Page 116 : Rencontre avec Dean Roberts, défenseur des New York Red Bull.

Il arrive cinq minutes en retard au café où nous nous sommes donné rendez-vous. Dans Brooklyn, à New York. Le footballeur le plus en vue du club des Red Bull ne fait pas de chichis. Rapidemment, il m'explique que c'est là qu'il a grandit. Et que ce sera toujours chez lui. Même s'il vit aujourd'hui dans l'Upper East Side. Autant dire, de l'autre côté de monde. Fils d'un couple de la classe moyenne, il a une enfance qu'il qualifie d' "heureuse, avec juste ce qu'il fallait. De l'amour et de l'amour". Et quand il dit ça, je ne peux m'empêcher de remarquer ses yeux vert-gris, brillant derrière ses traits de gros dur. Difficilement, la conversation s'engage. "Je suis quelqu'un de plutôt timide, en vérité. Quand il s'agit de parler de moi." Et quand je mentionne ses nombreuses conquêtes, "C'est facile, les femmes viennent avec l'argent. Je n'ai qu'à sourire." Et ce sourire, justement. Où est-il caché ? Il hausse les épaules. Bon, ce ne sera pas pour tout de suite. Une jeune femme arrive bientôt, des mensurations à faire rougir de jalousie Pamela et deux cafés à la main. Un pour moi, un pour lui. Je lui lance un regard de lionne, pour qu'elle me laisse vite seule avec lui, pendant qu'il lui sourit. Ah oui, ce sourire. Je vois. Elle finit par s'en aller. Et cette fois, c'est à moi qu'il sourit. Et me voilà qui rougit, comme si j'avais 14 ans. Ces joueurs de football, alors. On rigole quelques minutes devants nos cafés. Et bientôt, je réalise qu'il est plus qu'un simple joueur de football. Il me parle de ses parents : "J'étais en camp de foot, quand ils sont décédés." Moi, j'ose finalement lui demander si son machisme, c'est vrai ou juste un personnage. "Qui sait ?" Je lui demande quand même s'il n'y a pas une fille avec qui il pourrait se marrier. "Je suis plutôt un solitaire, vous savez." Ah bon ? "Oui, pas forcemment par choix. Mais quand même. " Vraiment pas de fille, alors ? "S'il y en avait une, elle serait blonde. Une emmerdeuse de première je vous jure. Et elle aurait un sourire.." Une blonde, emmerdeuse et souriante ? Tout à fait moi, ça. Vous savez quoi, je crois que Dean Roberts vient de me demander de l'épouser.

Son Portrait Chinois (p. 118)

Si j'étais un objet...Un ballon de foot.
Si j'étais une saison...La saison 2006-2007, qu'est-ce qu'on avait bien joué cette année-là !
Si j'étais un plat...Des lasagnes.
Si j'étais un animal...Un puma.
Si j'étais une chanson...Home de Chris Daughtry. Demain, ce sera sûrement une autre.
Si j'étais une couleur...Un peu toutes, mais le jaune et le rouge, notamment.
Si j'étais un roman...Cette nuit, la liverté de Dominique Lapierre et Larry Collins.
Si j'étais une légende...Celle du Loch Ness.
Si j'étais un film...Volver, je ne sais pas pourquoi.
Si j'étais un dessin animé...Foot 2 rue. (Même si ça existe pas à NY )
Si j'étais une arme...Mon poing.
Si j'étais un endroit...Le vieux terrain de foot de Brooklyn.
Si j'étais une devise...Qui m'aime me suive me laisse.
Si j'étais un élément...La terre.
Si j'étais un végétal...Du houx.
Si j'étais un fruit...La clémentine.
Si j'étais un climat...Tempéré.
Si j'étais un loisir...Le foot.
Si j'étais une planète...Saturne.
Si j'étais un vêtement...Un maillot de foot.
Si j'étais une pièce...La chambre.
Si j'étais un véhicule...Un 4x4.
Si j'étais un adverbe de temps...Un jour.