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| Welcome to the black parade | Le bal d'Halloween ─ TP Libre | |
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| Sujet: Welcome to the black parade | Le bal d'Halloween ─ TP Libre 30.10.10 21:20 | |
| Je mets dans mon costume toute l'amertume dévergondée de mon cœur qui n'y est plus. Le message est plutôt clair, je fuis tout ce qui me rappelle la mort des autres. Ils empestent. Je deviens la mère nourricière des vautours agonisants qui se jettent sur mes restes. J'abreuve comme je me blesse, les saoule pour qu'ils oublient lorsqu'ils me rappellent. Le temps court et son absence me survie. Je suis un immonde parjure, j'en 'appelle au sursis. J'ai mal de n'être que moi et cache mes blessures derrière une armure faite de peau. Je m'invente un chez moi, je veux un château. Et puis qu'on m'achève. Mourir en roi.
J'y serais allé nu ; serais redevenu ce chien errant né sans rien dans une misère décharnée. Me dévoiler encore jusqu'à ce que s'éteignent ce jour. Montrer enfin ce qu'ont a offrir mes mains. Les vêtements d'un autre auraient fait de moi un n'importe qui, frère des monstres. Quand le reste se dit que mon abîme dessine le meilleur des déguisements, le matin. Qu'il suffit d'étirer un sourire douloureux sur mes lèvres pour camoufler mon rien. Les tromper dans la promesse d'un baiser à la vie qui m'a tout enlevé. Les berner.
J'estompe leurs fausses querelles, je veux tout renverser, me réinventer. Devenir ma mort lente en épousant ses contraires qui m'épuisent à trop m'aimer. La cruauté des maux qui s'acharnent sur mon cas me font me demander pourquoi. Je suis fatigué, réclame que cesse la douleur, pour une fois. J'ai envie. Non, ta gueule Charlie. T'es trop petit.
J'affronte mon reflet pour en étudier les détails qui me scrutent en retour. Je m'improvise juge de mes idées pour évaluer leurs tournures apeurées. En cette nuit qui m'offre un permis d'effrayer, je décode mon identité, pour la soirée.
J'ai dans les yeux la profondeur de tout ce que le mal à de plus pur. Je suis grand. Je suis ce moment du soir où l'on pense à un "après" qui nous pétrifie de son néant. Mes idées dansent avec une plume rouge de mon sang, j'ai sur mes boucles un laurier blanc. Je suis la paix, morte empoisonnée dans sa propre fange. La lente décadence des anges.
J'ai au fond du cœur une larme qui bat le malheur. Je suis l'échec d'un pacemaker. Mes idées noires dévorent mon âme en perdition, je suis vous, dans vos maisons. J'ai dans les mains ce silence fou qui rend malade les êtres éteints. Un cri de vaurien. Je suis ce soupire que l'on étouffe à défaut de crever sur le champ, quand meurt un enfant. Je suis tout ce que le monde offre de plus noir, la peur telle qu'elle fut inventée. Les tripes d'un enfer monté sur pièces par les horreurs de toujours. Je suis l'atrocité.
Je suis Charlie Burton ; et je ne suis pas encore déguisé.
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Aurore Lacroix Nombre de messages : 61 Localisation : New york Occupation : Devenir quelqu'un. Humeur : Nauséeuse.
