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| Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} | |
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| Sujet: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 13.08.09 22:04 | |
| Première journée dans mon nouveau lycée. Je le déteste avec ses installations high-tech, sa grande taille, ces garçons qui me matent d'un air de dire que la nouvelle vaut vraiment le coup d'oeil. Oui je vaux le coup d'oeil, mais de toutes façons, ça n'ira jamais très loin, je le sais, alors ils devraient le savoir, que je ne ferai que me servir d'eux pour avoir de la compagnie quand je sors. Il n'y en a eu qu'un seul qui a eu le droit à plus, venant de moi... Et, en dépit du fait qu'il m'ait complètement dégoûté de refaire confiance à quelqu'un, il avait un avantage que ces gamins n'avaient pas : ce n'était plus un gamin...
Je soupire et entre dans le réfectoire, il n'y a pas grand monde, il n'est que onze heures. J'ai réussi à semer les bonnes âmes qui se sont mises dans la tête de mettre à l'aise tous les nouveaux arrivants en prétextant une envie pressante. Ils sont gentils, je leur ai souris, et maintenant, ils veulent qu'on fasse connaissance. Bonjour, je suis Sahara Stanford, et je ne veux pas d'amis, juste des pigeons... Mais je vous aime bien, hein.
Je serais bien aller me commander quelque chose à manger, l'ennui, c'est que j'ai les pieds cloués au sol, à présent. En fait, plus aucun membre ne répond à l'appel. Et pour cause : Il est là. Putain! Mais qu'est ce qu'il fout ici? Je me barre de Providence pour ne plus avoir à le revoir et lui, il est là, dans MON lycée, à faire le boulot de merde qui nous empêche d'être ensemble et qu'il devait faire à Providence? Il me poursuit, j'ai un mauvais karma, c'est obligé. Combien de bébés j'ai tué dans une autre vie, pour mériter le supplice de revoir celui qui m'a fait souffrir, il y a si peu de temps?
Aujourd'hui, pour la première fois, je rêve d'être une gamine de seize ans normale, capable de voir son coup de coeur dans les couloirs sans en éprouver le moindre sentiment négatifs, tout ça parce qu'elle l'a oublié. Mais je ne suis pas normale. Je mets tellement de réticence à m'attacher que quand je le fais, c'est durable. Alors là, dans ce réfectoire que je déteste, mon coeur saigne de revoir Dawson. Parce que ce qu'il a fait est injuste, parce que je lui en veux, parce que je l'aime, ce con qui m'a brisé le coeur.
J'ai fui du seul endroit où je me sentais bien pour lui échapper, pour ne pas avoir à ressentir ce que je ressens maintenant. Et pourtant, pas de doutes, c'est bien lui, il m'a vue et son regard me transperce. Je n'ai pas envie d'analyser ses émotions. Je n'ai même pas envie de le voir. Pourtant je le regarde, j'analyse et j'ai mal. Et une soudaine envie de tout lui balancer dans la gueule, comme ça, devant tout le monde, me prend. Que ces cons de lycéens sachent que leur nouveau surveillant baise les élèves et les jettent après leur avoir fait croire qu'il en était amoureux. Après leur avoir fait entendre que si elles voulaient de lui pour la vie, elles l'auraient. Et que finalement, elles ont beau lui dire qu'elles ne supporteraient pas d'être séparées de lui, il les quitte, les laissant seules à se traiter de connes, parce qu'elles sont tombées dans son panneau de vieux pervers en quête de sa jeunesse disparue.
Je veux hurler, qu'il sache comme j'ai mal, qu'il en perde son travail, cette fois. Qu'il se barre, qu'il ne me pourrisse plus la vie. Qu'ils le jugent pour ce qu'il est, un briseur de jeune coeur. Qu'ils ne lui laissent plus de répit, limite qu'il finisse en taule, où il ne pourra plus faire de mal à personne. Le détournement de mineur, ça prend combien d'année?
C'est de la colère à l'état pure qui coule dans mes veines. Une haine intense et palpable, et je ne ferai pas semblant de m'en foutre, quand bien même ça me ferait chier de savoir qu'il devine ce qu'il représentait - représente? - pour moi. Il n'aura pas le temps de jubiler...
Je m'avance vers lui, haineuse, prête à mordre. Je m'arrête, une main sur ma hanche, l'expression de défi et de mépris, pire que celle que j'affichais l'année dernière - parce que vraie, cette fois. - Vous n'étiez pas bien à Providence, mr Sanders? Je demande, insistant sur le monsieur. Ma voix n'est pas aussi forte que je l'aurais voulu. Pas du tout, même. Mon ton hostile n'en ressort que plus misérable, et j'enrage de ne pas pouvoir y mettre plus de passion dévastatrice. Je voudrais le briser comme lui-même l'a fait avec moi, et ce n'est pas en heurtant ses bons sentiments que j'y parviendrai. Pour bien faire, il faudrait qu'il souffre presque physiquement. Mais si je le frappe, c'est moi qui me fait virer... Hors, moi, je n'ai plus nulle part où aller. Je ne peux pas retourner à l'internat qui a si bien échouer pour me remettre à l'heure comme ma mère le voulait, et je ne peux pas retrouver mon Minnesota. Alors merde, j'aime pas cet endroit, mais il n'en est que plus intéressant, donc c'est lui qui part! Il me doit bien ça.
Au fait, ma veste que je chérissais tant : roulée en boule au fond d'un placard. Si ça n'avait pas été un cadeau de mon père, je l'aurais jetée.... Pour ceux qui comprennent le sous-entendus... |
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Dawson Sanders Nombre de messages : 41 Localisation : New York Occupation : Surveillant au lycée. Humeur : Amorphe.
| Sujet: Re: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 13.08.09 23:21 | |
| Une loque aurait surement été plus belle à voir que moi, ces dernier temps. J'étais parti de Providence, pour faire sortir Sahara de ma vie ou plutôt tout ce qui me faisait penser à elle la-bas.
Je ne devais pas revenir à New York, non, vraiment pas. Jusqu'à ce que je reçoive ce coup de fils. Celui qui a changé ma vie, encore une fois. Ce n'était pas les parents d'Alexia. Ce n'était pas un ancien ami à moi. Non, c'était des recherches que j'avais abandonné, depuis longtemps. Et qui m'avaient rattrapé, moi, qui ne voulais plus entendre parler de cette histoire.
Mon père. Voila ce qu'ils avaient retrouver à force de chercher. Je leur avais demandé, il y a trois ans déjà. Et ils avaient réussi. Julian Tucker. Oui, ils avaient retrouvé mon père certes, mais ils l'avaient retrouvé pour rien. Julian Tucker est mort, à l'age de vingt six ans, noyé en mer. Je n'avais pas eu mal, lorsque je l'ai appris. Non, je ne l'avais jamais connu.
Mais a cause ou grâce à cette histoire, je suis revenu à New York. Dans cette ville où je m'étais juré de ne jamais retourner. Pour exercer un métier que je ne voulais plus faire. Et pourtant, je suis bel et bien là; Dans le réfectoire du lycée, à attendre mon tour pour pouvoir manger quelque chose.
Je tourne le regard, dans un soupir d'exaspération, avant de me retrouver devant une vision qui me le coupe, mon souffle. Elle est là, devant moi. Son expression plus dure que jamais. Et je sais pourquoi. C'est moi qui ais provoqué ça. Comment j'avais dis déjà ? Ah oui, c'est vrai "Sahara, c'est mieux pour toi. On ne se reverra plus jamais." Oui, c'était ça la formule que j'avais dite afin de briser ma propre vie.
Je me surprends à cligner des yeux, deux fois d'affiler. Histoire de vérifier que je ne suis pas en train de la rêver, comme je l'avais fais depuis le jour où je l'ai quitté. Mais non, elle est bien là. Et mon état de loque se confirme. Je suis mort depuis que je l'ai laissé.
