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| Un sourire... {feat. Charlie} -| FINI |- | |
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| Sujet: Re: Un sourire... {feat. Charlie} -| FINI |- 23.12.08 5:16 | |
| Je culpabilisais désormais d'avoir laissais la colère parler. Exprimer mes émotions ne me valaient rien, je le savais pourtant. Seules les pensées en surface pouvaient être dites. Sa main s'abattit alors sur le comptoir. Le sursaut que je ressentis me donna envie de vomir. Mais je n'osais plus bouger. Je ferais mieux de partir au lieu de continuer d'aggraver notre situation.... Mais je ne pouvais pas. Je le tourmentais, mais rien n'y faisais, je restais, parce que le regret serait pire que tout.
- Putain de merde, Ashley... S'exclama-t-il.
Ca y est, les larmes osaient enfin couler. Je baissais la tête instinctivement, je voulais qu'elles passent encore inaperçues. Comment avais-je pu faire ça? Je l'avais conduit tout droit vers la colère, lui si gentil, lui qui m'avait montré de l'intérêt... J'avais agi comme une idiote, une imbécile. Je méritais bien plus qu'un "Putain de merde, Ashley". A ce stade de connerie, les pires insultes n'auraient pu me définir qu'au quart. Faire fuir un ange relevait du tour de force... Manifestement, j'étais forte pour ça... Petite idiote. Tout ça pour un sourire, j'allais le traumatiser plus qu'il ne l'était déjà...
- Je ne sais pas qui tu es... Ajouta-t-il. Où est tombée ma première question ?
Non pitié, pas encore cette question! Pas maintenant, pas affaiblie par cette culpabilité. Pas alors que j'étais prête à dire n'importe quoi pour me faire pardonner. Je secouais la tête. Je devais être pathétique à chialer comme une idiote. Je n'arrivais même pas à m'excuser, la boule avait explosé. Parler n'aurais rien arrangé. Quand il s'agissait de moi, de toutes façons, parler n'arrangeait jamais rien. Portant la main à mon bout du nez, comme à chaque fois que j'étais bouleversée, Je continuais à me cacher en baissant la tête. Jusqu'au moment où j'eus un soubresaut. Je me savais alors trahie.
- C'est de ma faute, désolée. Arrivais-je tant bien que mal à articuler entre deux sanglots.
Je me pris la tête dans les mains et posai les coudes sur mes genoux. Stupide, idiote, imbécile, qui avait gâché la journée d'un pauvre barman qui n'avait rien fait. L'avais forcé à parlé de lui, l'avait barbé, puis paniqué... Et il disait avoir imaginé une chanson pour moi? "L'imbécile casse-pied du starbuck" sonnait bien comme titre. Tout avait commencé parce que j'avais exigé un sourire. Ca ne pouvait tout de même pas se terminer sur une crise de larme...
- J'suis une imbécile, voila qui je suis... Lançai-je sans vraiment m'en rendre compte. |
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| Sujet: Re: Un sourire... {feat. Charlie} -| FINI |- 24.12.08 2:48 | |
| Qui es-tu Ashley ? Je ne réclamais rien, j'ai eu une blague. Et elle fut grosse, la farce malvenue.
Recouvrant ma vue embuée par l'ivresse de douleur, je mange un coup monstrueux. Dévasté, le barman solitaire. Comment a-t-il pu faire chose pareille, une telle erreur ? Le spectacle est atroce vu d'en haut, j'imagine sans mal les dégâts qu'il cause à l'intérieur. Pris de la violente empathie qui fait rage en moi à chaque fois que perle une larme, j'oublie. J'oublie les mots, les sentiments, les intentions, les menaces et les plans. Rien que la peine. Et sa douleur devient la mienne puisque j'en suis le bourreau. Une chose aggraverait le tout. Ce remord, horrible puisqu'il n'a pas lieu d'être, je le vois suspendu à ses lèvres. Retiens-le... Je t'en supplie du plus profond de mon cœur, et par amour du tien: Retiens-le jusqu'au bout.
- C'est de ma faute, désolée.
Ah non ! Non ! Sent-elle le hurlement contenu sous les veines tendues de mon cou ? Pas le regret, non ! Je préfère encore la pitié, au moins je suis le seul à en souffrir. Mais l'expression de ses remords dévorent mes entrailles avant de dévaster mon cœur. Record personnel battu cela dit, on en apprendra tous les jours: moins de trente minutes. Rien que la moitié d'une heure m'est nécessaire pour faire fondre en larmes une adorable cliente. Après Shawn et ses larmes refoulées, voici l'étendue des perles d'Ashley. Qui sera le prochain ? Je me hais de toute la colère qui me reste, bien rangée à côté de la douleur que sa détresse me transmet.
