Love in New York
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 - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]

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    La vie sans amour, ce n'est pas une vie. ; Lover Admin

Dawson Sanders

Dawson Sanders

Nombre de messages : 41
Localisation : New York
Occupation : Surveillant au lycée.
Humeur : Amorphe.

- Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Empty
MessageSujet: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime123.08.09 23:04

    Dans la vie d'une personne, arrive toujours ce moment, celui où on se sent fatigué. Tout simplement fatigué. C'est peut être idiot, même cette sensation. Celle de se sentir plus inutile que jamais.

    Moi cette période là ? J'y suis entré depuis presque deux mois déjà. Ou trois ... Depuis quand j'ai laissé ma Sahara ? Quand Dawson ? Tu dois t'en souvenir pourtant, non ? Toi qui a une si grande mémoire ! Tu dois savoir quand tu as baissé les bras pour bousiller ta vie tout seul !

    Oui, je devrais le savoir. J'aimerai le savoir, graver ces nombres. Celui du jour. Celui de l'heure. Tous. Mais non, a croire que mon esprit voulait tous seul oublier les moments qui font mal. Ceux qui vous rappellent vos erreurs.

    Je me frapperais presque moi même, pour sortir de cette rengaine dans laquelle je m'enfonce tout seul. Je ne vis plus depuis que je l'ai quitté. Là est toute la vérité.

    Mon histoire est inachevée, et je ne supporte pas ça. Je ne supporte pas de croire que c'est moi le méchant de l'histoire, alors que j'ai agis pour elle. Et même si j'oublie le jour où je l'ai laissé. Ses mots se répercutent en moi comme jamais.

    Je n'ai pas faim, mais il parait que ça fait deux jours que je n'ai rien mangé. Depuis que je l'ai vu à la cafétéria du lycée. Alors j'avais décidé de manger, juste pour faire quelqu'un. Essayer de me prouver que je vis encore.

    Sauf que, ce qui nous prouve que nous sommes encore en vie, c'est pas les choses qu'on fait par habitude, c'est cette souffrance qui nous ronge. Littéralement. Elle nous bouffe, nous consume. Elle me bouffe. Et me brise, cette garce.

    Un hamburger, n'importe lequel. Quel importance de toute façon ? Ça ne servira strictement à rien, et ne me ramènera pas ma Sarah. Je paie, je prends mon sachet de bouffe qui sera surement sans gout. Plus rien n'a de gout, de toute façon. Même plus mes clopes, depuis qu'elle n'est plus là.

    Je ferme les yeux, juste quelques secondes. La fatigue s'imprègne de plus en plus de tout mes membres. Je suis fini, n'est ce pas ? Les yeux, toujours, parce que je n'ai pas la force de les réouvrir, je commence à avancer vers je ne sais qu'elle direction.

    Le temps s'arrête, ou plutôt il reprend. Le contact est fort, et je prend la personne de plein fouet. Mon sachet tombe sur le sol, bye bye diner. Je relève je baisse le regard, et croise le sien. Le coup de feu qui m'achève vient de partir. Bordel, je l'aime.
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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime124.08.09 11:04

    Je marchais dans New York sans réfléchir à l'endroit où j'allais quand je suis tombée dessus. Depuis ce moment, elle hante mon esprit. Je me rappelle m'être arrêtée pour l'observer, avec déférence et respect. Parce que c'est Juilliard, et que c'est grand. Pour une fois, j'ai un gros doute. J'ai peut-être eu raison d'anticiper un éventuel échec. A voir l'endroit aussi grand, aussi vivant avec ses élèves qui parlent gaiement devant, je l'ai ce putain de doute. Trop grand pour moi. Il est là, le problème, pas vrai? Je peux me cacher derrière toutes les raisons que je veux et j'ai beau être aussi sûre de moi que possible, je sais que ça, j'en serais incapable. Il est là le vrai problème.

    Je pourrais travailler autant que possible, me persuader comme je peux que je suis capable d'y arriver. La vérité est là. Pourquoi moi, qui n'ai jamais réussi à m'adapter nulle part, pourrait convaincre tout un jury que je suis faite pour leur école? Comment m'en convaincre moi-même. Je veux danser, mais pas quelque part qui me donne l'impression d'être une moins-que-rien. Je danserai dans la rue, s'il le faut, mais il est hors de question que la danse, mon échappatoire, me donne l'impression d'être mal dans ma peau. J'ai déjà assez à faire avec une toute autre histoire qui me hante tout autant que cette école.

    Je ne pensais pas en quittant cette cafétéria, que les retrouvailles que j'y avais faites resteraient graver en moi comme cela. Comme la moindre parole échangée ce jour-là était une musique particulièrement entêtante mais déprimante. Et pourtant malgré mes réflexions intenses, je ne comprends pas. Cette histoire me frustre. J'ai l'impression que quelque chose m'échappe. Il y a une donnée dans le problème qui devrait me sauter aux yeux, j'en ai la sensation, mais ça ne m'apparait pas.

    Alors j'essaie de ne pas y penser, de me concentrer sur autre chose. Mais impossible, Dawson et Juilliard occupent mes pensées en permanence.

    Mon ventre se met alors à gargouiller. Aussi gentille que soit Ashley, elle n'est pas très douée pour faire à manger. Je suis sûre qu'avant mon arrivée, elle ne se nourrissait que de surgelé et de plats commandés. Mais si elle n'était pas aussi gentille, je prendrais sa volonté de me préparer de bon petits plats comme une tentative d'assassinat en règle. Résultat : je n'ai rien mangé, et j'ai faim.

    Elle m'a conseillée un fast food, quand je suis sortie. Celui où elle travaillait avant d'être bibliothécaire. Si j'ai faim, je dois aller là-bas, j'aurais des prix. Habituellement, j'évite les nourritures grasses -excepté le nutella dont je ne peux me passer- car je dois surveiller mon poids en permanence pour la danse, mais aujourd'hui, je vais faire une exception. C'est un cas de force majeure.

    Je me rends donc à son Burger King, me torturant encore avec les pensées qui étaient miennes avant la charmante intervention de mon estomac. J'ai de plus en plus l'impression d'être cernée. J'étouffe encore plus dans la ville que l'autre jour dans la cafétéria, car la présence de Juilliard me mets encore plus la pression que celle de Dawson. Je suis à peine arrivée que je ressens l'envie de fuir. D'ailleurs si je m'écoutais, je prendrais le premier train vers n'importe où, avant de ne plus en être capable. A moins que je ne le sois déjà plus...

    Aussi douloureuse que soit la présence de Dawson, il faut se rendre à l'évidence, c'est une drogue, dont j'ai besoin. L'éviter me fait encore plus de mal que le croiser, et moi qui m'était promis de n'aller au lycée qu'en cas d'urgence pour éviter de le croiser, je me retrouve à m'y rendre un peu trop souvent, l'observant pensant qu'il ne regarde pas. Je le hais toujours autant que je l'aime, mais je l'aime plus que je ne veux bien l'admettre.

    Tête baissée, je ne regarde pas où je vais. Grave erreur. Je me heurte violemment à quelqu'un. J'en tombe part terre sous la force. Je ne me rendais pas compte que je marchais aussi vite. Le sachet que la personne avait en main tombe à côté de moi.

    Toute la colère accumulée jusqu'à maintenant explose alors et je me relève sans un regard pour l'homme qui m'a renversée, humiliée.


- Tu ne peux pas regarder où tu vas, imbécile! Je crache en me levant. Sérieux, j'suis pas assez...


