- Possible... j'ai mes règles, alors mes seins sont enflés.

Réaction première : Une grimace de dégout.
Réaction secondaire : Un recul, et une totale ignorance de la mannequin en puissance.
Réaction de Chucky ? Rire. Ouais, je vous jure, elle m'éclate. Sérieux elle n'est pas excellente cette fille ? Au lieu de me maudire, elle me plante qu'elle à ses règles. Et elle joue avec ses mains sous ses seins. Arrête de suite brunette, je préfère les blondes.

Après mon pouffage de rire à la con, je reprends un semblant de sérieux. Dis poupée tu m'allumes ou quoi ? Je t'ai dis déjà, elle ne m'intéresse pas les brunes de ton genre. Et puis, tu as un copain au fond, hein ? Un gars aussi barge que toi. Le pauvre, te supporter... Pouah !

- C'est dingue que tu ai remarqué.

On se calme petite. Je m'en fiche moi de ta poitrine. Je disais que tu avais pris du poids pour te vexer, en premier lieu. Et pour m'amuser aussi... Bon d'accord, que pour m'amuser, je l'avoue ça va. Tu vas ranger tes armes maintenant ?

Allez lâche le ton cou. Ça ne sert à rien de faire courir tes doigts dessus. En quelle langue faudra que je te le dise ? Tu ne me plais pas. Non, non, Chuck Van der Woodsen n'est pas attirée par toutes les femmes. Je suis pas comme tous ces cons qui fabulent sur tout les mannequins.

Chérie...

Et j'accompagne ma phrase d'un sourire en coin. Allez grimace jolie Sofia Olsen, prouve moi qu'il t'énerve mon petit mot. S'il te plait.

Tu apprendras une chose, je remarque tout.

Si, si, je te promet. Et même si ton sur-poids je l'avais totalement inventé. Je peux être content non ?
De toute façon, la plupart du temps je suis fier de moi. Donc ce n'est pas toi qui m'enlèvera ça. Je soupire, ouvertement. Je ne sais pas ce que je cherche à lui prouver. Mais je le fais, point.

Sérieusement, tu vas leur apporter quoi aux gosses ? Un déhanché ? Tss.

Et un autre soupir. Un !
Dis Chuck tu vas leur apporter quoi toi aux gosses ? Hum... Tu vas surtout leur inspirer l'envie, le dégout, la jalousie, la fascination. Bon mes spectateur vous arrivez ? Je languis de me pavaner devant. Observer, Chuck est le roi. Ouais, Observez bien, ce que jamais vous ne serez.

Nouvelle du jour bonjour; Elle m'ennuie. Tout simplement. Parce que je la trouve trop prévisible. Parce que ses mimiques de femme blasée mais qui veut se montrer forte j'ai envie de les vomir. Elle est bien fade, la mannequin qui plante des pains à ses concurrentes. Oh oui, bien fade. Qu'ils ne s'y trompent pas les gosses, le masque de beauté n'est pas ce qu'il faut voir, non. Elle n'est rien à l'intérieur. Il faut le comprendre ça, et vite ... Parce qu'il n'y a rien de pire que la déception. Et elle bordel, elle va en décevoir, des gamines qui collent de ses photos sur leurs murs. Idiotes.

- Et moi qui aurait adoré te faire remarquer que tu es lamentablement habillé, clown.

Et pour moi c'est elle qui est lamentable. Je suis parfaitement bien habillé, elle le sait. Je le sais. Le monde le sait. Alors pourquoi m'attaquer sur un truc du genre, poupée au pieds nus ? C'est toi qui s'assemble plus au monde normal. Mais les gens, comme elle et moi, on ne fait pas parti de ce monde. C'est blasant de la voir vouloir immergés avec eux ... Même plus drôle. Exaspérant. Pauvre d'elle, souhaitons lui de trouver vite quelqu'un pour la sauver. Elle est en train de couler. Et de couler joliment même. Bravo à l'artiste pour ça.

- Sérieusement, tire une dernière fois ton habilleuse
et laisse-la retourner dans le trou d'où elle est visiblement sortie.

Oh mais quelle vulgarité de la part d'une si jolie poupée. D'un si jolie pantin entre mes mains. Mais bordel, tu ne le vois pas, que tu m'emmerdes royalement ? Que je n'ai pas envie de jouer avec toi, tant tu es fade et sans intérêt. Elle est banale la reine des podiums. Elle ne peut pas parler sérieusement avec le roi de la ville.

Dans des gestes presque secs et avec un sourire charmeur, je tire sur les cotés de ma veste noire afin de la lisser un peu plus. Elle me regarde toujours, bien sur, il faut toujours admirer, la perfection incarnée. Ce qu'elle n'égalera jamais.

