Love in New York
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 | Assasymphonie • Anthony & Charlie |

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MessageSujet: | Assasymphonie • Anthony & Charlie |   | Assasymphonie • Anthony & Charlie | Icon_minitime114.06.10 1:07

J'ai mal ce matin, à ne pas étonner mon monde ni mes peines qui adorent pleurer
mais je souffre d'un chagrin si violent qu'il surprend mes tripes de ses relents.
Je sens mon deuil qui, devenu palpable, a choisit de se loger dans ma poitrine.
Curieux choix, vu du néant. Les démons de mon cœur ont du réussir à le manger.
Putain, ça leur en aura pris du temps. Sont-ils aussi incapables que moi, finalement ?
Les douleurs atrophiées empruntent-elles la couleur des âmes qu'elles dévorent ?
J'imagine mes idées si laides, maintenant, que personne ne saurait les dessiner.
Il faudrait vomir une abomination pour retrouver les couleurs de mon nom.

Mes yeux brûlent toutes les chimères qui défilent devant eux. Et je n'ai pas même le froid pour excuse.
Le ciel n'est plus rien, l'air ne se fait plus sentir, j'étouffe dans un vide oppressant.
Même les rues abandonnent leurs histoires, elles se lavent de leur passé trop lourd, en un soir.
Elles narguent le passant qui rougit d'avoir trop de sang a versé, et pourtant.
Il le garde parce qu'il porte tout ce qui lui reste du mariage de ses parents.
Adore sa propre chaleur parce qu'elle charrie l'ultime héritage de leurs cœurs.
S'ils ne s'étaient pas accordés sur un unisson, ils n'auraient jamais eu leur fiston.

Je ne sais même plus ce que je fais, encore moins où je vais. Mais une vitrine attire mes pieds.
Il y a des CDs partout, de toutes tailles et j'essaie rien qu'un instant de ne plus penser...

Raté, me viennent les pensées salies d'une existence sans Charlie. Et si... ?
Je n'arrive même pas à me tromper, parce que je sais ce qui, à ma place, serait.
C'est un autre que moi qui marcherait ici, méditerait sur sa putain de vie.
C'est un autre type que l'on aurait flanqué d'un passé assez lourd pour être coffré.
Un autre qui aurait dormi sur un carton en se jurant qu'il ne passerait pas la nuit.
Savoir mon existence vide de sens me tue. J'attends un putain de grand signe au vent.
J'aimerais arrêter de croire que l'on va m'aider, apprendre de mes erreurs passées.

Ils le font tous, récidivent en jurant qu'on ne les y reprendra plus et cessent d'espérer.
Ils savent, eux, que leur vie est un immense merdier que personne ne viendra ordonner.
Qu'aucun sourire ne fera disparaitre ceux qu'on a perdu et ne reverra plus.
Tous et bien mieux que moi, connaissent les basfonds mais eux, cessent de regarder le plafond.
Les autres chiens baissent la tête et continuent à creuser quand moi, je boite le nez levé.

Il ne tombera rien de là-haut, jamais. Mange tes rêves Charlie, ils ne savent pas voler.
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MessageSujet: Re: | Assasymphonie • Anthony & Charlie |   | Assasymphonie • Anthony & Charlie | Icon_minitime114.06.10 18:07

    Je n'avais pas envie de me lever, ce matin. J'ai rarement envie, pour être honnête, car des raisons de me lever, je n'en ai qu'une : mon boulot. Pas le job de mes rêves, mais en même temps, mes songes sont trop silencieux pour être décrypter, je ne saurais pas ce que je veux même si j'essayais. Suis-je seulement capable de rêver ?

    Je range machinalement les CD, tape quelques chiffres sur un ordinateur, nettoie le comptoir sous l'oeil aveugle d'une caméra qui diffuse une routine monotone que personne ne regarde. L'automate que je suis n'a pas de spectateurs, pas même un boss consciencieux qui inspecte sa recrue. Je ne suis qu'un fantôme qui cherche une raison d'avancer. Et je me voile la face en espérant la voir cachée dans ces vinyles. J'espère trouver un espoir, en somme.

