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 ✘Dies irae ─ Six mois plus tard

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Invité
Anonymous

Invité


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MessageSujet: ✘Dies irae ─ Six mois plus tard   ✘Dies irae ─ Six mois plus tard Icon_minitime101.10.11 22:49




» six mois plus tard «


Les douleurs toutes envolées dansent sous les pieds des autres depuis la mort de mes fautes.
Expié, jusqu'au plus profond de mon âme qui va chancelante crier la vie, l'amour, la mort,
je fais s'épouser ces langueurs amantes, créant un univers pour le vent, les corps et le temps.

Les grains de poussière couchés sur ma peau l'ont déserté au premier coup de feu.
Mon cœur a pris la foudre, esquinté par les cicatrices laissées par ses aïeux.
Sofia, défaite de moi, demeurait incrustée en moi, jusque dans l'encre de mes tatouages.
Toujours douce sous mes lettres fines, elle n'a jamais su déposséder mes lèvres de son orage.
Sans elle, ma connerie boiteuse s'est amputée de ses membres et j'ai sombré dans l'ombre.

Au pays des cœurs brisés, j'ai rencontré plusieurs merveilles.
Il y a eu l'Aurore d'une vie d'avant, d'un amour d'antan.
Elle a rapatrié mon cœur, a rendu à ma vie toutes ses raisons.
Sur sa langue dansait mille et un secrets qui sentaient le miel.
Il y a eu Chuck, qui m'a foutu les sentiments dans un ascenseur.
M'a traité de voleur, surement de con. D'ami, même de grand.
Sa voiture a ressuscité mes cauchemars ; entre nous il faisait noir.
Heureusement qu'il y a eu Ashley, mon plus beau sourire.
J'écoutais ses peines répondant aux miennes, d'un soupire.

Devenue la meilleure amie m'ayant jamais frôlé le cœur, elle m'a prêté une aile.
La plissant contre mon torse, je me suis promis de la lui rendre, avant l'entorse.
Mes chevilles rendues fragiles par le poids du reste ont chéries son répit, le leste.
Tout irait bien, je lui disais. Serrant son corps à l'en étouffer, je lui promettais.

Et puis un soir, une étoile a brillé fort. M'étincelant d'un souhait, elle a sourit.
Sa valeur immense déchirant le ciel transcendait le dur noir de la nuit.
On a frappé contre ma porte, notre porte. Ça m'a traversé le corps.
J'ai couru, parce que j'ai su. Ses phalanges contre mon cœur m'ont entendues.
Elle a dit « Je sais pas pourquoi je frappe, j'ai encore mes clés. Je suis désolée.
Comme toi, tu vois ? T'es tout le temps désolé alors que tu devrais pas. »

et pleins d'autres choses qui m'ont rendu toutes les choses qu'on avait perdu.
Sofia était avec moi. J'aurais passé toute une vie à écouter ses aveux.
Mais je restais là, simplement heureux de la voir m'aimer des yeux.

J'ai puni son poignet, rien que lui. L'ai attirée à moi avec la rage d'un désespéré.
Et la posant contre mon aile empruntée, j'ai juré à son corps que je l'aimais.
La poussant et la ramenant tout contre mes mains exaucées, je nous désincarnais.

C'est elle qui m'a dit d'ouvrir la lettre qui a changé nos vies.
Elle venait d'ailleurs et me parlait comme si elle me connaissait.
C'était quelques mots imprimés sur un blanc médical, étrange et bancal.
Et tout le reste de moi avait compris avant mes yeux, quand ils ont vu.
J'ai pas su rester droit, j'allais être papa. J'ai du hurlé, comme j'ai su.
C'est vrai que sa voix au téléphone parut changer par la maternité.
Je divaguais, me demandant combien d'homme avant moi avait eu ce privilège.
Qui d'autre a pu prendre sa femme par la main et couvrir un "je t'aime" d'un dessin ?
Qui a eu l'honneur de se savoir père, avant même la future mère ? Combien de chiens ?
Elle rayonnait, ça n'était pas un tour de mes yeux. Son corps brillait un amour radieux.

