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| Awake but dreaming ▬ Andrew & Lexie | |
| Auteur | Message |
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Lexie Van Kaes Nombre de messages : 61 Localisation : Le monde Humeur : Magique
| Sujet: Awake but dreaming ▬ Andrew & Lexie 28.08.10 13:12 | |
| Assise à la table d'un petit bar peu fréquenté en ce début d'après midi, elle relit « Le Petit Prince », qu'elle connait sur le bout des doigts. Elle balaye la foule de ses yeux clairs, cherchant un artiste, un bohème, un signe du Destin ou une éclipse solaire, peut être.
Elle pense à sa mère, qu'elle a vu en rêve, la nuit dernière. Elle pense à un mouton, dans un boite. A un dessin à l'encre de Chine sur un parchemin. Son regard qui fixe le ciel nuageux est pareil à celui d'un chiot égaré face à une étendu d'eau : craintif et curieux, fasciné mais prudent.
La serveuse passe à côté d'elle, et elle la suit des yeux, laissant ses cheveux caresser la table alors qu'elle incline la tête. Puis son esprit divague, navigue de visages en visages, jusqu'à s'arrêter sur une âme désespérément seul, puis une seconde, tout en se disant que ces deux-là, ensemble, ne seraient plus si seuls.
Elle sirote son café d'un air distrait, pinçant son livre entre deux doigts. Elle est étourdie par le soleil, le bruit des gens, des voitures, dehors. Elle soulève sa main, et ouvre sa paume d'un geste mystique, idiot ou mystérieux, elle ne sait pas. Elle attend, patiemment , de pouvoir attraper le Destin. Puis, dans le creux de sa main, elle aperçois un homme, assit à une table qui semble vibrer sous le poids de ses pensées vagabondes. Il est beau, et cajole du coin de l'œil un sentiment qu'elle ne comprend pas. Un je-ne-sais-quoi de rebelle, de crépusculaire, de déjanté-intello lui collait à la peau.
Sa paume se ferme, et l'image disparaît. Elle souffle, de frustration, avant d'abaisser son bras. Une fois son champ de vision rétabli, elle le voit de nouveau, et son bonheur lui arrache un rire. Elle le détaille, et se dit qu'elle pourrait en tomber amoureuse, comme ça, de cet inconnu assit à la table d'un bar.
Elle aime l'amour, et se sentir amoureuse, mais n'aimer pas être aimé. Elle aime les amours passionnels et violents des bouquins, laissant une vague aigreur dans la voix et de la mélancolie dans le regard. Elle rêve de cette tristesse propre aux anciens amants éperdus, mais ne parvient jamais a atteindre cet état. La pauvre enfant ne comprend pas, ne sait pas, que pour mourir d'amour, il faut aimer, avant tout. Qu'il faut trembler, pleurer. Se déchirer pour mieux se reconstruire après. Qu'il faut aimer, vraiment, chose qu'elle n'a jamais fait avant.
Elle se lève de sa démarche dansante, et dans un sourire – ce même sourire qui ne la quitte jamais – elle s'assit en face de lui : « Toi ! » Elle secoue la tête, sourit de nouveau. « C'est malin, j'ai perdu ce que je voulais dire. Il va pleuvoir, c'est dommage. Je voulais du soleil. » Elle passe sa main dans ses cheveux, surprise de les sentir secs sous ses doigts. Ne l'ont-ils donc pas sentis venir, cette pluie ?
Agitant la main vers une serveuse, elle mordille sa lèvre : « Tu veux un autre café ? Je vais m'en prendre un autre, moi. »
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Andrew Houston Nombre de messages : 48 Localisation : NY Occupation : Ecrivain Humeur : Battante.
