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| Ride beside ∞ Lux & Lexie. | |
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| Sujet: Ride beside ∞ Lux & Lexie. 05.12.11 6:47 | |
| Sagement assoupie dans le ventre de l'horloge, les aiguilles se reposent, seule celle marquant les secondes s'agite encore. Elle les avait arrêté il y a de cela des années, à l'époque où les fous étaient partis, disant leurs filles assez grandes pour veiller sur elles-même. Peut-être étaient-ils morts, pensa-t-elle. Question de logique : elle veillait sur eux depuis toujours, et non l'inverse.
Même lorsque sa Lexie partit, elle resta. Et même lorsque les fous s'en allèrent, elle ne quitta pas cet appartement. Cet appartement miteux aux murs dont chaque fissure semblait racontait une histoire. Elle s'éternisa dans ce lieu qu'elle haïssait pourtant tellement étant enfant, ne pouvant laisser un inconnu y poser ses valises impunément, et goûter aux rires et aux démons cachés dans les failles du plafond.
Il y avait tant d'histoires contre ses murs qu'ils auraient très bien pu s'écrouler sous leurs poids sans qu'elle n'en soit étonnée, ni fasse le moindre geste pour les en empêcher. Jaunis par ses éclats de rire, par ceux de sa sœur, aussi, ils étaient usés d'avoir trop vu, trop vécu et entendu. Mais surtout, pensa-t-elle, ce fut le souvenir des larmes versés par sa sœur sur le paquet, qui la retenait de s'en aller. Elle brûlerait cet endroit si un jour, elle avait à le quitter.
Regardant la trotteuse s'agiter dans le cadran, un sourire courba ses lèvres rouges, trop rouge ; encore plus rouge que les jours précédents. Elle se sentait reine, en avance sur le temps, alors qu'elle agitait sa cuillère dans sa tasse de café, y ajoutant un autre morceau de sucre.
Elle pensa que, lorsque le breuvage touchera ses lèvres, il sera imbuvable, saturé de sucre à l'excès et déjà froid. Alors, elle en rira, avant de s'en servir un autre qu'elle boira immédiatement, laissant le liquide brûlant incendier sa gorge, et le goût âpre déranger ses sens. Elle attendra probablement sa sœur, sa Lexie ; la blâmera pour son retard, et pour son café, devenu froid à trop l'attendre avant de le boire.
Elle frotta ses temps, avant de passer sa main dans sa crinière blonde, un peu las. Elle avait passé la nuit à vomir, jusqu'à ce que ses yeux l'en brûlent. Elle avait vomi et vomi encore, griffant sa peau qui, brûlante, ne demandait que ça. Elle s'est griffée encore un peu, en attendant que le jour se lève, arrachant la terreur de sa peau pour la garder entre ses doigts. Elle s'est griffée jusqu'à ce que le jour se lève, laissant l'aube vomir toute sa lumière contre ses mains, brûlant le soleil la terreur captive de ses doigts.
Puis, elle a rit. Elle a rit très fort, et a allumé une cigarette, puis un autre, fumant jusqu'à en noircir les murs, les faire trembler. Et dans un nouveau rire, elle s'est maquillée, cachant ses cernes et accentuant sa bouche, d'un rouge plus vif encore que le jour d'avant. Elle a sourit à son reflet, puis à ouvert la fenêtre, regardant le ciel. Tout était bleu et rouge et blond. Alors, elle a passé ses jambes de l'autre côté, les laissant pendre dans le vide. En se penchant un peu plus, elle pourrait dévaler les trois étages, et s'écraser dans les arbustes qui ornaient la façade. L'idée la fit rire, alors qu'elle imaginait sa chute. Mais son alouette de sœur devait passer dans la matinée. Aussi, elle se dégagea de la fenêtre qu'elle laissa ouverte, avant d'aller s'asseoir dans la cuisine.