    Une fois mon remue-ménage terminé, je m'installe au comptoir, m'allumant la petite télé aménagée en attendant les clients, qui ne se font guère nombreux. Les CD, tout le monde s'en fout, maintenant, il y a internet et les téléchargements légaux ou illégaux. Qui irait s'emmerder à venir acheter un album qu'il peut avoir deux fois moins cher sans quitter sa chambre ? Alors les pieds croisé sur une étagère, je regarde l'écran sans m'intéresser vraiment aux programmes. Je n'ai jamais été très télé. Il faut dire que je n'en ai pas toujours eues.

    Un jeune homme à peine plus âgé que moi entre alors, la mine sombre, les traits fatigués par un mal invisible. L'air hagard de celui qui est là plus ou moins par hasard, il n'a pas vraiment l'air de chercher un truc en particulier. Je n'ai pas envie d'aller lui parler alors je le laisse chercher quelques minutes, mais je suis payé pour plaire aux clients, alors je me lève et me dirige vers lui.


- Je peux vous aider ? Je demande sans sourire en arrivant à sa hauteur.

    Il faudrait déjà que j'apprenne à m'aider moi-même...
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MessageSujet: Re: | Assasymphonie • Anthony & Charlie |   | Assasymphonie • Anthony & Charlie | Icon_minitime130.08.10 21:10

Et la douleur persiste, n'accroche même pas sa langue rougeâtre au cœur des albâtres.
Je ne veux rien dire, ma propre tête entonne des chants trompeurs, des conneries, des peurs.
Des mots étrangers glissent contre mon palais, investissent mes idées, d'un rien, d'un rien.
Je vais crever c'est sur, et la folle nuit qui m'embrasera ne comprend même plus mon ardeur.
Flanquée au vent, ma rage est morte étouffée dans sa propre rengaine, desséchée, à jamais.

Je suis enfoui tête et corps dans une ombre malveillante qui me souhaite la mort.
Elle m'attend, sourit à mes idées qui comme la toute belle, m'ont quittées.
Mais maman jure que vraiment, comment pourrait-il en être autrement ?
Je n'ai même plus envie. Ressens trop, tout le temps, trop, tout le temps.

- Je peux vous aider ?

Je me tourne, souris à la voix qui me chicane une atrocité. Me marre dans une secousse.
Mords ma lèvre et aperçois dans un disque retourné les fossettes qui me creusent l'estomac.
Ris presque en passant sur mes yeux, mes doigts. Caresse mes cernes, témoigne d'en bas.
Je retiens ma voix, m'arrête et soupire. Sens mon incrédulité déjà. M'aider, moi ?

D'un violent coup de pied, qui sait. Frapper assez fort, suffisamment longtemps
pour qu'un jour mes côtes se persuadent avoir méritées chaque fissures, et recommencer.
S'il savait comme je hais la nuit, et l'impossibilité que j'ai de shooter mes idées.
Je veux, s'il savait, annihiler mes sentiments, les faire taire, les calmer pour jouer.
Retrouver cette paix d'ivoire qui caressait un état de béatitude parfait. Allez...

- Ouais, je voudrais... raconte ma langue avant de flâner contre la pointe de mon croc, le dernier excellent album d'un type mort de ses excès.

Me droguer à l'adrénaline jusqu'à convaincre mon corps qu'il n'a pas d'utilité.
Demeurer prince des vivants, flâner sur une vague de divinité, putain, me libérer.
Comme avant, sur la pierre. Près de tout ce qui est vrai, a toujours existé.
Trouver le gout du vrai, voir ce qui est, sentir ce qui nous a fait, ne plus manger.
Prendre dans un tour de main étourdissant de facilité, ce que j'ai déjà eu, et dévoré.
Redevenir celui... ouais, ce Charlie. Oh putain Johnny, tu me suis ? Jure que oui.

