Love in New York
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 The Wind Blows – Chuck & Lexie.

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Lexie Van Kaes

Lexie Van Kaes

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MessageSujet: The Wind Blows – Chuck & Lexie.   The Wind Blows – Chuck & Lexie. Icon_minitime129.09.11 20:08


« Ça sent le lys, ici. Tu sens comme ça sent fort le lys ? Ils ont mis des fleurs partout, c’est tellement joli. » Elle a souri à Ron, calé dans ses bras. Il était tout petit, avec un nez minuscule et de très grands yeux, qui lui mangeaient le visage. Puis il a fait un drôle de bruit, et elle a ri. Elle a ri très fort, parce qu’elle a pensé que c’était sa façon à lui de dire qu’il était d’accord.

Elle s’est approchée de Jack, qui grognait des ordres à un homme en noir, concernant quelque chose dont elle ne savait rien. Il avait l’air nerveux, tremblait un peu. « Vous n’avez toujours pas mis votre costume. » Il s’est retourné, l’a regardé doucement, puis un sourit. Il n’avait jamais rencontré une gosse comme celle-ci, avant de connaitre Marianne. Elle était amusante, quoi qu’un brin allumée, avec ses airs de gosse à peine plus épaisse qu’un sac d’os. Un peu perchée, déconnectée, mais attachante comme pas deux. Elle ne ressemblait à rien de connu, jusqu’alors. Et Jack a ri d’une étrange façon, étrange, parce qu’un peu tremblant. Il la regardé, lui a dit « Laisse le poupon fillette, il risque de salir ta robe. » Elle a fait une boue bancale et un craqué un sourire en hochant la tête. C’était son mariage, c’était lui le chef. Elle a dit à Ron « On va chercher Papa et Maman », a tourné les talons et est partie. Juste comme ça, dans un sourire, sans rien dire.

Elle a chantonné doucement, un air venu d’on ne sait où, passant entre les invités, à la recherche de Sofia ou Charlie. Ron a commencé à s’endormir contre elle, et elle a souri. Elle se souvint de la première fois qu’elle l’avait vu. Il venait juste de naitre, et Sofia dormait encore. Elle avait dormi longtemps, d’ailleurs. Mais avoir un bébé doit fatiguée, donc elle a pensé que, vraiment, ça devait être normal, et le répétait tout le temps. Elle avait regardé Ron et avait dit à Charlie « Aaron, vraiment, pour un bébé, c’est dur à prononcer. Ron, c’est bien mieux. » Et elle avait regardé Ron, lui avait répété ces mêmes mots, et il avait levé ses petits poings. « Tu vois, il préfère Ron, lui aussi. Je suis sûre que Sofia aussi, préfèrera. Tu verras. » Et elle avait souri, rayonnante. Parce que Sofia dormait encore, mais qu’elle avait bientôt se réveiller. Et quand elle s’est enfin réveillée, elle a confirmé que oui, Ron, c’était vraiment joli.

Et quand elle a aperçu Charlie, Sofia n’était pas avec lui. Elle s’est approché, lui a dit que Ron commençait à s’endormir, et que Jack lui avait dit de ne pas le garder, parce qu’il ne fallait pas qu’il tâche sa robe. Elle lui a dit aussi que c’était lui le marié, alors, c’était lui qui commandait. Puis elle a donné Ron à Charlie, qui a ouvert les yeux, un peu, avant de les refermer, juste après.
Elle cherchait Sofia, du regard, l’imaginait se trémousser dans sa robe, crier un peu. Lexie se souvint, quand elles avaient été acheté sa robe, Sofia voulait du noir. Parce que ça amincissait, et autres choses encore, dont elle ne se rappelle pas. Mais elle avait réussi à la convaincre qu’il fallait une couleur claire, parce qu’à un mariage, on se doit de porter des couleurs claires, et que c’était insensé, vraiment, de penser le contraire. Et lorsque Sofia a mis sa robe aujourd’hui, elle a immédiatement commencé à se tortiller. Elle disait que sa chair était meurtrie, salie, plus aussi jolie. Elle avait pleuré, aussi. Elle pleurait souvent, ces derniers temps, et Lexie ne comprenait pas. Surement qu’elle avait trop de bonheur en elle, avec Ron et Charlie, et qu’il fallait que son corps l’exprime. Mais, même en pleurant, Sofia était jolie, et ça, c’était fou, vraiment.

Elle a secoué sa tête, a souri à Charlie, lui a chanté un « A tout à l’heure » et s’est éloignée, parce qu’elle avait autre chose à faire, elle le sentait. Elle a commencé à chercher, sans savoir ce qu’elle cherchait, mais se disait qu’elle le saurait, lorsqu’elle le trouverait. Elle lançait des « Bonjour » et des sourires à chaque personne qu’elle croisait, espérant un signe, un n’importe quoi. Certains répondaient, d’autres pas. Peu lui importait, elle se sentait jolie, aujourd’hui, dans sa longue robe rose pale, qui frôlait l’herbe à chacun de ses pas.

Et puis… elle s’est arrêté, brusquement, et a ri, très fort, son corps entier rayonnant de bonheur. Les gens l’ont dévisagé doucement, avec prudence, de la même façon que l’on regarde un fou, ou un mourant. De façon assez fuyante, incertaine, gorgé de malaise. Mais elle n’a rien remarqué, et a continué de rire, encore un moment. Puis, elle a regardé Chuck, parce qu’il était là, grand comme personne, et sombre comme jamais, dans son costume bleu nuit. Et elle a pensé que vraiment, même aussi sombre qu’il était, il y avait toujours toutes ces couleurs qui dégorgeaient de lui, comme inconscientes qu’au milieu de tout ce noir, elles n’étaient pas supposées exister.

C’était étrange, de regarder Chuck, parce qu’il semblait manger les autres, simplement en étant lui, en étant là. Les gens le regardaient, tout le temps, mais lui, lui ne les regardait jamais vraiment. Parce qu’il était tellement fascinant, vraiment, que sa propre lumière éclipsait celle des autres. Alors elle a pensé que vraiment, il devait se sentir seul, parfois, avec tous ces gens incapables d’exister, lorsqu’ils étaient autour de lui.

Quelqu’un la bousculé, sans le faire exprès. Un homme, très grand, avec la peau noire et les plus belles dents qu’elle n’ait jamais vu. Il s’est excusé, a continué sa route. Puis, le vent s'est levé, pendant un court moment.
C’était un signe, elle en était persuadée. Alors elle s’est approchée de lui, parce que c’est ce qu’elle avait à faire. C’était Chuck, qu’elle cherchait, elle le savait.

Elle s’est planté en face de lui, à sourit. « C’est tellement triste les couleurs sombres, pour un mariage. » Elle a souri encore plus fort, parce qu’elle aimait bien Marianne, et que son mariage n’avait pas le droit d’être triste. Elle a pris l’une des fleurs, coincé dans son chignon. L’a fait tourner dans ses doigts un instant avant de la coincer dans la poche extérieur de son veston. « C’est bien mieux. » Puis elle a hoché la tête, mordant sa lèvre, presque mutine malgré elle. Ce mariage sera magnifique, éternel. Même les couleurs de Chuck s’accordent à le dire.
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Chuck Van der Woodsen

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MessageSujet: Re: The Wind Blows – Chuck & Lexie.   The Wind Blows – Chuck & Lexie. Icon_minitime102.10.11 17:15

J'aurai du venir accompagné, c'est ce que le monde doit se plaire à penser. Chuck aurait du venir accompagné. Les cons, ils ont raison. Je me sens seul et grand. Je vois le monde comme je ne le vois pas. Je suis là parce que c'est là où il faut être aujourd'hui. J'ai même donné leur journée aux gens du magasine, parce que je ne sais pas. J'étais de bonne humeur, je crois.

Le gosse a demandé, comme un idiot qu'il est. Monsieur, vous croyez que je pourrai venir au mariage demain ? Comment lui faire comprendre qu'après presque six mois à travailler pour moi il n'est toujours rien ? Je ne sais pas. Briser les rêves, ce n'est pas pour moi. En tout cas, briser les siens ne m'intéresse pas, ne m'intéresse plus. J'suis sur qu'un jour, ça reviendra. Comme une maladie qui revient toujours si on ne la traite pas.

Je soupire parce que je ne sais pas. Son mariage me fait rire parce que le mien sera plus grand, si un jour il se fait. Je l'imagine bouffer son costume de voir que je suis plus grand. Et pourtant, il joue les hôtes parfait. Il parle, je crois même qu'il a tenté de m'approcher. J'ai tourné la tête, parce qu'en ce moment il ne m'approche que pour une seule chose. L'argent. Et lorsque j'ai tourné la tête ? Je me suis dis que s'il continué, j'allais racheter la boulangerie de sa future femme pour qu'il se contente de la fermer, sa grande gueule de chien enragé.

Je souris à une ou deux personnes, celles qui s'approchent pour me dire encore qu'elles sont désolées. Lorsqu'elles font ça ? J'ose pas dire que je voudrai crever plutôt que d'entendre encore une fois ces mots. J'accepte les excuses, les condoléances et je me dis que bientôt se sera terminé. Bientôt on oubliera, et on se dira que Chuck Van der Woodsen est un grand roi. Qu'il fait mieux que son pauvre père. Et que lui, si grand qu'il est, ne laissera jamais une maladie le bouffer.

Comme si je pouvais contrer ça, sales cons arrêtaient d'espérer. J'ai envie de fumer, même si je ne l'ai jamais réellement fait. J'ai envie d'hurler sans raison, juste parce que c'est moi. Si je gâche un mariage on oubliera ? On me regardera de nouveau comme celui à craindre et non celui à plaindre ? Et puis rien, rien ne se passe, tout se tasse. La cérémonie ne commence pas, je perds patience et ne reste qu'une seule chose à faire s'éclipser. Retourner au travail, les appeler tous, leur dire que j'ai changé d'avis. Qu'aujourd'hui n'est pas férié, qu'ils viennent tous ce crever à vouloir satisfaire toutes mes pensées.

Vous croyez que le monde peut s'arrêter de tourner à un moment donné ? Au moment où on aperçoit quelqu'un, tu crois ? J'ai mal au cœur depuis quelques temps déjà et puis son sourire pense le saignement tout se stoppe lorsqu'elle s'approche de moi. Je soupire cette fois, parce que j'ai honte d'âtre comme ça. Chuck c'est pas qu'un drôle de prénom, c'est un drôle de gars aussi. Un gars bien trop méchant pour toi, je maudis le jour où elle a posé son regard sur moi. Où elle a voulu me changer sans même m'en parler. Où j'ai voulu changer sans même m'en parler.