Elle se sentait bien, à présent, sa peau à nouveau froide. Elle se sentait vivante et rêvait de drames, de larmes ; de quelque chose d'assez violent pour rire vraiment, se sentir grande. Alors, elle attendait. Elle attendait, une cigarette calée entre ses doigts, devant sa tasse de café froid. Elle fumait, fixant les traces rouges et attendait, susurrant quelques textes de lois là où d'autres fredonnent des chansons, pour tuer le temps. Mais les chansons ne servent à rien ; aussi, elle récitait ses cours, et chacune des lois du code pénal. Elle jeta un nouveau coup d'œil à son horloge, et déclara sa sœur comme en retard. Elle était maitresse du temps, sous ce toit ; le contrôlait, le soumettait.
Elle entendit la porte claquer, et la voix volubile de son alouette s'élever, racontant déjà milles et unes conneries, à peine arrivée. Et son baratin s'intensifia, alors qu'elle déboulait dans la cuisine, dansant plus que marchant.
Elle la trouva belle, son alouette, malgré sa logorrhée qui lui donnait la migraine. Toute pleine de lumière, ses cheveux semblant fait d'or dans l'éclat du jour, là où ceux de Lux paraissaient prendre feu. Soupirant, elle susurra, dans l'espoir de la faire taire un peu : « Tu es en retard, mon café est froid. »
Elle eut envie de rire un peu, se retint, fixant sa sœur d'un regard un peu méchant, un « Pleure pour moi, mon alouette. » suspendu au coin des lèvres, ne demandant qu'à éclore. Elle avait besoin de ses larmes aujourd'hui, pour guérir les plaies de sa peau fatiguée d'avoir trop brûlé la nuit passée.
Dernière édition par Lux Van Kaes le 23.12.11 16:50, édité 1 fois |
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Lexie Van Kaes Nombre de messages : 61 Localisation : Le monde Humeur : Magique
| Sujet: Re: Ride beside ∞ Lux & Lexie. 16.12.11 11:46 | |
| Elle court, ses ballerines rouges frappant le pavé. Ses cheveux blonds lui barrent le visage, et elle rit de les sentir danser contre ses joues. Elle court, parce qu'elle est en retard, qu'elle n'aime pas l'être. Ce matin, elle s'est réveillée bien avant le jour, une mélodie tambourinant dans le crâne. Alors, elle a chaussé ses ballerines rouges, et s'est précipitée jusqu'à sa classe de cours pour la rendre vraie ; la sortir de sa tête pour la faire vivre, la sentir vibrer contre ses doigts, contre les murs. Elle a joué si longtemps qu'elle en a presque oublié son rendez-vous avec sa sœur. Alors, maintenant, elle court.
Il n'y a pas d'heure, chez Lux. Il n'y a jamais d'heure, parce que la pendule ne marche plus. Papa aurait pu la réparer, avait-t-elle pensé, mais sa sœur n'a jamais accepté de le laisser toucher à l'horloge. Leur horloge. Elles l'avaient repeintes toutes les deux, il y a de cela des années, remplaçant les chiffres par des mots, écrits en français. « Il y a un "p" à "Sept"» leur avait dit leur grand-mère. Et alors que Lexie avait bondi, prête à corriger leur erreur, Lux avait rit. Elle avait rit très fort, avait regardé leur grand-mère en haussant le menton et avait simplement dit « Tant pis. » avant de dire à Lexie de laisser les choses ainsi. Elle était belle, leur horloge, malgré ses lettres en moins, sa peinture jaunie et ses aiguilles, maintenant immobiles.