| Sujet: Re: Welcome to the black parade | Le bal d'Halloween ─ TP Libre 14.11.10 22:32 | |
| J'ai toujours détesté me maquiller, peut être parce que je ne me suis jamais trouvée assez jolie pour cela. Enfin je ne sais pas à vrai dire, il me semble que lorsque j'étais enfant, j'adorais ça, je mettais toutes les couleurs possible sur mes yeux, lèvres et autres joues. J'adorais oui, et puis il s'est passé quelque chose de courant dans la vie, j'ai juste grandis. Troquer mes robes de poupée pour celles que mettent les jeunes fille en été. J'ai grandis, et les garçons ont commencé à me regarder, alors j'ai laissé tomber le pinceau du maquillage, parce que les garçons, ils ne m'ont jamais réellement intéressés, James m'intéressais, mais ce n'était pas un garçon comme les autres lui, j'étais belle pour lui, et lui lorsqu'il disait belle c'était beau parce qu'il l'employait dans le sens où on l'entendait avant que ce mot soit galvaudé, alors du maquillage j'en avais pas besoin, lorsqu'il était avec moi. Mais ce soir c'est différent, n'est ce pas ? Ce soir James est loin, et de toute façon, si je me maquille ce n'est pas pour être belle. Ma bouche se transformerait presque à l'instant je passe doucement le rouge dessus. Mes yeux s'embuent et je m'en veux de vouloir pleurer alors que je me prépare à aller m'amuser. Toute une vie avec lui, je n'aurai pas tenu de toute façon, alors ici, il faut oublier ce qu'aurait pu être ma vie si si elle avait été écrite avec des si. Si des "si" l'avait dicté, elle aurait été écrite à la craie. Je ne sais plus quoi mettre sur mon visage, comment se maquillent-ils les elfes de la Terre du milieux ? Je respire, soupire, m'en veut d'être ici, et de faire mon premier vrai Halloween sans lui. Je mets de l'ordre dans mes cheveux, un peu plus de noir sur mes yeux, je pourrai en rire. Je jette un regard encore une fois sur ma robe verte, avant que mes yeux retrouvent encore une fois mon propre regard dans le miroir. Je me déteste d'être aussi jolie. |
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| Sujet: Re: Welcome to the black parade | Le bal d'Halloween ─ TP Libre 01.01.11 19:56 | |
| J'sais même plus ce que j'fais, pourquoi j'existe. J'ai jamais su, rien qu'un nom et une liste. Je crève de ne plus savoir pleurer vraiment quand en mon coeur, s'énèrve tout un torrent. Je suis fatigué, je te jure, terrassé par un mal sans nom qui m'abime, qui m'enivre. Quand tout me prend je deviens ce qui fait de moi le putain de vaurien sans lendemain. Un sous-genre de vermine qui pense et pense encore jusqu'à crever dans un regret. A quoi bon penser, se questionner et retourner ces conneries dans une tête en sursis ? Je ne partage jamais mes idioties, personne ne sait ce que je dis. Personne ne lit. Je m'agace d'une folie vaine parce que complétement dépourvue de sens et d'idéologie. Si je pense, c'est pour mieux rester la poudre d'une envie qui se meurt. Qui se mange.
Ta gueule putain de grosse rancoeur, mais ferme ta gueule. Personne ne lit parce que le monde se fout du mal qu'il t'inflige. Il est aveugle aux dégâts qu'il couche sur ton âme froissée. Ton coeur brisé.
Mon service commence dans dix minutes. Ma vie, elle s'arrête, parce qu'elle chute. Je me susurre quelques injures qui achèvent mon tout fait d'un trop près à déborder. J'aimerais, pour une fois. Juste fermer ma gueule. S'il me plait.
Je sors de chez moi, sans costume tu vois. Je marche juste comme ça, jusqu'au café. Je m'invente des tonnes d'idées qui ne parviennent pas à m'innocenter. Je prétends. C'est en fendant la foule qui me sépare de mon bar, que je décide, que je surprends. Je me pose-là à rien faire, pas encore armé pour un sourire qui m'enverrait flancher.
J'en ai marre, ma motivation me quitte et je me chante des horreurs assassines. Je hais ce jour inventé pour rien, le manque de sensations fortes de chacun. L'apologie de la mort sous toutes ses coutures, et surtout celles qui flanchent. Cette idée de frapper les endeuillés en plein coeur chaque Octobre, pour déconner. Je hais ce mois je te jure, et ça ne me ressemble même pas. La haine, tout ça. J'aimerais juste entendre une promesse de grand-mère, une vraie, entière.
Qui me dirait dans un sourire qu'on ne verra pas de squelettes, pas de sang, rien. Que je n'affronterai pas clairement la mort de mes parents. Juste ici, tout devant. Qui me dira comment m'empêcher de crever dans une parodie de cimetière. Qui me dira.
