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| Je te promets [ Charlie & Sofia ] | |
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| Sujet: Je te promets [ Charlie & Sofia ] 05.09.08 18:08 | |
| Une semaine que je ne l'avais pas vu. Une semaine passée à imaginer son sourire, à vivre sur mes impressions passées, me reposant sur mes sentiments demeurés inchangés. J'étais devenue complètement dépendante de mon homme. « J'ai l'air pathétique, hein ? » Et dire que je détestais ce genre de filles, complètement accro à un mec, ne pensant qu'à lui, ne parlant que de projets communs, s'inquiétant plus pour lui que pour elles-mêmes... je suis devenue pire qu'elles... et j'en suis tellement fière !... Plus de « je », rien que des « nous ». Qu'est-ce qu'une semaine d'éloignement dans la vie d'une jeune femme ? Rien. Et une semaine d'éloignement dans la vie d'une femme amoureuse ? Un véritable supplice. Je n'entendais que sa voix, ne sentait que lui, avait du mal à me concentrer sur mon travail... Car je savais que seul il broyait du noir, que son passé le hantait, le harcelant sans cesse, qu'il se refermait et pire, était malheureux. Et me voilà, en manque de ma drogue. J'en tremble, c'est ridicule. Je n'ai pu que l'apercevoir ce matin à mon retour. Un baiser volé, deux mots échangés dans l'attente de l'instant que je suis sur le point de vivre... retrouver Charlie. Je ne réalise que je suis en train de faire les cent pas dans le salon que lorsque j'entends les clés tourner dans la serrure.
Dernière édition par Sofia Olsen le 29.03.10 21:14, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Je te promets [ Charlie & Sofia ] 03.11.08 17:42 | |
| La tête et le cœur lourds, j'erre comme une âme en peine dans les rues de Brooklyn. Mon chez moi m'attend, accueillant dans toute sa chaleur. Mais vide. Mon esprit fatigué ressasse encore et encore la multitude de souvenirs qu'il a accumulé en une semaine, traverse les nuages de sentiments contradictoires qu'il a vécu et supporté. Survivant aux chagrins et soubresauts d'un cœur ralenti, j'essaie de trouver un but à cette déambulation nocturne. Je suis ailleurs, laissant mes idées vagabonder au rythme de mes pas, au gré de mes souvenirs récents... mais lorsque son prénom vient les effleurer cessent les vagabondages devenus superflus, meurent les pensées parasites... j'ai trouvé mon refuge. Sofia est ma vie, et, sans penser plus avant, je cours. J'entame une frénésie que seul son visage viendra calmer, je cours pour elle, mon cœur et le sien. Mon trouble passé et les maux qui vont de paire avec lui s'évanouissent derrière ma course folle. Une courte minute me suffit pour me trouver au pied de l'établissement.
L'ascenseur achève son élévation qui reflète la mienne. Heureux et amoureux. Je n'avais plus eu le cœur aussi léger depuis la dernière fois où sa voix avait bercée mes tympans, douce et chaleureuse. La porte ne résiste pas longtemps à ma vitalité nouvelle, je la claque derrière moi dans un élan qui me projette dans la chaleur de l'appartement. Elle est là, plus superbe qu'une déesse, un romancier n'aurait pu penser créature aussi divine. Avec une ferveur nouvelle, je me jette littéralement sur ses lèvres que je dévore. Je suis en manque. En manque d'elle. Son odeur, sa douceur et le reste. Son être me manque.
Nos retrouvailles, ce que j'en ai fais, s'éternisent dans un instant magique qui défie les lois de la nature et le cours du temps. La lune suspend sa course lorsqu'elle met fin à notre baiser. La monde retient son souffle.. je l'ai retrouvée.
Dernière édition par Charlie Burton le 04.11.08 0:20, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: Je te promets [ Charlie & Sofia ] 04.11.08 0:12 | |
| Charlie m'emporte dans sa fougue qui me transie. Le moindre de ses gestes m'enivrent, le contact de sa peau me brule, son baiser me dévaste. Comment un homme... Il interrompt mes pensées, m'attire à lui dans une étreinte si puissante qu'elle me briserait. La passion manque de nous faire chavirer sur la table qui surplombe la scène que nous écrivons. Cet homme me magnifie, m'enrichit, me rend vivante. Je ne trouve grâce que dans ses yeux. Je ne suis moi que dans ses bras. En manque d'oxygène, je repousse lentement son visage parfait que caressent mes yeux.