    Je me tais alors, car j'ai croisé son regard. Moi qui croyait me défouler sur un inconnu, j'avais tout faux. Je pince les lèvres et croise les bras. Je ne lui parlerai pas, je tiens à le signaler. Et même si son air hagard me fait de la peine, si sa pâleur me bouleverse... Je ne dirais rien.
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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime125.08.09 2:23

    J’en ai mal au ventre, de la voir. Ça me bute complètement de savoir que j’ai fais ça. Lui faire du mal, pour son bien. Quelle personne sensée agirait comme ça ? De toute évidence, je ne vois que moi. QUE moi. Putain, Sahara, pardonne moi.

    - Tu ne peux pas regarder où tu vas, imbécile!

    Elle n’a pas vu, que c’était moi. Non. Elle ne l’avait pas vu. C’est pour ça, qu’elle s’énerve, n’est ce pas ? Parce qu’elle ne sait pas, que je suis moi. Cette phrase ne veut rien dire. Je m’épuise moi-même. Qu’on m’empêche de penser, juste une journée.

    - Sérieux, j'suis pas assez...

    Sans le vouloir, je me surprends à sourire. Parce que oui ; Elle est assez. Ça aussi, c’est surement idiot. Mais elle est assez. Il faut comprendre toute la subtilité de la phrase.
        Elle est assez belle, lorsqu’elle sourit.
        Elle est assez hésitante, lorsqu’elle prend des décisions.
        Elle est assez importante, pour marquer les esprits.
        Elle est assez douce, quand elle veut le montrer.
        Elle est assez mature, lorsqu’elle parle d’amour.
        Elle est assez touchante, lorsqu’elle hésite sur des choses importantes.
        Elle est assez rebelle, pour vouloir contrôler sa vie.
        Elle est assez enfantine, pour pouvoir en jouer.


    Je soupire, suffoque, m’énerve presque devant ma découverte qui n’en est pas une. J’enlève le voile qui me coupait du monde. Elle n’est pas seulement Assez. Elle est assez bien pour moi. Non, non, elle est trop bien.

        Elle est pour moi.


    Je ne ramasse même pas ma nourriture jaugeant sur le sol. Non, je m’en fous, de ça. Elle est devant moi. Et seulement ça compte. Il n’y a pas de lycée autours de nous. Pas d’élèves. Pas de règlement. Juste deux personnes, adultes, et complètement perdues sans l’autre.

    Je ne sais pas si elle va me repousser, et pourtant, j’approche ma main de son visage. Entre en contact avec ce dernier. Bon sang, ça m’avait manqué. Sahara … Ma Sahara. Je ferme les yeux, juste l’espace d’une seconde, pour me remémorer, encore une fois, cette nuit à Providence.

    Les paupières à nouveaux ouvertes, j’attrape son regard, pour ne plus le lâcher. Pas encore. Elle pourra me répondre ce qu’elle veut. Tout ce qu’elle veut, mais moi, je sais ce que je veux lui dire. Ca fait des mois que je veux lui dire. Sans trouver le meilleur moment.

    Et même si je ne sais pas si ici, dans un fastfood dont j’oublie c’est le meilleur moment. Je m’en fiche. J’ai mon cœur qui parle pour moi, et il me dit d’agir comme ça. Et parfois, bon sang, ce que c’est bon, de laisser parler son cœur. Tellement … Comme à Providence, n’est ce pas ? Je me décide enfin …

    - Je t’aime.

    Et maintenant ? Je me sens idiot, encore plus mis à nue que le soir où je suis tombé à genoux devant elle. Le monde autours n’existe plus, je suis entré dans une bulle que j’ai moi-même crée. Et je croise les doigts si forts, pour que Sahara y entre en même temps que moi. Je t’en supplie mon ange, c’est la première fois que je dis ces mots là.
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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime125.08.09 9:02

    Il sourit. Oui, normal, c'est très drôle de me faire tomber. Regarde, je me roule par terre tellement c'est drôle, ahahaha. Mon Dieu, où sont les caméras, que je revois la scène?... Sauf que je me mens, je sais que ce n'est pas pour ça qu'il sourit. Et je ne veux pas, je n'ose pas croire que c'est simplement grâce à ma présence. Parce que c'est lui qui m'a rejetée.

    J'en ai marre de ce paradoxe, qu'il me donne cette impression de vouloir de moi sans m'accepter, d'éprouver des sentiments et de me rejeter. On se bat contre du vent avec Dawson, et c'est aussi fatiguant qu'inutile. J'ai déposé les armes dans cette cafétéria, alors qu'il arrête de me tourmenter.

    Il soupire, je ne comprends pas. J'aimerais savoir à quoi il pense. Non, je ne suis plus en colère d'être tombée, plus en colère d'être rejetée. Je suis juste... Lasse. Cette rengaine me prend littéralement la tête, me bousille de l'intérieur. Son jeu de "Je t'aime... Moi non plus" ça me bouffe. Parce que c'est un jeu auquel je ne veux pas jouer, celui des sentiments et que je souffre d'y être entrainée malgré moi. Parce que là, avec lui, je le perds, le contrôle que je chéris tant.

    Sa main touche ma joue. Putain, Dawson, mais pourquoi tu me fais ça? Il ne se rend pas compte de ce qu'il me fait subir, il ne voit pas que ça me fait mal. Non, il ne peut pas le voir, car je cache toujours mes faiblesses. Dawson, c'est ma plus grande faiblesse et s'il commence à le savoir, je suis fichue.

    Il ferme les yeux. Je ne bronche pas, je laisse sa main où elle est parce que je n'ai plus vraiment la force de lutter. Désarmée, grisée par son contact, je le laisse me toucher. Au fond, sa main sur ma joue, c'est plus que je n'aurais été capable d'espérer. C'est juste, ce dont j'ai toujours rêvé sans le savoir. Putain, ce que ça me manque, ce que nous avons failli être l'un pour l'autre. J'y ai cru tellement fort ce sir là, que j'ai presque l'impression de l'avoir vécu...

    Il ouvre à nouveau les yeux et plonge son regard dans le mien. Je crois bien que je suis au bord des larmes, je veux en finir avec tout ça. Je veux qu'il n'y ait plus que lui et moi. Et putain, quelque soit les mots qu'il dira, j'aimerais pouvoir les croire. Je te promets de les croire, que ce soit des promesses ou un rejet. Je te promets d'y croire, d'être naïve, de me jeter dans la gueule du loup, si c'est ce que tu veux, de m'enfuir, si tu préfères. Mais je lutte assez contre le reste du monde pour supporter un combat contre lui. Contre moi. Parce que dans cette affaire, si je me bats contre lui, je me bats contre moi.


- Je t’aime.

    Mes yeux s'ouvrent en grand, mon coeur s'emballe. Il le sait qu'on ne plaisante pas, avec ces mots là? Oui, il le sait, je le vois dans son regard. Je me mords la lèvre. Je me sens faible, sans défense, dépouillée par ses mots. Ils s'infiltrent en moi, me touchent. Il me tuera quand il changera d'avis, c'est sûr. Quand il se rétractera, il ne restera plus grand chose de la Sahara.


- Tu n'as pas le droit de le retirer, ça... Je dis, la voix tremblante.


    Et là, je comprends pourquoi. Parce que la grande Saraha Stanford, dit Sarah, la rebelle insensible et intouchable... pleure. Pour de vrai. Je ne me suis jamais sentie aussi faible que maintenant. Mais ce n'est pas grave. Parce qu'il ne le retirera pas, il n'a pas le droit. Parce que moi aussi je l'aime.
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Dawson Sanders

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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime125.08.09 22:54

      L'amour ;
      J'ai lu des romans d'amour.
      J'ai vu des films d'amour.
      J'ai écris des histoires d'amour.
      J'ai rêvé de l'amour.
      J'ai recherché, comme tout le monde, l'amour.
      J'ai eu envie d'amour.


    Et puis ... J'ai rencontré la fille. Comme si toute ma vie n'avait été vécu que pour arriver à ce moment là. Celui où je prononce le mot Je t'aime à celle sans qui je ne peux pas vivre.