Elle bouge ses bras, attrape une fleur coincé quelque part sur sa tête, juste là. J'appréhende et je ne sais pas. Je ne suis pas fait pour les vraies histoires moi. Je retiens mon souffle, me bafferai si je le pouvais. Je veux gacher le mariage pas m'en souvenir marqué par le prénom de Lexie. Que vie redevienne celle d'avant. Que je ne me sente plus jamais comme un grand enfant. Je suis si petit face à Lexie.

Ça en est décevant, déroutant. Je ne m'aime pas, je la déteste de me faire cela. Je ne suis plus moi, je veux pouvoir virer sa main, lui dire que je suis parfait habillé comme je l'ai décidé. Il n'y a rien à ajouter. La fleur va simplement se poser dans ma poche, et je reste sans voix, comme un grand con, tu vois ?

« C’est tellement triste les couleurs sombres, pour un mariage. »

Je hausse les épaules, sans répondre qu'elles sont tristes les couleurs de ma vie. Je fixe cette fleur qui ne devrait pas être là, comme le frisson que j'ai ressenti lorsqu'elle a posé sa main sur moi, sans le voir, sans le calculer. Dieu que j'aimerai avoir la force de la briser. De ne pas me dire que tout son monde est magie.

« C’est bien mieux. »

Oui, tu crois ? Je ne sais pas. Je hausse les sourcils pour montrer mon désarroi. T'as pas le droit Lexie, d'avoir cet impact bizarre sur moi. Son sourire me ramène dans la réalité. Laquelle je ne sais pas ? Peut être celle qui emprunte ton prénom, celle qui obtient la meilleure partie de moi. Celle que je ne connaissais pas.

Et puis je me demande, je me dis : Comment a-t-elle connu le mari ? Non, elle ne fait pas partie de ce monde là, si elle est ici c'est pour la mariée, je crois. La boulangère, celle que je voulais faire fermer pour donner une leçon à celui qui va l'épouser. J'ai envie de secouer le visage pour chasser mes pensées. Mais je ne le fais pas, pour ne pas paraitre fou, je crois.

Pourtant la première fois que je l'ai vu, je n'étais pas comme ça, je faisais le beau. Je disais n'importe quoi, des conneries plus grandes que moi. Pour impressionner pour me être toujours le premier dans n'importe qu'elle histoire. Et si elle me parle encore c'est que peut être mon naturel n'est pas si horrible que ça.

Je suis un monstre Lexie, tu crois ? Comme le monde entier le dit, comme il le conte dans ces centaine de magasines où j'obtiens la première page sans avoir rien demandé. Ces bouts de papiers où l'on vante à tord et a travers ma supériorité. Mon prétentieux, ma vanité.

- C'est la mariée que tu connais ?

Ma phrase est idiote, je le sais. Comme si je ne savais pas comment réagir. Comme si je prenais la peine de lui faire remarquer de quel monde elle fait partie. Je disais la haïr ? Ce n'est pas vrai, c'est moi même que je hais. De n'être que moi, d'être comme ça.
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Lexie Van Kaes

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MessageSujet: Re: The Wind Blows – Chuck & Lexie.   The Wind Blows – Chuck & Lexie. Icon_minitime102.10.11 21:00

Il y avait ses sourcils, et ça, ça à été la première chose qu'elle a remarqué, en revenant vers son visage. Ses sourcils épais, forts, décidés,qu'il avait redressé, très haut, dessinant deux yeux devenus immenses, sur son visage. Ses sourcils étaient fascinants, parce qu'ils faisaient apparaître tellement de choses dans ses yeux que ça en été troublant. Quand il les fronçait un peu, quand il penchait un peu la tête, les mettant en avant.
Elle aimait ses sourcils, pour tous les sentiments qu'ils allumaient dans ses yeux.

Et puis, lâchant ses sourcils, elle eu l'impression de l'avoir perdu. Il semblait ailleurs, très loin d'elle, et ça lui a un peu fait peur. Elle se sentait un peu comme une intruse, une étrangère, avec toutes ces pensées qui semblaient valser, dans sa tête. Parce que Chuck disait beaucoup de choses, mais semblait en taire bien plus encore. Alors, quand elle parlait avec lui, elle ne pouvait s'empêcher de vouloir lui demander ce qu'il pensait. Elle était fascinée, impressionnée par toutes les choses qu'il pouvait cacher, mais restait persuadée qu'un jour, il exploserait, avec tout ces mots qu'ils gardent au fond de lui.

Elle pensa à tout ce que pourrait en faire Nathan, de ces mots. Il pourrait les faire danser les faire rimer, elle en était sûre, certaine ; plus que ça, même. Si elle aime les mots, c'est parce que Nathan les connait si bien qu'ils font tout ce qu'il leurs demande et sait les rendre magique, sans même avoir besoin de poser des notes, à côté. Il en connait même en français, et ça, c'est vraiment magique. Il lui avait appris le mot 'coquelicot' quand ils étaient enfants, et depuis, il ne quittait plus ses pensées.

Puis Chuck a dit « C'est la mariée que tu connais ? » et a ramené Lexie vers lui. A moins que ce ne soit lui, qui soit revenu vers elle. Elle ne sait pas. Elle s'est concentré sur la question, a sourit lorsqu'elle l'a comprise. « Oh, je connais les deux, maintenant. Mais Marianne a été la première que j'ai rencontré. Sa boulangerie est magique, ma préférée de toute la ville. J'y allais tout le temps, après l'école. Même maintenant, j'y vais tout les jours.» Elle se souvint de ces années passées à hanter la boulangerie, n'a sourit que d'avantage. Elle se sentait un peu magique, lorsqu'elle y mettait un pied, tant la magie semblait avoir été inventé dans ce lieu. Alors chaque soir, en rentrant du lycée, elle s'y arrêtait, achetait les pâtisseries qu'il restait à Marianne, et s'asseyait pour les manger, parlant à la boulangère de sa journée, de ses rêves, de ses envies ou du temps qu'il a fait.

Et un jour, elle y a rencontré Jack, et a vu la magie dans ses yeux, lorsqu'il a regardé Marianne. « Jack, je l'ai rencontré après. J'étais en train de discuter avec Marianne, dans sa boulangerie, en mangeant des beignets. Ses beignets aux ananas sont magiques, je te les refais goûter, la prochaine fois. » Elle a rit de toutes ses dents blanches, presque extatique à l'idée de le voir là, dans cette boulangerie qui a façonnée sa vie. « Je lui parlais d'un rêve que j'avais fait. Je l'ai refais d'ailleurs, il y a quelques mois. Il y avait un ornithorynque amoureux d'un escargot, qui avait l'air un peu malade. C'était assez drôle, mais je me suis dit qu'un gastéropode malade, c'était assez insensé, comme idée. Il y avait aussi une petite cheerleader, qui ressemblait un peu à un personnage de dessin animé. Elle agitait ses pompons, les jetaient en l'air, dans tous les sens. Je crois d'ailleurs que c'est elle, qui a frappé l'escargot, et que c'est pour ça, qu'il avait l'air un peu malade. Et ma maman est arrivée, sur le dos d'un gnou, et a rit. Elle a rit tellement fort, et son rire était si beau que j'avais ris en me réveillant. Je ne me souviens pas de son rire, tu sais, mais je suis sûre qu'il était aussi beau que celui de mon rêve, c'est certain.» Au souvenir de sa maman, elle a tordu son nez, a regardé le ciel un instant. Ses yeux ses sont fermés, et elle a sentie le vent souffler contre sa peau. Souriant de nouveau, elle a rouvert ses yeux, un peu perdu dans son histoire. Elle a réfléchi très fort, s'est souvenu. A continué : « Et puis Jack était là, mais on ne l'avait pas entendu rentré, ni même remarqué avant qu'il ne commence à rire. Nathan m'a dit après, quand je lui ai raconté, qu'il s'était surement moqué de moi, un peu. Mais je l'ai bien aimé quand même Jack, parce que quand ils se sont regardés, avec Marianne, j'ai su qu'un jour, ils se marieraient. Et voilà ! » Et ça avait magique, comme tout ce qui peut se passer, dans cette boulangerie. Elle en ressortait toujours différente, la magie au bout des doigts, prête à composer, comme jamais elle ne l'avait fait.

Elle a reporté son attention sur Chuck, plus parce qu'elle y a été obligé que parce qu'elle le voulait. Parce que près de Chuck, vous vous sentez obligés de le regarder. De regarder ses couleurs, sa noirceur et ses sourcils, aussi. Il était grand, Chuck, et même si ce n'était pas son vrai prénom, elle aimait la façon dont il résonnait, dans ses pensées.« Toi, tu connais Jack, j'en suis sûre. Vos costumes se ressemblent un peu... Même si les tiens sont plus jolis, je crois. »

Elle a hoché la tête, tant elle en était persuadée. Elle le savait parce qu'elle ne l'avait jamais vu chez Marianne, et même s'il semblait magique, lui aussi, elle savait qu'il n'y avait jamais été. Ce n'était pas la même magie que celle de la boulangerie, elle en restait certaine. « Oui, les tiens sont plus beaux. Même si je n'en ai encore vu que deux. » Et puis, elle a pensé qu'un jour, elle les verra tous. C'était évident, elle les verra, n'en douta même pas.
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MessageSujet: Re: The Wind Blows – Chuck & Lexie.   The Wind Blows – Chuck & Lexie. Icon_minitime106.10.11 22:12

Je ferme les yeux, pour ne pas affronter son regard. Ne pas me dire une nouvelle fois que je suis une pourriture, que j'ai tué mon père et que je finirai par te tuer toi. Je ferme les yeux pour prendre le temps de respirer, assimiler ce que je viens de demander. Marquer notre différence. Ma grandeur, tu crois ? Non, la tienne, l'évidence est juste là. Je suis si petit, Lexie. Si petit ...

    « Oh, je connais les deux, maintenant. Mais Marianne a été la première que j'ai rencontré. Sa boulangerie est magique, ma préférée de toute la ville. J'y allais tout le temps, après l'école. Même maintenant, j'y vais tout les jours.»


Elle sourit, je le fait. Simple pantin je me rends compte que je ne connais pas cela. Je ne sais pas ce que veut dire d'avoir un ami. Non, je n'ai pas prit le temps, je crois. Écouter sa vie, parler de la mienne ? Je ne sais pas. Non, j'ai juste des gens qui font partie de ma vie. De ma connerie. Je n'aime pas, tu sais ? Me retrouver face à toi. Paraitre grand, toujours, alors que mon esprit me rabâche le contraire. Continuer d'être prince, roi, alors que je ne le suis pas. Tu connaissais mon père toi ? Non, je ne crois pas, merci, pour ça. Je l'ai déjà dit ?