- Quelle entrée ! je souffle alors.
Il m'offre son sourire splendide qui, à chaque fois que je le contemple, torture mon cœur et déchaine ma raison. J'applique chacune de mes paumes contre ses tempes froides. L'air extérieur à notre bulle n'est pas aussi chaud que celui que je respire. Il s'empare d'une de de mes mains sur laquelle il dépose un baiser.
Ses yeux avouent l'évidence que lui inspirent de nos retrouvailles.
- Tu m'as manqué aussi. |
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| Sujet: Re: Je te promets [ Charlie & Sofia ] 23.11.08 16:22 | |
| J'en oublierai presque mon propre nom, ne vie plus que par ses lèvres. Qu'importe le monde et ses pions, elle est avec moi. Rien ne compte. La Terre pourrait s'ébranler, je n'en aurais pas conscience. Rien que son corps contre le mien, ses lèvres sous les miennes. Libéré des oppressions quotidiennes, je m'abandonne. Cœur et âme.
- Quelle entrée !
Elle m'inspire ces actes théâtraux qui me transportent dans la chaleur de l'instant. Ma Sofia pose alors ses mains parfaites contre mon visage, je meurs dans sa douceur. Je laisse sa chaleur me réchauffer aussi bien le cœur que le corps avant d'emprisonner une de ses mains. J'aimerais savoir dire ces choses, ces mots vrais qui traduiraient mes sentiments. Mais je ne sais pas parler. Je ne suis pas l'interprète de mon être. Je la dévore des yeux. Qui a dit que nous avions besoin de mots pour nous comprendre ?
- Tu m'as manqué aussi.
Je sens mes sourcils s'arquer en une grimace attendrie. Bien sûr qu'elle sait. Elle lit mes yeux comme le reste, elle ne me devine plus. Elle sait instinctivement. J'abandonne mon ancre à son port et me voici chez moi. J'ai enfin trouvé une place. Plus de fantômes ni de remords. L'amertume n'a pas sa place entre nous. Je suis heureux, et comme à chaque fois que ce miracle se produit, je le savoure comme s'il 'agissait de la première fois.
Ma raison de vivre m'attire à elle et je m'abandonne à son contact. Perdu dans l'immensité du temps, j'ai tout oublié. Je ne retiens que son rire. Sa voix résonne dans l'appartement tandis qu'elle accueille un nouveau baiser en me guidant jusqu'à notre chambre. Ce monde est beau. |
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| Sujet: Re: Je te promets [ Charlie & Sofia ] 28.12.08 0:46 | |
| Sa tête repose sur ma poitrine, une de mes mains est faite douce prisonnière des siennes. De ma main libre, je joue avec ses cheveux, me serre de ses boucles pour habiller mes doigts. Ces bijoux sont les plus précieux que je porterai un jour. Plus pur que n'importe quel métal. Mais il me faut briser ces instants magiques, je le fais toujours pour mieux regretter ensuite.
- Tu me ferais une promesse ?
Fébrile, je retiens mon souffle sans vraiment en avoir conscience alors que lui le sentira. J'espère seulement qu'il ne va pas me devancer, j'ai besoin d'exorciser ces quelques démons.
- Mmh... approuve-t-il dans un gémissement dont l'érotisme lui échappe.
Il est maintenant l'heure de frapper. La cible est mon cœur, la flèche étant le sien. Les mots pour seules armes, j'appréhende le moindre des coups portés à ma supplique.
- Promets-moi... qu'avant de me quitter...
Il se redresse, sur la défensive, le draps abandonne son torse mais je m'efforce de penser avec cohérence. Visiblement prêt à m'interrompre, il semble aussi las de mes demandes mais elles sont indispensables.
- Avant de me quitter, je reprends en le repoussant d'une main, tu feras livrer un immense écriteau devant notre immeuble, me prévenant que tu m'échappes. Ou bien enflamme notre appartement, n'importe quoi...
De dénis ou par abandon, il secoue la tête. Je m'efforce de mener ma requête à terme.
- Je veux surtout ne rien regretter et ne garder de toi que ces instants... tous ces instants parfaits.