Elle a ouvert la porte de l'immeuble à la volée, montant les marches si vite qu'arrivée au troisième étage, elle peina à retrouver son souffle. Puis, dans un éclat de rire essoufflé, elle poussa la porte. « C'est moi ! J'étais en train de jouer du piano, je n'ai pas vu l'heure passer. Il y avait une musique dans ma tête, il fallait que je la joue, où elle n'en serait jamais sortie. Et c'est assez horrible, de garder quelque chose prisonnier. » Elle a reprit son souffle, et s'est dirigée vers la cuisine à l'atmosphère un peu brumeuse d'y avoir trop fumé. Elle a jeté un œil à l'horloge, puis a regardé sa sœur. Sa sœur et sa bouche très rouge, ses ombres et sa noirceur. « Enfin, je lui ai rendu sa liberté, et la mélodie était vraiment jolie, tu sais ? J'ai eu envie de rire, en la jouant. »
Lux va parler, elle le voit, elle le sait. Elle va lui dire quelque chose, lui dire qu'elle parle trop, qu'elle est arrivée trop tôt ou trop tard. Peut-être même va-t-elle rire. Mais il y a une étincelle dans ses yeux, qui lui dit qu'elle va la gronder tout doucement. Elle ne va pas parler fort, parce que Lux ne crie jamais. Sa voix est toujours basse, voilée ; ne s'élève jamais, sauf lorsqu'elle rit et que sa joie s'éparpille. Elle aime les rires de sa Lux et ramasse chacun d'entre eux comme on amasse des diamants : précieusement.
Mais le plus beau, chez sa Lux, se sont ses ombres. Ses ombres qui se cachent dans ses sourires, qui explosent dans le creux de ses rires. Elles chamboulent, fascinent, donne le tournis, ses ombres à elle. Et c'est ça, selon Lexie, la vraie magie. « Tu es en retard, mon café est froid. » Elle a sourit doucement, un peu heureuse, un peu honteuse. Alors, elle a cessé de bouger, laissant ses doigts trainer contre le bois abimée de la table. Elle a regardé sa sœur en mordant sa lèvre, avant de demandé : « Tu en veux un autre ? » Mais sa sœur n'a pas bougé, alors elle s'est tourné vers le frigo, à côté duquel trônait la cafetière. Elle a laissé son index glisser contre le meuble, s'attardant sur chaque brûlure de cigarette, avant de remonter sa main vers la cafetière, et de stopper son geste.
Juste à côté de la machine à café, elle aperçut une bouteille d'eau de javel, et cette découverte lui arracha un cri. Elle se souvint de la première fois où Lux l'avait mise en garde contre l'eau de Javel. Elle avait huit ans, et sa grand-mère leur avait dit : « C'est l'anniversaire de Maman, aujourd'hui. » Alors, elle avait saisi la main de sa sœur et l'avait trainé dehors, pour sentir le vent contre sa peau. « Tu sens ? C'est Maman qui nous parle. » Lux n'avait pas compris, alors, elle a dit « Le vent, Lux. Le vent, c'est Maman. » Puis, elle a regardé sa Lux rire. Elle a rit très longtemps, sa main cachant à moitié ses dents : « Le vent qui souffle ne murmure pas. Le destin n'a rien à voir avec ça. » Lux a rit encore un peu et, entre deux souffles, a rajouté : « Tu as des trous dans la tête, ma pauvre alouette. » Elle a répété plus doucement « des trous dans la tête » plusieurs fois, et Lexie a prit son visage dans ses main, les lèvres tremblantes. La voix un peu tremblante, elle a demandé : « Mais... comment on les fait, les trous dans la tête ? » Alors, Lux arrêta de rire, réfléchissant quelques instants. Puis, avec le sérieux des plus grands, lui avait répondu « Avec de l'eau de Javel, bien sûr. » Les mains toujours autour de la tête, elle avait supplié, quémandé, imploré sa sœur de lui dire que ce n'était pas vrai, qu'elle n'avait pas de trous dans la tête, qu'elle n'avait pas bu la Javel. Mais Lux avait simplement rit davantage, murmurant d'une voix chevrotante la même litanie « Des trous dans la tête. » Et Lexie avait pleuré ; avait noyé ses joues de ses larmes d'enfants que sa Lux embrassait entre deux rires.