Elle s'approche de moi, et je respire au rythme de ses pas. Je me sens con, de réagir comme ça. Je sais, qu'elle va m'en vouloir. Je sais qu'elle ne comprendra même pas, qu'être à New York, c'est en train de me buter.
Trop en colère elle ne verra pas, que j'ai changé depuis que je l'ai perdu volontairement ma Sahara Stanford.
- Vous n'étiez pas bien à Providence, mr Sanders?
Si elle m'avait craché au visage, ça aurait été pareil. Je me surprends presque à sourire devant son hostilité que même elle j'avais perdu. Je retrouve la Sahara dont je suis tombé amoureux. La seule ayant réussi a atteindre mon cœur croit que je me suis moqué d'elle. La vie est très con, je trouve.
J'en avais presque oublié sa voix. Cette même voix qui avait tant douté de moi, lors de notre seule nuit ensemble. Celle qui voulait plus d'une simple envie. Qui m'avait donné envie à moi, d'aller au delas de tout les règlements.
Alors je reprends ma respiration. Je reprends un regard méprisant. Celui que je lui servais, après qu'elle m'ait encore une fois provoqué, lorsqu'on était à Providence.
Une nouvelle année débute, et même si mon cœur me cris de lui hurler à quel point je suis désolé. Ma tête, me dit de rester sage, que j'ai pu le faire toute une année, lui être indifférent, en restant un surveillant méprisant. Que j'ai réussis à la quitter une fois. Alors maintenant, elle me le dit, que je n'en ai plus besoin de tout ça. Et puis, que ferait Sahara avec un homme comme moi ? Pas grand chose ... Il y a dix ans qui nous sépare. Dix ans ...
- Des problèmes personnels m'ont obligé de revenir m'installer à New York, Stanford, mais tout ça ce ne sont pas vos affaires.
La distance que je place déjà entre nous m'énerve. Son air en colère m'énerve. Sahara, il faut que tu comprennes ce que je ne t'ai jamais dis. Essaies de me comprendre moi. Je suis toujours celui qui aurait du tomber amoureux de toi, comme il se doit.
Et alors que tout me dit de ne pas penser à cela, je ne peux m'en empêcher. J'ai bien dis revenir mon ange, même ça tu ne le savais pas, que j'avais grandis ici. Qu'est ce qu'elle ne sait pas de moi encore ? En réalité, j'avais brisé, quelque chose qui n'a jamais eu le temps de commencer. Notre histoire Sahara, elle est comme toutes histoires ratées qui se respectent. Inachevée. |
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| Sujet: Re: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 13.08.09 23:46 | |
| Un culot incroyable le pousse à sourire, et ma haine décuple alors que je ne croyais pas ça possible. Il me provoque, je suis sûre qu'il le sens, ce couteau qu'il remue doucement, au point que tout mon corps ne devient qu'une plaie géante. Je pourrais arrêter d'avoir mal physiquement, si je me décrispais. Mais le fait est que je me fous de la douleur physique, elle n'égale pas celle qui m'inflige depuis qu'il m'a quitté. Des mots vides de sens qui me détruisent, encore et encore et qui m'ont fait fuir si loin, pour rien.
Son regard redevient alors celui du surveillant que je me plaisais à martyriser pour qu'il me remarque. Et maintenant, je veux le faire souffrir pour qu'il m'oublie. Juste retour des choses, l'élève déteste le surveillant. A ceci près que l'élève se consume à cause de lui. Mais ça, personne ne le voit, alors ça ne peut pas choquer les âmes bien pensantes. - Des problèmes personnels m'ont obligé de revenir m'installer à New York, Stanford, mais tout ça ce ne sont pas vos affaires.Comme moi, tiens. Sauf que moi, ils me poursuivent. Revenir, j'ai donc accepté de rejoindre un endroit où il avait osé vivre? Même le fait qu'il m'appelle à nouveau par nom de famille ne me faisait pas aussi mal que la sensation de m'être faite berner par ma propre famille. "Viens chez moi, quelque soit les problèmes que tu as, tu les oublieras ici." Quelle menteuse, cette Ashley, si elle savait qu'elle m'avait emmenée droit vers le berceau dudit problème.
Mais il a raison, ce ne sont pas mes affaires. Ca aurait pu, mais il m'a quittée quand il a eu ce qu'il voulait. Donc, ses problèmes, j'espère qu'ils sont grave et qu'ils lui font mal, autant que j'aurais aimé les allégés pour l'aider à supporter sa peine, quelqu'elle soit, dans une autre vie - c'était il y a un million d'années, j'ai l'impression. - Alors pourquoi vous m'en parlez? Je demande en plissant les yeux. Je ne lui ai pas demandé de me faire un exposé sur sa vie pourrie, je lui ai juste posé une question ironique à laquelle toutes personnes normalement constituée aurait répondu : "Oui" ou "Non" ou même "Pourquoi tu me parles?" ou "Qu'est ce que ça peut bien te faire?". Ah, pardon, j'ai oublié le Stanford, de mise dans ce genre de phrase, pour me rappeler que je ne suis rien du tout pour lui, et que je ne vaux guère plus qu'une autre élève un peu difficile.
Alors, cette fois ma question toujours aussi hostile n'est pas ironique, elle demande une réponse qui, je le sais d'avance, ne me satisfera pas. Parce que la seule qui pourrait me calmer, il ne sera jamais capable de me la dire, car elle serait fausse. Elle ne pourrait qu'être fausse, vu comme il m'a abandonnée. L'histoire de ma vie. J'ai l'habitude. Mais avec lui, ça fait vraiment mal. |
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Dawson Sanders Nombre de messages : 41 Localisation : New York Occupation : Surveillant au lycée. Humeur : Amorphe.
| Sujet: Re: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 14.08.09 0:15 | |
| Des problèmes personnels, c'était bien ça. Des problèmes qui sont devenus plus important que ce que j'aurais cru. Un père finalement mort et enterré. Bizarrement, sa tombe est proche de celle de ma mère. La famille d'Alexia me parlant comme si je ne l'avais jamais laissé. Et un cœur brisé ma rappelant quel homme lâche je pouvais être.
J'avais laissé Alexia alors qu'elle était mon premier amour devant l'autel. Et j'avais laissé ma vie alors que je venais juste de la trouver en Sahara. C'est ironique, pathétique. Non si on cherchait réellement le vrai mot qui conviendrait, on penserait de suite à Pitoyable.
Je suis pitoyable, à rester là devant elle. A affronter son regard alors que j'ai brisé consciemment nos deux cœurs. Comme un con, le pire des lâches au monde; Dawson Sanders. Ça devrait être ça, la définition du mot sur le dictionnaire.
Son expression me fait mal, et j'en viens à me demander comment j'arrive à garder mon regard accroché au sien. En réalité je le sais, mais je n'ose pas me l'avouer. Je reste fixer sur elle, parce qu'ils m'avaient manqué, ses yeux. Tellement manqué.
- Alors pourquoi vous m'en parlez?
Retour à la réalité. Nous ne sommes plus à Providence. Plus dans ma chambre. Elle n'a pas oublié sa veste dans le couloir. Non, New York vit en dehors des murs, les élèves commencent à bonder le réfectoire. Rien n'est comme avant.
Sa question tombe sous le sens, si nous ne sommes plus à Providence, je ne dois pas lui dire, quand tout autours de moi ne tourne pas rond. Nous ne sommes pas un couple, et nous ne l'avons jamais été.
C'est ce qu'elle doit penser, qu'elle n'était rien pour moi; Juste le coup d'une soirée. Petite gamine idiote qu'elle peut être parfois. A vouloir grandir trop vite, elle oublie les meilleures parties de sa vie. Et elle n'arrive pas à assimiler les actes de grands, les vrais grands.