Choper dans un élan feint la plume d'un ange mutilé, suicidé, dévoré par ses pairs.
Puis m'en servir pour pomper l'encre de mon âme noirci par trop peu d'envies.
Tout recommencer et cette fois, ne pas me rater. Me planter en beauté.
Prendre ce morceau d'aile et le plonger en mon cœur, le manger.
Le choisir blanc, parfois petit et grand, changeant. Un trophée.

- Ça devrait se trouver.
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MessageSujet: Re: | Assasymphonie • Anthony & Charlie |   | Assasymphonie • Anthony & Charlie | Icon_minitime128.02.11 18:01

    Tu peux m'envoyer chier, si tu en as envie, je ne t'en tiendrais pas rigueur. Je suis fatigué de parler, mon égocentrisme est tel que le reste du monde ne m'intéresse pas. Je veux me comprendre avant tout. Voir la lumière et sortir de mon cocon, bulle opaque qui m'enferme. Les mots peinent à sortir, j'aimerais ne pas avoir à me forcer. Je ne réponds pas à son sourire, je veux dormir.

    Je ne suis pas au bon endroit, putain. Je ne sais pas où je devrais être, mais ce n'est pas ici. Peut-être au parc, à rêver de Sarah avec ma guitare. C'est la seule, elle, tu sais ? La seule qui soit relativement récurrente dans ma vie. Elle n'est pas une simple figurante dans le film pathétique dont personne ne connait le scénario qu'est mon existence. S'il y avait une histoire, je suis sûre qu'elle aurait un rôle. Mais là, ici, qu'est-ce que je fais ? Et toi, tu fais quoi ? T'as vraiment envie d'être dans cette putain de boutique à chercher de quoi t'évader un peu ? On ne s'évade pas, tu sais. On est là, c'est tout. Putain.


- Ouais, je voudrais... le dernier excellent album d'un type mort de ses excès.

    Poétique et déprimant. La musique c'est de l'art, et l'art, c'est la vie. Il s'agit de la seule chose sur Terre capable d'insuffler un peu de sens à toute cette mascarade, et ce gars s'en sert pour je-ne-sais-quoi. Et ce type mort, il va t'inspirer quoi avec son Requiem ? Je soupire. Il a pas tort. Ce sont eux les meilleurs, ceux qui ont réellement tout compris.


- Ça devrait se trouver.

    Tu parles, ils tapissent le fond de la boutique avec leurs trésors dont personne ne veut. Ils s'en fichent, les gens, de la musique, la vraie, celle qui fait vibrer les entrailles et qui s'envole en t'emportant avec elle. Ils veulent "danser", maintenant. Et encore, même ça, ce n'est pas pour de vrai. Le blues, le rock, le jazz, la soul... Je suis sûr que tu connais tout ça. Mais pas eux, ils n'en veulent pas, de ce qui est bien. Ils ne le savent même pas, que c'est ça qu'il leur faut. C'est sûrement ça qu'il te faut, à toi, d'ailleurs.

    Et pourtant d'un signe de tête, je l'emmène dans un rayon que plus personne ne connait. Je vais te donner du vrai rock'n'roll à écouter.


- Tenez, commencez par lui. Je lui dis d'un air désabusé en lui tendant un CD.