    « Jack, je l'ai rencontré après. J'étais en train de discuter avec Marianne, dans sa boulangerie, en mangeant des beignets. Ses beignets aux ananas sont magiques, je te les refais goûter, la prochaine fois. »


La boulangerie que je voulais faire fermer ? Si elle savait je crois qu'elle ne sourirait plus. A ça elle n'en trouverait pas d'excuses, je crois. Pas de raison, parce qu'il est vrai que je n'en avais pas. Juste prouver que j'étais meilleur que lui. Juste n'importe quoi, gâcher la vie de sa femme et être fier de ça. Si elle savait, oui, elle me haïrait, je le sais.

Mais putain, je peux le jurer, ces beignets, je les gouterai si elle veut m'y amener dans cette boutique de merveilles sucrées. J'en mangerai des centaines même pour la voir sourire. Tout ça, même si je n'aime pas l'ananas. Ouais, je pourrai le jurer, si je n'étais pas Chuck, tu sais ?

    « Je lui parlais d'un rêve que j'avais fait. Je l'ai refais d'ailleurs, il y a quelques mois. Il y avait un ornithorynque amoureux d'un escargot, qui avait l'air un peu malade. C'était assez drôle, mais je me suis dit qu'un gastéropode malade, c'était assez insensé, comme idée. Il y avait aussi une petite cheerleader, qui ressemblait un peu à un personnage de dessin animé. Elle agitait ses pompons, les jetaient en l'air, dans tous les sens. Je crois d'ailleurs que c'est elle, qui a frappé l'escargot, et que c'est pour ça, qu'il avait l'air un peu malade. Et ma maman est arrivée, sur le dos d'un gnou, et a rit. Elle a rit tellement fort, et son rire était si beau que j'avais ris en me réveillant. Je ne me souviens pas de son rire, tu sais, mais je suis sûre qu'il était aussi beau que celui de mon rêve, c'est certain.»


J'ai écouté, sans en perdre une miette. Sans décrocher. Sans m'ennuyer. Et de constater ça, j'en ai le cœur qui flanche, l'esprit qui dérape. J'aurai du décrocher, Lexie, tu vois ? J'aurai du m'en foutre de tes mots, de ton escargot et du gnou. J'aurai du faire semblant. Cracher à ton visage m'a cruauté. Et pas me sentir troublé. Pas être émerveillé par un stupide larve et autre animaux merdiques de la savane.

Je voudrai ne pas retenir tout ça, ne pas me dire que je voudrai savoir rêver comme ça. Tu le sais, Lexie, que c'est mon père qui hante mes nuits, depuis plus de six mois ? Ça me bouffe, tu vois, d'exister pour rien. De ne pas me dire qu'il regarde tous mes faits et gestes, pour critiquer. Pour faire partie de ma vie, même à moitié.
Un jour, j'arriverai à te haïr, je le sais.

    « Toi, tu connais Jack, j'en suis sûre. Vos costumes se ressemblent un peu... Même si les tiens sont plus jolis, je crois. »


Oui, moi je connais l'autre con d'aujourd'hui. L'autre bourge d'ici. Un sous-fifre, tu sais. Il ne possède même pas la moitié de ce que j'ai. Si elle savait ce que je me permets de penser. Je regarde mon costume, une nouvelle fois. Me dit que oui, évidemment que j'ai plus de classe que lui. La question ne se pose même pas. C'est juste la réalité, celle du monde dans lequel je suis né. Elle hoche le visage, semble réellement se poser la question, elle acquiesce à sa propre affirmation. Je souris ... Pauvre con.

    « Oui, les tiens sont plus beaux. Même si je n'en ai encore vu que deux. »


Heureux, tu crois ? Non, n'importe quoi. Je hausse le visage, pour n'être que moi. D'un mouvement je montre ma supériorité, ma certitude d'être mieux fringué, plus beau. Juste mieux pensé. Je suis un roi, après tout, maintenant, tu vois ?

Je me demande si Lexie note les choses comme ça. Si dans son monde c'est important de savoir qui dirige les choses et qui les subit. Je ne sais pas, tu me montreras un jours ?

Je secoue le visage, pour moi, sans me dire qu'elle ne comprendre pas. Mais c'est pas grave, je secoue juste le visage pour montrer que je ne saurai pas vivre dans ce monde là. Je ne suis pas fait pour ça, je suis commandé par autre chose, quelque chose qui me dit comment agir, comment parler. Un androïde super développé. Une machine à fric. Une autre à briser. Chuck et Chucky, je te jure Lexie, tu l'aimerais pas du tout le second moi. Le vrai, en fait, je crois.

Je ferme les yeux, encore une fois. Pour oublier, l'espace de quelque seconde. Remettre en place mon esprit. Faire se stopper mon cœur. Essayer de ne pas me transformer. Oublier mes idées de racheter une boulangerie, ou quoi que se soit. Tenter de sourire, sans rien vouloir calculer. M'imprégner de sa magie, la lui voler. Je veux pouvoir obtenir ce que je peux d'elle. Aussi longtemps que je le pourrai. Jusqu'à ce qu'elle s'ennuie de moi, qu'elle me jette avec juste assez de force pour me venger, tu crois ?

Je n'y crois pas Lexie, à tout ça. Je sais que je ne peux pas le faire, que je n'y arriverai pas. Que c'est un des seuls domaines où je ne suis pas doué. Je ne peux pas, et ta fleur toujours collée à ma poitrine, elle commence tout doucement à brûler. Lentement, elle me retire quelque chose. Je ne vois pas, ne comprends pas, je ne veux pas. Ma cruauté, tu crois ? Impossible. C'est le but de ma vie, briser. Faire payer au monde entier toutes ses années que j'aurai du avoir pour moi. Tout l'amour que mon père aurait du me donner. Toutes ces choses que je méritais et que je n'ai jamais eu, et que maintenant j'ai trop. Je me venge lentement, et ta fleur ? Mes pensées ne peuvent s'empêcher de se dire que je dois la bruler. Putain, tu sais.

    - Jack est un con.


Brillante comme parole, je sais. Quand je dis, que j'ai rien à foutre ici, ce n'est pas pour rien Lexie.
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Lexie Van Kaes

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MessageSujet: Re: The Wind Blows – Chuck & Lexie.   The Wind Blows – Chuck & Lexie. Icon_minitime107.10.11 21:49


Il y avait quelque chose de fascinant à le regarder ainsi faire vivre son visage. Il y avait partout contre sa peau une vie étrangère à la sienne, qu'elle ne comprenait pas et qui ne cessait de l'émouvoir. Chacun de ses mouvements semblait épouser ses pensées qui, elles, se plaisaient à rester secrètes. Elle ne comprenait pas pourquoi mais adorait ça. Mais, sans même le vouloir, elle finit par se demander : pourquoi ?
Peut-être parce que Chuck était bien trop différent, peut-être parce qu'il semblait bien trop grand. Peut-être parce qu'il semblait tout savoir, tout connaître, tout avoir ; parce que chacun de ses actes paraissaient animé d'une impulsion qu'elle ne connaissait pas, qu'il avait tellement de sentiments qui débordait de lui qu'elle ne parvenait à les saisir vraiment.

Elle secoua la tête, comme pour chasser les interrogations qui y trainaient. Elle n'aimait pas connaître les raisons qui font des gens ce qu'ils sont. Parce que c'était ainsi, disait sa mamie, que le monde perdait toute magie. Elle ne voulait pas savoir pourquoi une pomme s'appelait une pomme, pourquoi les écrivains utilisaient certains mots plutôt que d'autres, ni pourquoi Mozart avait placé un 'do', là où il aurait pu mettre un 'ré'.
Elle aimait la magie du monde et les couleurs qu'elle lui associait. Elle aimait deviner les gens à la couleur de leurs yeux, et inventer un monde dans leurs ombres.

Et puis, Chuck s'est mit à parler. « Jack est un con » Elle a incliné sa tête sur le côté, un peu dérangée par l'idée de ne pas sentir ses cheveux danser sur son épaule dénudée. Mais elle a rangé cette pensée dans un coin de sa tête sans s'y attarder, curieuse de connaître la suite de l'histoire. Pourtant, rien ne vint, et elle rit, redressant la tête, un peu perdue. C'était à n'y rien comprendre. Tellement insensé, elle a pensé.

Elle voulu lui dire, que Jack n'était pas con. Que c'était ridicule, de le penser. Jack travaillait très dur, et très souvent. Il portait des costumes d'hommes d'affaires, ceux-là même qui donnait l'impression aux gens de n'être que des enfants. Il avait étudié pendant longtemps, savait beaucoup de choses. Plus évident encore, Marianne était amoureuse de lui, et Marianne n'aimerait pas un idiot, n'est-ce pas ? « Jack n'est pas con, voyons. C'est insensé. » Elle a rit encore un peu ; a repris : « J'ai entendu une femme au supermarché dire à son amie que son mari était con. Nathan l'a dit aussi, la dernière fois, que tu avais l'air d'être un con. Mais c'est insensé, tu vois ? Le mari de la dame, je le connais, il donne des cours d'histoire au lycée. Il n'est pas con. Et toi, tu n'es pas con non plus, pas vrai ? Il y a comme des problèmes dans la façon dont les gens utilisent les mots, je crois... » Elle a mordu sa lèvre, les yeux un peu plissés, pensive et un brin ennuyée par cette histoire. Nathan avait dit que Chuck était con, et Chuck avait dit que Jack était con. C'était ridicule, comme affaire.

Mais elle savait que Nathan n'aimait pas beaucoup Chuck ; elle lui avait parlé de lui, quelques jours après l'avoir rencontré. Et puis, quelque part au milieu de cette discussion, il lui avait dit que Chuck semblait être un vrai con.
Ses dents se sont enfoncés un peu plus profondément dans sa chair, comme pour sonder sa peau, détentrices de réponses à ces mystères. Pourquoi dire que les gens sont cons, alors qu'ils ne le sont pas, juste parce qu'on ne les aime pas vraiment ?
C'était à n'y rien comprendre. Soit. Et donc insensé, en soi.