Pourquoi la mort, pourquoi les offrandes, pourquoi prétendre, pourquoi l'aurore.
Dernière édition par Charlie Burton le 05.01.11 18:48, édité 1 fois |
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Aurore Lacroix Nombre de messages : 61 Localisation : New york Occupation : Devenir quelqu'un. Humeur : Nauséeuse.
| Sujet: Re: Welcome to the black parade | Le bal d'Halloween ─ TP Libre 04.01.11 21:37 | |
| Alors je me décide à sortir, me rendre enfin à cette soirée, montrer au monde que je suis capable d'exister. Sans vraiment y penser je me rends compte que Lexie n'est pas là, me demande si elle passe Halloween entres amis, ou juste si elle rentrera plus tard, se demandant où je suis passée, surement. Alors dans une certaine hâte, je griffonne sur un post-it un "Je suis sortie" que je colle sur le premier appareil ménagé proche de moi. Je prends soin de fermer la porte à double tours en sortant, enfin, et je me précipite dans la rue, tout en mettant mon trousseau de clés dans la bourse de mon déguisement. J'attends, l'espace de quelques secondes. Remarque que les gens de la rue sont déguisés, eux aussi, et j'affiche un sourire certain fasse à ces choses là, que je ne comprends pas. D'un autre monde, tout ça. Et puis je ferme les yeux, essaie de me souvenir comment ils font les New-yorkais pour héler un taxi, surtout en plein nuit. J'entends le bruit des voitures, essaie de les reconnaitre, les ressentir passer, et m'imaginer qui pourrait être au volant. Je secoue mon visage, remarque qu'il y a du vent, et que je ne suis habillée qu'avec une simple robe de fausse soie, une elfe de pacotille, déjà. Je lève la main, à la vue d'une voiture jaune, et comme par magie elle s'arrête devant moi. Presque syncro avec mes pensées, je m'engouffre dans la porte que j'ouvre à la volée. Ma robe me semble beaucoup trop longue, pour le coup, je dois être la fille la moins bien déguisée de la ville en entier. - Cinquième avenue, s'il vous plait. Je murmure dans mon américain bien trop français. Je laisse mon regard s'évader dans les couleurs de la grande New-york, et me rends compte une fois encore que j'ai fais le bon choix, en venant ici. Et même si j'ai quitté la moitié de ma vie, je me dis que je ne peux que m'en créer une autre, même si cela semble difficile. Voir impossible, en réalité. J'ai parlé en trois personnes, en tout. Lexie, le chauffeur de taxi de ce soir, et puis ce garçon, là, celui que je suppose voir ce soir. Je respire lentement, essaie de calmer mon cœur, me rendant compte qu'il a peur. Peur de tout je crois, je ne veux plus y aller, la bas. Pourquoi j'ai choisis de faire ça, déjà ? Ah oui, pour faire l'américaine ... Je me bafferais, rien que pour ça. - Où ça, dans la cinquième avenue ? Elle est plutôt grande, vous savez. Je reviens à la réalité, me rendant compte que j'aurais surement du préciser dès le départ. Mais des Starbucks, il doit y en avoir pleins, ici, pas seulement celui dans lequel je suis entrée la dernière fois. - Le starbuck qui propose la soirée Halloween, si vous voyez lequel ça peut être ... Il ne me répond même pas, ou alors s'il le fait, c'est que je ne l'entends pas. Ne souhaite plus l'entendre surement. Je ne sais pas pourquoi je lui ai dis de m'emmener la-bas, je devrais rentrer, choisir de regarder un dvd. Et même pas un film de peur, en plus de ça, un dessin animé, n'importe quoi. C'est un jour normal, après tout. Et je suis sure de ne pas être dans le thème de la soirée, avec ma robe beaucoup trop ... Je ne sais pas, mais beaucoup trop, quoi. L'allure ralentit, l'enfer de la route se fini. Je déteste ça, et n'apprendrais jamais à m'en servir, promis. Je tends un billet, et