J'ai aimé avec ardeur témoigner des changements sur ses courbes.
Embrassant chaque centimètre étendu de ses nouvelles formes.
Soulageant ses peines, adorant sa haine salvatrice d'être notre reine.
« Cinq mois, il commence à avoir des cheveux, je lui souhaite tes boucles.
Il entend la musique maintenant. Charlie, je veux un garçon. »

On lisait ces livres qui lui faisaient peur, on allait plus souvent chez le docteur.
Je jouais de la musique lente quand elle se couchait sur mon propre ventre.

Les semaines ont passé et plus Sofia gagnait en beauté, plus elle pleurait.
On lui envoyait des robes de couturiers faites, à l'œil, pour son corps changeant.
Elle ne les touchait pas, soufflant. Serrait fort ses bras contre ses côtes, jurant.
La guitare seule apaisait ses nerfs que le médecin doucement maudissait.

Un soir, trop tôt, il nous a fallut partir. Je nous sentais déjà revenir, métamorphosés.
C'était la fin et elle pleurait, heureuse d'en terminer. Et puis tout a mal tourné.
Ils les ont emmenés loin de moi, leurs regards pressés me criant des horreurs.
J'ai appelé Ashley, qui surement dormait. Rien. Rien. Rien.
J'ai appelé Lexie, qui avait désincarné les rites de la magie pour les réinventer.
Madone adoptée de nos cœurs, elle nous aimait en retour, nous couvant d'honneur.
Et j'attendais qu'elle me rejoigne, qu'on m'appelle mais rien. Rien. Rien.

La salle était vide et mon angoisse seule suffisait à faire pâlir les murs d'ensemble.
Un cri a percé la nuit, le premier de toute une vie. Mon cœur s'est déchiré, ça y était.
Il était là, sa peau mate nettoyée pour la première fois, je lui ai dit « C'est moi, Papa. »
et j'ai chialé l'amour de tout un monde, m'entendant le répéter jusqu'à me briser.
Mon propre père était penché sur mon épaule, je l'aurais juré. Je savais. Je le sentais.
Ma mère devait couver son petit-fils d'une paire de grands yeux assombris par les pleurs.
J'ai compris, qu'ils ne m'avaient jamais quitté vraiment. Que Lexie avait raison.
Qu'ils étaient là, tout autour de moi, m'inondant d'amour, d'espoir et de passion.
Mais Sofia, elle, ne sortait pas de leur bloc, alors j'ai essayé de demander, d'une seule note.

Maintenant qu'elle dormait, elle avait cessé de pleurer. Et j'avais pris le relais.
J'avais un fils aux cheveux bouclés, des yeux d'un bleu foncé déjà portés sur le monde.
Lexie parlait pour deux, s'assurant qu'il était normal d'être fatiguée, après un bébé.
Son amitié pour Sofia venue d'un coeur sans faille lui garantissait qu'elle se réveillerait.
Elle a dit « Aaron, vraiment, pour un bébé, c’est dur à prononcer. Ron, c’est bien mieux. »
Puis elle l'a dit une deuxième fois à mon fils qui lui a répondu, la reconnaissant.
« Tu vois, il préfère Ron, lui aussi. Je suis sûre que Sofia aussi, préfèrera. Tu verras. »
Et j'ai accroché la main tiède de ma Sofia, quand elle m'a sourit une promesse.
J'ai patienté jusqu'à ce que Lexie dise vrai. Maman s'est réveillée.

Mon père, ma mère avec moi pleuraient quand elle nous a retrouvés.
La vie depuis est belle. Les journées depuis Aaron n'ont jamais paru si pleines.
Il a donné son nom à nos cœurs heureux. Les nuits blanches ont pris la couleur de ses yeux.
J'ai depuis lui compris que ma vie n'est pas une tragédie. Now, back to the comedy.

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