J'aurais aimé préciser que je ne conserverai que le meilleur de lui mais ceci est impossible. Rien n'est susceptible d'être oublié chez lui, je n'omettrai rien, chaque détail ayant son importance. Je me souviendrai de tout et je pleurerai probablement sa perte jusqu'à la fin de mes jours. Peut-être parlerai-je de lui à ma fille, lui expliquant que le meilleure homme du monde m'a échappé. Je lui dirai qu'il n'était pas l'homme d'une seule femme et qu'un égoïsme certain m'avait forcé à le garder auprès de moi durant trois longues années, privant le reste du monde de sa lumière. Et mon enfant me prendra pour folle en me voyant ainsi éprise d'un amour mort et si vieux. Je n'aurai pas de fille. Je n'aurais aucun enfant et ainsi je pourrais vivre avec un souvenir unique. Vivre à travers mon métier et le bonheur que suspend sa présence, même passée. Je vivrai à travers lui.
- Alors promets-moi que tu m'aideras à te laisser partir. |
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| Sujet: Re: Je te promets [ Charlie & Sofia ] 11.02.09 22:40 | |
| Que l'on soit scientifique ou homme de foi, on ne peut nier l'existence d'une brèche, maintenant. Dans l'espace ou le temps, elle est bien là, et nous accueille tous deux dans sa chaleur casanière. L'année côtoie la minute dans son insignifiance la plus totale, le temps est mort, étendu ou enterré.
Je joue avec les doigts satinés de Sofia sans penser. Profiter, se laisser emporter par le flot du vent. Puisque tout le décor n'est que bourrasque, il emporte les couleurs, les formes et les sens. Ne reste que la paix, infiniment grande dans son absolution. Je sens son souffle se stopper. Sa poitrine se fige et la mienne devient le théâtre d'un spectacle raté, parce que troublé.
- Tu me ferais une promesse ?
N'importe laquelle, sûrement. Mais je ne m'aventurerai pas sur ce terrain avec Sofia. Tout ce que tu voudras me condamnerais à la blesser. Elle doute d'elle, au lieu de moi.
- Mmh...
J'aimerais couper ces mots avant qu'ils ne sortent parce qu'ils présagent le mauvais...
- Promets-moi... qu'avant de me quitter...
Je m'assoie, poussé par un réflexe pas si surpris que je l'aurais voulu, finalement. Je savais qu'elle me mènerait jusqu'à ce terrain miné bientôt et elle me tue avec douceur. Ses lèvres que j'aime tant déversent un poison en l'enrobant de miel. Et moi je gobe tout. Elle bouge et ne se rend pas même compte que son parfum m'enivre tout entier, non.
Mais même si je me damnerai pour entendre sa voix sans interruption, je veux l'arrêter. N'importe quoi, juste un mot ou même un cri si je ne suis pas capable de parler...
- Avant de me quitter, tu feras livrer un immense écriteau devant notre immeuble, me prévenant que tu m'échappes. Ou bien enflamme notre appartement, n'importe quoi... Je veux surtout ne rien regretter et ne garder de toi que ces instants... tous ces instants parfaits.
Comme elle le dit ma belle, ma lueur, mon jour, ma vie... N'importe quoi. Elle devrait se méfier de moi, je voudrais ne pas croire ce que j'entends. Ces mots sont des coups vicieux dans leur douleur, mais couverts de baiser. A n'y rien comprendre, je voudrais qu'elle me remette en question, moi.
Ces instants-là il y en aura de nombreux autres, je voudrais le lui dire. Avec la douceur qui la caractérise lorsqu'elle est avec moi, elle profite de mes faiblesses. Et je sais qu'elle s'en veut parce que je ne sais pas parler, moi, et ceci l'avantage. Je montre, j'agis sans avoir besoin de prouver. Je ne devrais pas avoir à me justifier. Le pire sait que je ne la mérite pas, et que l'impasse dans laquelle je me trouve me tuera. Sofia a tiré une première fois, en visant la tête pour commencer, les souvenirs et pensées.
- Alors promets-moi que tu m'aideras à te laisser partir.