me décide à sortir sans attendre la monnaie. Tout ce que je désire c'est respirer. Ma robe me surprend à sembler voler, ça parait trop surfait pour être vrai. J'ai l'impression d'être une poupée, alors que le but de la soirée était de faire peur. J'hésite un instant, regarde le taxi derrière moi, pense à repartir dans la direction de laquelle je viens, et puis ... Trop tard, le taxi s'enfuit dans la nuit, qui on dirait n'existe pas, tant les lumières de la vielle peuvent éblouir. L'évidence me frappe, je n'ai plus le choix. J'envoie valser une mèche de mes cheveux bruns dans mon dos, et respire un grand coup avant de me décide à avancer. La fête est déjà bien entamée, et mon esprit n'est plus autant gaie que ce qu'il était. Déjà qu'il ne l'était pas beaucoup. Je secoue mon visage, et m'avance, entendant mes talons claquer sur le goudron, alors que les bruits de la nuit feraient bourdonner les oreilles de n'importe qui. J'inspire, et ne sais pas pourquoi je note cet acte si normal, si humain, je divague, je crois. Puis je m'arrête, là, devant la porte, ne sais pas si je dois entrer ou pas. J'incline le visage, regarde autours de moi. Et puis, la décision se trouve là ... Juste là. Tout près de moi, en réalité. Je regarde sa silhouette et me surprends de me dire que je l'avais déjà un peu oubliée. J'essaie de remarquer un détail, n'importe quoi. Me demande pourquoi lui non plus, il n'entre pas. Et puis je me dis que dans le fond il préfèrerait être avec ses amis, ce soir. Je m'avance vers lui, tout en me disant que je suis en train de faire une énorme connerie. Après tout, je n'étais qu'une cliente. Une n'importe qui. - Je ne pensais pas que vous travailleriez ce soir. Je ne sais même pas pourquoi je le vouvoie, alors que j'ai passé presque toute une après midi à la tutoyer. Enfin, vous travaillez, non, où alors je suis complétement passée à côté de votre déguisement. J'essaie de sourire, parce que je ne sais plus quoi faire d'autre. Je souris, pour ne pas lui supplier de me prendre par la main, et de m'emmener à l'intérieur, avant que je ne me dégonfle et fuis cet endroit pour rentrer chez moi. |
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| Sujet: Re: Welcome to the black parade | Le bal d'Halloween ─ TP Libre 07.01.11 20:55 | |
| Je regarde passer les errants qui assument, ne rêvent plus. Qui marchandent et suent. C’est dingue d’une folie pure, l’adoration des uns pour les autres qu’ils pourraient être. Les langueurs qui se couchent sur leurs corps quand ils se disent que ce soir… Lorsqu’ils pensent avec une flamme au cœur que le permis est dehors, ô ce soir.
Je me chante une chanson, pas de moi, attention. Un chef d’œuvre de composition. Me la murmure en serrant mes lèvres sur la cigarette qui me glace le sang. Lève la voix quand personne ne rôde, la crève quand ils se taraudent. Et hésitent, hésitent encore jusqu’à se demander un petit pourquoi qui leur dit… Qui leur chante que rien n’est permis et qu’ils sont cons d’une saleté infinie. Qu’une soirée ne changera pas leur vie, ni ce qu’ils n’ont pas le courage d’être. Je me fatigue déjà, au pied de tous ceux qui m’écraseront de leur aplomb.
Mes doigts battent le rythme sur mon cœur, martèle ma poitrine au cuir tendu. Je me tape un délire, rien que moi et moi. La musique, le froid et la rue. Comme avant, pas vrai ? Oh si, comme pendant, et aussi juste après. Ne manque que le chien à l’appel mais la chanson elle, est immortelle. Ange de mes songes, reine de mes fées qui se leurrent, qui se meurent. Et je les regarde agoniser parce que j’ai pas même l’envie de me sauver. D’arracher ma peau pour la jeter hors d’un moi qui mérite rien de tout ça.