D'une main tremblante, elle attrapa l'eau de Javel et se tourna vers sa sœur, le cœur battant un peu trop fort. « Lux... Tu n'as pas bu l'eau de Javel, hein ? » Elle a vu une ride étrange déformer le front de sa sœur, et Lexie a tremblé encore un peu. Lux buvait de l'eau de Javel, avant. Mais pour de faux, toujours pour de faux. Elles jouaient, en buvant leur thé, à s'empoissonner à la Javel. Lexie y jouait parce que Lux aimait bien ce jeu, et qu'elle ne jouait pas souvent avec elle. Alors, elle jouait au jeu de l'eau de Javel. Avant que Lux ne commence à boire, elle s'écriait : « Non, Mamade, non ! C'est de l'eau de Javel, il ne faut pas le boire. » Mais Lux, d'un haussement de sourcil, buvait à chaque fois. Elle buvait et plantait ses ongles dans son cœur, tremblante d'une agonie parfaite. Alors, Lexie la regardait mourir en riant, sachant qu'un baiser suffirait à la réveiller.
Seulement maintenant, elle avait peur que sa Lux puisse en mettre dans son café, surtout que Lux adore faire des choses dangereuse, juste pour s'amuser. Mais se faire des trous dans la tête, c'est insensé. « Lux ? » a-t-elle répété une nouvelle fois, un peu plus fort.
Elle trembla un peu plus fort. Et sa Lux rit.
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| Sujet: Re: Ride beside ∞ Lux & Lexie. 23.12.11 20:31 | |
| Elle dévorait son alouette du regard, encore et encore. Sa petite sauvageonne aux ballerines rouge et aux lèvres roses, avec sa folie toute autour d'elle, qui l'enveloppait, lui tenait chaud. Elle la dévorait des yeux et un élan de haine la prit au cœur. ''C'est insensé'' aurait dit sa petite fée folle à lier. Mais tandis qu'elle dévorait son alouette du regard, elle la détesta. Elle la détesta si fort qu'elle en eut mal, qu'elle sentit une crampe la tordre, quelque part dans son ventre. Un soubresaut étrange, qui la fit trembler, puis la figea. Ses ongles plantés dans sa cuisse, elle meurtrissait sa chair, cherchant à reprendre son souffle. Elle a une bestiole au fond d'elle, lui disait sa folle de grand-mère. Comme un oiseau captif qui se cognait aux murs, encore et encore. Un truc bien vivant, qui respirait doucement, se jetant contre sa peau. Fort, fort, fort. Les fous souriaient parfois de savoir leur petite Lux ainsi habitée. 'Un don' disaient-ils alors. 'Un monstre' pensait-elle.
Mais la crampe s'en alla, et elle respira à nouveau. Alors, elle porta sa cigarette à sa bouche, et remua une nouvelle fois son café froid. Elle hésita à remettre un sucre dans le breuvage, mais fût distraite par les lèvres de son alouette, qu'elle vit bouger. Son alouette a parlé puis, s'est retournée, ne laissant plus à Lux que la vision du bordel capillaire de sa sœur.
Du matin au soir, Lux imaginait le sourire de sa sœur. Elle l'imaginait danser autour des lampadaires, sauter dans les flaques d'eau et rire, rire face au malheur qui lui, chancelait de la savoir plus forte que lui. Elle la faisait danser dans son esprit, accrochant sa voix partout contre elle et la maudissait de ne pas être là. Et maintenant qu'elle apparaissait, elle ne rêvait que de la voir disparaître. La voir s'en aller, s'envoler, pleurer à s'en étouffer. Ou peut-être la voir rester ; la voir rester et la serrer jusqu'à l'en faire crever, la prendre dans ses bras jusqu'à la fondre en elle. Elle s'imagine la serrer fort, très fort, comme elle le faisait parfois ; enfoncer ses ongles jusque sous la peau de sa sœur qui ne dirait rien, comme à chaque fois. Prendre son visage dans ses mains et serrer, serrer, serrer, se nourrir de ses larmes et renaitre.