      Sahara Stanford ;
      J'ai rêvé d'elle, avant de l'aimer.
      J'ai pensé à elle, avant de comprendre.
      J'ai été hanté par elle, avant d'assimiler.
      Je suis tombé à genoux devant, afin qu'elle me délivre.
      Je l'ai embrassé, sans comprendre ce qu'il m'arrivait.
      J'ai bravé les interdits pour passer une seule et unique nuit avec elle.
      Je l'ai laissé, pour qu'elle puisse vivre.


    J'ai été con en définir. Tout mes actes n'étaient fait que pour elle, et si un jour j'ai fais quelque chose contre elle, c'est que je me contentais d'oublier la seule et unique vérité. Je suis amoureux d'elle.

    Complètement amoureux d'elle. C'est la seule vérité qu'il faut retenir, puisqu'elle est totalement vraie. Je l'aime, comme personne. Plus que ma propre vie encore. C'est idiot. Mais, je me sens con, carrément con. Parce que si j'avais réalisé ça avant, on aurait moins souffert tout les deux. Réellement moins souffert. Mais il parait que pour être un moment heureux, réellement heureux, il faut avoir goutter la tristesse pendant un laps de temps.

    - Tu n'as pas le droit de le retirer, ça...

    J'accuse ses larmes comme la plus douce des lames. Pourquoi tu pleures mon ange ? Je t'aime, réellement. Et je te l'ai dis en plus. Je sais, j'aurais du le faire il y a plus longtemps. Mais, c'est comme ça, je suis vieux non ? Donc long a comprendre. Excuse moi, ange, je n'aime et n'aimerai que toi. Toujours.

    Mon autre main se pose sur son autre joue. J'attrape son visage comme jamais, je ne la laisserai plus jamais. J'en suis sur. J'ai trop besoin d'elle. Et j'ai l'impression que mon cœur reprend réellement vie que maintenant.

    J'avance mon visage vers le sien, j'essuie ses larmes avec mes pouces. Je ne veux qu'elle. A quelques centimètres d'elle, je stoppe mon avancement.

    - Ne pleure pas, mon ange, je ne te laisserais plus jamais.

    Je dis dans un murmure avec un sourire que je ne peux contenir. Et puis voila, enfin, je pose mes lèvres sur les siennes. Je commence un baiser qui ressemble à notre premier. En mieux, en fait. Tellement mieux, parce que le manque a fait son effet sur moi. Et pourtant, j'arrête ce moment que je trouvais si parfait, pour reculer de quelque millimètres, j'attrape son regard avec le mien emplit de vérité.

    - Je ne retirerai rien, je t'aime Sarah, même quand tu ne me plaisais pas, je t'aimais déjà. J'ai besoin de toi, tellement besoin. Reste avec moi ...

    Je reste là, mes mains sur son visage, j'attends qu'elle dise ma sentence. reste avec moi, Sarah, sois avec moi. Je te promets d'être là. Même si l'age nous sépare. Même si je suis ton surveillant. Je t'aime, et l'amour ça surmonte tout les obstacles n'est ce pas ? Alors surmonte celui là. Surmonte ma fuite.
    Aime moi rien que le quart de ce que je t'aime moi, ça me suffira, crois moi ...
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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime126.08.09 11:02

    Je me sens bête de pleurer, il n'a pas le droit de voir, mes larmes. Personne n'en a le droit, parce que je suis celle que rien ne touche. Je ne peux pas souffrir, moi pas vrai? Bien sûr que si... C'est le lot de tous les humains, d'avoir mal un jour. On ne peut apparemment pas être indifférent à tout. D'ailleurs, je ne suis indifférente à rien, finalement. Tout me touche, tout me détruit un peu plus chaque jour. L'absence de ceux que j'aime, l'absence d'amour tout simplement. Donc forcément, lorsque l'on m'en témoigne, c'est normal que je ne comprenne pas, que je chavire. Parce que c'est bizarre de se dire "Merde, on m'aime, alors".

    C'est pour ça qu'il me tuera quand il dira qu'il a eu tort de dire ça, ou qu'il ne le pensait pas, comme il va surement le faire. Parce que j'ai un espoir de représenter quelque chose de positif à quelqu'un, au final. Alors je pleure d'avance, parce qu'il va me l'enlever, cet espoir, pas vrai? Tout le monde me l'enlève, pourquoi serait-il différent des autres?

    Il amène son autre main sur mon autre joue, approche son visage et essuie mes larmes. Putain Dawson, personne ne me le fait, ça, à moi. Tu le sais, Dawson, que personne ne me console. Jamais... Ne t'arrêtes pas, ça fait du bien, de relâcher la pression, de temps en temps. De se laisser aller. J'en ai marre d'être forte en permanence, de porter toute seule le fardeau de ma vie. Merci, Dawson.


- Ne pleure pas, mon ange, je ne te laisserais plus jamais.


    Tu le promets, pas vrai? Je me laisse aller à être faible, devant toi, donc promets le, s'il te plait. Et peut-être que j'arrêterai de pleurer. Je n'y arriverai pas, si tu ne promets pas. Putain, je suis quoi, moi, sans lui, en réalité?

    Ses lèvres touchent les miennes. J'ai presqu'envie de dire : enfin! Parce ses lèvres sur les miennes, je les rêve depuis ce soir là, sans que je ne veuille me l'admettre. Il est tout, mon Dawson. Et puis merde, on a qu'à dire que c'est ça promesse, pas vrai. On s'en fout de souffrir. Je profiterai de ce baiser, de ses paroles comme si c'étaient les dernières qu'il pouvait me donner, car au fond, rien ne me dit qu'il y en aura d'autre, pas vrai? J'aurais tout le temps d'avoir mal à en crever plus tard. Laissez moi juste un répit, le temps de notre baiser... Qui est déjà fini. Non, Dawson, reviens, s'il te plait. J'ai trop attendu, moi.


- Je ne retirerai rien, je t'aime Sarah, même quand tu ne me plaisais pas, je t'aimais déjà. J'ai besoin de toi, tellement besoin. Reste avec moi ...


    Mais Dawson, on le sait tous les deux, que c'est toi qui partira. Moi, tu te rappelles, j'avais décidé de me battre pour toi, avant que tu ne m'abandonnes. Je resterai, ça a toujours été dans mes plans. Parce que j'ai certainement plus besoin de lui qu'il ne peut l'imaginer.


- Je ne suis jamais partie que parce que tu ne voulais plus de moi Dawson. Tu m'as dit ce soir-là que tu resterais temps que je voudrais de toi. La vérité, Dawson, c'est que c'est le contraire. C'est moi qui resterai temps que tu voudras de moi....

    Je colle mon front au sien, et respire son odeur. J'ai le droit de l'aimer, maintenant, pas vrai? Je m'abandonne, je ferme les yeux.


- Parce qu'on aura beau dire qu'à mon âge, on ne sait rien de l'amour, je peux te jurer que je t'aime...


    Voila Dawson, une Sahara comme tu ne l'as jamais vue. Je ne me savais pas capable d'exprimer un jour de tels sentiments, je ne pensais même pas en avoir besoin. Je croyais pouvoir les enfouir, le jour où ça m'arriverait. Mais en fait, j'ai besoin qu'il le sache ce que je ressens. Parce que j'ai besoin qu'il comprenne qui lui, il est le seul à m'avoir jamais touchée au coeur.
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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime105.09.09 16:51

    - Je ne suis jamais partie que parce que tu ne voulais plus de moi Dawson. Tu m'as dit ce soir-là que tu resterais temps que je voudrais de toi. La vérité, Dawson, c'est que c'est le contraire. C'est moi qui resterai temps que tu voudras de moi...