Je m'en veux à moi même d'être en colère contre elle. Mais c'est ce qu'elle veux que je sois. Alors je respire lentement, en essayant de lui prouver que tout ça n'a aucun impact sur moi. Aucun.
Même si ça me brise, je lache enfin son regard, et je me tourne vers les plateaux pour en attraper un. Sans la regarder un nouvelle fois, je lui dis dans un murmure que je déteste déjà avant de le prononcer;
- C'est toi qui a demandé, chérie, je ne faisais que te répondre. Combler ton désir reste ma seule envie, n'oublie pas.
Je ne sais pas si elle se souvient de cette nuit aussi clairement que moi. Je ferme les yeux est la phrase que j'avais prononcé reviens déjà dans ma tête. " J'ai envie de toi. " Non, je ne sais pas si elle s'en souvient autant que moi, mais je joue sur les mots, pour la blesser, pour la faire me détester, encore plus qu'elle ne me déteste déjà. Pour m'empêcher de tomber à genoux devant elle, encore une fois, afin d'implorer son amour.
Je ne pourrai pas, réellement pas. Et je croise les doigts en posant mon plateau sur le fer, pour qu'elle comprenne, que même si cette phrase la blesse. Elle ne fait que simplement lui dire, que malgré ma lâcheté. Malgré notre séparation que j'ai forcé. Je me souviens de tout. Absolument tout. Chaque mots. Chaque caresses. Chaque geste tendre. Même ce baiser qu'elle a déposé sur mon front le matin. Je m'en souviens. Et son mot écrit sur du papier trouvé dans ma chambre à moitié froissé, il est à présent bien lisse coincé dans mon porte feuille, derrière une photo volée dans un trombinoscope d'un certain lycée où je l'avais déjà croisé. |
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| Sujet: Re: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 14.08.09 8:31 | |
| Cette rencontre surprise me bouffe de l'intérieur. Malgré moi, malgré ma haine, cette rancune tenace et inébranlable qui me fait me tenir devant lui avec un regard trahissant ces envies meurtrières qui sont miennes à l'instant présent, il y a cette petite part de moi qui hurle, tout au fond, avec l'espoir qu'il entende mon appel. Parce que cette nuit-là, dans cette chambre, je m'étais faite la promesse de me battre pour lui. Au lieu de ça, je me bats contre lui. Il m'a lui-même retourné contre celui qui aurait dû être mon allié, et tout ce que je demande, c'est une preuve, même minime, qu'il le regrette. Parce qu'au moins, j'aurais le loisir d'imaginer que cette punition, il se l'ait infligée aussi, et que peut-être elle prend part à ses problèmes. Parce qu'au, moins, si je suis une partie de ce qui lui fait du mal, c'est que j'ai un impact sur lui.
Mais cette partie de moi est quasi muette face à l'autre qui ne veut quant à elle qu'une chose, lui en faire baver jusqu'à ce qu'il comprenne un dixième de ce que je ressens. Qu'il goûte à mon enfer. De plus, il m'avait promis qu'on ne se reverrait jamais. Cette promesse était la dernière chose qui me restait de lui, et même cette parole là, il me l'a reprise. Il a passé son temps à se trahir, à me trahir, Dawson.
Dans un geste tout naturel - qui aurait pu en douter? - Il se détourne de moi, pour prendre un plateau et se préparer à se servir. Vexée qu'il ait faim, ce midi, alors, que moi non - l'estomac serré semble se disputait avec mon coeur pour savoir qui se contracte et se relâche le plus vite des deux apparemment - je regarde ailleurs, attendant toujours la réponse à ma question idiote. Idiote, parce que j'aurais dû me détourner de lui plutôt que de la lui poser. Mais la vérité, c'est que la haine me pousse à vouloir le voir souffrir, et que ses yeux, temps qu'il étaient tournés vers moi, me paralysée. Et même maintenant qu'il est détourner, c'est leur souvenir qui me fait rester. Parce qu'encore une fois, dans cette chambre, j'avais émis le souhait qu'il me regarde pour toujours... - C'est toi qui a demandé, chérie, je ne faisais que te répondre. Combler ton désir reste ma seule envie, n'oublie pas.Il m'a frappée, là, je ne rêve pas? Ces mots, son intonation... A-t-il conscience que ma haine est tout simplement proportionnelle aux sentiments que j'éprouve pour lui alors que chacune de ses attaques voit sa force multipliée par 10 à chaque impact? Une claque pareil, j'en aurais vacillé...
Qu'il m'appelle "chérie", qu'il ose me rappeler les mots de cette nuit-là dans sa chambre, comme si je ne devais pas prendre mal le fait qu'il m'avait fait souffrir en en trahissant les plus importants tout ça, me tue. Loin de s'excuser, il m'achève.
Ph non, je n'oublie pas. Il faudra qu'un trente-trois tonnes me passe sur la tête pour que j'oublie à qu'elle point j'étais folle de placer cette confiance aveugle en lui... Je pince les lèvres, transformant en colère le moindre sentiment de souffrance. C'est ce que j'ai toujours fait, c'est ce qui fait de moi une rebelle. - Eh bien dans ce cas, qu'est ce que tu attends pour disparaitre? Tu devrais savoir que c'est ce dont j'ai le plus "envie". Je murmure aussi. Je me rends compte que la colère m'a fait oublié de le vouvoyer. Je m'en fiche, je n'ai pas peur de lui, je ne vois pas ce qu'il peut me faire de plus qu'il ne m'a déjà fait. Parce qu'il s'en fiche assez de moi pour citer avec dédain les moments de cette nuit que je trouvais si importants, et le fait qu'il s'en rappelle passe loin derrière la façon qu'il a de s'en servir. Il s'en sert contre moi, comme une arme destinée à me faire comprendre : "C'est le soir où j'ai enfin gagné contre toi, et maintenant, regarde, comme ma victoire est complète".
Autant l'année dernière, je m'amusais à ne jamais perdre contre lui - avec succès - autant j'ai l'impression que cette nuit-là m'a placée en grande perdante. Il a eu un impact, m'a fait souffrir, et si jamais tout ça été calculé, alors il doit jubiler de se voir vengé.
Mais puisque c'est tout ce qu'il reste à faire, je reprends le combat, et cette fois, ne lui laisserait aucune place à la victoire. De toutes façons, il vaut mieux pour lui : je suis une très mauvaise perdante.
Un sourire faux et mesquin s'affiche sur mes lèvres alors que je prends cette nouvelle résolution et je mets mes mains sur mes hanches, prête au véritable combat. - Oubliez ce que je viens de dire. Pour souhaiter votre départ, il faudrait que je vous accorde de l'importance. Or vous êtes comme les autres adultes, pas vrai? Enfin à peu de choses près...
Je prends un plateau et me place devant lui dans la file forçant mon plateau à rentrer dans le petit espace qui se trouve entre son plateau et celui d'un autre élève, sur le rail. Je n'ai toujours pas faim, mais je suis déterminée à lui montrer que je serai beaucoup moins facile à battre, cette fois.
Et même si son odeur me ramène quelque mois en arrière, piquant mon coeur en lui remémorant tout ce que nous aurions pu être, je ne laisse rien paraitre, ou tout de moins, j'essaie. La vérité c'est que notre proximité me fait frissonner et que je voudrais pouvoir le toucher à nouveau. Mais ma nouvelle résolution et ma rancune m'empêche de céder. Sans compter qu'il ne faut pas que j'oublie qu'il ne veut plus de moi, maintenant.