    Regarde, tu vois ? Si Mozart était là, il nous sauverait de tout ça.
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MessageSujet: Re: | Assasymphonie • Anthony & Charlie |   | Assasymphonie • Anthony & Charlie | Icon_minitime101.03.11 23:22



Et je sais déjà ce que c'est. J'veux un requiem qui s'ignore, un prologue à la mort.
L'histoire d'un type qui chante une oeuvre faite pour un autre au destin moins beau.
Qui magnifie le temps et ses sirènes qui ne sauront jamais vieillir, juste mourir.
Un conte devenu roi des cieux parce que transformé par la vie et ce qu'elle raconte.
Le destin macabre d'une voix qui ne savait pas alors qu'en se tuant, elle chantait.
Et que c'était pour la dernière fois, quand au pays des mots, tous dormaient encore.
Elle savait pas, n'avait aucune idée que ses jours étaient comptés, comme déjà morts.

Je pense plus droit mais j'ai rarement voulu quelque chose avec une telle violence.
Jure la lune, je veux te voir suspendre ta course à nos danses.

L'impression qu'une raison d'être m'a poussé jusqu'ici et le rouge de ces ailes me touche.
Dans le coeur, dans la tête. Sous la raison et surtout, jusqu'à la dernière de mes chansons.
Parce que. Justement. Cette fois je vois clairement et l'excitation me bouffe le ventre.

J'aiguise mes crocs du bout de ma langue qui s'énerve comme je patiente.
Piétine mes idées folles tandis qu'elles me narguent depuis leur tour brisée.
Et elles me soufflent cendres et injures quand je grimpe, ma plume au sang.
Mes intentions rivées au creux de la main, j'enfonce le clou contre mon flanc.
Me blesse comme je ressens. Espère pleurer un peu à l'arriver. Mais cesse de rêver.

Je suis le vendeur jusqu'à un rayon particuliers. J'croiserais les doigts si j'osais.
Je sais tellement ce que je veux que l'absurdité de maintenant se fout de ma gueule.
Et cette gueule-là, elle ressemble à celle que j'ai en face de moi. T'as besoin de quoi ?
C'est con tellement ces mots-là restent encrés tout en bas. L'absolution, tu connais ?

- Tenez, commencez par lui, il me chante de sa voix qui vient de loin.

Non ! Putain, pas ça. Lui, je connais. Déjà vu, déjà fait. Beaucoup aimé, trop de passé.
Un mal à l'âme du feu de Dieu me grille les envies mais je reste là, à me désaimer.

Je mords ma foutue lèvre qui n'aurait pas du demander, finalement. Que passe le temps.
Allez vite une bourrasque, une éclipse, un orage, une ellipse. Qu'on en finisse.
Mieux, un retour dans le passé qui me lèche les plaies. Un putain de miracle, une épopée.
J'te jure quoi, s'il te plait... Lui son requiem, il l'a même pas terminé. Il s'est fait tué.
Par la musique qui continue à nous hanter comme elle a su le condamner.
Mort d'amour, d'une fièvre folle passionnée, enragée de notes sur un bout de papier.
Il a vécu mieux que nous, hein ? Pauvre, mais trop fou pour s'en préoccuper.

Je lui souris parce que je peux le faire. Mais en vrai, j'aurais voulu un peu d'enfer.
Une histoire dingue, même si je l'ai déjà entendue. Celle d'un type qui pisse sur son salut.
J'voulais plutôt Bon Scott tu sais. Johnny Cash, Morrison, Cobain, Hendrix, Presley...
Un putain de génie fauché par cette merde qui l'aura trop voulu, si longtemps jalousé.
Des excès comme les miens, des vies comme j'en aurais voulu. Des voix qu'on fait plus.
Un héritage pour l'éternité et un dernier hymne à la vie, juste avant de crever.

- Je t'emmerde si je t'dis que j'ai déjà commencé il y a très longtemps, par lui justement ?

Mes plumes et leurs sang veulent des tragédies électriques, t'entends ?
Des muses iconiques, comme le vomissent tes enseignes.
Et rien à foutre si je l'ai déjà, si je les ai déjà usées à force de les chanter.
Il faut, parce que j'ai juste un peu envie de gerber, qu'on me bluffe de succès.
Je veux le maitre de toutes tes chiennes. Et des harmonies fêlées, la reine.


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