    Je sais tout ça Sahara, je sais que je suis parti. Sans toi. Je le sais que ce sont mes problèmes qui nous ont forcé à vivre tout ça. Non, ce ne sont mes complexes qui nous ont forcés à vivre ça. Putain je m’en veux, crois moi.

    Je laisse son front approcher le mien, sans bouger, sans fuir. Non, c’est fini maintenant, c’est fini de fuir. Tout ce que je veux c’est vivre. Et vivre tout simplement. Aimer, à en crever. L’aimer elle comme jamais. Elle m’a transformé ma Sahara Stanford. C’est ça l’unique vérité, c’est qu’elle m’a changé, comme jamais je ne l’aurais imaginé. Je rêvais d’une histoire d’amour unique que personne n’égalerait … ?

    - Parce qu'on aura beau dire qu'à mon âge, on ne sait rien de l'amour, je peux te jurer que je t'aime...

    … Et bien voila je l’ai. Je l’ai et je m’en délecte de son Je t’aime. Je revis grâce à cela. Et pourtant, je ne peux pas le vivre pleinement. C’est idiot n’est ce pas ? Que j’agisse comme ça ? Je dis Je t’aime, et elle me le dit. Ca devrait être aussi simple que ça.

    Mais non, non, et non. Avec sa phrase elle me rappelle son âge. Elle me le rappelle, et moi j’en trésaille sans lui montrer. Putain, Dawson arrête d’être comme ça. C’est ce que tu voulais non, être avec elle, et là …

    Je soupire, et caresse sa joue sans m’arrêter. Ma main glisse sur son visage, et descend lentement le long de son bras, pour finalement trouver la sienne de main.

    Je souris, délicatement. Heureux surement. J’essaie de ne pas penser à son âge. De ne pas penser à mes problèmes et au fait que j’abandonne toujours les gens qui comptent pour moi. Non, pour l’instant, j’oublie tout ça, ainsi que les grands discours romantiques. Je rattrape son regard avec de lui demander avec un petit rire joyeux.

    - Et maintenant que ça c’est acquit. Tu veux manger quelque chose, mon amour ?
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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime107.09.09 10:58

    Se consumer d'amour, je pensais que ce n'était pas pour moi. J'étais absolument sûre d'être au dessus de ça. Penser deux secondes que la déception d'un amour déçu m'aurait mise dans l'état dans lequel j'étais depuis trois mois me dérange. Avoir pleurer devant quelqu'un qui avait un tel pouvoir de destruction sur moi me tue. Et pourtant, je suis heureuse à présent. Plus heureuse que jamais. Simplement parce qu'il est là, qu'on ne se bat pas. Qu'on s'aime tout simplement. Pour le moment, certes... Mais je suis prête cette fois, pour le moment où il partira. Je ne m'attends pas à l'idylle du siècle, éternelle. Non, je me contente de l'instant présent cette fois, sans faire de projet, sans rien espérer de plus que ce qu'il veut bien me donner. Pas d'attentes, pas de déception... Je crois.

    Il caresse ma joue puis laisse glisser ses doigts le long de mon bras pour arriver à ma main qu'il attrape. Comme un vrai couple. On se tient la main. Devant tout le monde. J'ai envie de parader, parce que je suis sûre que beaucoup de filles dans ce fast food doivent m'envier. Il est beau, mon Dawson. Mais regardez, pour l'instant, il est à moi. C'est puéril, je le sais et je me sens très con de penser quelque chose du genre, mais c'est vrai, j'aime être jalousée, et j'ai de quoi l'être avec Dawson à mes côtés, je le sais. Je suis sûre que beaucoup de filles se battraient pour que ses beaux yeux bleus les regardent comme ils me regardent, avec cette petite étincelle joyeuse. C'était ça qui m'avait plu en premier chez lui, même si je ne pensais pas que c'était à ce point là.


- Et maintenant que ça c’est acquit. Tu veux manger quelque chose, mon amour ? Il dit avec un petit rire.

    Un frisson glacé parcourt ma colonne vertébrale et tous mes membres à l'entente de ce surnom. J'ai l'impression qu'il est aussi fort que son "Je t'aime", au point que ça me donnerait presqu'envie de fuir, tellement j'ai peur d'y croire. Encore une réaction puérile, mais je ne suis pas à l'aise avec les marques d'affection. Maintenant qu'il a parlé, sa main dans la mienne ne me donne plus un sentiment de supériorité. Au contraire, je me sens à nouveau toute petite, pas à ma place et je déteste me sentir comme ça. J'ai dix-sept ans et la vie devant moi, je suis forte, inébranlable. Je n'ai pas peur de l'avenir. Tout ça, c'est en temps en normal. Pas là, tout de suite et maintenant. Pas avec Dawson qui peut me détruire avec un seul mot.

    Mais j'ai faim, donc j'acquiesce avec un sourire. Parce que je suis venue pour ça à la base et que j'espère que rester auprès de lui dissipera cette impression de petitesse. Comme dans sa chambre il y a trois mois. J'avais eu les mêmes doutes, puis je m'étais laissée aller, grâce à sa présence. Ca marchera cette fois aussi, il faut juste que j'oublie qu'il va me quitter.


- Ok, mais je paie... Histoire de rembourser ça. Je dis en montrant son repas éparpillé au sol.


    Histoire surtout de garder un semblant de supériorité, même si ce n'est pas le cas.
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Dawson Sanders

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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime109.09.09 15:13

    Je le regarde toujours avec ce sourire que je ne peux plus retirer de mon visage. Qu'est ce que j'aurais fais si je n'avais pas pu la garder près de moi, sérieusement ? Je veux dire, si les mots Je t'aime n'avaient pas eu cet impact sur elle et que je l'aurais vu partir en courant au lieu de l'avoir une nouvelle fois près de moi ?

    En réalité, je ne peux pas le dire ça, parce que je crois qu'on ne peux pas expliquer comment fonctionnent les personnes brisées à cause de l'amour. Non, on ne peut pas. Elles sont brisées, point, c'est tout ce qu'il faut retenir.
    Et moi, je ne le suis pas, non, parce qu'autant elle que moi, on a enfin prit notre courage à deux mains pour prononcer ces mots que l'on entend que dans les mauvaises séries TV, le genre de Je t'aime qui sonne beaucoup trop parfait.

    - Ok, mais je paie... Histoire de rembourser ça.

    Ma main toujours dans la sienne, je soulève son bras afin de passer derrière elle tout en posant mon bras autours de ses épaules. Elle ne voit pas que je fronce les sourcils de ce fait, et pourtant, je garde toujours un sourire d'enfant heureux ... Ou d'imbécile heureux, au choix. Je préfère l'enfant, de toute évidence.

    Je nous force à nous avancer ensemble vers la caisse, toujours avec des gestes tendres que je ne me connaissais pas, à vrai dire. Mais j'avoue aimer être comme ça. Dans la file d'attente pour avoir nos repas, je pose mes lèvres sur ses cheveux pour lui donner un petit baiser avant de lui dire;

    - Tu paies et comme ça, je n'ai plus du tout le rôle du gentleman ? Je demande en réprimant un rire. Aucune chance que ça arrive.