| Sujet: Re: Awake but dreaming ▬ Andrew & Lexie 02.09.10 18:58 | |
| Andrew, ne fait pas ça, tu sais bien que tu as besoin de lui pour continuer à vivre. Ne t'énerve pas, tu n'as pas le droit. Je t'en supplie, ne jette pas ce livre, garde le avec toi. Serre tes doigts plus fort dessus. Toujours plus fort. Si tu peux serrer jusqu'à t'en faire mal, fais le. Je ne sais pas ce qu'il m'a prit, tout simplement. Je suis passé devant cette librairie, et il était là. Avec une des centaines représentation d'elle. Mon héroïne. Mon histoire. Ma vie. J'ai fermé les yeux, pourtant, et tenté d'oublier que ce maudit livre était encore en vente, qu'ils se jouaient encore des sentiments des gens. Je les aies fermés si fort, que j'en ai eu envie de pleurer. Peut être qu'en fait, j'avais envie de pleurer, je ne sais plus maintenant. Puis je suis entré dans cet endroit, j'ai touché le cuir de ce livre que j'ai tant aimé, mes mots, mes pensées. J'ai retourné l'objet pour voir cette photo de moi à la place de là où doit se trouver le visage d'un écrivain à succès. Le choc fut difficile, ce sourire sur mes lèvres, à croire que je les insultais tous. Absolument tous. Pourquoi je ne sais plus sourire franchement comme ça, à présent ? J'ai sorti l'argent, pour pouvoir payer un livre que j'ai moi-même écris, je suis sur que le vendeur aurait rit, s'il avait comprit qui venait de poser ces 25$ sur le comptoir. Même moi si je n'avais pas eu envie de me pendre, j'aurais ris. Je suis sorti après ça, sorti avec ce livre à la main, bien décidé à le jeter dans la première poubelle que je verrais ... Je voulais le faire, mais j'ai échoué. Alors maintenant assis là, je me torture l'esprit serrant toujours le livre dans mes mains. Ils ne devraient plus avoir le droit, de vendre des choses comme celle là. Oh, non, plus du tout le droit. « Toi ! » Ne m'agresse pas, je n'ai pas jeter l'arme du crime, ne t'en fais pas. L'intruse secoue la tête et sourit, je ne savais pas que les interrogatoire étaient gaies, de nos jours. J'aimerais qu'elle nous laisse seuls, mon livre et moi. Elle ne voit pas que pour l'instant, j'aimerais juste avoir mal, tranquillement ? « C'est malin, j'ai perdu ce que je voulais dire. Il va pleuvoir, c'est dommage. Je voulais du soleil. » J'incline le visage, sérieux, cette fois, je ne comprends réellement pas. Depuis quand les anges sortent de nulle part pour s'assoir à une table qui n'est pas la leur ? Mon esprit s'envole et l'imagine déjà comme un de ces lutins merveilleux qui viennent réconforter les gens, dans les contes d'enfant. « Tu veux un autre café ? Je vais m'en prendre un autre, moi. » Lentement je décontracte mes muscles qui semblent vouloir se briser. J'inspire et relève ma première main enfin de la poser sur la table. L'autre la suit, tenant toujours ce maudit livre en main. J'avale difficilement ma salive en priant le ciel qu'elle ne s'attarde pas trop longtemps sur ce que je tiens. Je passe ma langue sur mes lèvres, avant de me décider à être dans cette normale que le monde entier semble adorer. - Un café ? j'entends ma voix comme si elle venait de quelqu'un d'autre que moi. Oui, bien sur. puisqu'il est si gentiment proposé. |
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Lexie Van Kaes Nombre de messages : 61 Localisation : Le monde Humeur : Magique
| Sujet: Re: Awake but dreaming ▬ Andrew & Lexie 03.03.11 21:26 | |
| Il bouge un peu, pose ses mains sur la table, et soudain, Lexie apeur. Quelque chose de sombre, d'immense et de profondément irrationnel monte en elle et elle se surprend à gouter du bout de la langue ce sentiment nouveau et inopiné. « Un café ? Oui, bien sûr. » Elle hoche la tête, frappant pensivement la table au rythme des pulsations de son cœur effrayé qui résonnent sourdement dans ses oreilles.
« Tu sais, le café est vraiment mauvais, ici. » Heureusement, pense-t-elle. S'il avait été bon, elle ne l'aurait probablement pas bu. Parce qu'alors, elle l'aurait fait sans vraiment le sentir, sans vraiment y penser ; et quel intérêt cela aurait-il eut, si elle avait pu le boire sans y penser ? Elle agite la main vers la serveuse qui passe à proximité, frotte son œil de sa main gauche tout en demanda deux nouveaux cafés. Le mauvais café l'aidera peut être, à ne plus avoir peur.
A sa connaissance, elle n'avait jamais eut peur de rien d'autre que des papillons de nuit, bien que cette peur était d'une toute autre teneur. Ils étaient affreux, agités et semblaient sans cesse l'espionner. Elle se retrouvait pétrifiée, tétanisée, sanglotante et effrayée. Et à chaque fois, elle hurlait, pleurait, tirait ses cheveux et finissait par se sentir consumée, consumé par l'horreur. Elle repensait à cette chambre noir de son enfance, à l'agonie et aux hurlement de la télévision, aux drames, aux ouragans, aux séismes mais surtout, à cette si jolie poupée, qu'elle avait tué. Les papillons de nuits la renvoyait sans cesse à cette peur inconsciente, vicieuse, qu'elle avait d'elle même, sans savoir que tout le monde s'était, un jour, retrouvé face à son propre papillon de nuit.