J'ai envie de nier ou hurler un "jamais de la vie" mais ne le ferai pas. Je suis tiraillé entre l'envie de lui dire ce qu'elle veut entendre, ma princesse et celle de la sortir de ces songes assassines en prenant le risque de la blesser. Agir en gosse empreint de déni n'aidera pas, alors je prends sur moi. J'accuse le coup comme le ferait un homme, un vrai. Même si j'agonise.
- D'accord.
Un film de tristesse résolue couvre ses yeux plus vite que je ne l'aurais pensé. Elle aimerait surement sourire là, puis me dire que c'est la meilleure chose à faire.
- Le jour où je voudrais m'en aller, je le brulerai, cet appartement.
Autant dire jamais. |
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| Sujet: Re: Je te promets [ Charlie & Sofia ] 19.02.09 20:03 | |
| Promets-moi. étant un ordre qui s'ignore, j'espère que l'autorité prendra effet. Il faut que ma supplique trouve un écho dans sa raison, ceci est vital pour lui. Parce qu'il est le seul qui passe avant les autres, et devance même ma personne. Je piétine ma dignité si besoin est pour son bien, je le ferai jusqu'au bout. Ceci est un hymne au raisonnement mon amour, brise mon souffle, puis mon cœur.
- D'accord.
Bravo pour le souffle, je n'en ai plus, je ne sais pas comment le retrouver, il s'évanouit. La panique me saisit dans un immonde frisson qui me fait ravaler tout sang froid. Je regrette, je suis désolée, retire ta promesse mon ange je t'en supplie dans l'ombre. Mon cœur me fait défaut et dire que je pensais parler pour le salut de son bien... Pardonnez-moi. Ne me quitte pas, ne pars jamais et aime-moi. J'ai besoin de toi. Je mourrai par mon cœur ou à cause du sien. Brûle plutôt mes espoirs en carton.
Lâche comme toujours, je ne fais pas étalage de ma détresse, j'aimerais sourire. J'aimerais lui dire que ce choix est le bon s'il est le sien mais ma gorge est nouée. Ma main en revanche s'envole jusqu'à mes cheveux qu'elle touche nerveusement. Prouve ma bêtise Charlie, montre-moi que j'ai tord et maltraite mes sermons.
- Le jour où je voudrais m'en aller, je le brulerai, cet appartement.
L'oxygène sous sa forme la plus pure infiltre mon corps pour me raviver. L'air a son odeur et c'est ainsi que je le laisse me couvrir de soulagement. Je ne sais pas ce que je veux hormis lui, je veux qu'il me quitte sans partir. Mes yeux recueillent le fruit du remords qui m'enivre toute entière. Qu'on m'enferme maintenant ou me libère à jamais. Ceci est proche du martyre. Je ne survivrai pas longtemps dans cette condition, ma santé mentale se perd. Respirer ne semble plus suffire maintenant, parce que je trouve ce qu'il me faut.
L'ironie sous-jacente dans la voix de Charlie me comble tellement je la hais. Il dit ce que je veux entendre, sachant qu'il formule une promesse fantôme. Je vois qu'il ne partira pas et une larme flirte avec le précipice. La garce. Heureuse sans l'être, je me trahis parce que je m'éloigne de mes intentions. Mais il est là, mon Charlie, et il m'aime comme je voudrais le dévorer à jamais. Du moins c'est ce que me disent ses yeux, à la place de cette bouche scellée. Trop bien pour moi, jusqu'à la fin du monde. Je ne le mérite pas parce que...
- J'ai cassé le nez d'une femme la semaine passée.
Je veux qu'il contemple la bête qui dirige mes gestes parfois. Le monstre adore briser des avenirs et anéantir des réputations. Je ne la connaissais pas, elle m'a bousculé et je l'ai frappée. Ma réputation n'est plus à faire, l'enfant terrible est adoré. Ils les aiment, mes frasques. Et moi je brise des os pour m'envoler.
Il faut qu'il sache, ma merveille, que je l'ai frappée pour lui prendre sa place. Je suis le visage d'un parfum qu'elle aurait du représenter. Et je ne regrette pas. Et il sait Charlie que je fais ces choses-là malgré moi. Je veux qu'il parle. Parce que je préfère l'enfer au néant, la haine à l'indifférence. |
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| Sujet: Re: Je te promets [ Charlie & Sofia ] 20.02.09 14:17 | |
| .L'aimer pour toujours n'était pas une promesse à l'époque. Rencontrer, accrocher, s'éprendre pour mieux s'aimer. Être amoureux d'elle est un fait établi, je n'y peux rien. Ceci n'est pas mon combat, même si j'aurais du lutter. Pour la sauver d'instants comme celui-ci, entre autres.