    Je me fiche du remboursement, je me fiche de ça, réellement Sahara. Tout ce que je veux c'est être avec toi. Et potentiellement te payer tes repas. Parce que bon, un homme de bientôt trente ans invité par sa copine de tout juste dix sept ans ... Non, non, je refuse totalement.
    Et Dawson ... Les complexes sont de retour n'est ce pas ?
    Bordel, je n'aime pas être comme ça ... A m'empêcher de vivre, en permanence.
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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime128.09.09 19:02

    De plus en plus mal-à-l'aise et pourtant incapable de me détacher de lui, je le laisse se placer derrière moi et nous faire avancer. J'ai du mal à croire que j'ose laisser un sentiment aussi négatif ternir ces retrouvailles tant attendues, mais je n'arrive pas encore à me laisser aller à l'idée qu'il est avec moi, désormais. Le monde ne tourne pas rond, ou alors, je suis en plein rêve. Pourtant, en temps normal, j'ai la décence de rêver d'un endroit, sinon plus romantique, tout au moins plus intime. Une chambre, une salle de classe... N'importe quel endroit ayant un minimum de rapport avec lui et moi. Aussi bien, je me suis endormie après l'horreur cuisinée par Ashley, ça m'a peut-être marquée.

    Toujours est-il que rêve ou pas, il est hors de question qu'il me paie mon repas. Déjà parce que j'ai assez d'argent pour me permettre d'avoir une fierté propre aux hommes. Ensuite parce que je ne peux pas me permettre d'être encore plus dépendante de lui que je ne le suis déjà. Certes il ne s'agit que d'un repas. Puis plus tard, ce sera encore un autre, puis ensuite un bijou, et ça ira de mal en pis... Mais qu'est ce que je raconte?! Je suis déjà en train d'oublier qu'il va me quitter, on dirait...


- Tu paies et comme ça, je n'ai plus du tout le rôle du gentleman ? Aucune chance que ça arrive.


    Je soupire, les gentlemen vont avec les ladies. Je ne suis pas une lady. Je n'ai pas besoin que l'on me tienne la porte quand j'entre ou sors quelque part, ni qu'on me tire ma chaise, ni qu'on me laisse passer devant, et encore moins qu'on me traite en inférieur. Je sais me débrouiller pour toutes ces choses dont les femmes étaient privées avant. Je suis peut-être même plus débrouillarde et sûre de moi que certains hommes qui se veulent forts.

    Je ne dis rien cependant, je ne veux pas gâcher le moment. Que ce soit un rêve ou non, ce n'est pas moi qui y mettrait fin. Je veux profiter du fait que je respire à nouveau. Je respire, oui, car je suis enfermée dans ses bras. C'est lui mon oxygène. Aussi con et mièvre que peut bien paraitre cette phrase, elle est vraie. Dès l'instant où il me lâchera pour prendre son plateau, il me manquera, je le sais. Et plus je me sens dépendante, et plus je mords ma lèvre fort. Heureusement, il ne voit pas ça. J'aurais trop peur de le faire fuir, s'il voyait que je doutais de lui et du fait qu'il ne me quittera pas. Parce qu'il est là mon problème, c'est que c'est en lui que je n'ai pas confiance. Parce qu'il a trahi sa promesse une fois, et qu'il peut aussi bien recommencer. Même s'il a dit "Je t'aime", même s'il a promis de ne pas le retirer... Il y a toujours cette réserves qui m'empêche de profiter vraiment. Et ce qu'il y a de plus horrible.


- Tu comptes vraiment jouer aux gentlemen dans un fast-food? Je dis d'un air sarcastique en tournant la tête vers lui avec un haussement de sourcils.


    Allez Dawson, atterris, tu as beau tout avoir du prince charmant, toi et moi, nous ne sortons pas d'un conte de fée. Me donner matière à espérer, ce n'est pas honnête de ta part. Mais j'ai beau tenir ce genre de discours dans ma tête, je sais que je me mens. Parce que tout ce que je veux, moi, c'est être ta princesse, en réalité.

    Profitant d'avoir la tête tournée vers lui, et bien qu'étant dans une position plus ou moins inconfortable, je me mets sur la pointe des pieds pour lui poser un baiser sur la joue et je ne suis pas surprise de me rendre compte que même ce geste, pourtant fait par moi et devant paraitre anodin aux autres, me fait de l'effet.


- Voyons, laisses moi au moins payer ma part. Je souris.


    Mine de rien, cette conversation dépourvue de drame me plait, alors qu'elle ne dit rien de bien important. Mais je sais que c'est le genre de phrase que j'aurais pu sortir à n'importe qui, et ça me plait d'être en mesure de la dire à Dawson, parce qu'au fond, je ne pourrais pas le faire s'il n'était pas près de moi...
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Dawson Sanders

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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime106.10.09 20:48

[ J'ai pas osé relire tellement ma réponse me semble idiote XD
J'espère que tu aimeras malgré tout, et qu'il n'y a pas trop d'incompréhensions.
Je t'aime <3 ]


    C'est idiot, mais c'est comme ça, je ne supporterais surement pas de savoir qu'elle va payer pour moi. Et alors que tout me dicte d'être heureux, la peur commence lentement à bouffer mon être. Il y a un problème dans notre histoire. Un problème con, auquel j'aurais dû déjà penser.

    En faisant abstraction de notre différence d'age, du fait que je l'ai déjà laissé seule une fois. Le problème qui se pose est le suivant; Elle ne me connait pas, comme moi je ne la connais pas, en fait.

    Elle est tombée amoureuse de moi, ou de l'interdit ? Mon cœur bien heureux me dirait sans hésiter que c'est de moi. Mais ma tête, réfléchissant beaucoup, me hurle déjà que c'est de l'interdit. Que c'est elle de moi, mis à part le fait que je suis un tyran pour les élèves et ... Et rien. Sahara aide moi, je suis en train de me couler tout seul, encore une fois.

    - Tu comptes vraiment jouer aux gentlemen dans un fast-food?

    Oui. Oui, parce que je suis comme ça. Je fonctionne comme ça, et j'ai toujours fonctionné ainsi. C'est dans ma nature, le garçon offre à la fille point. Parce qu'elle le mérite. Ce n'est pas une question d'égo, mais de principes. La bonne question serait; Est ce qu'il existe une réelle différence entre ces deux termes là.

    Je ne me rends compte qu'elle dépose un baiser sur ma joue qu'une fois le geste fait. Déconnecté et perdu. Est ce qu'elle pourra m'aimer pour ce que je suis moi, et non pour ce qu'elle pensait interdit ? Et moi, je dis Je t'aime sans savoir réellement qui elle est. Parce qu'elle doit être plus n'est ce pas ? Bien sur qu'elle est plus, elle ne peut pas être une élèves, rien que ça. Ce n'est pas possible, Dawson, arrête toi !

    - Voyons, laisses moi au moins payer ma part.

    D'accord, elle est têtue alors, quoi que ça, je le savais déjà. Têtue et bornée. Calme et énergique. Douce et dure. Belle et pure. Je recommence son éloge, et mon cœur en a un raté. Elle n'a pas le droit d'avoir un tel impact sur moi. Ça me brisera le jour où elle se rendra compte qu'elle ne m'aime finalement pas. Que l'interdit est fini. Et que les jeunes de son age sont mieux que moi. Je les hais déjà, ces connards.

    Je secoue la tête négativement, pour répondre à sa question officiellement. Mais officieusement, c'est pour effacer ces idées d'autres hommes, gosses, près d'elle. Parce que c'est ce qu'ils seront des gamins, pas assez matures, et tout simplement pas comme moi. Je fais une crise de jalousie en avance. Vive moi, quel con je fais sérieusement. Je me contente de soupirer, et d'esquisser un sourire. Oublier les problèmes, ils reviendront bien assez tôt. Je le sais. Alors je fais abstraction de tout ça, pour l'instant. Nous chercherons nos points communs plus tard. Pour l'instant, il faut qu'on mange. Et surtout qu'elle arrête de me prendre pour un demeuré perdu dans des pensées bien trop noires pour lui.