Sa lèvre toujours prisonnière de ses dents, elle n'a pourtant pas pu retenir son sourire. « C'est évident que Jack n'est pas con. C'est simplement que tu ne l'aimes pas, je crois... Mais enfin, tu es quand même venu à son mariage, ce n'est pas rien, ça. » Ses dents ont lâché sa lèvre, pour lui permettre de sourire plus librement. Elle a pensé que si Chuck était venu malgré tout, c'était peut-être parce qu'au fond, il aimait bien Jack. L'idée lui semblait étrange, incongrue, faussée.
Mais, qu'importe la raison, au fond, elle savait que le Destin l'avait voulu là. Elle lui avait dit, ou bien l'avait seulement pensé, qu'ils se reverraient, le jour où elle l'a rencontré. Elle le savait, en était persuadée. Alors, peu importe qu'il aime ou n'aime pas Jack, il était là.

Elle détailla Chuck pendant un moment, se sentant un peu étrange. Il y avait quelque chose de changé, au fond de ses yeux, depuis la dernière fois. Un truc qui brouillait son aura, la rendant floue et indistinct. « Tu as l'air un peu différent de la dernière fois, tu sais ? Comme brouillé. C'est un peu étrange. »

Sans y penser, elle attrapa sa main, dans un geste si naturel qu'elle le trouva normal. Elle aima la sensation, pensa un instant à une nuée de papillons et aux lucioles de son enfance ; à une pluie d'étoile filante qu'elle avait réussi à surprendre, un soir où sa grand-mère avait décidé d'aller camper dans la forêt. Chuck lui faisait penser à toutes ces choses, avec son prénom étrange, sa noirceur et ses beaux costumes d'homme important.

Elle eut un peu peur, l'espace d'un instant, qu'il lâche sa main et s'en aille. Elle chercha un moyen de se démembrer, pour qu'il puisse emporter sa main avec lui, lorsqu'il s'en ira. Elle sentait que sa main lui appartenait déjà un peu, alors autant la lui laisser. Elle trouva l'idée juste, en elle-même, d'une logique impossible à contrer. Mais, s'il emportait sa main, elle ne pourrait plus jouer au piano. Impasse. Elle devrait peut-être simplement le laisser l'emporter elle, toute entière. Ce serait plus simple, a-t-elle pensé. « Ça doit venir du mariage. Je me sens un peu différente aussi... Surement à cause de mes cheveux. »
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MessageSujet: Re: The Wind Blows – Chuck & Lexie.   The Wind Blows – Chuck & Lexie. Icon_minitime111.10.11 20:18

Je regrette ma phrase, pourtant, je la sais vraie. Alors pourquoi regretter ? Parce qu'elle venait de nulle part, parce qu'elle ne servait à rien. Parce que j'aurai pu dire n'importe quoi d'autre, commenter son rêve, parler de je ne sais quoi. Être un peu moins moi. Mais c'est bien ça le problème, celui que Lexie ne voit pas. Je suis Chuck, et je suis comme ça. Un con, égal à Jack, tu vois ?

« Jack n'est pas con, voyons. C'est insensé. »

Insensé ? Non, non, j'en suis persuadé. Peu importe ce qui peut sortir de ma bouche, ce n'est pas insensé. J'dis pas que j'ai la science infuse, mais je dois surement m'en approcher. Quelle prétention, bien trop grande pour être avec toi. Ouais, c'est ça, je suis pas assez simple pour toi. C'est con, ça aussi, tiens. Quitte à faire une liste, autant rajouter cette pensée. C'est con, c'est comme ça.

« J'ai entendu une femme au supermarché dire à son amie que son mari était con. Nathan l'a dit aussi, la dernière fois, que tu avais l'air d'être un con. Mais c'est insensé, tu vois ? Le mari de la dame, je le connais, il donne des cours d'histoire au lycée. Il n'est pas con. Et toi, tu n'es pas con non plus, pas vrai ? Il y a comme des problèmes dans la façon dont les gens utilisent les mots, je crois... »

Je fronce mes sourcils. Me demande l'espace de quelques secondes si la femme n'avait pas raison d'affirmer cela. Après tout, c'est possible d'épouser un con. Marianne allait bien le faire, sans même le voir. C'est l'amour qui aveugle, tout les grands du monde te le diront. Ca aussi, c'est comme ça, on y échappe pas.

Et puis mon esprit s'enfuit vers ce Nathan, cité deux fois maintenant. Et je me dis que même sans le connaitre, je suis comme lui, je ne l'aime pas. Je me dis aussi que je pourrai le briser. L'empêcher d'influencer l'esprit de Lexie. Le haïr d'exister. Le voir pour pouvoir me préparer à la guerre qu'il y aura entre nous. Parce que guerre il y aura. Je suis sur que ça aussi, c'est comme ça. Inévitable, même si Lexie pourrai me chanter que non, c'est juste insensé.

« C'est évident que Jack n'est pas con. C'est simplement que tu ne l'aimes pas, je crois... Mais enfin, tu es quand même venu à son mariage, ce n'est pas rien, ça. »

Oh si, si, c'est complétement rien. Dans mon monde à moi, ça ne signifie strictement rien. Un mariage dans mon monde c'est rien. Absolument rien. Comment je pourrai te l'expliquer ? Comment dire que l'amour c'est pas grand chose. Dans ma vie, l'amour c'est juste merdique. Ça vient après coup, je me suis rendue compte que j'avais besoin de mon père quand il est mort. C'est merdique, Lexie.

« Tu as l'air un peu différent de la dernière fois, tu sais ? Comme brouillé. C'est un peu étrange. »

Cette fois ci je ne fronce pas les sourcils, je les hausse. Différent, tu crois ? Brouillé ? Je redescend sur Terre, je me rends compte que je suis seul. Que je ne te mérite pas. Alors qu'avant j'aurai dit, ce n'est pas moi doit mériter les gens, c'est les gens qui doivent me mériter. J'aimerai revenir un an en arrière. J'aimerai tellement de choses que je n'ai pas, ouais, c'est difficile à croire ça. Parce que Chuck possède tout n'est ce pas ? Ouais, tout et surtout n'importe quoi.

Je ne la regarde pas, ne la regarde plus. Je n'ai plus envie de ressentir ces choses là, qui bousillent mon cœur, me rappelle qu'il n'est plus là. Me torturent en m'avouant que demain, je redeviendrai celui que j'ai toujours été. M'assaillent l'esprit à me murmurant que je suis un tyran, et qu'en plus de cela je me complais parfaitement à jouer ce rôle là. Chuck est grand, Chuck le restera, ce n'est pas une Le...

Sa main attrape la mienne, je soupire. Je ne veux pas. Me refuse à moi même cet acte trop parfait, trop pur. Cette sensation là, au fond de mon estomac, elle me brûle. Je la hais. Déteste tout.
Mes pensées sont perturbées. Embuées. Je ne fonctionne plus. Ça doit être ça, un dysfonctionnement hormonal.

« Ça doit venir du mariage. Je me sens un peu différente aussi... Surement à cause de mes cheveux. »

T'as déjà eu l'impression de voler ? Ou bien celle que ton corps reste à un endroit alors que ton esprit se fout le camp, tout seul comme un grand ? T'as déjà eu cette impression là ? La question me brûle presque la gorge, parce que je sais, ou peut être que je ressens que Lexie cette sensation là, elle la ressent tous les jours, si ce n'est à chaque heure de sa vie.

J'ai horreur de me dire qu'elle est plus riche que moi. Que sa vie peut être seulement pleine par le sourire de sa boulangère. Au lieu d'être comme moi, plein de chèque et de billet de cinq balle à revendre. J'ai horreur de ça. D'elle, de moi.
J'ai envie de lâcher sa main, je jure que j'en ressens le besoin. Je commande même à mon cerveau de le faire. Je le commande si fort qu'il fait le contraire. Mes doigts se resserrent sur les siens. Sans le voir je me délecte de la savoir prêt de moi, et de personne d'autre, tu crois ?

Alors je souris, si, si, je le fais. Je souris parce que je me sais chanceux. Parce que je me sais moi, malgré tout ça. Oui, oui, je reviens à la vie. Je souris parce que je me dis que Lexie me tient la main à moi. C'est simple à comprendre, n'est ce pas ? Ce n'est pas à un autre con en costume qu'elle porte son attention. Ce n'est pas non plus à une fille aussi stupide que la couleur de ses chaussures. Non, Lexie se tient là, juste à côté de moi. Parce que je suis Chuck, et que c'est comme ça.

- Pourquoi tu ne les détaches tout simplement pas ?

Et tu redeviendras toi ... Tu me rendras un peu de moi.
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MessageSujet: Re: The Wind Blows – Chuck & Lexie.   The Wind Blows – Chuck & Lexie. Icon_minitime111.10.11 21:56

Elle n'avait jamais voulu se marier. D'aussi loin que remonte ses souvenirs, elle n'avait jamais voulu épouser un homme, et passer le reste de son existence à ses côtés. Elle adorait les mariages et les couples qui dure le temps d'une éternité, et même encore un peu, après ça. Mais l'idée d'appartenir à un homme toute entière lui déplaisait.


Mais... mais si elle devait un jour se marier, elle ne se coifferait pas avec un chignon comme celui-là. Surement pas. Elle garderait ses cheveux exactement comme ils étaient, parce que l'idée de se marier avec la tête de quelqu'un d'autre lui paraissait insensée. Et, sans ses cheveux plein de nœuds, elle ne se ressemblait pas vraiment.


Alors elle garderait ses cheveux, et voudrait se marier proche du ciel. En haut d'un grand bâtiment, ou au sommet d'un montagne, peut-être. Se marier quelque part où le ciel semble si proche qu'on pourrait le caresser du bout des doigts.
Se marier sous la neige, ou sous un ciel plein d'étoiles. Se marier de nuit, en tout cas, avec une lune encore pleine, pas encore dévorée par les mangeurs de lune.


Elle a sourit, aux souvenirs des mangeurs de lune. Il y avait toujours quelqu'un pour croquer la lune, lorsqu'elle était pleine, lumineuse et belle. Ils la croquaient un peu plus tout les soirs, jusqu'à l'avaler toute entière, la faire disparaître. Puis, lorsque la lune avait été mangé dans sa totalité, les mangeurs de lune crachaient dans le ciel leur repas, créant les étoiles, pour réparer la nuit et lui rendre sa lumière. Et, doucement, la lune renaissait, se reconstruisait jusqu'à devenir pleine à nouveau, et se voir dévorer une nouvelle fois, par les mangeurs de lune. C'était important pour la nuit, que les mangeurs de lune soient là. Parce que c'est eux, qui lui donnaient toutes ses couleurs, toutes ses étoiles.


Elle connaissait la vérité, quand à la lune, le soleil, et toute la science, derrière ça. Elle connaissait l'histoire, l'avait apprise à l'école. Mais préférait la sienne, celle qu'elle avait inventé étant enfant, triste de voir la lune se faire grignoter des nuits durant jusqu'à disparaître du ciel, devenu un peu fade, après ça. Elle connaissait l'explication, le jurerait à qui voudra, mais préfère croire aux mangeurs de lune, cracheurs d'étoiles.