« Quand j'étais enfant, j'avais une boite à musique avec cette petite ballerine en bois, enfermé à l'intérieur de l'écrin. Je m'amusais à fermer la boite, ô juste un peu, puis à la rouvrir, encore et encore, dans l'espoir de pouvoir la piéger. Et jamais, elle n'a arrêté de tourner. C'était comme si elle se sentait observé, comme si elle me voyait, qu'elle savait que je la regardais. C'était un peu triste, un peu idiot, mais vraiment merveilleux de la voir tourner continuellement. Et un jour, je l'ai arraché de son socle et elle n'a plus jamais tourné. » Elle pince sa langue entre ses dents, nostalgique. Elle repense à cette boite, à cette petite poupée qu'elle garde encore aujourd'hui, caché sous son oreiller, comme pour se punir de ce qu'elle avait fait. Elle repense à cette petite poupée, qui ne tournerait plus jamais, désormais.
« J'ai été tellement triste ce jour là, que j'ai pleuré trois fois. Alors je suis allé à la gendarmerie du village, et je leur est expliqué comment je l'avais tué, comment je l'avais arraché à son monde, juste pour voir, juste parce qu'elle était parfaite et que je voulais la voir ne pas tourner, juste une fois. Mais ils ont refusé de me mettre en prison pour un morceau de bois. » Elle battit des paupières très fort, pour chasser le flou de son regard. Elle l'avait tué, cette petite poupée, elle en était persuadée. Elle avait brisé la grasse qu'elle incarnait, la pureté et l'espérance dont elle était l'emblème. Tuer une icône est encore bien pire que de tuer un être de chair. Une âme peut survivre sans corps, un idéal ne peut rien sans totem pour se répandre dans les airs.
« J'ai un petit démon à l'intérieur de moi depuis, tu vois ? » Elle se pencha un peu vers lui, comme si elle espérait qu'il puisse le percevoir dans le fond de son regard. « Un peu comme toi et cette ombre accroché à l'intérieur de toi. C'est étrange. C'est pour ça que j'ai peur de toi, je crois. » L'avouer à voix haute calma un peu le tambourinement de son cœur. Elle lâche un petit rire dénué de joie, qui sonne à ces oreilles comme un hurlement de terreur. Quelque chose de bref, blanc et sec comme l'os.
« As-tu déjà tué une poupée de bois ? C'est le pire crime qui soit, parce qu'il ne laisse pas de sang sur les doigts. »
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Andrew Houston Nombre de messages : 48 Localisation : NY Occupation : Ecrivain Humeur : Battante.
| Sujet: Re: Awake but dreaming ▬ Andrew & Lexie 03.03.11 23:05 | |
| « Tu sais, le café est vraiment mauvais, ici. » Alors j'incline le visage et ne comprends tout simplement pas. Je me savais fou, c'est sur, mais elle, je ne la pensais pas autant que moi. Pourquoi offrir un café, si l'on sait qu'il est mauvais. Alors je fronce les sourcils, me dis soudainement que la petit blonde veut peut être m'empoisonner, sans même que je ne puisse le remarquer. Ou alors peut être que si, elle me donne son plan, me le dis. Je vais t'empoisonner avec un café mauvais, comme ça, tu ne sentiras pas le gout du poison. Arrête Andy, personne ne va te tuer. Qu'est ce que t'en sais ? Je secoue le visage, et pourtant ne dis rien de tout ça à cette nouvelle rencontre. Ne veux pas faire, je-ne-sais-quoi, voilà. Je soupire, et regarde son visage d'enfant, me rends compte qu'elle est perdue, pas plus que moi, et même pas moins, mais elle est dans des souvenirs qui semblent encore cuisants. Vivants. « Quand j'étais enfant, j'avais une boite à musique avec cette petite ballerine en bois, enfermé à l'intérieur de l'écrin. Je m'amusais à fermer la boite, ô juste un peu, puis à la rouvrir, encore et encore, dans l'espoir de pouvoir la piéger. Et jamais, elle n'a arrêté de tourner. C'était comme si elle se sentait observé, comme si elle me voyait, qu'elle savait que je la regardais. C'était un peu triste, un peu idiot, mais vraiment merveilleux de la voir tourner continuellement. Et un jour, je l'ai arraché de son socle et elle n'a plus jamais tourné. » Alors j'incline le visage, sans même comprendre, juste pour entendre. Entendre mieux, entendre plus fort que ce que je sais le faire. Juste l'écouter parler, pour oublier que le livre commence à brûler ma main. Putain. J'essaie de savoir l'intérêt, comprendre pourquoi on voudrait stopper une