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| Sujet: Rencontre fracassante entre David Wilde et Slene Brown 26.08.09 18:09 | |
| Monde cruel et superficiel Laisse-moi voler de mes propres ailes
Je mis le bout de mon stylo entre mes lèvres roses, et d’un geste machinale, je le mordillai. Puis je relus ces deux vers. Ils me semblaient convenables pour un début de poème. Mes prunelles azures vagabondèrent lentement dans l’espace verdoyant que m’offrait Central Park. Le ciel grisonnant me prévenait honnêtement qu’il allait bientôt pleuvoir. A mon plus grand bonheur. Hâte douloureuse qui coulait dans mes veines, de sentir l’eau fraîche tombante du ciel, rouler sur mes joues roses et s’imprégner dans mes longs cheveux blonds bouclés.
Libère-moi de cette emprise pesante De cette mer d’hypocrisie suffocante
Mes yeux analysèrent ce que je venais d’écrire sans vraiment m’en rendre compte, dans mon carnet de poème. Cette suite me plaisait beaucoup, elle exprimait parfaitement et profondément mes sentiments dévastateurs vis-à-vis de cette existence superficielle, dans un monde empli de cette vague déchaînée d’hypocrisie malsaine. Un monde que je détestais. Ma tête épousa l’écorce rude du chêne contre lequel j’étais doucement assise, les jambes recroquevillées contre ma poitrine. Je me mis à observer d’un œil examinateur, la cime de l’arbre où je pouvais apercevoir un petit écureuil à la queue en panache flamboyante, grignoter une petite noisette. Un sourire amusé fendit mon visage angélique. Cette vue naturelle était tellement plus magnifique à regarder que toutes ces bimbos, claquer leur fric dans ces magasins hors de prix. Je soupirai, agacée par tout cet engouement pervers.
Enlève moi cette fièvre dévastatrice Envoie moi dans un monde où je serai créatrice.
Voilà comment se terminait mon poème rebelle contre cette vie sans intérêt. De la plus belle écriture, j’inscrivis mon prénom et mon nom, en dessous, à droite. Puis j’allongeai mes longues jambes sur l’herbe humide. Et c’est ainsi que la catastrophe arriva … Un garçon d’une vingtaine d’année, un Adonis tombé du Mont Olympe, un appareil photo autour du cou, trébucha à cause des mes jambes et s’étale de tout son long, abîmant probablement son engin.
_ Oh ! Mon dieu ! Je suis vraiment désolée. |
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| Sujet: Rencontre fracassante entre David Wilde et Slene Brown 27.08.09 11:09 | |
| Me promenant dans Central Park, appareil photo autour du coup, je regarde le ciel. Le temps s'annonce mauvais. Je sens déjà la pluie et l'orage à l'horizon et les gens qui viendront râler pour ce Soleil disparu. Pour ma part, ça m'est égal, moi qui ne demande que des nuages. Qu'il y ait du Soleil ou de la pluie je m'en contre fiche. D'ailleurs, un jour je les troucherais ces putains de nuages et ce jour-là je serais au paradis. En attendant, je vagabonde telle une âme errante qui n'est pas dans son monde.
Je reste en vie et j'attend. J'attend d'être reconnu pour mes photos mais j'ai l'impression d'avoir un étiquette sur la tête, celle de David Wilde, l'homme dépourvu de capacités en photographie. Mais merde ! C'est moi le garçon des rues, c'est moi qui ait prit les photos placardées au coin de chaque avenues. Tout en marchant, je sors une clope de ma poche et cherche un endroit où m'installer pour prendre des photos. Un homme à vélo passe à vive allure devant moi, manquant de me rouler sur les pieds. Abrutis ! Je resserre mon appareil photo contre mon torce, comme si ma vie en dépendait. C'est le cas après tout. Je me dirige vers les arbres, pour ne pas avoir le Soleil en face de moi et puis je serais tranquille. Mais le coup fatal m'atteint, celui que je craind à chaque fois que je marche avec mon appareil photo autour du cou. Ma clope tombe maladroitement sur la terre humide, tandis que je trébuche à cause des branches d'un arbre. Branches qui s'avèrent être frêles et douces... des jambes.
__ Oh ! Mon dieu ! Je suis vraiment désolée, dit une voix fragile derrière moi.
__ Bordel ! je gueule en me relevant et voyant qu'il y a de la terre sur mon objectif. Mais bordel de merde !
Je lève alors les yeux vers la coupable de tout ce foutoir. Une petite blonde, aux yeux bleus remplie de larme me regarde l'air désolé, tenant contre sa poitrine un cahier. Les gens qui pleurent m'exaspèrent, quoique... Tout le monde m'exaspère.
__Tu peux pas t'assoir sur un banc comme tout le monde ! je lui lance méchamment. Non, il faut que tu t'étalles par terre. Mais merde à la fin !
Elle me tend un mouchoir afin que je nettoie mon objectif. Je lui arrache des mains sans un regard vers elle. Pourquoi je la regarderais après tout ? Elle vient de me bousiller mon appareil photo. Je jette le mouchoir à ses pieds et lui tourne le dos pour partir. |
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