Elle a secoué un peu la tête, les cheveux toujours fermement coincée dans une mer d'épingles, et a senti Chuck serrer sa main un peu plus fort. Elle s'est dit qu'il ne partirait pas tout de suite, a tant aimer cette idée qu'elle en a ri. Chuck ne partirait pas, et continuerait de serrer sa main, pour aussi longtemps qu'il le voudra. Aussi longtemps qu'il promettra de ne pas tomber amoureux d'elle. Ce serait vraiment moche comme histoire, s'il faisait ça. « Pourquoi tu ne les détaches tout simplement pas ? » Elle a froncé son nez à cette idée. Elle ne voulait pas enlever ses épingles, même si ses cheveux lui manquaient. La vieille dame qui l'avait coiffée avait passé tellement de temps pour faire tout ça que ce serait horrible, de ruiner son travail ainsi. Et puis, Marianne les voulaient ainsi.


C'était assez compliqué en soi, comme problème. Elle voulait récupérer ses cheveux, sans le vouloir à la fois. Parce que Marianne la trouvait tellement jolie, aujourd'hui, qu'elle était tellement heureuse que ce serait un crime bien plus grand que celui de lui avoir arracher ses souvenirs des cheveux, de faire ça. « Parce que Marianne les veut comme ça. Elle veut que mes cheveux soient peignés et pleins d'épingles, et c'est son mariage, alors c'est elle qui décide. Je ne voudrais pas la rendre triste en les enlevant, ce serait horriblement méchant de ma part... et je n'aime pas être méchante, vraiment pas. »


Puis elle a sourit, touchant de sa main libre son chignon parfait. Ses cheveux étaient encore là, dessous la laque et les pinces, et elle les récupèrerait, dès demain. L'idée la fit sourire, et elle se demanda si Nathan ou Sofia accepterait de l'aider à remettre tout en place, le lendemain.


« Peut-être que j'enlèverai mes chaussures, par contre, parce qu'elle me font très mal aux pieds. Mais je les remettrai pour la cérémonie et les photos, au moins. » Elle hocha la tête, comme pour sceller cet accord conclu avec elle-même. Elle les enlèverait peut-être, mais sans que Marianne le sache, pour ne pas lui faire de peine... Même si elle n'était pas certaine ne pouvoir le lui cacher très longtemps. Elle mordit sa lèvre, comme inquiète à l'idée que Marianne lui en veuille, si elle venait à le faire. « Tu crois que Marianne m'en voudrait, de les enlever ? »


Dernière édition par Lexie Van Kaes le 06.06.12 0:06, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: The Wind Blows – Chuck & Lexie.   The Wind Blows – Chuck & Lexie. Icon_minitime121.10.11 19:43

Je vois son visage se froncer, son nez surtout. Je me demande même si je n'aurai pas dit une connerie. Ce serait le comble, n'est ce pas, de dire une connerie devant Lexie ? De se fait elle se rendrait compte à quel point je ne suis pas pour elle, et elle pas pour moi. Qu'on à je-ne-sais-quoi, que j'aime et puis que je n'aime pas. Que j'utilise avant de jeter. Que je préfère voir les gens souffrir plutôt que de le trouver plus heureux que moi. Que je suis un tyran, quelque chose comme ça.

« Parce que Marianne les veut comme ça. Elle veut que mes cheveux soient peignés et pleins d'épingles, et c'est son mariage, alors c'est elle qui décide. Je ne voudrais pas la rendre triste en les enlevant, ce serait horriblement méchant de ma part... et je n'aime pas être méchante, vraiment pas. »

La fin de sa phrase laisse un gout amer dans ma bouche. Comme l'évidence brulante qu'on est trop différents, pour devenir des amants. Que moi, mes cheveux je les aurai détacher depuis longtemps, et peut être même que je serai aller danser devant la mariée, juste pour lui prouver que je suis maitre de mes pensées. Que personne ne décide pour moi, parce que je suis Chuck, c'est comme ça.

Je secoue le visage, brûle à l'intérieur, comme si le gout sur ma langue était descendu au fond de moi, à l'intérieur. Je ne suis pas de ceux qui se prennent la tête pour tout ça. J'agis avant de réfléchir, je réfléchis avant d'agir. Je fais tout à la fois, je veux et bien plus encore. Je te boufferai, Lexie, tellement si tu savais. Et tu crois que ça finira comme avec les autres ? Que je te haïrai ? Ne supporterai même plus de voir ton portrait ? Si c'est cela je lâche ta main maintenant, crois moi, je ne veux pas te haïr, juste rester là, à me croire un peu plus grand, un peu plus roi.

« Peut-être que j'enlèverai mes chaussures, par contre, parce qu'elle me font très mal aux pieds. Mais je les remettrai pour la cérémonie et les photos, au moins. »

Lève les maintenant, ose plus que moi je le fais. Rends moi fou, rends les fous. Montre leur que tu n'es pas leur pantin et que tu ne seras jamais le mien. La gentillesse ne paie pas, tu ne le sais pas ? C'est comme la méchanceté, ce sont des parfaits opposé mais au final ça se rejoint, j'en suis persuadé. Les gens mauvais finissent seuls, mais et les gentils ? Je crois qu'ils se font bouffer toute leur vie. Alors le mieux serait quoi ? Ne me regarde pas Lexie, je ne saurai même pas répondre à ma propre question. Foutue réflexion à la con.

Je pense et je ne sais plus m'arrêter, ma main est moite, tu crois ? Lache moi. Les sentiments s’abattent, aucun d'entre eux ne sont d'accord. L'un voudrait t'embrasser, l'autre te virer. C'est difficile d'entrer dans mon monde et d'y rester, demandes à ceux qui ont essayés. Je me perds m'évade, ne sais plus, j'avoue, je voudrai voir le monde de nouveau, partir. Lexie, tu me suis ? Ailleurs, là où on ne nous attend pas, la où les paysages nous appartiendront le temps d'un instant. Là où je pourrai acheter de nouveau n'importe quoi. Je t'ai pas dis, j'ai signé avec les chinois. Le jeune voudrait le hurler au monde entier, en faire des couverture. Moi je ne sais pas, je suis nerveux, je crois. Pas à cause des chinois, non, non, loin de là. Je suis nerveux à cause de toi.

« Tu crois que Marianne m'en voudrait, de les enlever ? »

Moi ce que je crois ? Crois moi tu ne voudrais pas savoir, non vraiment pas. Personne d'ailleurs, à part peut être les journalistes, ceux qui se pensent à la même hauteur que moi. Ceux qui pensent que c'est bien au jour d'aujourd'hui d'écrire encore sur mon papa. J'ai rien dit au dernier article sorti, c'est l'avant dernier qui a prit cher, comme ça. Parce que ça parlait de lui, de moi. C'est trop tout ça.

J'aimais avant, j'te jure, j'aimais. Mais maintenant je me dis que leur torchon je n'en ai plus besoin, je suis grand part moi même pas besoin de l'écrire, on me reconnait. Mes initiales sont universelles. C'est n'importe quoi, tout ce tapage, tu crois ? Je suis sure que les gens qui te connaissent ne doivent même pas penser à cela. A cette merde qui m'entoure constamment, celle que j'essaie de gérer. Celle dans laquelle je suis né.

On est pas compatible Lexie, je crois que c'est même pas la peine d'essayer. Chuck Van der Woodsen capitule, juste comme ça. Pour pas te voir pleurer. Parce qu'à la fin, c'est sur que tu le feras, ou peut être moi, qui sait n'est ce pas ? Personne, même pas les médias. Notre histoire, elle est fichue avant de commencer. Alors je préfère arrêter, me dire que je n'ai pas a stresser pour rien. Ne pas imaginer y mettre des réels sentiments.

- Moi je crois que tu devrais faire ce que t'as envie de faire et pas toujours essayer de contenter les gens.

Ne pas me dire que je pourrai aimer. Ca me fait peur rien que d'y penser. Ne pas non plus croire que je pourrai changer, le monde sait que je me complais dans mon monde, celui que j'ai a moitié inventé. Ne me suis pas, ne tombe pas. On se laisse là, juste comme ça. On ne se reverra jamais, et même ton mariage je n'essaierai pas de le ruiner quand celui ci viendra. Je financerai tes rêves de loin, pour mon propre bien. Et je sauterai toutes les pétasses du monde entier pour oublier celle qu'un jour j'aurai pu plus qu'apprécier.

Tout ça n'est qu'un ramassis de pensées, bon à jeter. J'arrive pas à lâcher sa main, putain.
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MessageSujet: Re: The Wind Blows – Chuck & Lexie.   The Wind Blows – Chuck & Lexie. Icon_minitime129.10.11 19:48



Elle se disait, au fond d'elle, qu'elle avait de nouveau perdu Chuck. C'était captivant, de perdre Chuck, de le voir être ailleurs, sans pour autant qu'il s'éloigne physiquement. Elle aimait le trouble qui naissait en elle lorsqu'elle perdait les gens en face d'elle ; mais Chuck, lui, semblait si loin, qu'elle en ressortait toujours éblouie, lorsqu'il revenait vers elle.

Elle l'avait remarqué la première fois qu'elle l'avait vu. Ils avaient parlé, mais ses mots ne voulaient rien dire. Ils étaient vides, parce qu'il était si loin d'elle que ses mains en avaient tremblé contre le bois du bar, lorsqu'elle l'avait remarqué. Il était juste trop complexe pour qu'elle puisse le deviner, trop grand pour qu'elle parvienne à comprendre le sens des phrases qu'il prononçait.

Elle avait inventé toute une mélodie, à coller contre ses mots, dans l'espoir de parvenir à les traduire. Elle avait inventé une harmonie pour les faire vibrer, un rythme sur lequel les faire danser ; avait murmuré des prières au destin et aux divinités de la terre pour qu'on lui rende ses sens, avait même songé à sortir regarder les étoiles un instant, pour essayer de comprendre. Mais rien.
Alors, elle s'était contenté de l'admirer, le regarder flirter avec leur réalité sans pouvoir l'atteindre tout à fait. Et elle a su, qu'elle le reverrait. Et aujourd'hui, il était venu au mariage de Jack, alors qu'il ne l'aimait pas.