Hé, Charlie ? Ta gueule, déjà.
Je me relève d’un bond quand j’aperçois la passagère d’un taxi parmi les autres. Ma française. J’en souris. Écrase ma cigarette à peine consumée. Me tais.
Je garde la musique au bord de mon cœur, gageant qu’elle me resservira avant l’heure. M’emmènera loin si nécessaire, m’en foutra par terre. Me déguisera, pour une fois. Puis la chantonne encore un peu pour la forme et la laisse envahir une part de l’uniforme. Je griffe ma peau contre ma mâchoire habillée d’une barbe naissante, presque invisible. Pour me rappeler. La souffrance, le passé. Là-bas, Papa. L’inconfort, l’aurore. Qui me dit.
- Je ne pensais pas que vous travailleriez ce soir. Enfin, vous travaillez, non, où alors je suis complétement passée à côté de votre déguisement.
J’ai le cœur qui s’affaisse, la vie qui reprend. Le monde se redresse, prend un tournant. Parce que j’entends et j’adore putain, j’adore son accent !
Je lui souris le « bonsoir » qu’elle a assassiné de ses beaux yeux. Le chuchote même. M’approche de sa robe en laissant le bout de mon pouce énerver mon menton. Je pense au film de ma chanson, a tout ce qu’il a promit, lui aussi. Et réussit.
- Si on travaille pour gagner sa vie, pourquoi se tuer au travail ?
Je mange mon sourire parce que le sérieux de cette réplique est partout inscrit sur moi. C’est un modo tu vois, une putain d’énorme vérité qui ne m’a jamais quitté. Sauf que là je vais la trahir un peu, histoire d’assurer le service, de gonfler mes vices. Gagner de quoi nourrir mon chien, abreuver mes reins et puis ce sera rien.
Je sais même pas si elle saisira la citation, si elle la connaît aussi dans ma langue. Mais je la conserve au coin de ma tempe réchauffée qui la surveille, qui lui promet.
Je souris à mon Aurore. Gage que ce soir, elle fera trembler quelques cœurs. Approche mon visage du sien pour lui susurrer un secret, une atrocité.
- Et ça ne se voit pas… je désigne mon corps entier d’un geste ample de la main avant d'entourer ses épaules de mon bras pour l’emmener dans mon antre à moi. Et lui confesse enfin dans un sourire. Mais j’suis mort de rire.
Dernière édition par Charlie Burton le 08.01.11 18:32, édité 1 fois |
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Aurore Lacroix Nombre de messages : 61 Localisation : New york Occupation : Devenir quelqu'un. Humeur : Nauséeuse.
| Sujet: Re: Welcome to the black parade | Le bal d'Halloween ─ TP Libre 08.01.11 11:05 | |
| Je regarde son visage, ne me rends pas compte que je le fixe, même, l'examine, le grave dans mon esprit à jamais. Charlie. Je souris, d'un sourire bienveillant que je ne me connaissais pas, mais je crois que je l'aime ce sourire là. Même s'il doit me rendre plus jolie, je hais le visage que m'a donné la vie. Je n'attends pas vraiment de réponse, je crois, parce que rien que de le savoir là, lui aussi, que même s'il travaille, je passerais ma soirée au bar, près de lui. Et s'il ne travaille pas ? J'essaierai de rester avec lui, s'il veut bien de moi, et sinon, tant pis. La bonne solution serait de rentrer, maintenant. - Si on travaille pour gagner sa vie, pourquoi se tuer au travail ? J'essaie d'esquisser un sourire, mais n'y arrive pas, ne comprends pas pourquoi, d'ailleurs. Ce soir, donc, il ne travaille pas. Une pensée vient tout doucement se plonger dans mon esprit, me murmure un venin perfide ; Et s'il était ici pour passer la soirée avec ses amis ? Je me trouve idiote, là, maintenant, de suite, à l'instant. J'aimerai pouvoir me baffer, m'auto-flageller d'être ici plutôt que chez moi. N'importe