Je secoue la tête, et la toise carrément, un bruit agaçant venant tout droit de ma langue collée et décollée de mon palais. J'ai envie réellement, de lui dire, de lui prouver, que je suis le plus fort à ce petit jeu. Que je ne perds jamais. Que non, tout simplement, je ne joue pas et enchaine les victoires. Que même si elle croira avoir gagner un round, la partie n'est terminée que lorsque moi je l'aurais décidé. C'est comme ça, dans mon monde. Tu vas devoir t'y faire, puisque tu veux y entrer par la force. Alors allons y. Jetons les dès.

- Mon habilleuse est brune, et les brunes me dégoutent.

J'étire ma bouche en un large sourire, celui d'un enfant content de pouvoir lancer les hostilités. Le pouvoir est entre mes mains, si tu ne le comprends pas maintenant, tu le comprendras plus tard crois moi.
La partie ne fait que commencer.

Aimable et prévenant, oui c'est moi, tout a fait moi, même. J'en souris de sa phrase, j'en souris de sa condition et de cette vie que je lui invente parce qu'elle est trop ennuyeuse pour en avoir une bonne. Putain, réagis, montre au monde que tu sais mieux faire que de te battre pour un bout de podium !

Ses yeuxn son sourire, et autres choses en elle me dplaisent tellement qu'elles me filent la nausée. Qu'est ce que je fais déjà avec cette poupée ? Qu'on m'explique ce qu'il m'arrive parfois. Quitte moi. Si tu savais comme j'aimerais le faire, mais pour l'instant je ne trouve pas ... Tant fais pas, ça va passer c'est qu'une baisse de régime dans toute mon immensité. Je vais y arriver à le faire fermer pour ton bon, ton clapet.

Je suis entré en guerre sans même m'en rendre compte, accroc à une chose néfaste pour l'humanité, je prouve avec brio que je hais le monde autant qu'il me hait. Chucky Chuck devrait parfois se calmer. Je ne sais pas, dans le fond, j'aime être comme ça ... Néfaste pour moi même. Je me plais, me complais dans mon monde que je sais diriger. Et dans le leur que je sais contrôler. Chucky est roi, n'est ce pas ?

Quitte moi, c'est ça les deux derniers mots qui sont sortis de sa bouche ? D"accord. Je sais, et re-sais ce que je vais dire. Elle veut que je tire ma révérance ? Ok, mais alors je la tirerais avec le plus beau des coups, ou tout du moins le plus beau du jour, puisque demain, je serais encore plus grand aujourd'hui. (Et bien moins que les jours suivant, mine de rien ... De foire aussi.)

J'incline le visage d'un air halluciné, je la regarde, esquisse un sourire, fou et supérieur, moi et personne d'autre. Putain, il est unique ce Chuck là.

- Sofia ... Désolée de te décevoir, mais toi et moi, on ne couche pas ensemble. Je lui dis avec un grand sourire qui découvre toutesmes dents. Ouais, non, on est pas ensemble, je ne peux te quitter. Dommage, parce que là tu en souffrirais, parce que quoi que tu en dises, se faire lacher par Chuck ça fait toujours souffrir. Parce qu'aussi con et méchant que je puisse être ... Je sais aussi me faire aimer, si je jure que je sais ... Alors tu vois, ta phrase; Elle n'avait aucun intérêt.

- Hé non, va savoir pourquoi je ne suis pas tentée par les chlamydias.

La phrase me plait, me donne même un sourire fin, pas un sourire carrément souriant, non, non, juste une esquisse. N'abusons pas, après tout, je suis Chuck Van der Woodsen, n'est ce pas ? Mais oui, je l'avoue, la phrase me plait, la répartie de la poupée aussi, même si les mots ne m'atteignent pas, jamais je ne chopperais quelque chose comme ça.

Bon la phrase de fin est dite, pas vrai ? On arrête maintenant de jouer tous les deux aux deux couillons illuminés ? Je n'en sais rien de s'il va te quitter, je ne sais pas si je suis un grand reporter, je voulais juste jouer, et j'ai sorti la phrase conne en premier, pour changer. Allez Sofia, je te la rends, ta liberté.

- C'est le moment du film où on choisit entre se souhaiter une belle vie ou poursuivre une longue et ennuyeuse bataille de syllabes pour essayer de savoir qui rougira le premier, c'est ça ?

La réflexion n'est pas de mise, je n'ai pas envie de continuer. Notre joute verbale n'a plus rien d'intéressant, les sujets sont déjà tous épuisés. Le dialogue qui ne volait déjà pas très haut, est en train de s'écraser totalement.

Alors plus la peine de faire semblant de jouer, de faire semblant de se connaitre, et de s'intéresser à l'autre. Nos instants de faux joueurs sont terminés. Je l'ai dis ; Récupère ta liberté, jolie poupée. Je ne répondrais rien sur la maladie, et ne disserterais pas sur sa dernière phrase. Pas la peine, je m'ennuie et elle aussi, non?

- Je choisis la longue est belle vie ... Pense à surveiller tes hanches, Sofia. Je finis par lui dire en conclusion, tout en lui lançant un clin d'œil, en souvenir de la première pique que je lui ai dite.