La savoir honnête me consume lentement sous son regard. Ce fut d'abord la tête, et c'est au tour de mes yeux de trembler. Je la vois, cette larme qui ne demande qu'à courir sur son visage. Je l'admire comme il me torture, le spectacle de son acharnement. Il ne faut pas qu'elle essaie, moi j'ai laissé tomber depuis bien longtemps. Parce qu'il fallait que je l'aime, ainsi allait la vie, j'ai pensé à elle d'abord. Promis, je t'aimerai jusqu'au bout. Ne t'en fais pas, jamais tu ne me perdras. Je les pensais tous ces mots, pour la simple raison que je savais que c'était elle. Ouais, c'était Sofia qui s'en irait. Au fond je l'ai toujours su. Mais j'ai oublié. J'en ai zappé des détails et des variantes, quand je songeais à son départ. Avant.
Il a toujours été d'une évidence rare qu'elle réaliserait un jour qu'elle gâchait son temps précieux avec moi. C'était un sentiment profond que rien ne pouvait dissocier de mes certitudes, elle partirait, mon ange. Parce que sa lumière serait vite usée d'illuminer une cave trop grande pour elle tellement elle est vieille. Ma caverne à moi, mes démons et tout ce qui fait de moi la preuve que la torture mentale existe, tout ça... Je le savais parce que j'y croyais, qu'elle m'échapperait parce qu'infiniment trop bien pour moi. Une évidence.
- J'ai cassé le nez d'une femme la semaine passée.
Ma lèvre est mordue par mes soins, violemment, pour refouler un sourire. C'était donc ça, l'origine de ce mal-être qui nous abime depuis son Promets-moi ? Un acte de violence passagère comme j'en ai connu par centaine étant gosse puis hors-la-loi ? Je ne peux m'empêcher d'adorer cette figure torturée sans raison, mon cœur bondit, ce con. C'est une tigresse Sofia, tout le monde le sait et ce surnom n'est pas apparu innocemment.
- Oui, j'ai lu.
Je ne le cache pas cette fois, mon sourire. Et j'efface rapidement la larme qui lui répond. Caressant son visage, je songe à ce qu'en on dit les journaux, de cette journée-là. Mitraillée qu'elle fut lorsque c'est arrivé. Je le sais, que l'acte n'était pas prémédité. Depuis le début, je lis tout ce qui la concerne, suis attentivement chaque reportage. Comme un admirateur béat devant la plus belle créature de toute l'histoire de la Création. Et le monde sait que ce n'est pas la première fois qu'un dérapage la placarde au devant. Je l'ai vu, cette vidéo. Elle marchait, là sur son podium, et elle était la plus belle de toutes. Professionnelle comme elle sait parfaitement l'être, elle rayonnait sans sourire pourtant. Et puis une femme à la démarche trop bancale a eut le malheur de croiser son chemin. J'en souris encore parce que je l'ai adoré, l'expression mauvaise mais blasée qu'elle a affiché. Elle l'a faite tomber avec une grâce que toutes lui envient, juste comme ça, en se retournant. Le "oups" qu'elle a mimé ensuite avant d'agiter la main aux caméras, c'était du spectacle.
- Et tu ne l'as pas ratée.
Manquerait plus que ça. Elle vise fort et juste, ma princesse. Un coup a suffit. Les rumeurs fusent sur ce qui est arrivé, côté coulisse. La vérité je la connais. Elle s'est servie d'une phalange seulement, et l'a abattue sur l'arrête de son nez. Vite et bien, ni vu ni connu, elle avait brisé un os et s'était blessé un seul doigt, elle. Je le sais parce que c'est moi qui le lui ait appris, ce tour-là. Un jour comme ça, pour rien. On riait et elle voulait un secret pour se défendre, je lui ai enseigné le plus raffiné. Et je suis certain qu'elle était belle, en l'assommant de douleur son ennemie. Ma Sofia. . |
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| Sujet: Re: Je te promets [ Charlie & Sofia ] 13.03.09 20:53 | |
| Tout prend une proportion exagérément oppressante. Je décide de l'immédiat. Je dis vite, pour le présent parce que j'ai peur du longtemps. La vie c'est ici, et maintenant. Depuis trois ans mais... jusqu'à quand ? Je voudrais qu'il décide à ma place comme cela aurait du arrivé. Parler. Entendre sa voix. Accuser la douleur. Répondre par un sourire.