quoi ! Bordel. Allez Charlie, dis le moi, que tu ne vas pas passer toute ta soirée avec moi. Je sourirai promis, et je ferai même mon plus beau visage, rien que pour t'envoyer rejoindre tes amis. Pars d'ici. Oui, quoi ? Je regarde Charlie, me rends compte que j'attends une réponse à présent, n'importe laquelle, qu'il m'éclaire, m'électrise, qu'il me montre ce que lui voit, et que moi j'ignore. Aveugle, je passe à côté de ma vie. Mais j’suis mort de rire. Hein ? Je n'entends pas, au final. J'attendais sa phrase impatiemment, et au final mon esprit n'est bloqué que sur son bras sur mes épaules, là ... Je crois même que j'ai frissonné, sans m'en apercevoir, et je prierai presque pour qu'il n'est pas senti ce frisson là. Faisant semblant de rien, j'avance lentement, me demandant si Charlie va suivre mon rythme. Je soupire, et regarde son corps, son visage, absolument tout, et me dis que pour un mort de rire, il n'a pas l'air si joyeux. Ma tête se demande ce qu'il a bien pu vivre, et mon cœur me dicte de ne rien demander, que de toute façon tout ça ce doit être du passé. Douloureux, certes, mais du passé, ça passera avec le temps, ça passera. Je crois que nos pas se sont accélérés, sans que nous y pensions. J'ai soupiré, au moment où l'on a pénétré dans le starbuck multi-éclairé. J'ai eu mal au ventre quand je me suis déplacée et que son bras a quitté mes épaules, sans mot dire. Et puis j'ai souris, avant de lui dire d'une voix un peu plus forte que d'habitude pour couvrir la musique de la salle. - Oh, j'y pense, je suis une elfe, moi ... Et puis, maintenant que le mystère est élucidé, si tu as des amis à rejoindre, tu peux y aller, hein, ne t'inquiète pas pour moi. Un dernier sourire, et puis voilà. |
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| Sujet: Re: Welcome to the black parade | Le bal d'Halloween ─ TP Libre 08.01.11 21:57 | |
| Ouais, étouffé par un rire mort-né qui n’a même pas eu le temps de me secouer ; Rendu cadavérique par une putain de part au bonheur qui m’a échappé des lèvres. J’ai mal au cœur, tu sais, rien qu’à l’idée. Et je m’en fais ! Mal au cœur, rien qu’à l’idée.
J’entraîne Aurore dans le bar qu’un autre a décoré d’une tonne de trucs surfaits. C’est beau, ça crève les yeux tellement c’est bien fait. Mais voilà, c’est juste à gerber. Ça pue la jolie mort, c’est orange et noir, aussi dur et terne qu’une fin sans espoir. Y a de leurs toiles partout et des masques qui les enivrent tant ils se ventent, se mentent. Si je pouvais encore je crois bien que je pleurerais tu vois, juste là, sur tes bras. Mais j’ai pleuré suffisamment pour tout une vie, alors tu sais c’que je fais ? Je te souris.
Je ne prends conscience de rien avant que mon bras claque doucement le long de moi. Et c’est même pas vrai, rien de ça. Il est encore à moitié animé par une chanson d’été. Suspendu vers mon ventre qui hésite, qui marchande et suscite envies comme passions. J’ai mal partout, j’suis un chien. Je crève d’un rien qui hurle à l’abandon.
- Oh, j'y pense, je suis une elfe, moi ...
Une Elfe, j’avais pas reconnu mais tu sais moi, les créatures enchantées… j’ai abandonné. J’ai pas envie qu’elles s’éteignent à cause de moi alors je continue à chanter que j’y crois. Aussi vrai qu’une éternité folle qui veut en mon cœur que les miracles se meurent. C’est trop tard et il leur faudrait sûrement un docteur à mes idées. J’suis fou, si tu savais.
Je me penche vers le visage français ô français d’Aurore pour l’écouter. Approche ses lèvres de mes boucles qui se disent entre elles des secrets.