Prépare les papier de colle avec mon nom Dawson, quelque chose me dit que cette année, plus que l'année dernière, tu vas en avoir besoin. Sans compter qu'avec moi, au moins, les motifs ne seront pas inexistants. Tu vois, moi aussi je me rappelle du moindre mot que tu as prononcé ce soir-là... A mon grand regret. |
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Dawson Sanders Nombre de messages : 41 Localisation : New York Occupation : Surveillant au lycée. Humeur : Amorphe.
| Sujet: Re: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 14.08.09 11:20 | |
| J'en crève de ce que je viens de lui dire. J'en crève de devenir ce connard qu'elle déteste. Je vais en claquer, de toute cette histoire. Bordel Sahara, crois moi, je préférerai monter sur une table et te hurler pour la première fois, les mots "Je t'aime." Putain, si tu savais Sahara, comme je les pense ces mots. Beaucoup plus que ceux que j'ai prononcé il y a quelques secondes.
- Eh bien dans ce cas, qu'est ce que tu attends pour disparaitre? Tu devrais savoir que c'est ce dont j'ai le plus "envie".
Oui, je le sais. Oui, je lis dans en toi comme dans un livre. Et oui, encore, je te connais mieux que tu ne le penses. Alors je soupire. Et je ne réponds pas à sa phrase. Je me contente de continuer ma fausse indifférence. Et bon sang, j'ai mal. Qu'est ce que j'ai mal par rapport à tout ça. J'en souffre, tellement que ça me tord tout mes muscles.
- Oubliez ce que je viens de dire. Pour souhaiter votre départ, il faudrait que je vous accorde de l'importance. Or vous êtes comme les autres adultes, pas vrai?
Je prends une baffe. Surement beaucoup plus forte que toutes les autres. Elle a raison, je suis ne qu'un adulte. Parmi tant d'autres. Un gros salop qui a profité d'elle. Un surveillant qui saute ses élèves pour le fun. Tout ça sans sentiment.
Allez Sahara, dis le moi que je suis comme ça. La chose deviendra réelle, et je pourrai me détester totalement. En réalité, crache moi tout ce que tu désires au visage. Je le supporterai, sans rien dire. J'accepterai chacun de tes mots. Parce que c'est moi qui a brisé son cœur.
Elle prend un plateau à son tour, et se place à coté de moi. Je t'en supplie Sahara, laisse moi. Et si on parlait de mes envies à moi ? Si j'avais envie qu'elle me laisse pour qu'elle me laisse dépérir seul, sans elle.
Qu'elle s'en aille, pour qu'elle me manque encore plus. Parce qu'elle est là, près de moi. Et que Putain, elle me manque quand même. Elle me manque alors qu'elle est à quelques centimètres de moi.
Alors je soupire, je lâche mon plateau, et me tourne vers elle. Je n'ai pas envie de la coller. Ni même de m'énerver contre elle. Les élèves qui verront la scène penseront que Dawson Sanders le nouveau surveillant commence déjà a être un Tyran en sa prendre à la nouvelle. Oui les élèves penseront ça, et ça m'ira très bien.
- Sarah ...
Je murmure ce surnom qui me fait l'effet d'une bombe. La dernière fois que je l'ai appelé comme ça, je l'embrassais à pleine bouche quelques secondes plus tard. Je ferme les yeux, lentement. Je respire doucement. J'ai besoin d'elle, tellement besoin.
- Je crois ...
Je crois quoi ? Je ne sais pas. Je ne sais plus. La salle est bondée. Qu'est ce que je pourrai faire d'autre. Je commence à m'éloigner d'elle, je n'en peut plus de souffrir.
- Je crois que je n'ai jamais eu autant envie de t'embrasser qu'à cet instant.
Je lance dans un autre murmure, avant de vouloir partir réellement. Je veux bouger, vraiment, mais mes pieds ne répondent pas à ce que je leur commande. Allez, va-t-en Dawson. Laisse la vivre sa vie, puisque tu l'aimes autant. Je ferme les yeux, et attends, puisque je n'arrive pas à la laisser. Je stoppe au moins le contact visuel. Sahara, dis moi de partir, je n'y arriverai jamais seul, crois moi. |
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| Sujet: Re: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 14.08.09 12:06 | |
| Pour un peu cette situation me ferait pleurer de rage, parce que tout ce que j'ai voulu fuir est là, à côté de moi et que la douleur que je ressens, muée en colère, me fait me rendre compte à quel point j'aurais eu raison de partir, s'il était resté. Je n'ai me pas ce que je ressens, je me sens faible de l'aimer, et encore plus faible de le haïr. J'ai besoin qu'il ne devienne plus rien pour moi, juste le souvenir d'un soir d'été particulièrement sympathique. Je pourrais ne garder en mémoire qu'une seule chose : j'ai couché avec un homme plus âgé, je l'ai séduit. Mais le problème, c'est que les sentiments sont malsains, et quand ils sont déçus, vous regrettez ce bel instant. Je voudrais ne pas avoir à le regretter, juste parce que c'est le seul que je n'aurais jamais avec lui.
Il se tourne vers moi, et je détourne le regard, parce que le sien m'a toujours impressionnée, sans que je n'ose me l'admettre à moi même. S'il arrêtait de me regarder, d'être là, peut-être que j'arriverais à oublier ma haine, à l'oublier, lui. Et putain, Dieu sait à quel point j'ai besoin de l'oublier, qu'il ne fasse plus partie ni de ma vie, ni de mes pensées, ni de mes souvenirs. Un fantôme d'une nuit, égaré et oublié dont la seule réminiscence serait qu'il m'a appris à ne plus jamais faire confiance à personne. C'est la seule chose que j'aimerais en retenir de cette histoire.
Mais non, il est là, tourné vers moi et me regarde, je le sens et j'en fronce les sourcils. C'est moi qui me suis placée à côté de lui en le provoquant, c'est normal qu'il réponde à mon défis. Il l'a toujours fait et il ne faut pas oublier qu'il a gagné une fois, rien ne l'empêche de réessayer. Fort de sa victoire, il voudra certainement les enchaîner. - Sarah...Je me raidis à l'entente de ce surnom que si peu de personne me donnent. La contraction de Sahara, a toujours été pour moi signe d'une grande proximité. Or, les gens proches de moi se comptaient sur les doigts d'une main, avant et n'existent tout simplement plus pour moi, maintenant. Ashley, elle-même ne m'appelle pas comme ça, je lui ai demandé de ne pas le faire.
Non, non, non, il n'a plus le droit de m'appeler comme ça, si je le lui ai donné un jour, je le reprends immédiatement. Les traitres ne m'appellent pas Sarah, ils m'appellent Stanford, c'est dans l'ordre des choses. Il n'a tout simplement pas le droit. Pitié, qu'il ne m'appelle plus jamais comme ça, parce que j'en souffre de l'entendre le répété dans ma tête quand je me remémore cette soirée.
