Etre libre et ne plus jamais aimer. ; Free Admin
Jason Matthews Nombre de messages : 48
| Sujet: |- Mes yeux se ferment d'un mouvement de tes cils. -| six mois plus tard. 29.09.11 10:31 | |
| Six mois plus tard. J'amorce une nouvelle vie. Celle où je ne partirai plus. Celle où mes rêves se stoppent. Celle où j'en entrevois des nouveaux. Celle où je respire un peu plus qu'avant. Je ne sais pas. Six mois après mon retour ici, ma maman n'est plus là.
C'était quand déjà ? La nuit, je le sais. Ils m'ont appelé, tout simplement. Et m'ont avouer avec une voix que j'ai détesté que ce n'était plus la peine de la débrancher. La maladie l'avait emporté. Si vite, si loin. Ailleurs dans un monde où plus jamais elle ne me sourirait. Un univers où elle m'attendra, patiemment, je crois.
J'ai pleuré, plus que jamais. On m'avait arraché le cœur a coup de tonalité. Un téléphone raccroché. Un espoir mort, un rien plutôt qu'un tout. Alors j'ai pris mes clefs, et j'ai foncé. Le port, la plage. La vie, partir. Puis j'ai couru, j'ai couru jusqu'à chez elle. Parce qu'il le fallait, parce que je ne voyais qu'elle dans ce moment où tout m'étais arraché.
J'en avais besoin. Un besoin vital, que je n'avais jamais ressenti avant cela. Il me fallait être proche d'elle, l'espace de quelques secondes, minutes, heures et tout ce qui s'en suit. Elle m'a ouvert, sans même me demander pourquoi. Elle a été parfaite, encore une fois. Elle était si belle que j'en ai frissonné, je crois.
Je ferme les yeux, respire, et revois encore une fois comme elle a posé ses mains sur moi. Sur mon visage, comme elle a stoppé mes larmes dans un mouvement qui pouvait ne venir que d'elle. Elle était parfaite, j'en ai encore plus pleuré. J'ai accroché son regard. J'ai murmuré aussi, lui ai avoué que j'étais perdu. Que j'étais un enfant sans parents. Je lui ai dis tout doucement ; Je n'ai plus de maman.
Elle n'a rien répondu, je crois. Sur le coup, je n'ai pas osé la remercier pour ça. J'ai juste continué a pleurer, malgré ses mains sur moi. Malgré le fait que j'aurai voulu m'arrêter. Je ne sais plus vraiment ce qui m'a poussé a agir. Ne pas vouloir être seul. Se rendre compte que mes rêves devaient se résumer à elle.
J'ai embrassé sa bouche avant de vouloir embrasser son corps tout entier. J'ai dévorer ses lèvres comme me dévorait le mal d'avoir perdu ma mère. J'ai arraché mon cœur en un baiser que j'aurai aimé ne jamais terminer. Je l'ai aimé si fort l'espace d'un instant, qu'à présent je ne sais plus de quoi serait fait le futur, ma vie.
Je sais juste que depuis cette nuit là, je n'ai plus envie de partir d'ici. Loin de là, loin de tout ça. Je suis fait pour exister. Ne plus jamais fuir, oublier l'envie de tout laisser tomber. |
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