    - Commande, on verra bien qui payera plus tard, mauvaise. Je finis par dire dans un rire enfantin, pour peu je lui aurais tiré la langue ... Mais les grandes personnes ne font pas ça. Alors je me suis contenté de rire, et de caresser son visage affectueusement. J'aimerais tellement, qu'elle tombe amoureuse du Dawson qu'elle ne connait pas encore, tellement.
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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime111.01.10 23:06

    Je me suis mentie pendant si longtemps que ça me fait mal, à présent. J'étais sûre que je l'oublierai, que je ne pourrais jamais retomber dans un piège du genre. Mon coeur était fermé à l'amour, et globalement, c'était la pire chose qu'il m'était donné de connaitre. L'amour dévastateur, ravageur, blessant. Mortel. Oui, je ne croyais et ne crois pas aux belles histoires. Il n'y a pas de happy ends, en amour. Tout se finit par la douleur. Et quand je vois tout ce que j'ai souffert pour une histoire qui n'est finalement même pas terminée, j'ai presqu'envie de me demander si ça en vaut tellement la peine.

    Et pourtant, finalement, je me rend compte que cette façon de penser est un mensonge éhonté, une barrière dressée par la peur. L'amour fait peur, et c'est là son crime. Il brise aussi. Mais putain, dans les bras de Dawson, là, maintenant, je jure qu'il en vaut la peine. Je jure devant le moindre esprit supérieur qui pourrait éventuellement commander nos petites vies insipides que oui, quand Dawson me quittera, je ne pleurerai pas. Parce qu'il me suffira de repenser à ce moment, de m'en abreuver. C'est ça qui devrait compter, en réalité. Je tente de me convaincre moi-même que la peur doit me quitter. Quand je n'aurais plus rien, je ne veux pas qu'elle gâche mon souvenir. Tu veux me payer mon repas. Allez, soit. Tout ce qui te fait plaisir aujourd'hui ne me tuera pas demain.


- Commande, on verra bien qui payera plus tard, mauvaise.

    Il rit. Dieu que ce son est cher à mon coeur. C'est ça le bonheur ?Je soupire, tant pour sa remarque que pour sa découverte. J'ai vraiment besoin d'être aimée, c'en est presque triste. C'est tragique, parce que finalement, je passe ma vie à repousser ceux qui pourrait m'aimer. Je hais ceux qui m'aime et déteste ceux qui se détournent de moi. Et à côté de ça, je m'accroche à Dawson, alors qu'il est la représentation vivante de ma plus grande phobie. Je me laisse aller à l'aimer en sachant qu'il finira par m'abandonner. Je crois que je perds la raison. Comme ma tante. Je comprends Ashley, finalement. Qù vais-je ?


- Je prends ce que tu prends, j'ai pas d'idées. Je lance, toujours abîmée dans mes pensées finalement trop grandes pour moi.
    Je me rends compte un peu tard que j'aimerais revenir un an en arrière, quand je ne comprenais pas encore ce que je ressentais et que je le traitais comme je traitais les autres. Quand je voulais me convaincre qu'entre lui et moi, il n'y avait rien d'autres qu'une élève un peu trop rebelle et un surveillant particulièrement exigeant. Je pense trop, depuis que j'ai conscience de l'aimer, j'en ai presque mal à la tête.

    Et parce que je souhaite cela je me pelotonne contre lui, cherchant sa chaleur. Parce que je suis rebelle même contre mes propres pensées, je cherche moi-même à me faire réagir. Putain profite tant qu'il est là ! Tu n'auras qu'à rêver de simplicité quand il sera parti. Où sont tes bonnes résolutions, faite il y a à peine 40 secondes ?


- Comment en est-on arrivés-là ? Je réalise à voix haute, surprise.

    Comment j'en suis arrivée à l'aimer sans même penser au fait que c'était interdit ? Comment j'ai réussi à faire en sorte que ce paramètre n'entre pas en ligne de compte au moment où j'ai jeté mon dévolu sur lui ? J'aurais cru qu'il m'aurait intéressé juste parce que je n'avais pas le droit de l'avoir. Mais même pas, puisque ça ne me traverse plus l'esprit depuis longtemps. Je l'aime parce que je l'aime, point barre. Mais non pas point barre. Je veux savoir : pourquoi lui?

    Pourquoi moi ? Certes, je suis jolie, plus ou moins intelligente, bla bla bla. Mais combien de femmes de son âge sont dans ce cas là. Pourquoi nous, pourquoi ici, pourquoi pas ? Pourquoi, pourquoi, pourquoi ?


- Pourquoi-nous ? Je demande alors, en le regardant droit dans les yeux.

    C'est comme ça que tu profites ? Réfléchis demain va...


- Je vais juste prendre des frites et un sprite, finalement. Je lui ajoute avant qu'il ne réponde en regardant de nouveau devant nous, déterminée à faire comme si cet instant de faiblesse introspective n'avait jamais eu lieu.
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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime118.06.10 20:14

    - Je prends ce que tu prends, j'ai pas d'idées.

    Je souris et me surprends à vouloir lui répondre ; D'accord mon ange, tout ce que tu voudras. Ce n'est qu'un repas, certes, mais je sais que cette phrase pensée signifie qu'en réalité la vérité est là, je pourrais lui donner tout ce dont elle a envie, et si je ne le peux pas de suite, je ferais tout pour avoir, acquérir ce que ma princesse désire.
    Putain, Dawson, arrête, tu l'aimes déjà trop fort, tu vois ? Je vais finir en miette, le jour où elle va me laisser tomber, ma belle poupée. Elle se colle un peu plus à moi, et comme par magie mes pensées noires sur notre futures rupture se foutent le camp. On s'en fiche de l'après, puisque dans le présent elle et avec moi, pas vrai ?

    - Comment en est-on arrivés-là ?

    Comment quoi ? J'écarquille les yeux, parce que je reste sur le cul de ce qu'elle vient de me demander. Comment on en est arrivés là ? On en est arrivés là, après avoir été l'un contre l'autre à Providence à se mener une guerre bizarre et inutile, parce qu'on a finit dans les bras de l'un et de l'autre. Et puis, je t'ai laissé sans nouvelles le jour de mon départ à New-York, parce que je ne voulais pas te faire souffrir et te laisser vivre ta vie sans avoir un "vieux" collé à tes pieds. Et puis voilà, on s'est croisé aujourd'hui, et euh maintenant on en est là ... Je secoue la tête et j'aimerais pouvoir m'engueuler à moi même ... Ca ne servirait à rien de lui raconter tout ça, ce n'est pas ceux qu'elle attend, un résumé de mes souvenirs à la con, sur une histoire que j'ai failli moi même gâcher.

    - Pourquoi-nous ?

    Cette fois ci, j'en avale difficilement ma salive ... Pourquoi nous ? C'est sur maintenant, à ça, je ne pourrais pas répondre. Pourquoi elle, là oui, je pourrais. Je pourrais même faire un roman sur ce sujet là ... Je sais, mon amour, pourquoi c'est toi que j'ai choisis.

    - Je vais juste prendre des frites et un sprite, finalement.

    Je fronce les sourcils, et me débrouille à pouvoir la regarder dans les yeux. Je me fiche maintenant de ce qu'elle désire prendre. Je m'en fiche de manger, et de faire tout ce que je disais tout à l'heure pour être celui qu'elle voudrait avoir près d'elle toute sa vie. Je suis trop perturbé par cette phrase qu'elle a lancé dans le vent, sans se rendre compte de l'importance de ses mots ...

    Je pensais donc, je ne sais pas pourquoi c'est moi qui vit cette histoire, mais je sais pourquoi je la vis avec elle. Et pourquoi c'est elle que j'ai choisis. Mais encore une fois, j'ai l'impression de me répéter, comme si mes pensées étaient sur le mode "répéter". Alors je soupire, et je pose mes deux mains contre son visage un peu trop poupin. Sahara, tu ne sais donc pas pourquoi c'est toi que je veux ? C'est en esquissant un sourire que je me décide à lui parler.