- Et puis, maintenant que le mystère est élucidé, si tu as des amis à rejoindre, tu peux y aller, hein, ne t'inquiète pas pour moi.
Le mystère c’est qu’il n’y en a pas. Y en a plus depuis longtemps déjà. Je meurs. Dis-moi que ça se voit pas, qu’on regarde pas mes yeux comme ceux d’un condamné. Qu’on m’entend pas chialer quand me prend l’envie de chanter, que je souris encore. Parce qu’en cessant de hurler je prends l’apparence de ceux qui vivent, plus des morts. Je hais ma rengaine qui s’aveugle d’un trop plein de ce mois immonde qui m’écoeure. D’un bout à l’autre qui me renvoie aux habitudes d’un temps qui ne sait pas entendre. Vivement demain plus que jamais, tu vois un peu mes idées ? Je saigne pour Novembre.
Et puis, des amis j’en ai des dizaines, et de toutes les sortes. J’ai beaucoup de ceux qui te saluent en oubliant ton nom. Quelques uns qui pensent à moi quand viennent les grands occasions. Deux trois plus que tout, plus que moi qui savent tout, qui sont vraiment. Et puis un seul qui me connaît comme il m’a vu grandir et sombrer. Sans oublier les ombres de ceux qui sont tombés, et la majesté de celle qui m’a quitté.
Je réponds à son sourire et pince tout seul mon cœur qui comprend pourquoi. Qui sait la pluie qui lui manque et l’étrange peseur imbibée dans laquelle il se noie.
- Ça, c’est n’importe quoi ! lui dit ma voix calme et amusée qui tente de couvrir la musique trop forte, trop nulle, trop conne.
Je laisse à mes yeux le soin de lui prodiguer la chaleur de mes intentions qui l’adorent. Parce qu’elle est arrivée dans un moment enchanté. Je l’ai et je la garde mon Aurore.
Mes bras se libèrent de ma veste en cuir qui laisse respire mon dos, et le reste de ma peau. J’suis moi, juste recouvert d’un jean et d’un espèce de tee shirt noir en V. Pour Victoire. Je pose ma main encore froide sur le coude de la jolie pour la guider jusqu’à mon pays. Puis balance ma veste derrière le bar, la suis dans un saut, faute de pouvoir le contourner. Et puis rapproche le corps entier de ma française en prenant ses mains dans les miennes.
Je les lui pose là, contre le bois du comptoir et ignore les commandes du reste du monde. Mes mains s’éloignent l’une de l’autre et s’élèvent pour lui présenter les possibilités. Toutes les bouteilles, les verres, tous les secrets. Je souligne tout de mes bras tendus. Et puis souris à ma belle, plus inconnue ; repense à nos n’importe quoi, chez moi.
- Dis-moi plutôt ce que tu bois, mon royaume est à toi.
Dernière édition par Charlie Burton le 29.03.11 19:04, édité 1 fois |
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Aurore Lacroix Nombre de messages : 61 Localisation : New york Occupation : Devenir quelqu'un. Humeur : Nauséeuse.