Je le regarde, carrément malgré moi. Je ne devrais pas lui donner l'attention qu'il réclame, l'ennui, c'est que c'est plus fort que moi. Il fait appel directement à mes sentiments, j'ai besoin de voir si c'est volontaire ou non. Ma haine se calme, je ne suis pas d'accord. Non, mais merde! Il n'a pas le droit de gagner comme ça. Pas si vite. Pas maintenant. Jamais de la vie, même. - Je crois ...Tais-toi, par pitié, tais-toi. Je ne veux pas le savoir. Ne me regarde pas comme ça. Ne me regarde pas comme si tu souffrais autant que moi, je sais que c'est faux, alors arrête de me torturer. Mes sourcils se froncent dans l'expectative. J'ai besoin qu'il arrête. Mes lèvres restent scellées, il faut qu'il lise dans mon regard qu'il n'a pas le droit, selon MES règles à moi, de m'infliger cette douleur. - Je crois que je n'ai jamais eu autant envie de t'embrasser qu'à cet instant.Cette phrase, que j'ai rêvé inconsciemment d'entendre depuis si longtemps, me brise. Pourquoi joue-t-il avec moi comme ça? Est-ce que moi, je l'attaque sur ses points faibles, est-ce que je lui lance des coups bas du genre? Mes yeux ne quittent pas les siens, ça me tue d'y voir toute la vérité de sa phrase. Ca me débecte de me dire, qu'il ne ment pas. Il veut m'embrasser. Ca l'amuse donc tant que ça, de jouer ce jeu débile? - Envie, hein? Je dis la voix tremblante. Je répète ce mot que je ne supporte plus. Je ne veux plus jamais l'entendre sortir d'aucune bouche, il est le symbole de mes défaites successives contre Dawson, de mes souffrances intérieures que j'ai à présent tant de mal à contenir. Toutes mes désillusions partent de ce simple mot "Envie". Ma mère qui dit à mon père qu'elle a "envie" de voir autre chose. Qui me lance qu'elle a "envie" de me voir réussir, pour justifier le fait qu'elle m'envoie à des kilomètres d'elle. Dawson qui a "envie" de moi, "envie" de m'embrasser. Moi qui ai "envie" qu'on me remarque... Non ce n'est même pas une envie, c'est un besoin. - Arrête. Je soupire. Tu m'as dit de d'arrêter quand je le voudrais. Voila, j'ai "envie" que tu t'arrêtes maintenant. Ou besoin, encore une fois, ça se vaut. - Je t'interdis de redire ça. Tu as assez joué. Mon ton est plein de reproche. Et mes mains tremblent. Je lâche à mon tour le plateau, je veux quitter cette cafétéria bondée, témoin de ma plus grande faiblesse, lui. Je me dirige vers la sortie, laissant le plateau sur son rail, laissant Dawson à son plaisir d'avoir encore gagné et de voir que j'ai menti quand j'ai dit qu'il n'était qu'un adulte parmi tant d'autre avec moi. Parce que le moindre de ses mots à un impact, me touche, me détruit.
Parce que cette envie de l'embrasser, ce n'est pas la sienne. Putain ça me fait chier de l'admettre, mais c'est la mienne. Rectification, j'en ai besoin. |
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Dawson Sanders Nombre de messages : 41 Localisation : New York Occupation : Surveillant au lycée. Humeur : Amorphe.
| Sujet: Re: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 15.08.09 11:07 | |
| Je n'aurai pas du dire ça. Je sais que je n'aurai pas du dire ça. Ses yeux me prouvent que je n'aurai pas du dire ça. Pourquoi j'ai dis ça ? Bon sang. Sahara, j'espère vraiment que tu auras la force de me pardonner un jour. Vraiment.
- Envie, hein?
Envie oui. Comme j'avais eu envie d'elle. Comme j'avais eu envie d'un avenir avec lui. Comme tellement de chose que j'aurai voulu près d'elle. Avant que je ne me rende compte que j'allais gâcher sa vie. Parce que bon sang, je l'aurai brisé sa vie. Moi avec mon caractère à la con. Moi avec mes dix ans de plus qu'elle. Oui, c'est surtout ça, moi et mon age. Moi et mon complexe. Sahara, tu devais m'aider pourtant. Tu devais pouvoir comprendre. Bon sang ...
- Arrête.
C'est le couteau qui saigne un peu plus mon cœur, ça. Il se saigne, petit à petit. Arrête. Elle vient de me demander d'arrêter. C'était moi qui lui avait dit de le faire, quand j'irai trop loin. Et de toute évidence je viens d'aller trop loin. Excuse moi, mon ange, réellement.
- Je t'interdis de redire ça. Tu as assez joué.
Joué ? Joué ? Joué ? Qui joue dans cette histoire ? De toute évidence, pas moi. Je ne joue pas, et je n'ai jamais joué avec elle. Je n'aurai jamais osé jouer avec elle. Je l'aime trop pour ça. Je voulais juste lui permettre de vivre librement, sans un homme trop vieux pour elle. Lui montrer qu'elle est belle, et qu'elle méritait d'avoir une relation normale. Qu'elle n'ait pas besoin de se cacher pour vivre une histoire d'amour.
Et puis je la regarde partir. Sans pouvoir bouger. Je suis électrisé par chacun de ses mots. J'ai eu mal, tellement mal. Je ne peux pas partir. Je ne veux pas d'une autre joute verbale. Sahara, reviens moi.
Mais malgré tout ça. Malgré mon envie de ne plus vouloir souffrir. Je m'anime. Enfin. Je cours presque, mais je ne peux pas le faire parce que je ne veux pas que les regards se braquent sur moi.
Et j'arrive enfin, avec mon coeur qui bat trop vite. Avec mes envies qui envahissent mon crane. Avec ma peur et mon amour qui se mélangent peu à peu. Comme lors de cette soirée unique, qu'on a passé ensemble. Sahara, si tu savais comme tout ça me brise, sérieusement.
J'attrape sa main, et la force à se retourner vers moi. J'attrape ses yeux avec les miens. Ne me laisse pas seul, pas encore une fois. Je trop besoin de toi crois moi.
- Tu n'as même pas idée de ce que j'ai du endurer pour réussir à te laisser partir ! Même pas idée, crois moi. Tu souffres ? J'aimerai que tu ressentes comme j'en souffre moi de toute cette histoire. Juste pendant une heure. Que tu vois comme ça a été dur pour moi de te faire ça. J'ai du endurer ma souffrance, et assumer celle que je t'infligeais. Non, non, tu n'as pas idée. Je lui dis en secouant mes bras autours de moi, et en m'énervant sans pouvoir m'en empêcher. Alors d'accord, j'arrête. Tu as raison, j'arrête.
Je fini par baisser le visage, et encore une fois, je veux partir. Sans pouvoir le faire. Cette fois c'est fini. C'est elle qui l'a dis. A vos ordres, ma princesse. A vos ordres. |
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| Sujet: Re: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 15.08.09 13:13 | |
| J'étouffe dans cette cafétéria trop bondée et trop pleine de sa présence. J'ai perdu le contrôle dès l'instant où je l'ai vu, et là, j'ai l'impression que je me perds moi-même. Aussi vitale que soit cette nouvelle fuite, elle me fait encore plus mal que la première. Parce que j'ai épuisé mon cota de courage pour vivre dans cette ville que je n'aimais pas tant je la pensais vide de lui. Je lui en veux d'être ici, mais moins que s'il était resté là-bas.
Je sens une main attraper la mienne, sans avoir à me retourner, je sais que c'est la sienne. Je le sais parce que son parfum m'a suivie, et que le contact m'a électrisée. Je lui avais pourtant demandé d'arrêter, il m'avait promis que c'était moi qui décidait. Encore une parole de perdue. Je me retourne, le regardant droit dans ses beaux yeux. Putain, je pourrais tuer n'importe qui pour ne jamais avoir à me détacher de ce regard-là. Il me transperce, et mon sang se glace dans un frisson. Pas de peur, non. Son regard est suppliant, et je crois que de tout ce qu'il m'a dit depuis que je suis allée le voir dans la cafétéria, c'est ça qui me blesse le plus. Parce que finalement, j'ai réussi à le faire souffrir, et je m'en veux. Si j'étais moins fière, moins blessée dans mon putain d'orgueil, je l'aurais même consolé. Mais qui m'a consolée, moi, quand il m'a quittée après m'avoir promis tant de belles choses? - Tu n'as même pas idée de ce que j'ai du endurer pour réussir à te laisser partir ! Même pas idée, crois moi. Tu souffres ? J'aimerai que tu ressentes comme j'en souffre moi de toute cette histoire. Juste pendant une heure. Que tu vois comme ça a été dur pour moi de te faire ça. J'ai du endurer ma souffrance, et assumer celle que je t'infligeais. Non, non, tu n'as pas idée. Tu as raison, j'arrête. Il a l'air énervé, passionné. Il veut me convaincre de la vérité, je le sens dans le poids de chacun de ses mots. Et moi, je reste là, sans bouger, stoïque et dure jusque dans mon regard, même si mon coeur s'est complètement emballé à ses paroles.. Il va finir par attirer des soupçons, s'il continue, et en bonne rebelle que je suis sensée être aux yeux des autres, je ne peux pas me permettre de montrer que je suis attendrie. Parce que j'ai une image et une réputation à faire-valoir pour me faire respecter comme il se doit. Parce que je suis comme ça et je veux que les autres le sachent. Et parce que je veux que lui comprenne que ses mots, je n'y crois plus, même si je le voudrais. Quand on perd ma confiance, on ne la regagne pas avec des promesses. Seuls les actes comptent. Pas de deuxième chances sans preuves. A l'instant même où je les pense, ces principes, je les déteste. Je te promets Dawson que rien qu'en regardant tes yeux, j'aimerais pouvoir passer outre. J'aimerais vraiment pouvoir pardonner facilement, parce que c'est une torture de douter de toi. Vraiment.