Et puis, il est revenu vers elle, elle l'a vu dans ses yeux. Il a quitté ses pensées, le regard étrange, et elle eut l'impression qu'il était de nouveau avec elle. « Moi je crois que tu devrais faire ce que t'as envie de faire et pas toujours essayer de contenter les gens. » Souriant doucement, elle s'imagina un instant devenir un insecte, ou un oiseau, peut-être. Se réincarner, pour devenir son ombre, un flocon de neige ou une brise de printemps. Quelque chose d'assez discret et innocent, pour pouvoir le suivre durant des heures et des jours, le voir évoluer dans son monde. Regarder ses yeux, lorsqu'il regarde les autres ; écouter sa voix, lorsqu'il s'adresse aux gens. Observer ses mains, son allure, pour réussir à rentrer un peu dans son monde.

Elle se voulait capable de faire quelque chose. Un n'importe quoi qui lui permettrait de ne plus le perdre autant, à chaque fois. C'était fascinant, de perdre Chuck, mais tellement effrayant en même temps. « Et bien, je veux que Marianne puisse avoir le mariage parfait dont elle a toujours rêvé. Mais j'aimerais aussi pouvoir retirer mes épingles qui me font mal à la tête, et mes chaussures qui me donne l'impression de flotter... C'est compliqué, tu vois ? Alors, il faut choisir. Et c'est la journée de Marianne, aujourd'hui, alors c'est elle qui décide. » Elle pensa un instant à Sofia. Sofia savait marcher avec des chaussures à talons. Elle pouvait marcher perchée sur des talons si hauts que Lexie en avait le vertige, à seulement les regarder. Sofia ne flottait pas, elle. Elle dansait.

Perdue dans ses pensées, elle a lâché la main de Chuck, sans y penser ; s'est senti amputé de quelque chose. Quelque chose manquait, là, quelque part au fond d'elle, et était resté accroché à sa peau, dans le creux de sa paume. Il lui avait arraché un morceau d'elle, elle en était certaine. Sa main a tremblé un peu, et elle enfoncé ses ongles dans sa peau, un peu effrayée ; un peu extatique, aussi. Elle se sentait perdue. Fragile et en danger, aussi. Parce que l'amour commençait toujours comme ça, et que c'était toujours un peu effrayant de tomber amoureux. Surtout d'un homme comme Chuck, avec ses yeux remplis de secrets, de douleurs et de noirceur.

Elle a tordu son nez sur le côté, puis, a reprit la main de Chuck, la posant dans la sienne, pour la monter vers son visage. Sa main était si grande dans la sienne, qu'elle se sentit comme une enfant, pensant qu'il pourrait la briser, en la serrant un peu trop fort.

Et, vrillant sa paume exposée, elle a laissé son pouce courir le long des lignes de sa main, amoureuse de sa ligne de cœur, qui semblait sans fin ; infini, mais tellement faible. Le contraste la fit sourire. Elle s'étendait, encore et encore, marquant l'assurance d'une confiance absolue en ce qu'il est ; pourtant, elle semblait si faible. Alors, elle a pensé que Chuck devait s'aimer, bien plus qu'il n'aimait les autres. Elle pinça ses lèvres, un peu triste à l'idée qu'il puisse ne pas aimer les autres, mais se sentit rassurée à l'idée qu'il ne l'aimerait pas elle ; ainsi, elle pourrait l'aimer sans risque.

En riant, elle a laissé son doigt la caressa une nouvelle fois. « Ta ligne de cœur est si étrange... Ma grand-mère dit que l'on peut tout savoir de quelqu'un en décryptant les monts et les lignes de sa main. Mais il faut faire attention parce que, parfois, les mains sont menteuses. » Puis, elle a dessiné sa ligne de vie, qui lui semblait tourmenté, un peu brisée, à quelques endroits ; puis sa ligne de tête, qui elle, paraissait éternelle, sous ses doigts.

Relevant les yeux vers lui, elle a dit : « Mais je ne pense pas que la tienne mente. » Baissant les yeux, elle a regardé sa ligne de la destinée, si profonde, et bien marqué. Elle a laissé son doigt remonter jusqu'au monts de sa paume où elle disparaissait, et pensa qu'il méritait bien ses costumes d'hommes d'affaires, avec une ligne pareille. Puis, elle a caressé ses monts, doucement, pensant aux anciens dieux latins dont ils portaient les noms. « Elles disent tellement de choses sur toi, tes mains. Tu devrais les cacher, si tu veux garder tes secrets. » Elle a lâché sa main, comme brûlée à vif, et a porté son pouce contre ses lèvres, calant son ongle entre ses dents.

Elle se sentait perdue, tiraillée entre son envie de découvrir les secrets de Chuck, pour arrêter de le perdre, et son envie de lui laisser ses secrets, parce que ses secrets lui appartiennent, pour aussi longtemps qu'il voudra les garder enfouis. « C'est toujours compliqué, de vouloir plusieurs choses qui s'opposent sans cesse... »
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MessageSujet: Re: The Wind Blows – Chuck & Lexie.   The Wind Blows – Chuck & Lexie. Icon_minitime101.12.11 10:11

J'ai envie de vomir. Pas parce que j'ai mal au ventre, ou parce que je me sens réellement mal. J'ai envie de vomir parce que je n'y comprends plus rien. Parce que sa magie n'a rien avoir avec moi. Parce que je ne mérite pas tout ça, ses mains, ses sourires. J'ai mal, là, à l'intérieur, mais je ne le dis pas. J'ai envie de vomir à cause de moi. Je me donne envie de vomir, comme ça.

Cette impression de devenir mielleux malgré moi ne me plait pas. Je m'énerve intérieurement, je m'en veux Lexie, tu vois ? Je m'en veux terrible de savoir que je ne suis pas digne de toi. Je m'en veux de savoir au fond de moi que tu n'es pas comme toutes les autres. Je m'en veux de m'imaginer amoureux, un jour peut être. Tu le sais, qu'il n'y a pas longtemps j'ai perdu mon papa ? Tu sais qu'il est parti sans moi ? Dis moi que tu sais que j'étais le fils qu'il n'aurait pas du avoir, même si j'ai tout fait pour le rendre fier. Dis moi, n'importe quoi ... Raconte moi ton monde, celui où ta boulangère se marie et que tu attaches tes cheveux pour elle. Dis moi, je ne sais pas, que tu aimes être là, avec moi.

« Et bien, je veux que Marianne puisse avoir le mariage parfait dont elle a toujours rêvé. Mais j'aimerais aussi pouvoir retirer mes épingles qui me font mal à la tête, et mes chaussures qui me donne l'impression de flotter... C'est compliqué, tu vois ? Alors, il faut choisir. Et c'est la journée de Marianne, aujourd'hui, alors c'est elle qui décide. »

Je ne comprends pas, les gens ne décident pas pour moi, alors pourquoi ils décident pour toi ? Pour elle, la seule personne à New-York qui est tellement belle en étant juste elle ... Je ne comprends pas, Lexie, crois moi. Pourtant les choses habituellement elles se plantent dans esprit comme un évidence qui s'impose à moi, mais là, ce n'est rien de tout ça. J'ai perdu mon père, et tu ne le sais pas. Six ce n'est rien, dans une vie, n'est ce pas ?

Sa main lâche la mienne, et je ne comprends pas. Je ne voulais pas que cela se passe comme ça. Mais je comprends, ça oui, à la différence de tout à l'heure, je peux le comprendre. Parce que je ne suis pas de ton monde et tu n'es pas du mien. On est trop différent. Je peux l'assimiler. Et je me fais à l'idée qu'elle va aller retrouver quelqu'un d'autre, bien mieux pour elle. Je vais pas me retrouver seul, n'est pas peur pour moi.

Je sais mis faire à la solitude, parce qu'au sommet on est toujours seul, non ? Ouais, la phrase doit ressembler à un truc comme ça. Alors, je pleurerai pas, si tu t'en vas maintenant. Cela ne me blessera pas, ou presque pas. Ce sera juste comme ça. On s'y fera, autant toi que moi. De toute façon, à la base Chuck c'était juste un drôle de prénom, alors je peux m'y faire à rester seulement celui là. Le mec rencontré dans un bar qui pleurait un père absent. Un père parti. C'est peut être pour ça que je n'ai pas été horrible avec toi. J'aurai pu, crois-moi, mais j'ai pas eu le temps. Bon sang, avec une fille comme elle, j'ai juste pas eu le temps de me dire que je pourrai te haïr.

Sa main retrouve la mienne, je recommence à respirer. Je me hais. Je la regarde faire, intrigué. Elle semble absorbée par ce qu'elle regarde, dire la bonne aventure, j'esquisse un sourire. Ma vie, je sais très bien de quoi elle sera faite, de paillettes et de champagnes trop cher, des gens qui m'envient, de mon journal qui est déjà bien grand, de mes prochains investissements. Et pourtant, malgré le fait que je sache, j'attends. J'attends qu'elle me dise que mon avenir sera brillant, et qu'elle sera là ... N'importe quoi, vraiment, insensé peut être, qui sait.

« Ta ligne de cœur est si étrange... Ma grand-mère dit que l'on peut tout savoir de quelqu'un en décryptant les monts et les lignes de sa main. Mais il faut faire attention parce que, parfois, les mains sont menteuses. »

Menteuse ? Ca tu vois, je la mettrai bien à couper pour prouver que c'est vrai. Je mens tout le temps, c'est quoi la phrase déjà ? Ah oui, je mens comme je respire, moi. Menteur et étrange, ça me résume si bien que je pourrai me frapper, m'enfuir, aller me saouler dans un endroit où l'on voudra de moi. Ou plutôt un endroit ou je n'aurai pas en horreur le marié. U endroit où je n'aurai pas tout le temps peur que Lexie pense m'abandonner.

Je frissonne sans le voir, putain, je crois bien que là, je suis dans le noir. Elle caresse ma main, c'est anodin, c'est pur. Je voudrai ne pas être là, ne pas avoir les pensées que tout homme aurait en sa compagnie. Je ne suis pas digne, d'elle, je le sais. Allez, on se lâche maintenant, après que tu aies deviné la plupart de mes défauts, menteur et étrange.

« Mais je ne pense pas que la tienne mente. »

Non, tu te trompes. Crois-moi, tu te trompes, réellement. Je ferme les yeux, sans le vouloir, ses doigts touchent toujours ma main, j'ai mal, ça brûle ce mouvement, crois moi. C'est trop gentil, trop enfantin, anodin. Ca me donne mal au ventre, et j'en reviens tout doucement à mon envie de vomir.