    - Dois-je réellement te dire toutes les raisons pour lesquelles c'est toi que je veux ?

    Parce qu'il est vrai, que si elle le demande, je le ferais ... En amoureux fou que je suis.
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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime117.08.10 23:20

    Tu connais l'histoire de cette gamine, elle devait avoir mon âge. Elle est tombée amoureuse de son professeur, un gars marié, avec qui elle a vécu une belle histoire. Puis il l'a quitté, et elle l'a mal pris. Après lui avoir pourri la vie, ils ont fini par se retrouver, pour finalement mieux se perdre, car ils se sont fait choper. Il a été envoyé ailleurs, et n'a plus jamais eu de nouvelles d'elle, jusqu'à ce que la police l'appelle, pour lui annoncer qu'elle était dans la même ville que lui. Morte. Elle était allé vivre au même endroit que lui et avait passé ses journées à la fenêtre, à regarder sa salle de classe. Elle s'est laissé mourir, parce qu'elle ne pouvait plus l'avoir. Ce n'est qu'un film, je l'ai vu récemment avec Ashley, mais j'ai pleuré. J'ai pleuré parce que ça m'a détruit de me rendre compte que j'étais elle. Jusqu'au bout des ongles, des pointes de cheveux, j'étais elle. Pire, je suis d'autant plus elle que moi aussi, j'ai réussi à retrouver celui que j'aimais. Elle s'appelle Mathilde, mais elle aurait pu aussi bien s'appeler Sahara. Ashley n'a pas compris, à fait semblant de ne rien voir pour ne pas me mettre mal à l'aise, parce que celle qui pleure devant les films, c'est elle, pas moi, d'habitude. Je crois qu'elle a été surprise de voir que ce film m'émouvait autant, alors que les autres m'ont toujours laissée froide. Mais elle ne pouvait pas savoir, que j'étais Mathilde et que Mathilde était moi. Même moi, je ne le savais pas, je n'avais pas compris sur le moment ce qui m'avait fait pleuré, alors qu'une partie de moi jubiler de voir que même dans les films, ce genre d'histoire ne pouvait pas bien finir. J'en aurais cassé la télé, si ça s'était mieux passé pour eux que pour nous. J'aurais hurlé, car ça n'aurait pas été juste du tout. Sous prétexte que personne n'écrit mon histoire, elle doit être plus merdique que les vies fictives ? Non, je ne suis pas d'accord. Je veux une belle vie, je veux une histoire d'amour qui finit bien. Je veux croire que rien ne me séparera plus de celui que mon coeur a choisi, parce qu'on s'en fout qu'il me soit interdit. Mais je suis pessimiste et j'ai vu ce putain de film qui a mal fini. De la même manière que je n'aurais pas trouvé juste que leur histoire se termine mieux que la notre, je ne vois pas comment nous pourrions avoir droit à une happy end, alors qu'eux ne l'ont pas eu. Alors je me pose cette putain de question qui me prend de plein fouet alors que le souvenir de ce film me revient en pleine tronche. Ou alors, c'est la question qui me fait me souvenir du film, je ne sais plus. Mais peu importe, il n'empêche que je me demande : pourquoi nous ?

    Merde, pourquoi l'univers a choisi de me faire vivre ça à moi. A-t-il décidé de me torturer, de le torturer, de nous faire souffrir jusqu'à ce que l'on regrette d'être né ? Est-ce que notre vie doit ressembler en permanence à un champ de bataille dans lequel on se prend des balles en permanences, sans toutefois mourir ? Qui se permet d'être aussi sadique ? Est-ce que moi aussi, je vais finir dans une mansarde à observer celui que j'aime sans avoir le droit de l'approcher, et à me laisser mourir de faim parce que plus rien ne compte pour moi ? De toutes évidences, puisque j'ai passé mon temps à m'auto-détruire dès l'instant où il m'a quittée. Je suis allée me cacher là où je n'avais pas envie d'aller. Je me suis interdite mon plus grand rêve juste pour ne plus m'attacher. Je rejette la seule personne qui se soucie de m'aider et lui fait vivre un enfer parce qu'elle se fait du soucis pour moi et veut bien faire. Et ma veste ? Et mon coeur ? Mais peut-être que si je continue de douter de son engagement, j'aurais moins de mal à le perdre. Après tout, c'est parce que je me suis laissée aller à lui faire confiance, que je suis tombée de si haut... Je soupire avant que ses mains se ferment sur mon visage pour me forcer à le regarder dans les yeux. Non mais laisse Dawson, je ne veux pas que ce soit toi qui me le répondes, en fait. Je ne pense pas que tu connaisses réellement la réponse à cette question, sinon, tu n'aurais pas perdu tellement de temps à me perdre et à me retrouver. Tu ne sais pas plus que moi pourquoi c'est nous, c'est évident, puisque toi-même, tu n'as pas voulu l'admettre que justement c'est nous, et c'est tout. Tu devrais le savoir, parce que tu es le prof, mais tu ne le sais pas, parce que tu es un homme. L'Amour n'a jamais laissé personne entrer dans la confidence. Il garde jalousement le secret du pourquoi du comment depuis la nuit des temps, et malgré mon envie de savoir, je sais que jamais il ne le partagera.


- Dois-je réellement te dire toutes les raisons pour lesquelles c'est toi que je veux ?

    Ce n'est pas réellement ma question, Dawson. Je ne veux pas savoir pourquoi tu me veux. Je veux savoir pourquoi ces raisons sont pertinentes. Ce n'est pas clair, même pour moi. Mais j'ai une longue liste de pourquoi je plais aux garçons, je ne suis pas imbue de ma personne, mais je connais mes qualités. Non, mon problème n'est pas là. Ma question c'est : pourquoi est-ce toi qui est le plus sensible à ces qualités ? Pourquoi ce sont les miennes qui te plaisent, alors que d'autres les possèdent peut-être, avec l'avantage d'être plus accessibles ? Pourquoi est-ce réciproque, aussi ? Est-ce parce que j'ai été privé de mon père ? Est-ce parce que personne ne possède tes yeux, ton sourire, tes manières, ta prestance, ton intelligence, ta sévérité, ton intérêt pour moi ? Est-ce parce que tu ne m'as promis de ne jamais me laisser tomber ? Est-ce parce que tu me provoquais en permanence ? Pourquoi n'est-ce pas un autre professeur, avec une autre élève ? Pourquoi les emmerdes nous collent au cul à nous ? Pourquoi, après tout le mal qu'on s'est donné pour s'échapper, s'est-on retrouvés dans cette putain de ville ? Tu les as, toi, les réponses à ces mystères ? Non, sûrement pas. Alors on change de sujet et on parle de frites, ça vaut mieux.


- Non, je ne préfère pas savoir. Je réponds sincèrement, éludant le fait que ce n'était pas vraiment ma question. Après, si tu me quittes, je vais devoir changer tout ce que tu aimes, et ça va m'embêter parce que je m'aime comme je suis. J'ajoute avec un sourire ironique, car il s'agit d'une blague pour redevenir badin et léger.

    S'il me quitte, je n'aurais pas vraiment besoin de changer, car je serai trop brisée pour penser à rebondir. Je me contenterai de survivre, restant enfermée dans le passé, me repaissant des bons moments, me nourrissant essentiellement d'eux, sans pleurer, sans avoir conscience que le présent me fait un mal de chien. C'est nul, mais la danse, elle fera quoi pour moi, à ce moment-là ? Désolée, Chuck, mais ajoute autre chose à la liste de mes passions. Plus tard, je veux juste danser et aimer. Et je n'aurais jamais cru que je serai capable de penser à ça un jour, pas après que l'on m'ait prouvé à quel point aimer peut faire des dégâts. Il n'y a pas de panneaux avec écrit "Aimer tue", sur les flèches que Cupidon nous balance dans la tronche, et pourtant, on devrait être mis en garde.

