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| Sujet: HANGOVER, COFFEE and DEADLINE [R.Chuck] 06.01.10 18:05 | |
| Comme à son habitude, elle était là aux petites heures du matin. Elle avait bizarrement l'impression d'être la mauvaise héroine de The Devil Wears Prada. Un patron exécrable, mais affreusement intriguant, un job qu'elle n'aimait qu'à moitié et qui ne servirait jamais sa véritable passion. La seule différence entre la brunette du film et elle était qu'elle était célibataire et heureuse de l'être. Du moins la plupart du temps. Il y avait des moments comme aujourd'hui. Il faisait froid dehors et elle aurait préférée se réveiller dans les bras chauds d'un homme plutôt que seul dans son lit avec une gueule de bois et comme seule envie de rester au lit et dormir toute la journée. La journée promettait d'être donc très très longue quand elle mit les pieds au bureau. Déjà une tonne de papier avait envahie sa case. L'impression commençait après demain et tout le monde serait sur le qui vive. Avant que son patron arrive, elle devait mettre tout ça en ordre, parce qu'évidement personne d'autre le faisait et si elle remettait tout ça à son patron de cette façon elle allait être dans le pétrin et non les autres idiots à la rédaction. Ce n'était donc pas une surprise qu'on l'évite ce matin. Juste à entendre ses talons claquer contre le parquet devait faire fuir cette bande d'idiot qui se croyait ,pour la plupart ,meilleur qu'elle. Ce que tout le monde ignorait c'est qu'elle aurait été acceptée dans n'importe quel université si elle avait fait l'effort de soumettre des admissions. Ce qu'elle n'avait pas fait. Elle ne voulait pas devenir ingénieur, expert financier ou femme entretenue comme sa mère. Elle voulait être une artiste. Elle voulait vivre de son art et de sa musique. C'était tout ce qui avait d'important dans sa vie et elle l'aurait fait dans la rue si on l'y avait obligé. Au début quand son père lui avait coupé les vivres, elle avait eu du mal à s'adapter. Plus de razzia dans les magasins avec sa mère, plus de souper gastronomique ou de chef personnel à la maison. Elle n'avait même plus accès à l'appartement familiale dans l'Upper East Side. Elle avait du se trouver un petit loyer ,petit étant un mot faible, et un job. Ce qui compliquait tout était son patron. Chuck Van DerWoodsen avait son âge, avait grandit dans le même cercle social qu'elle, puis avait disparu pour réapparaitre aussi soudainement à la tête d'un des magazines les plus vendus au pays. Mais tout ça n'était que des détails futiles. Ils ne se détestaient pas, mais presque. Ce qui rendait l'ambiance de travail plutôt pénible par moment.
Un soupire lui échappa quand elle vit l'heure. Dix minutes avant Neuf heures. C'était trop tôt pour elle et sa tête qui pesait une tonne.
"Allez ma vieille. Ce sera une journée comme les autres." dit-elle à voix basse sur un ton bourru. "Manque plus que le café."
Elle déposa donc les documents sur le bureau de Chuck et refit le chemin inverse. Attrapa son manteau au passage et traversa la rue pour aller chercher un énorme café noir pour elle et l'habituel pour son patron qui s'était fait à l'idée que sa nouvelle secrétaire soit incapable de faire un café qui ne réveillerais pas les morts.
Ce fut donc sans grande surprise qu'elle revient sur l'étage pour voir tout le monde courir d'un bout à l'autre. *Ah! Ah! Au moins moi je suis arrivé tôt. Pas de panique. Pas de stress.* se félicita-elle intérieurement.
"Bonjour M.Van der Woodsen." dit-elle d'un ton polie qui lui allait très.
C'était la même chose pour son sourire, mais au moins elle faisait un effort, non? |
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▌Chuck ne joue pas, il enchaine les victoires. ; Charismatic Admin
Chuck Van der Woodsen Nombre de messages : 628 Localisation : New York Occupation : Rédacteur en chef d'un grand magasine. Humeur : Dévastatrice.
| Sujet: Re: HANGOVER, COFFEE and DEADLINE [R.Chuck] 20.02.10 23:25 | |
| Charismatique. Hallucinant. Attirant. Royal. Luxurieux. Envié. Sacrément unique. Couronné d'un sourire sur de moi, cette pensée m'accompagne dans la montée que j'effectue vers mon propre Mont Olympe. L'étage de Mon magasine, mon oeuvre, une vie. Tant de fierté pour une seule personne ne devrait surement pas être permise, mais le fait qu'elle existe me rend presque vivant, parfois.
Les étages défilent devant mes yeux, et je ne fais qu'attendre le moment où la cloche sonnera enfin pour annoncer mon arrivée dans mon monde, ou plutôt un de mes monde, celui que j'aime le plus. La clochette arrive, plus vite que prévu, ma respiration se perd, j'entre là où je sais être réellement quelqu'un.
Je ne vois personne, ne veux voir personne, je contrôlerais le monde plus tard, qu'on me laisse m'imprégner de cette ambiance que je sais à moi, de moi. Si Imagine fonctionne comme ça, c'est grâce à moi. Pour une fois que ma fierté est bien placée, n'est ce pas ?
Et puis tout s'arrête, ma Terre s'arrête de tourner à cause d'un bonjour mal placé. Depuis quand les gens me parlent sans que je leur ai demandé ? Ici c'est moi qui commande, tu aurais du te taire, tu vois ? Idiote, parfois. Si j'avais dis, souvent, on m'aurait pensé méchant.
J'avance dans le bureau, sans lui accorder un seul mot. J'ouvre le café, en bois une gorgée, et puis, le premier drame calculé se fait. Je recrache tout d'une lignée.
- Betty ! Parce que ce sera son prénom, aujourd'hui.
- J'en voulais un au lait, vous auriez du deviner.
Quelle idée, pas vrai, de travailler pour le diable incarné ?
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