« Elles disent tellement de choses sur toi, tes mains. Tu devrais les cacher, si tu veux garder tes secrets. »

Je n'y ai jamais cru à tous ça, mais l'importance qu'elle y met me donne l'envie d'y croire, comme un con qui suit le mouvement. Un débile qui suit son mouvement. Elle lâche ma main, me délivre enfin, comme je le demande depuis tout à l'heure, mais non, bien sur, là, je suis déçu. Déçu parce que j'aurai voulu qu'elle lise. Qu'elle ne me force pas à lui dire tout ce que j'ai vécu, tout ce que j'ai détruis, construit. Mon père, ma vie.

« C'est toujours compliqué, de vouloir plusieurs choses qui s'opposent sans cesse... »

Toujours, oui, je la crois. N'en doute même pas une seconde, je suis d'accord voilà. Parce que c'est compliqué pour moi, de me dire que la solution serait de la kidnapper, de la garder pour moi, comme un égoïste qu'elle finira par détester de la couper du monde entier. Alors non, je la partage alors qu'elle n'est pas à moi.

Elle sait lire les mains, peut être, mais là, je remercie le ciel qu'elle ne sache pas lire les pensées. Tout se bouscule dans ma tête, comme cela ne s'est jamais bousculé avant. Je soupire, respire. Je voudrai partir, l'alcool il est où dans ce mariage qui semble ne pas vouloir commencer. C'est un problème d'organisation, sans aucun doute.

J'ai mal, putain, j'ai envie de vomir Lexie, et je ne sais pas quoi te répondre. J'approche ma main de son visage, pas pour tenter de lire ses expressions, je me dis qu'elles sont simplement à elle, et que je les aime toutes, sans exception. Son nez lorsqu'il se fronce, ses yeux, lorsqu'ils s'émerveillent, son sourire ... Tout et je m'en veux, vraiment. Je tourne en rond depuis que j'ai connu Lexie. Je tourne en rond, et n'y peut rien.

J'entre en contact avec la perfection lorsque mes doigts caressent sa joue. Je souris, et je me sens ému, malgré moi. Je me frapperai, je peux te le jurer. Putain, mais c'est pas vrai tout ça ! Irréellement moi, je ferme les yeux avant de me décider à parler, pour revenir dans la réalité, celle où elle existe, juste comme ça.

- A la fin du mariage, tu veux venir chez moi ?


J'aurai jamais du dire ça.
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Lexie Van Kaes

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MessageSujet: Re: The Wind Blows – Chuck & Lexie.   The Wind Blows – Chuck & Lexie. Icon_minitime115.12.11 21:22



Elle a mordillé son ongle, comme pour punir ses doigts d'avoir osé toucher ainsi les secrets de Chuck. C'est insensé, a-t-elle pensé ; les secrets de Chuck étaient fait pour rester cachés, elle en était persuadée. Ce sont surement eux, d'ailleurs, qui le font paraître ainsi, si grand et si sombre.

Mais il y a ses mains, qui dans chaque mont, chaque ligne, exposait un de ses secrets. Elle eut envie de pleurer un instant, tandis que ses dents lâchaient son ongle. Puis, dans un hochement de tête, elle se promit d'aller acheter des gants, pour les lui offrir, la prochaine fois qu'elle le verrait ; ainsi Chuck pourrait garder ses secrets loin des regards indiscrets.

Mordant sa lèvre, elle a relevé le menton, l'idée de reprendre sa main suspendue au coin du cœur. Mais Chuck semblait en avoir décidé autrement, et elle regarda sa main s'élever pour aller se poser sur sa joue.
Elle trembla un instant, se sentant si fragile, si frêle contre sa main. Elle pensa qu'il pourrait briser son visage, la briser toute entière, en la serrant un peu trop fort. L'idée la fit sourire, et elle se surprit à remarquer qu'elle n'avait pas peur de lui. Elle n'avait pas peur de Chuck, même lorsqu'il lui échappait, comme maintenant. Elle aimait la sensation de le perdre ; aimait sentir son cœur se serrer lorsqu'il paraissait penser à autre chose, l'avoir oublié. Elle aimait cette sensation, parce qu'à chaque fois que ses yeux revenaient vers elle, comme maintenant, elle avait l'impression de voler. « A la fin du mariage, tu veux venir chez moi ? »

Doucement, elle a souri, avant de hocher la tête. « Bien sûr. » Elle a mordu sa lèvre, essayant d'imaginer où Chuck pouvait bien vivre. Elle l'imaginait avoir un appartement immense ; tout noir, et peut-être un peu blanc. Il ne devait pas y avoir beaucoup de couleur, chez lui. Avec toutes les couleurs qu'ils avaient en lui, il n'avait pas besoin de couleurs supplémentaires chez lui. « Tu as un appartement, ou une maison ? » a-t-elle demandé sans même le réaliser, toujours perdue dans ses pensées.
Chuck ne devait pas avoir beaucoup de photos non plus, chez lui. Il ne devait pas coller de post-it sur les murs et le frigo et aucun vêtement ne devait trainer sur les chaises. Son appartement devait surement être grand et impressionnant, un peu comme lui. « J'aime les appartements, mais j'ai un peu le vertige. J'espère que le tien n'est pas trop haut. »

Elle a pincé ses lèvres, une ride étrange entre les sourcils. Quand elle était petite, elle jouait à grimper aux arbres ; aimait monter jusqu'au sommet, pour regarder le ciel de plus près. Elle avait l'impression d'être si haut, qu'elle pouvait tâcher ses doigts dans le bleu du ciel, se les brûler contre le soleil. Et puis un jour, sa tête s'était mise à tourner, et elle était tombée. Depuis, elle avait le vertige, et ne voulait plus regarder en bas, lorsqu'elle était en hauteur. « Quand j'habitais encore avec ma famille, on vivait au troisième étage. J'avais peur de m'approcher des fenêtres et ça faisait rire ma sœur. Elle les escaladait, elle, mais c'est parce qu'elle n'a jamais peur de rien. » Basculant la tête en arrière, elle rit, l'image de sa sœur gravée contre les rétines. Chuck était si sombre que Lux ne l'aimerait pas, elle en était certaine. Lux n'a jamais su aimer les gens aussi sombre qu'elle.

Secouant la tête, comme pour chasser son rire, elle a regardé Chuck, pensive. Son rire s'est éteint et elle s'est sentie trembler contre sa main ; a laissé une mélodie se crée dans son esprit, en écho au tremblements qui secouaient sa peau.
Elle avait des mots plein la tête. Tellement de mots qu'ils s'entrechoquaient, qu'ils se pressaient contre ses lèvres scellées. Elle sentait pourtant qu'elle avait quelque chose à dire, mais il y avait beaucoup trop de mots qui dansaient dans sa tête. Tellement de mots qui semblaient ne rien vouloir dire.

Alors, un par un, elle les a chassés. Elle a senti un bref courant d'air glisser contre sa peau, comme pour l'y aider, et, doucement, elle a fait le vide dans sa tête.
Elle a fait le vide, mais les mots étaient encore là, dans sa tête, qui se battaient, se débattaient. Des mots insensés, des mots idiots. D'autres surement importants, d'autres encore assez effrayants à prononcer. Alors, elle a murmuré doucement : « Tu n'as pas le droit de tomber amoureux de moi. Ce serait moche, si tu le faisais. Surtout que je ne pourrais plus te revoir, après. » Elle a tremblé encore un peu, d'un tremblement venu du plus profond de son cœur, elle le savait. Elle était en train de tomber amoureuse de Chuck, en tremblait. « Tu promets ? »


Dernière édition par Lexie Van Kaes le 23.12.11 20:39, édité 1 fois
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Chuck Van der Woodsen

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MessageSujet: Re: The Wind Blows – Chuck & Lexie.   The Wind Blows – Chuck & Lexie. Icon_minitime123.12.11 18:20

J'ai le cœur qui bat, et j'aime pas ça. Ca me gonfle, j’étouffe. J'ai besoin d'un verre, quelque chose de fort. Qui me donne du courage, celui que j'ai perdu. Celui qui normalement me colle à la peau. J'en ai ras le bol, là, d'être moi et de ne pas savoir pourquoi je réagis comme ça. Il doit y avoir des jours comme ça où tu ne sais pas vraiment qui tu es. C'est con, mais c'est vrai.

« Bien sûr. »

Putain ! Je jure que je voudrai le laisser m'échapper. Mais je me retiens, contiens ma joie. Mais merde, putain quoi. Elle vient chez moi, je la laisse entrer dans ma vie, sans même un préavis, comme je l'ai fais avec Charlie. J'ai déjà hâte que le mariage se termine, que je la conduise, ou plutôt que ma limousine nous conduise dans ce monde qui est à moi. N'importe quoi.

« Tu as un appartement, ou une maison ? » J'ai un manoir, c'est con.

Soufflé, j'ose pas répondre. Parce que je veux pas lui montrer une nouvelle fois qu'on est pas du même milieu. Et puis merde, je ne veux pas. Je ne veux pas faire semblant, jouer les gentils alors que le monde entier sait que je suis méchant. Je veux pas qu'elle s'attende à ce que je souris à la vie quand je préfère lui cracher à la gueule, tout simplement. J'ai même carrément envie de lui dire, que je vis dans le luxe et que j'aime ça. Que je ne me plains pas et ne me prends de pitié pour personne. Que je fais des associations carritative parce qu'il le faut, parce que les gens friqués le font, et que j'en fais partie. Je te jure, Lexie, je ne te mens pas sur qui je suis. J'ai pas un bon fond, il faut savoir le comprendre dès le début. On m'a pourri à la naissance et je sais qui je dois traiter de coupable. Celui que je n'ai de cesse de pleurer, mon père adoré.

« J'aime les appartements, mais j'ai un peu le vertige. J'espère que le tien n'est pas trop haut. »

J'ai envie de m'énerver, je ne sais même pas pourquoi. Juste parce que merde, avec un costume comme ça, elle pense vraiment que je n'ai qu'un appartement ? Je me sens con, déliré. Faut pas essayer de comprendre, on m'a dit pleins de fois que je ne suis bon qu'à jeter. Mais à ceux là, je leur répond que c'est moi qui l'ai foutrai à la poubelle en premier.

J'aimerai pouvoir concentrer mon esprit sur elle à nouveau, je jure que c'est vrai. Mais je peux pas, je me suis trop laissé surprendre, tu vois ? Laissé emporter, j'en reviens pas de ce que je lui ai demandé. Je deviens méchant quand je fais trop confiance aux gens. J'suis pas normal, je sais. Mais faut savoir, que je ne serai même pas capable de dire, j'suis désolé.