poupée. Me disant qu'au final, je ne suis peut être pas le plus perturbé, et puis, tu sais ... Non, tu ne sais rien, voilà. Les gens ne sont pas fous parce qu'ils brisent une poupée. Toutes les petites filles l'ont déjà fait. « J'ai été tellement triste ce jour là, que j'ai pleuré trois fois. Alors je suis allé à la gendarmerie du village, et je leur est expliqué comment je l'avais tué, comment je l'avais arraché à son monde, juste pour voir, juste parce qu'elle était parfaite et que je voulais la voir ne pas tourner, juste une fois. Mais ils ont refusé de me mettre en prison pour un morceau de bois. » Je ferme les yeux, pour mieux me l'imaginer, mettre des mots sur ses émotions, et me sens con. Pourquoi trois fois ? Pour tout surement, je crois. J'inspire lentement, et ne sais pas. Non, non, on ne va pas en prison pour ça. Ils avaient raison, c'est sur ça, au moins. Pas la peine d'en faire un dessin, et de se demander si je vais bien. Et pourtant je me dis qu'on a chacun ses problèmes, qu'elle n'a pas supporter sa poupée, par curiosité, et que j'ai perdu la mienne, par lâcheté. C'est pour cela que je ne peux imaginer des mots pour elle, lorsque je tiens en main tout ceux que j'ai pu écrire pour ma perfection assurée. « J'ai un petit démon à l'intérieur de moi depuis, tu vois ? » On a tous le notre, je crois. C'est juste comme ça, depuis toujours, comme si c'était écrit. Dans cette vie, personne ne sera tranquille bien longtemps. On y peut rien, je crois, on subit, on subit parce qu'on est juste fait pour ça. Voilà. « Un peu comme toi et cette ombre accroché à l'intérieur de toi. C'est étrange. C'est pour ça que j'ai peur de toi, je crois. » Ouais voilà. Encore une fois je ne comprends pas. Suis choqué par sa phrase et ne sais pas d'où elle peut sortir. D'ailleurs ? Non, on ne sort pas ça d'ailleurs. Pas non plus de l'intérieur. Il faut savoir comprendre une peur. Et moi, je ne me savais pas effrayant. Un peu à l'inverse du temps, mais pas effrayant. J'écoute son rire, sans vraiment l'entendre cette fois, peut être que j'ai perdu ma concentration. Oui ça doit être ça, je l'ai perdu au moment où elle m'a sorti qu'elle avait peur de moi. Je ne sais pas, n'importe quoi. Je suis resté poli, non, en plus, pour une fois ? Je n'ai rien cassé, rien dit de mal, alors pourquoi ce flot de mots, pour finalement conclure avec cette peur irréelle ? « As-tu déjà tué une poupée de bois ? C'est le pire crime qui soit, parce qu'il ne laisse pas de sang sur les doigts. » Mes doigts se resserrent contre mon livre toujours là, devant moi. Entre elle et moi. Je soupire, et m'en veux de ne pas la comprendre. De ne pas savoir pourquoi, on peut dire qu'on a peur de moi. Alors j'en veux à mon visage, parce qu'il ne doit pas offrir les bonnes expressions. Grand con. Parce que je ne dois pas sourire quand il le faut, et pleurer quand on l'espère. Rire quand c'est fait exprès. Je ne sais pas vivre, et ça va me tuer. Et si je lui dis qu'au fond, c'est elle qui me fait peur ? Avec toutes ces histoires, son café empoisonné, son rire venu de nulle part, et ses yeux bien trop grands pour être innocents. Alors, on échangerait les rôles, et je partirai en courant, mon livre contre moi, et mes peurs dans mon cœur. Le chapitre un commençait comment déjà ? Elle s'éveillait, plus belle que jamais, j'aurai du le voir venir, à ce moment là. Voir qu'elle allait me briser, que je devrais arrêter. Voir que c'était elle qui allait entrainer ma chute, et non n'importe quel café. J'aurai du ... Si j'avais su. Je secoue le visage, et écorche mon cœur. Me décide à lui dire une vérité, que personne ne connait. Ou alors, que moi seul sait, c'est mieux dit, mieux prononcé. Et si je dis que je suis égal à toi, on aura moins peur, tu crois ? - J'ai fais bien pire que ça. je finis par lui dire en lui tendant le livre qui semble encré dans ma main. J'ai crée la perfection, et m'en suis débarrassé, comme si elle n'avait jamais existée. je lâche un soupir presque trop mesquin pour venir de moi. J'ai tué, stoppé, neutralisé, celle que j'aurai pu aimer plus longtemps que jamais. J'ai tué une poupée de papier. Et bon sang, pourtant, je jure que dans son histoire, tout était parfait. |
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