Mais son alouette se retourna, et Lux perdu le fil de ses pensées. Elle tenait entre les mains une bouteille d'eau de Javel, un peu blanche, un peu tremblante. « Lux... Tu n'as pas bu l'eau de Javel, hein ? » Lux amena sa cigarette à sa bouche, les sourcils froncés d'incompréhension. Puis, elle se souvint.
Elle se souvint de cette époque où, encore gosse, elle inventait milles et unes histoires pour tenter de comprendre les fous. Puis, un jour, elle finit par se dire qu'ils devaient avoir des trous dans la tête, fait au vitriole, ou à l'eau de Javel. Mais elle n'avait trouvé que de l'eau de Javel en fouillant les placards, et en conclu que les fous la buvaient, en versant dans le lait de Lexie, pour la faire leur ressembler. Et, lors d'une après-midi un peu fade, elle avait dit à sa sœur : « Tu as des trous plein la tête. Ce sont les fous, qui ont du te mettre de l'eau de Javel dans ton lait, c'est certain. Il en faut des trous, pour être une artiste. Il faut être fou, en avoir plein la tête des trous, pour croire que les étoiles sont vivantes, que le vent parle. Et quand ta tête est complètement dévorée, c'est ton cœur, que la Javel va manger. Tu as des trous plein la tête, mon alouette. Fais attention à ton coeur. » Elle avait fait une pause et, dans un soupire dramatique, avait ajouté : « Pauvre, pauvre alouette. » Puis sa sœur avait pleuré comme la gosse qu'elle restera à jamais. Elle avait tant pleuré qu'elle aurait aussi bien pu en crever, mais une coccinelle est venue se perdre dans sa crinière dorée. Alors elle a rit, revenant en courant pour montrer ce nouveau trésor, cette merveille à Lux, avec son sourire édenté et ses joues encore mouillées. Lux avait alors écrasé la coccinelle entre son pouce et son index, et sa sœur s'était remise à pleurer. Elle avait pleuré et Lux avait embrassé ses joues, touchant de ses lèvres les larmes de son alouette, qui éveillaient en elle des bouffées de satisfaction. Puis de joie. Puis d'inférence, teintée de remords. Comme à chaque nouvelle larmes de sa sœur, ses humeurs avaient tourné, plantant leurs dents dans ses tripes ; puis se dressant contre des monstres face à ses sourires, qui ne tardaient jamais à revenir. Mais les sentiments ne savaient durer très longtemps. Ils apparaissaient, explosaient puis s'évanouissaient presque immédiatement, et le froid finissait toujours pas revenir. Les sentiments naissaient, mais ne restaient jamais très longtemps. Juste assez longtemps pour qu'elle se sente, l'espace d'un instant, vivante.
Sa Lexie la sortit de ses pensées, son prénom suspendu aux lèvres. Elle était encore là, debout et tremblante, et Lux rit. Elle rit de la voir si naïve, si fragile, si branlante. Elle rit de voir, encore aujourd'hui, la gosse qu'elle était sous son visage de femme ; de la voir si méprisable, tourmentée par ses idées ridicules. Mais plus encore, elle rit de ne pas la mépriser, son alouette et toute sa folie.
Elle écrasa sa cigarette dans le cendrier en face d'elle, après avoir tuer son rire dans le fond de sa gorge dans une dernière bouffée qui la fit tousser. « Qui sait... Peut-être bien que je veux être folle, moi aussi. » a-t-elle murmuré, les yeux plongés dans ceux de sa sœur. Le visage de sa Lexie se décomposa et, soudainement, elle ria de nouveau. Et rit sans pouvoir s'arrêter, sachant que, sans son rire, il ne lui restait rien. Depuis longtemps, elle entoure sa souffrance d'éclats de vie, pour mieux la cacher. Alors elle rit, encore et encore. Elle rit de toute son âme tragédienne, de toute la force de ses drames. Elle rit de toute ses dents, mime un bonheur auquel elle ne croit pas. Elle rit, se disant parfois que peut-être, ses fous sont plus heureux que les autres, avec leurs trous dans la tête.
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