« Quand j'habitais encore avec ma famille, on vivait au troisième étage. J'avais peur de m'approcher des fenêtres et ça faisait rire ma sœur. Elle les escaladait, elle, mais c'est parce qu'elle n'a jamais peur de rien. »

Elle me fait entrer dans son monde, me jette au visage un peu plus de magie. Mais là, je crois que je ne peux plus Lexie. J'ai mal au ventre, et j'ai le vertige. Je déteste ça, ce n'est pas moi. Parce que je sais encore qui je suis, et ce 'est pas une fille qui fera changer cela. Je suis entré dans un combat, là, tu vois ? Tu le sais, n'est ce pas ? Je suis sur qu'avec tous tes sens plus grands que les miens tu es capable de tout voir, même mes plus grandes peurs. J'aimerai que tu te méfies, pas que tu m'avoues ce qu'il s'est passé dans ta vie.

Le mot sœur m'a choqué, je jure que c'est vrai. Et alors que je ne le veux pas, je me demande où se trouve la mienne aujourd'hui ? La Jessie qui a fait de ma vie un enfer, ou plutôt qui y a contribué. Je reviens dans cette réalité où je ne suis pas fils unique, dans ce monde où j'ai une famille qui n'a jamais vraiment voulu de moi. Putain, Lexie, je t'envie, mais je me tais, tu vois.

« Tu n'as pas le droit de tomber amoureux de moi. Ce serait moche, si tu le faisais. Surtout que je ne pourrais plus te revoir, après. »

La phrase me choque, encore une fois, je ne sais pas quoi lui répondre, ou si justement je le sais et c'est effrayant de se dire que j'approuve cette phrase sans même avoir besoin d'y penser. Elle vient d'ailleurs, de nulle part, de son monde à elle, celui que je ne comprends pas. Je viens du mien, y a trop de différence, c'est même pas la peine d'essayer.

« Tu promets ? »

J'ai envie de répondre du tac au tac, sans même lui expliquer. Faire la même chose qu'elle, que ma réponse sorte de nulle part, sans raison, comme ça. On décide solennellement qu'on ne tombera pas amoureux, voilà. Je pourrai bien sur lui raconter ce que j'ai fais subir à Amber, que lorsqu'on me dit je t'aime j'envoie les gens brûler en enfer. Je pourrai ouais, mais à quoi bon ? Après tout, on signe un accord dès le départ.

On aurait peut être du le faire avec Amber, mais je suis sur qu'elle n'aurait pas comprit. Parce qu'elle est elle, et qu'elle avait besoin d'autre chose que d'une histoire d'une nuit. Stupide, oui. Je voudrai pouvoir lui demander des explications. Mais pourquoi ? Pour ressembler à tous les autres idiots qu'elle a connu ? Ceux qui n'ont pas respecter les termes du contrat et qui maintenant sont seuls, sans Lexie dans leur vie ? J'ai presque envie de les plaindre, mais je me dis que s'ils se trouvaient devant je me moquerai d'eux, pavanerai en disant que je ne ferai jamais leur erreur.

Je divague, pour changer, aujourd'hui on dira juste que c'est ma journée. Alors au lieu de faire un je-ne-sais-quoi, je me dis que je vais répondre par étape. Juste comme ça, pour ne pas résumé mes interventions à de simples phrases, courtes, dures et cassantes. Cette fois, je vais parler, parce que j'ai la magie devant moi, et même si le monstre que je suis ne la mérite pas, j'en décide autrement, parce que c'est encore moi qui commande, même au mariage d'un mec que je n'aime pas. C'est bête, mais c'est comme ça, juste une idée à se mettre en tête, l'assimiler et la garder toujours là, dans sa tête, proche de sois.

- J'habite un manoir, mais ce n'est pas aussi impressionnant que ça, ne t'inquiète pas. Avec ma soeur, on sait jamais vraiment parlé, alors je me dis que même si elle avait escaladé des montagnes je ne l'aurai pas su. Et pour ce qui est de l'amour, je te répondrai juste que je suis Chuck Van der Woodsen et que cet homme là, il ne sait même pas ce que le mot amour veut dire. Pour la promesse ne compte pas sur moi, je n'en fais jamais, ou que très rarement et c'est une chose que je déteste, comme le fait de tomber amoureux, c'est pas compatible avec moi.

Si tu savais, comme j'ai horreur de parler de moi.
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MessageSujet: Re: The Wind Blows – Chuck & Lexie.   The Wind Blows – Chuck & Lexie. Icon_minitime106.06.12 0:15


Elle a tremblé en retrouvant les yeux de Chuck. C'était idiot, se dit-elle, de trembler pour quelques battements de cœur. Elle devrait sourire, plutôt. Sourire de toutes ses dents, sourire au vent, au ciel, aux oiseaux et aux gens. Elle devrait mais pourtant, elle tremblait.
Il y avait quelque chose qui n'allait pas. Peut-être l'aimait-elle un peu trop fort, ou peut-être pas assez. Peut-être l'aimait-elle un peu trop mal, ou peut-être... Peut-être que le vent soufflait-il trop fort contre ses épaules nues.

« J'habite un manoir, mais ce n'est pas aussi impressionnant que ça, ne t'inquiète pas. » Elle sursauta un peu, se détacha d'elle pour mieux se concentrer sur lui. Un manoir, c'était insensé. Il devait y avoir beaucoup de gens qui vivent avec lui, s'il avait un manoir. Elle avait deux chambres dans son appartement, alors elle a choisi d'avoir une colocataire, pour ne pas gaspiller de place. Mais quelque chose lui fit penser que Chuck ne devait pas partager son manoir, même s'il était très grand. « Avec ma soeur, on sait jamais vraiment parlé, alors je me dis que même si elle avait escaladé des montagnes je ne l'aurai pas su. » A ces mots, elle a doucement enroulé ses bras autour d'elle, jouant du bout des doigts avec l'étoffe de sa robe. Elle voulut parler, le réconforter, mais il continua : « Et pour ce qui est de l'amour, je te répondrai juste que je suis Chuck Van der Woodsen et que cet homme là, il ne sait même pas ce que le mot amour veut dire. Pour la promesse ne compte pas sur moi, je n'en fais jamais, ou que très rarement et c'est une chose que je déteste, comme le fait de tomber amoureux, c'est pas compatible avec moi. »

Lâchant sa taille, elle laissa ses bras retomber le long de son corps, un peu perdue. Elle se répétait les derniers mots de Chuck, bougeant silencieusement les lèvres comme si les y apposer suffirait à leur donner un sens, en ferait jaillir la vérité qu'ils semblaient camoufler. Elle était perdue et en trembla, à nouveau.

Alors, comme pour chasser les tremblements, elle rit. Très fort. Sa grand-mère disait tout le temps qu'elle avait un rire dont on avait l'impression qu'il venait du plus profond de son ventre. Qu'avait chaque éclat de rire, elle effleurait son abdomen, comme si elle le sentait naitre au fond d'elle, avant de porter sa main devant ses lèvres pour le laisser glisser contre ses doigts. Sa grand-mère disait qu'elle avait le rire le plus pur et le plus sincère au monde.
Mais ce rire-ci, personne ne le lui connaissait. Ce rire-là n'était pas tout à fait vrai.

« C'est insensé. Tout le monde peut aimer. » Tout le monde peut aimer. C'est être aimé, qui est effrayant. Elle aimait être amoureuse, aimait aimer parce que rien n'était plus beau, selon elle, qu'un monde vu par les yeux d'une amoureuse. Elle aimait tomber amoureuse, mais n'aimait pas l'idée que l'on tombe amoureux d'elle. Alors, à chaque fois qu'un de ses anciens amants en venait à l'aimer lui aussi, elle fuyait. Elle emportait ses sourires avec elle et disparaissait. Elle n'aimait pas qu'on l'aime parce que c'était effrayant, d'être aimé. Il y a toujours un moment, au milieu de tout ça, où l'autre en vient à exiger un changement, quelque chose de différent. Un moment où il veut tout modifier, bousculer, transformer l'autre en ce qu'il n'est pas.
Sa Lux lui avait dit un jour qu'elle avait une lumière en elle et qu'elle ne devait jamais changer. Jamais, jamais. Que ce serait comme éteindre le soleil. Alors, elle fuyait. Pourtant elle trembla encore un peu en se disant que peut-être – juste peut-être – cette fois, elle aimerait qu'on l'aime, qu'elle ne s'enfuirait pas.
Mais c'était Chuck qui était en face d'elle. Chuck et ses secrets, ses ombres, sa noirceur et son petit démon. Chuck partirait un jour, c'était certain, aussi surement qu'on ne peut éteindre le soleil. Éteindre le soleil serait insensé.

Secouant la tête, elle a laissé glisser un nouvel éclat de rire entre ses doigts ouverts, se rappelant les paroles de son père. Son histoire préférée, c'était son papa qui la lui racontait, encore et encore, à chaque fois qu'elle le lui demandait. Il lui avait raconté tant de fois déjà qu'à présent, elle la connaissait par cœur. Son histoire préférée, c'était celle de ses parents.

Ils s'étaient rencontré alors qu'ils n'étaient que des enfants et sa maman avait demandé à son papa d'être son amoureux, alors qu'ils jouaient dans la cour de récréation. « Comme les adultes ? » avait demandé son papa. Et sa maman avait répondu que non : qu'eux, ce serait pour de vrai. Mais sa maman avait trop de colère en elle, comme un petit démon, lové contre son cœur, qui l'empêchait d'aimer, un feu qui brûlait dans son ventre et la remplissait de haine.
Alors son papa avait dû lui apprendre à aimer. Il avait mit longtemps, des années, mais sa maman avait finit par s'aimer elle-même. Et puis, à l'aimer lui et aimer tout le monde, par la suite. « Mon papa dit toujours que c'est difficile d'aimer, d'aimer pour de vrai. Mais il disait surtout qu'avant de pouvoir aimer quelqu'un, il fallait commencer par s'aimer soi. » Elle hocha la tête, convaincue mais encore un peu perdu. Chuck était comme sa maman, il avait un petit démon contre le cœur.

Elle mordilla sa lèvre, comme pour empêcher les mots de franchir ses lèvres. Mais parla tout même : « Je t'apprendrai, avant que tu ne me quittes. Tu verras. Et tu tomberas amoureux, après moi. » Elle sourit, le cœur un peu chevrotant, une étrange douleur quelque part sous sa peau. C'était insensé, aussi, elle décida de l'oublier.
Regardant autour d'elle, elle vit les invités commencer à s'asseoir et sursauta. « Oh ! La cérémonie va commencer, il faut que j'aille chercher mon bouquet. C'est un bouquet de lys, j'adore les lys. Ils sentent tellement bons. » Puis, dans un dernier sourire, elle s'éloigna, collant contre sa main à baiser. « A tout à l'heure. »
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