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Dawson Sanders

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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime124.10.10 20:31

    J'attends une réaction de sa part immédiate mais au lieu de ça je regarde le visage de mon amour me servir plusieurs expressions différentes, son esprit se torture et le mien ne comprend plus. Pourtant, je pourrais même lui promettre la Lune si elle me le demandait. Je tenterai même de peindre cette fameuse vie en rose qu'une chanteuse française n'arrêtait pas de citer. Je lui donnerai tout, si je le pouvais. Lui raconterai mes peurs et mes envies, sans être effrayé de la voir partir. Parce que c'est comme ça la vie, lorsqu'on aime, on garde l'autre près de soit, peu importe ce qu'il se passe à l'intérieur de lui. On dit qu'on aime les défauts autant que les qualités, alors réponds amour, dis moi que tu veux entendre ce que j'aime chez toi, et je te le chanterai ...

    - Non, je ne préfère pas savoir.

    Je fronce les sourcils l'espace d'une demi seconde, mais vite mon regard devient bienveillant, d'accord, mon cœur, tout ce que tu veux.
    Après, si tu me quittes, je vais devoir changer tout ce que tu aimes, et ça va m'embêter parce que je m'aime comme je suis.

    Alors je crois que c'est à mon tours de me torturer. D'essayer de comprendre pourquoi elle me dit ça, au lieu d'écouter simplement toutes les belles paroles que j'aurai pu lui compter. J'aurais pu lui dire ce qu'elle aurait voulu, et malgré ça, elle insinue encore que je vais la quitter.
    Et le pire dans toute cette histoire, c'est que je ne peux la contredire. Je pourrais lui promettre d'être toujours là, oui je pourrais, je crois même que je l'ai déjà fait, en réalité, mais il faut avouer qu'une chose comme ça, c'est impossible à promettre n'est ce pas ?
    Je ne remets pas en doute mon amour, ni le sien, je remets juste en doute la vie. Je remets en doute celle qui nous dit que le monde est à nos pieds et qui quelques jours après nous ramène jusqu'à cette fichue réalité, cette pourriture qui vous vole votre meilleure amie à cause du foutue maladie ...

    - Tu as vraiment faim, ma belle ? Je finis par lui demander afin d'écourter ma torture, et pour l'amener loin d'ici et je lui conterai une partie de ma vie, qui lui expliquera pourquoi je sais que c'est elle que je veux près de moi pour toujours, et si ce n'est pas pour toujours, alors se sera au moins pour longtemps, amour, crois moi, longtemps ...
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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime128.02.11 22:07

    Ma phrase fait son chemin dans sa tête, je la vois. Il comprend et ne dit rien. Sûrement qu'il n'y a rien à dire. D'abord parce qu'il ne peut pas me promettre qu'il ne me quittera pas, cette fois. J'aime autant qu'il ne le fasse pas, puisqu'il est incapable de tenir les promesses qu'il fait. J'imagine qu'il lui sera plus aisé de la tenir s'il ne la fait pas. J'aime autant, tu vois ? Avoue que tu n'es plus sûr de rien, toi non plus, en ce qui me concerne. Si tu crois qu'on y arrivera, tape dans tes mains !


- Tu as vraiment faim, ma belle ?

    Plus du tout, putain. Ca commence mal, je te jure. Je ne veux pas de toute cette prise de tête. Fuis-moi, je te suis, mais suis-moi... Je ne te fuis pas, parce que je ne peux pas, mais j'aimerais bien. Finalement, je ne veux pas être comme ça, dans un amour auquel je ne crois pas. Enfin... Si, bien sûr que j'y crois, mais en même temps, tu vois, je sais, que toi et moi, ça finira mal. Donc non, c'est ça, en fait, à long terme, je n'y crois pas. Cet après-midi, tu crois que tu as le courage. Et ce soir, tu commenceras à te demander si tu as bien fait. Demain, en cours, tu seras de nouveau mon prof de littérature. Je jouerai la comédie de l'ado rebelle qui te déteste, sans savoir si de ton côté, tu joues le jeu pour me repousser ou par attention spéciale. Puis au final, cette dramaturgie te pèsera, tu voudras savoir ce que c'est d'avoir une relation normale. Et je recommencerai à ne plus venir à tes cours. Plus pour te faire chier, plus par haine. Mais simplement car je serai incapable de devoir regarder ton visage. A moins que je me sois lassée d'avoir mal en plein bonheur. Je ne sais pas. Et puis même si ça ne se passe pas comme ça, il y aura autre chose. On se fera chopé, et puis voila.

    Tu vois, Dawson, mon Dawson, je suis devin. La première fois, déjà, j'avais compris que tu m'abandonnerais, mais j'avais décidé de te faire confiance. Cette fois, j'ai ce putain de pressentiment... Quelque chose va nous tomber dessus, putain, je le sens, Dawson. On ne sera pas heureux. Pas tout le temps. Et pourtant, tu vois, je te choisis, un peu malgré moi, beaucoup malgré ça. Parce qu'au fond, je préfère souffrir que mourir. Je suis vivante, comme ça, dans tes bras.

    Je t'aime, et puis le reste, on verra.


- Non, finalement, non. Enfin si... j'ai faim de toi. Je dis avec un regard coquin avant d'éclater de rire.

    Après tout, tu ne m'as pas encore quittée.
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MessageSujet: Re: - Tu l'aimes, non ? - Et alors ? - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ]   - Tu l'aimes, non ? - Et alors ?  - J'ne comprend pas. - L'amour ne suffit pas, parfois. [ Sahara ♥ ] Icon_minitime101.03.11 15:14

Je n'ai plus faim, ne veux plus rien. Ne dit-on pas que lorsqu'on s'aime on vit d'amour, d'eau fraiche, et que le reste on s'en moque ? On s'en moque complétement, carrément, extrêmement, et un tas d'autre adverbes qui ne me viennent pas à l'esprit. Le comble du prof de Littérature, je crois.

Et ma nouvelle pensée m'agace déjà. Son prof, c'est vrai, voilà ce que tu es. Tu étais son prof la-bas, et tu es son prof ici aussi, de nouveau. Comme si notre histoire allait recommencer. Et là, j'aimerai pouvoir hurler au monde non. Non, non et non. Que je ne veux pas, que je refuse, absolument tout.

Enfin, non, je ne m'exprime pas comme il le faut, je ne refuse pas tout. Je refuse d'avoir peur, et de foutre en l'air mon cœur. Encore. C'est une rengaine pas possible. Et la vérité serait d'affirmer que merde Sahara, on sera mieux dans quelques années. Quand le lycée sera fini, et que cette pute de vie aurait terminé de nous gonfler.

Mais non, parce que voilà, si je disais ça, je me buterai tout seul, comme un grand. Un grand con, mais un grand quand même. Parce que la vérité, c'est que le lycée, on s'en fout pas mal, et puis, je peux toujours demander à me faire muter, pas vrai ? Oh que oui, la voilà ma solution trouvée.

Et puis ...

    - Non, finalement, non. Enfin si... j'ai faim de toi.


Alors mes pensées se perdent dans une autre partie de mon esprit, bien loin de celle qu'elle vient d'éveiller. Et c'est con, parce qu'avant qu'elle dise cela, je ne m'étais pas rendu compte que moi aussi, j'ai faim que d'une seule et unique chose.

Alors je souris, à pleine dents, comme un gamin retrouvant ce qu'il préfère le plus au monde, ou plutôt dans la perspective de retrouver ce qu'il préfère. Je souris oui, à la femme de ma vie, et rien qu'a elle, oh ça oui.

    - Tu veux peut être que je te montre mon nouvel appartement ?


Ce serait juste elle et moi, c'est comme ça.
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