Il baisse la tête, découragé, peut-être. Je sens alors une boule dans ma gorge, sa douleur me fait encore plus mal que la mienne. Mais je n'y arriverai pas, je sais que je n'y parviendrai pas. Pas sans un effort supplémentaire de sa part. J'ai besoin qu'il essaie encore et encore, j'ai besoin de voir qu'il en est capable, de regagner ma confiance. - Prouves le. S'il te plait, Dawson, prouves le. Je voulais que mon ordre paraisse aussi dur que mon regard l'était quelques secondes auparavant. Mais ils sont aussi suppliants l'un que l'autre, sans compter que la boule dans ma gorge fait trembler ma voix. Pitié Dawson, plus de mots, plus de promesses, plus de mensonges. Montre moi que j'ai tort, cette fois, de ne pas te croire. Si tu souffres autant que tu le dis, tu peux endurer ça. J'ai besoin que tu essaies. |
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Dawson Sanders Nombre de messages : 41 Localisation : New York Occupation : Surveillant au lycée. Humeur : Amorphe.
| Sujet: Re: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 17.08.09 12:13 | |
| J'attends toutes réponses de sa part avec une putain de boule dans le ventre. Je voudrai qu'elle parle, qu'elle me dise qu'elle m'aime et qu'elle me pardonne. Les personnes qui sont ensemble, ne le sont pas parce qu'elles oublient, mais parce qu'elle pardonnent. Pardonne moi, mon ange, tout ce que je veux c'est toi.
- Prouves le. S'il te plait, Dawson, prouves le.
On en revient toujours au même point, toujours. C'est moi qui dois prouver. Moi qui prends les décisions. Moi qui aime trop, alors je pars parce que moi, je suis trop vieux. Moi, moi et moi.
Je n'aime pas comme je suis en train de réagir, et pourtant c'est plus fort que tout ce que je désire. Je suis dans cette position où je dois lui dire que je l'aime, alors que je ne l'ai dis qu'une fois à Alexia.
Je soupire, et la regarde, de haut en bas. Elle n'a pas changé depuis que je l'ai quitté, non pas du tout. A la limite de cette perfection avec laquelle elle danse si souvent.
Elle a voulu grandir trop vite, mon amour, mais ce n'est qu'une enfant. Et malgré tout ce qu'elle peut dire, tout ce qu'elle peut croire, elle ne serait pas bien avec moi.
- Laissez tomber, Stanford, on se reverra dans les couloirs du lycée.
Je soupire encore une fois, parce que je venais de lui dire à nouveau au revoir. Il y a deux secondes je lui disais que je souffrais, et maintenant, je souffre encore plus. Mais c'est pour son bien, je suis sur que c'est pour son bien.
J'ai dix ans de plus qu'elle, je ne suis plus un enfant. J'ai passé l'age des grandes déclarations ... Il faut qu'elle arrête, elle espère trop de chose de moi. Que je ne pourrai jamais lui donner, il faut savoir se rendre à l'évidence, parfois. Je t'aime Sahara, excuse moi. |
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| Sujet: Re: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 17.08.09 12:58 | |
| Je sais que si ces mots sont véritables, il saura me le prouver. Pas par d'autres mots, non. Même pas forcément par des actions. Je ne sais pas... Je lui en demande peut-être trop, mais ce que je veux... Non pardon, ce dont j'ai besoin, c'est qu'il y ait quelque chose qui me mette en confiance. N'importe quoi. Parce qu'il faut que je lui fasse confiance. Ne serait-ce que pour le regarder sans éprouver de la colère.
Il soupire, me regarde, me jugerait presque. L'impression fugitive qu'il a besoin de m'évaluer pour répondre me prend pour s'évanouir dans la foulée. Je sais déjà ce qu'il pense de moi, physiquement. On ne couche pas avec quelqu'un qui ne nous plait pas.
Ce n'est pas mon corps qui doit le faire décider s'il se sent prêt à me prouver la validité de ses déclarations. Ce sont ses éventuels sentiments, qu'il se plait à décrire comme tortionnaires et trop forts pour lui. alors Dawson, ruse pour m'atteindre, ou vérité? - Laissez tomber, Stanford, on se reverra dans les couloirs du lycée.Oh putain! Quelle conne, mais quelle conne!!! Comment ai-je pu le croire? Comment a-t-il réussi à insinuer le doute dans mon esprit, ne serait-ce qu'un tout petit peu? C'était obligé qu'il mentait. O-BLI-GE! Ce qu'il ressent ne peut vraiment pas être aussi insupportable que ça pour qu'il se rétracte.
Et moi qui y ait cru. Non mais quelle conne. Incroyable. Pourtant, je le sais que j'y ai cru, la preuve, j'ai les larmes les yeux et je suis déçue comme je l'ai rarement été. J'étais tellement sûre que tout aller s'arranger! Il faut être tellement con, pour penser qu'un homme qui vous a quitté une fois après vous avoir promis tant de choses reviendrait alors que vous vous croisez par hasard dans une ville dans laquelle vous avez tous les deux élus domicile.
Mais qu'est ce qu'il m'a pris? Etais-je désespérée à ce point? Oui, putain. Double oui, triple oui, même. Complètement désespérée, au point que j'avais besoin d'espérer. Alors j'ai espéré. C'est con l'espoir, je déteste ça. Il faut être con pour s'infliger cette souffrance qu'est l'espoir déçu, alors qu'on pourrait l'éviter en se contentant de voir les choses comme elles sont : il ne t'aime pas, il joue. Je ne suis qu'une gamine pour lui, à quoi je m'attendais? Qu'on allait se mettre ensemble et se marier quand je sortirais du lycée? Ca c'est un raisonnement à la Ashley. Putain, moi je sais bien que ce n'est pas comme ça que ça se passe dans la vie. - Ca a le mérite d'être clair. Je dis en ravalant mes larmes, avec la volonté de paraitre bien plus maitresse de moi que je ne le suis vraiment. Oui c'est clair, ça veut tout dire. Et puis tu sais quoi? Vas te faire foutre, Dawson! - C'est ça, dans les couloirs, ouais, mr Sanders.
Nulle part ailleurs, excepté en salle de colle, ça je ne l'éviterai pas, même avec la meilleure volonté. Mais ni dans ta chambre, ni dans ta classe. On verra ça si un jour j'arrive à ne plus t'aimer. - Si j'ai envie. |
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Dawson Sanders Nombre de messages : 41 Localisation : New York Occupation : Surveillant au lycée. Humeur : Amorphe.
| Sujet: Re: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 19.08.09 0:32 | |
| - Ça a le mérite d'être clair.