| Sujet: Re: Welcome to the black parade | Le bal d'Halloween ─ TP Libre 09.01.11 10:59 | |
| Alors tu fermeras les yeux, comme ça, comme n'importe quoi, tu ne réfléchiras même pas. Te diras que de toute façon, à cette soirée là, tu ne voulais pas y aller. Tu souriras avant de partir, oh ça oui, tu souriras parce qu'on te l'as apprit à faire ça. Une fille de bonne famille, comme il se doit. Une fille comme ça, tu crois ? Et pourtant, tu as réussis à partir de chez toi, et ta famille à ce moment là, ils ont pensé quoi ? Je secoue le visage, attends la réponse de Charlie, chasse mes pensées de manque familial loin de moi, qu'il me dise que je peux partir, j'obéirai, rentrerai, j'appellerai ma mère, pleurant sur mon sort, et je sais qu'elle sourira, j'imagine déjà son visage, sa voix, me disant ; Mais tu vis ton rêve, ma chérie. Et puis les rêves, vraiment ? Je n'avais qu'a le laisser sur le bord de mon oreiller, et ne jamais parler. J'ai mal au ventre, mais je me tais, attends que Charlie m'envoie ailleurs, loin de lui. Et de toute évidence, tout ça n'a pas de sens il doit se demande ce que je fais ici, à lui parler comme à un ami. - Ça, c’est n’importe quoi ! C'est bien ce que je dis, tu vois, on est d'accord. Je rentre chez moi, c'est bon Charlie, je ne t'en veux même pas, je comprends tu vois. Qu'est ce que tu ferai avec une fille que tu ne connais pas, plutôt qu'avec tes amis, et même ta petite amie. Fiancé, qui sait. Allez, je m'en vais. Et sans le vouloir, je me concentre à nouveau sur ses yeux, et me rends compte que son n'importe quoi, n'était pas comme le mien. A l'opposé de mes pensées, même. J'incline le visage, reçois la chaleur de l'esprit de Charlie. Je reste, n'est ce pas ? Le n'importe quoi, vient donc de mon idée de m'en aller. Mais attends, juste, pourquoi ... ? Je sens sa main toucher mon coude, cache du mieux que je peux mon rougissement naissant, ça aussi, ça doit tenir du n'importe quoi. Alors, je le regarde faire, envoie valser sa veste de l'autre côté du bar, le geste me fait frissonner. Idiote. Et puis, lui Charlie, le serveur des rêves les plus fous, pour surement bien des filles. Je retiens mon souffle, le voit sauter, au ralentit, je crois, ou bien c'est mon esprit qui se repasse en boucle le mouvement, trop bien calculé pour être vrai. Il enchaine encore, se tourne vers moi, attrape mes mains, me rapproche du bar, et là je rougis, je le sais. Il avait bien raison, tout ça ne ressemble pas à autre chose que n'importe quoi. Je me frapperai, de rougir comme une adolescente, je n'ose même pas parler, me dis qu'il a bien quelque chose en tête pour agir tel que cela. Me dis aussi que ce soir, il ne devait pas travailler ? Et ne comprends pas pourquoi il est de l'autre côté du bar. Me demande aussi, si c'est là, qu'il se pense à sa place ... C'est n'importe quoi, ça aussi, et pour une fois je ne crois pas, je suis sure de moi. - Dis-moi plutôt ce que tu bois, mon royaume est à toi. Je regarde les bouteilles qu'il me montre, m'en mords la lèvre inférieure. Ne sais pas quoi choisir. Je me rends même compte que sans le vouloir il vient de faire naitre un dilemme dans mon esprit. Et puis, comme si c'était difficile de faire naitre cela ... Ils arrivent au moins toutes les quinze minutes, les dilemmes dans mon esprit. Je soupire, juste pour ça. Alcool, ou pas ? Je ne sais pas si je tiens les boissons alcoolisées, et puis, j'ai tellement vu, entendu de chose sur ça. La perte de contrôle, l'envie de faire tout et n'importe quoi, encore une fois. Tsss. Et puis, je me dis, que peut être ce soir c'est le jour pour essayer, une raison de faire la fête alors, pourquoi pas ? Je ferme les yeux, je ne m'y connais pas, moi, en boisson, tous ça, si je n'avais pas peur de paraitre ridicule je demanderai un soda. Mais là, ce n'est pas ses bouteilles là, que ses bras me montrent. D'accord, Charlie, ce que tu voudras. - Et bien ... Surprends moi. Je lui dis, avant de poser ma tête contre mes mains, me réjouissant de la chaleur qu'elles peuvent apporter à mes joues. Je souris, installée, comme ça, et attends que mon Charlie se mette à bouger, qu'il m'amène où il le souhaite, le temps d'un verre, d'une soirée, je le suivrai. Et je me mords la lèvre, encore une fois, impatiente de le voir s'animer à nouveau, mon esprit gravant à jamais ses mouvements dans ma tête. Oui, Charlie, à jamais, parce que je ne veux pas t'oublier. |
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