Je l'ai frappé au sang, la garce qui n'en était peut-être pas une, finalement. Elles sont toutes les mêmes selon moi, autour de moi, malgré moi, pour moi. Aucune ne se distingue de la poupée qui la suit, elles sont en chiffon, je les hais. La haine engendre la violence, la punition répond à l'inacceptable. Réponds. Allez Charlie, dis-le moi, que je suis la peste que j'ai toujours été, tu le sais.
- Oui, j'ai lu.
Et il sourit, là, sans chercher à me le cacher. Il sourit de toutes ses dents alignées. Comment ? Pourquoi ? Mais frappe-moi à la place, que je comprenne ! Je suis égarée entre les deux mondes qui s'embrassent ici, dans l'ombre. Le sien est gai, il rit de me voir pleurer, efface la larme qui s'enfuit du mien. Mon monde pleure, ne voit-il pas mon ciel ombragé par la pluie torrentielle ? Il pleut à verse Charlie ici, ouvre les yeux ! Ravale le sourire que j'adore. Cache-le parce qu'il me nourrit quand je ne mérite pas de manger, punie. Masque-le parce que je l'aime et m'en sers pour respirer, je n'ai pas le droit. Ils sont où, ceux qui t'ont foutu en prison ? Je veux les provoquer pour mordre. Non mieux, je veux être mordue et récompensée pour mon implacable connerie.
Il le sait en plus, Charlie, puisqu'il est bon. Il sait le bien maintenant. Personne ne connait la différence mieux que lui, le mauvais c'est du passé. Je suis mauvaise, j'appartiens à ce qu'il essaie d'oublier. Rature mon nom.
- Et tu ne l'as pas ratée.
Il rit presque dans un attendrissement véritable, maintenant. Mais. Allez, il faut qu'il ajoute un mais comme on en trouve partout. Dans tous les livres, les films, les séries et les beaux discours... toujours. Il est toujours là, comme s'il était le méchant de l'histoire, tu sais ? L'élément perturbateur, l'erreur qu'on essaie de réparer, le vicieux. Il débarque quand on ne l'attend pas pour mieux frapper, il est fort. Allez Charlie, lâche-le ce gros mot, défais ses liens, il me bouffera. Et je me laisserai faire je crois, même si... je ne le veux pas.
Non, je ne l'ai pas ratée cette pouffiasse, j'ai frappé comme il m'a appris. Vite fait, dans l'ombre d'un projecteur en panne, l'ironie est parfaite. Je n'y ai pas pensé, dans l'action, que je retiendrai cet aspect du moment. Mais l'absence de lumière qui apparait maintenant comme un symbole n'était rien. Elle était bienvenue pour témoigner seule de mon méfait, rien de plus. Sauf que maintenant, la lampe en panne, usée, c'est celle que j'ai blessé. Bien sûr. Alors qui suis-je, moi ? Je suis le noir de l'histoire, opaque et sensible. On me voit, me redoute parfois, mais on s'habitue à mon omniprésence. Je l'ai attiré dans le néant pour lui défoncer, son nez. Et j'ai réussi, oui. C'est immonde, c'est pervers, immoral et capricieux.
- Mais Charlie ce n'est pas normal de taper les gens !
Je souligne l'évidence d'une réplique attardée. Comme on le dit aux enfants. A croire que je ne l'ai pas apprise moi, cette leçon. Ou trop bien peut-être. J'adore contourner les interdits parce qu'ils ne sont pas de mon rang. Un mannequin ça ne sert à rien dans l'absolu, j'ai choisi autrement. J'ai choisi, ouais... j'ai choisi de détruire les gens. Elle est folle, je te dis.