Non ce n'est pas clair. Rien est clair. Ni même ma main qui tapote sur la poche de ma veste, juste parce que bordel j'aimerai sortir mon paquet de clopes et les fumer toutes d'un coup. Juste pour me calmer. Et peut être me tuer ... On peut mourir d'une overdose de tabac ? Non, moi, je mourrai d'un manque de Sahara.
- C'est ça, dans les couloirs, ouais, mr Sanders.
Dans les couloirs, dans ma classe, en salle de colle, dans le monde, dans New-york. Dans ma vie. Dans la tienne. Arrête, ma précieuse, tu le sais que je ne veux que toi. Arrête de me torturer. Crois moi, je souffre déjà assez, bien assez. On dirait pas que tu vois, que je t'aime à en crever. Et que c'est pour ça, que je t'ai laissé filer.
- Si j'ai envie.
Je laisse échapper un soupir devant la dureté de ses mots. Si elle a envie. D'accord. J'assimile, sans comprendre. J'avais envie de la voir s'éloigner. Et maintenant j'en crève de savoir que je l'ais autant blesser. Bon sang, Qu'ai-je fait ?
Je perds mes mots, mes pensées, mon souffle. Je ne veux pas la voir partir. Pas maintenant, même dure je veux encore entendre la sienne, de voix. J'ai besoin de ses expressions, de ses yeux. De tout. Bordel, Sahara, je voulais tout crois moi. Vraiment. Je te voulais toi, et tout ce que ça comprend.
Mais je ne suis pas assez fort, il faut croire. Pas assez fort pour assumer de tels sentiments. Au lieu de t'aimer comme j'aurai du, je t'ai demandé de partir, pour que tu puisses vivre ta vie.
Dis Sarah, tu as vécu toi, depuis ce jour là ? Parce que moi, non, je me suis arrêter de vivre au moment même où j'ai pensé te quitter. J'ai achevé ma propre vie lorsque je t'ai quitté. Et là, je ne sais plus ce que je fais. Sans savoir qui je suis.
Alors qu'elle s'apprête à passer devant moi. A partir, comme je lui ai demandé de faire, encore une fois. De "laisser tomber." Je m'anime enfin, j'attrape sa main, pour la retenir; Ne me quitte pas mon ange, je ne suis rien sans toi.
C'est surement ça, que j'aurais du lui dire. Au lieu de ça, j'ai laissé échappé une douleur profonde dans un surnom que j'aime lui donner, et lui dire à haute voix. J'aime son prénom, sans aucun doute, mais elle sait que lorsque je l'appelle comme ça, tout est différent, et il n'est plus question de l'enseignant. Simplement de Dawson.
- Sarah ...
Je regarde autours de moi, quelques élèves ont tourné le regard vers nous. Je lâche alors sa main, que j'avais surement tenu trop longtemps. Et je finis par murmurer, ce que j'aurai du dire dès le départ.
- Je suis désolé ... Ce que j'ai fais, je l'ai fais pour toi, crois moi. Si j'avais été égoïste, je serai resté près de toi. Et je t'aurai aimé, bon sang ce que je t'aurai aimé. Jusqu'à ce que tu te rendes compte que tu n'avais rien à faire avec un type comme moi.
Cette fois c'est finit. Si elle ne veut plus entendre parler de moi, elle n'entendra plus parler de moi. Crois moi, princesse, je n'ai agis que pour ton intérêt à toi. Moi, dans tout ça ? Je me suis oublié au chapitre; Je t'aime trop alors je te quitte. La connerie humaine parfois ... |
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| Sujet: Re: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 19.08.09 1:34 | |
| C'est fini. Tout est fini. Il n'a pas voulu prouver, il a préféré me rejeter. J'imagine que ma chance d'un avenir avec lui est passée. Aurais-je su la rattraper au vol, de toutes façons? Je ne pense pas. Je lui en veux tellement. Tellement que c'est à moi que ma haine fait le plus mal. Je crois qu'il ne se rend même pas compte de ce qu'il m'oblige à m'infliger. Il peut comprendre que je l'aime, ou c'est si compliqué que même son intelligence supposée supérieure a laissé échapper ça?
Il soupire. Putain, mais tu t'attendais à quoi? A ce que j'accueille tes changements d'humeur à bras ouverts comme si ça ne me faisait rien? Non mais rends toi à l'évidence. Je n'aime pas revoir les gens qui se foutent de ma gueule. Qu'il continue son petit jeu, Dawson, et il se retrouvera au même niveau que ma mère.
Je m'apprête à partir. A abandonner tout espoirs. A laisser tomber, comme il dit. Mais il retient ma main. Je ferme les yeux à ce second contact et le temps d'un instant, je revois ce moment où il m'a empêchée de sortir de sa chambre avec ma veste, ce fameux soir où ma vie a dérapé.
Mais je me reprends. Plus rien n'est pareil. Providence est loin, et de toutes évidences, Dawson a eu ce qu'il voulait là-bas. Ou pas. Je ne comprends pas pourquoi il me retient. Putain, mais je faisais ce qu'il disait pour une fois. Je n'insistais pas, je ne le provoquait pas. Je lui foutais la paix. C'est bien ce qu'il voulait non? N'a-t-il pas fini de me torturer? Un coup oui, un coup non... - Sarah ...Putain! Arrêtes avec ce surnom! Arrêtes! C'est ce que j'aurais hurlé s'il n'avait pas attiré mon attention sur les autres en les regardant. Nous sommes observés. C'est le bouquet. La bande de lycéens avides de ragots voient un scandales se profiler au loin. "Au tu as vu, il lui a pris la main!" Fermez vos gueules et foutez nous la paix! C'est trop demandé un peu d'intimité?
Il retire sa main, sage décision, je ne réponds plus de moi, je n'aurais pu le faire moi-même. Trop en colère, trop dépassée par son comportement lunatique. Je ne comprends plus rien, et pourtant toutes les facultés de mon esprit son mobilisée sur cette affaire. - Je suis désolé ... Ce que j'ai fais, je l'ai fais pour toi, crois moi. Si j'avais été égoïste, je serai resté près de toi. Et je t'aurai aimé, bon sang ce que je t'aurai aimé. Jusqu'à ce que tu te rendes compte que tu n'avais rien à faire avec un type comme moi.Ah! On ne doit pas avoir la même notion de l'égoïsme. Pour moi l'égoïsme, c'est lorsque l'on couche avec quelqu'un qu'on en retire du plaisir, qu'on la quitte ensuite, qu'on s'en va loin, et qu'on essaie complètement de la priver de sa présence. C'est ça pour moi, l'égoïsme. Quand on se permet de partir sans réfléchir à l'impact qu'on aura dans sa vie. Sans se dire que peut-être on va la pousser à faire quelque chose qu'elle déteste, à partir dans un endroit où elle ne voulait pas être. Putain! Ca c'est être égoïste.
Je ne cache pas que je son discours m'a autant touchée qu'énervée. Ses excuses, ses justifications, sont regards... Mais à présent, dois-je me laissée aller à l'espoir en sachant qu'il allait retirer tout ça dans quelques minutes, quelques heures, quelques jours. Comment je le pardonne, si je ne sais pas combien de temps il va les penser, ses excuses? Si je ne suis pas sûre à 100% qu'il ne va pas me refaire le coup de me dire ce que je veux entendre pour ensuite me retirer la satisfaction de l'avoir entendu? - Je peux prendre mes propres décisions. Si ce que je veux c'est me perdre dans une relation avec un type comme toi, comme tu dis, tu n'as pas le droit de m'en empêcher. Je sais me protéger toute seule. Surtout, si tu estimes que me faire souffrir, me donner envie de partir du seul endroit que j'aimais depuis des années, c'est faire quelque chose pour moi. Si ta notion de l'égoïsme, c'est ça, alors putain; sois égoïste et prouve moi que tu es prêt à t'investir. Pour le moment, tu m'excuses, mais j'ai bientôt cours. Je le siffle de rage, ce discours passionné où je me dévoile plus que je devrais le faire. Mais il faut qu'il comprenne, une bonne fois pour toutes, que ça méthode, elle me tue. Moi, j'en ai rien à foutre de son complexe, j'en ai rien à faire des règles, de la différences d'âge. Je lui ai dit, je lui ai dit que je ne voulais pas attendre d'être plus vieille, que j'avais des sentiments pour lui qui ne demandaient qu'à vivre, même cachés.