Réalise Charlie, il faut que tu sentes toute la folie que tu prétends aimer. Il fait atrocement peur, ce côté-là, et sache qu'il me constitue de moitié. Et le pire dans tout ça, c'est que c'est mon meilleur profil, celui-là. Je maitrise tout lorsque le décor est sombre, je suis dans mon élément. Il fait nuit dans mon monde à moi, la seule lueur s'appelle comme toi. Et j'aimerais ne plus la voir parfois, parce que mon soleil ne comprend pas.
- Je te détèste. Là, maintenant. Je te hais tellement je t'aime.
Rends-moi la lune Charlie. |
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| Sujet: Re: Je te promets [ Charlie & Sofia ] 29.03.10 21:11 | |
| La tempête nait dans le ciel de ses yeux et je sens le vent siffler ses prémices. Les cercles dilatés de son noir ténébreux chantent déjà sa haine du temps. Elle accepte la colère qui semble alors embellir chacun de ses traits. J'aimerais la jouer mais doute de mes capacités à pianoter un accord parfait. Par quoi commencerait la sérénade de mes doigts jusqu'à sa bouche ? Je jure qu'il faudrait inventer une langue pour chanter la douceur de la sienne.
J'adore sa peau nacrée et le fait que les perles même en jalousent la beauté. La fossette que son sourire évite, la chaleur de son ventre, la violence de ses sentiments. C'est un portait qu'il faut peindre en l'embrassant, s'effrayer de le gâcher rien qu'à le toucher. Et prier les yeux rivés sur tous ses pêchers, adorer le moindre de ses excès.
La chaleur de mes pensées dialogue avec celle de ses yeux, brulants d'intensité. Elle mordrait. La colère m'imite et lèche ses lèvres pour mieux flirter avec son cœur battant.
- Mais Charlie ce n'est pas normal de taper les gens !
Ni de les aimer à vouloir s'arracher les tripes tant elles brulent d'être contemplées. Elles regrettent ma foi, mon cœur et toutes ses qualités que ses mains m'inventent. Est-ce normal de penser pouvoir achever le temps grâce à un violent baiser ? Je suis né, ai grandi et mourrai en marge de cette norme qui me méprise comme je la hais.
J'attrape sa main et la fait prisonnière des miennes, masse lentement ses phalanges. Il est de telles passions en ce corps adoré... je doute d'être capable de toutes les dompter. Je la veux entière, posséder son âme qui épouse volontiers mon chagrin, réclamer sa main.
Un sentiment de panique calque mes peines et mes peurs les plus certaines. Je sens la fin du monde selon nous, l'apostrophe d'une unisson qui déraille trop souvent. Trop de montagnes se dressent de son corps au mien et la fatigue abat déjà mes paupières. Que se passera-t-il si nos yeux se ferment à jamais ? Si l'on se prend à mourir d'une prière ? Et le condamné se prend à rêver qu'un futur l'attend mais il est trop tard. On se revoit hier.
Sa bouche me tente, ses jambes me hantent. Je nous voudrais statufiés dans l'adversité. L'ombre de son regard plane sur mon corps et je sais à m'y perdre qu'elle y a aussi pensé. Je connais ses peines comme elle charrie les miennes. Je nous aime, si elle savait.
- Je te déteste. Là, maintenant. Je te hais tellement je t'aime.
Ma main abandonne la sienne si brutalement que son absence me brule dans un vide sidérant. J'offre à ma paume la douceur de ses cheveux que j'empoigne dans un sourire affamé. Mon dos se courbe, les frissons m'envahissent tandis que mon cœur tente une évasion. Je prends ses lèvres entre les miennes et réponds à chacune de ses accusations.
Son ventre effleure le mien et c'est tout le monde qui frémit en imitant ses hanches. Nos corps basculent avec lenteur et je dessine déjà les mots que ma langue promet de jouer. Sofia est entrée dans la danse depuis le première étincelle de ma main à ses cheveux. Je m'allonge sur sa poitrine en espérant ne pas peser sur son corps parfait. Mais ses mains m'attirent à elle et j'adore que dans un baiser, elle lise mes pensées.
C'est son cou que j'entreprends de manger et il me semble qu'une bague manque à ses doigts. J'adore le fruit de sa peau et la saveur de ses caresses qui peignent mieux que moi. Je trace le chemin d'un aveu jusqu'à sa bouche, effleure son oreille de mon pouce. Et je lui susurre le "je t'aime" du royaume de nos dialogues secrets, enflammés.
- Je te promets... |
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