Je me serais battue pour lui. Ne m'a-t-il donc pas cru, quand j'ai sous-entendu tout ce que je ne lui avais pas dit? N'étais-je pas claire dans mes intentions? Si l'âge devait me déranger, je ne serais pas amoureuse de lui. Or je le suis. C'est que son âge, je m'en balance. - Moi aussi, je t'aurais aimé. D'ailleurs c'était déjà le cas, bien avant cette nuit-là. Mais il faut croire que ça ne suffit pas.
Je me recule un peu de lui. Les autres élèves ne regardent plus vraiment. Ce qu'ils ont pris pour une scène de ménages s'avère à leur yeux n'être d'une simple dispute entre un surveillant et une rebelle. Bientôt il allait la coller, et on en parlerait plus.
Pas vrai Dawson, qu'on n'en parlera plus? |
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Dawson Sanders Nombre de messages : 41 Localisation : New York Occupation : Surveillant au lycée. Humeur : Amorphe.
| Sujet: Re: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 19.08.09 18:40 | |
| Je ne sais pas quoi, je devrais partir, je le sais en plus. Mais non, je reste là, à attendre encore une fois un de ses couteaux. Délivre moi, Sahara, dis moi que tu me hais. Que jamais tu n'as éprouvé des sentiments pour moi. Que j'étais un des gars que tu voulais avoir pour prouver au monde que tu t'en foutais, de leurs interdits.
- Je peux prendre mes propres décisions. Si ce que je veux c'est me perdre dans une relation avec un type comme toi, comme tu dis, tu n'as pas le droit de m'en empêcher. Je sais me protéger toute seule. Surtout, si tu estimes que me faire souffrir, me donner envie de partir du seul endroit que j'aimais depuis des années, c'est faire quelque chose pour moi. Si ta notion de l'égoïsme, c'est ça, alors putain; sois égoïste et prouve moi que tu es prêt à t'investir. Pour le moment, tu m'excuses, mais j'ai bientôt cours.
J'accuse son discours en soupirant. D'accord. Va en cours, laisse tout ça en plan. Ça ne mérite pas plus d'attention. L'histoire est fini, je l'ai décidé. J'assume. Plus de grandes excuses, ni de grandes déclarations ne sortiront de ma bouche. Plus rien. Pas même des envies impossible qu'il faut que j'arrive à stopper.
- Moi aussi, je t'aurais aimé. D'ailleurs c'était déjà le cas, bien avant cette nuit-là. Mais il faut croire que ça ne suffit pas.
Elle enchaine les coups, sans même le voir. J'assume, hein, n'est ce pas que j'assume ? Non, là je n'assume plus rien. Elle m'aimait déjà, déjà ... Je cherche son regard pour savoir si elle m'aime encore, derrière cette haine qu'elle tente de cultiver du mieux qu'elle peut.
Reste avec moi, je veux que tu restes avec moi. Pour toujours. Putain, pourquoi ça ne marche pas comme dans tout ces romans que je tente de leur faire lire, à ces gosses ? Là, c'est simple dans les livres.
Le prince dit à la princesse qu'il aime. Et puis voila. Ça fonctionne toujours, et ils sont tout le temps heureux. Tout le temps. Alors je soupire, je ne veux pas la voir partir. Mais c'est comme ça, il faut qu'elle parte.
Même si ça me tue, même si je ne m'en remettrais pas. Malgré tout ça, je me dois de la laisser partir. Pour son bien, n'est ce pas ? C'est pour elle que je fais ça, et un jour, quand elle aura grandit, peut être qu'elle comprendra.
- Les histoires d'amour les plus belles sont celles qui se finissent mal.
Je lance dans un soupir. Voilà, c'est la dernière phrase Sahara. La dernière phrase que je prononcerais à propos de toutes notre histoire. Maintenant, on peut classer le dossier dans la partie des archives. |
| | | Invité
Invité
| Sujet: Re: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 20.08.09 13:28 | |
| Non, nous n'en parlerons plus. Parce qu'au fond, on ne peut pas revenir en arrière. Le mal est fait. Cette confiance que j'avais en lui est partie en fumée. Il est comme tous les autres, comme ma mère, comme mon père. Il ne se bat pas pour que je reste. Il m'abandonne lui aussi, moi qui pensais ce soir-là qu'il ne le voulait. Il l'a fait, le fait encore. Quand je disais qu'il était un adulte parmi tant d'autres, je ne me rendais même pas compte à quel point j'avais raison. Et si c'est à lui que j'en veux, je ne peux pas m'empêcher de penser que le problème, c'est moi. Si j'avais été meilleure, plus belle, plus intelligente, plus vieille, il serait resté.
Je me rends bien compte que malgré mes efforts, malgré tout ce que je fais pour que le monde me voit comme la meilleure, il y a cette part d'être vivant qui voient clair dans mon jeu. Et malheureusement pour moi, c'est à eux que je m'attache. C'est pour ça que j'ai toujours refusé de m'attacher à qui que ce soit. Parce que tant qu'ils ne voient pas en moi, les gens s'attendent à trouver quelqu'un d'exceptionnel. Alors mieux vaut qu'ils en reste à cette hypothèse et qu'ils ne me connaissent pas. Pas d'attaches, pas de souffrance. Pas de souffrance, pas de déception. Pas de déception, pas de dévalorisation.
Je ne le laisserai pas avoir cet impact sur moi. Donc je ne lui dirais plus ce que je ressens. Dans la mesure du possible, je ne le montrerai même plus. Les gens m'aiment quand je suis inaccessible, c'est ça? Alors je le serai davantage encore. Aimez-moi, maintenant. - Les histoires d'amour les plus belles sont celles qui se finissent mal. Notre histoire ne finit pas mal. Elle finit c'est tout. Et encore, on ne peut même pas dire ça, puisqu'elle n'a jamais vraiment commencer. Il nous empêcher de la vivre, cette histoire. Donc personne ne l'écrit. Nous sommes juste deux personnages abandonnés par leurs écrivains. Le début était parfait, mais l'auteur de nos vies s'est lassé. Alors nous errons, sans pouvoir vivre la suite.
Il n'y a pas de fin, il n'y pas d'histoire. Il n'y a pas de personnages. Il n'y a que la déception. Les plus belles histoires d'amour sont des histoires déçues. Voila la vérité.
- Je ne veux pas d'une belle histoire alors.
Juste d'une histoire. Juste que ce putain d'écrivain reprenne son oeuvre où il l'a laissée pour nous rendre vivant à nouveau. - Et je ne vois pas comment tu peux parler d'histoire, en ce qui nous concerne, puisque tu ne l'as jamais laissée se commencer vraiment. On a eu une nuit, comme tant d'autre en ont eu avant nous. C'est tout.
Je lui lance un dernier regard, avant de filer pour de bon. Rapidement, pour que si l'envie lui prenait de me retenir à nouveau, il ne le puisse pas.
Même s'il n'y a pas d'histoire, la vérité est là : c'est fini. |
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▌Chuck ne joue pas, il enchaine les victoires. ; Charismatic Admin
Chuck Van der Woodsen Nombre de messages : 628 Localisation : New York Occupation : Rédacteur en chef d'un grand magasine. Humeur : Dévastatrice.
| Sujet: Re: Dites moi que je rêve... {Dawson et Sahara} 20.08.09 21:28 | |
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