Je contourne le bar, la distance qu'il instaure entre nous est des plus indésirables désormais. Me foutant royalement des convenances ou des vérités qui furent crachées l'instant d'avant, je m'approche d'elle, ne la touchant cependant que du regard, sentant un reproche arriver.
- J'suis une imbécile, voila qui je suis...
Ne pensant plus qu'avec mes mains, je les laisse saisir son visage trempé de larmes. Mes pouces essuient les ravages de sa détresse tandis que je plante mon regard dans le sien. Je ne sais plus parler, les mots sont morts, comme si mon quota de la journée était épuisé. Et tant pis si mes paroles s'arrêtaient sur une question, le temps laisse s'évanouir les mots. Pardonne-moi, je te supplie grâce à ce que mon cœur contient de plus pur de me pardonner. C'est ma mère, je suis désolé. Putain je ne voulais pas que tu t'intéresses à moi, tu vaux mieux. Il n'aurait pas fallut que je te serve, que j'accepte de céder à tes envies courtoises, ne m'en veux pas.
La première de mes mains se perd dans ses cheveux, la seconde caresse son épaule. J'attire son corps contre le mien dans une étreinte puissante, je me veux rassurant. Prisé par la détresse, j'éponge la sienne en calmant les battements sourds de mon cœur. Chut, tout ira bien. Je m'assure que je ne l'étouffe pas en plus du reste avant de respirer. Je cale un baiser qu'elle ne sentira pas contre ses cheveux, je te supplie de ne plus pleurer.
Merci pour tout. Les mots que jamais je n'aurais pu ignorer, Les regards que je ne méritais pas, Les sourires communicatifs, et ton infini compassion. Tu n'entendras jamais ces mots, et pourtant... Merci, Ashley Bush. |
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| Sujet: Re: Un sourire... {feat. Charlie} -| FINI |- 24.12.08 4:14 | |
| Foutue, je devenais coups par coups, casse-pied, indiscrète, mauvaise et inintéressante. A quoi servait une consolatrice en larmes? A rien, aucun intérêt. Ce n'était pas nouveau. J'avais cru pouvoir en acquérir un en aidant ceux qui avaient besoin, parce que j'avais l'impression de savoir le faire. Mais de toutes évidences, ce n'était qu'une illusion. Je ne savais pas plus aider les gens que je n'avais été capable d'aider ma mère... Ma propre mère ne me reconnaissait pas, c'était un signe que j'étais inutile et sans importance, non? Je sentis soudain deux mains douces sur mon visages, me forçant à relever la tête. Deux yeux noirs, ce qui m'avaient fait fondre au premier abord forcèrent le passage vers les mieux, tandis que ses pouces essuyait mes larmes. Ses gestes, empreints d'une douceur inouïe, me transpercèrent pourtant. J'avais 11 ans la dernière fois que j'avais laissé quelqu'un sécher mes larmes.J'avais fait une chute à Roller et mon père m'avait récupérée. Par la suite, pour les sécher, mes larmes, il aurait fallu les voir. Son regard tentait de me faire passer un message que je ne voulais pas entendre, mais que je comprenais pourtant. Il souffrait avec moi... N'avait-il pas assez à faire avec la sienne, qu'il cherchait à partager la mienne? D'autant que je ne méritais pas autant d'attention, j'étais l'imbécile qui nous avait conduit là. Pourtant, je ne le repoussais pas. Je le laissais faire glisser sa main dans mes cheveux et l'autre sur mon épaules pour m'attirer à lui dans une étreinte protectrice. Je n'étais qu'une égoïste, je n'avais pas besoin d'aide, je m'occupais de mes problèmes toute seule depuis si longtemps... C'était du moins ce que je croyais. A la chaleur de cette consolation, une question m'envahissait : Pourquoi? Pourquoi était-il le premier depuis si longtemps que je laissais me consoler? Pourquoi est-ce que j'avais été incapable de contenir mes larmes? Pourquoi, après le calvaire que j'avais été, il continuait à vouloir être gentil avec moi? Il culpabilisait autant que moi, j'en étais sure, il cherchait à m'aider à porter le poids de mes remords, tout comme je voulais l'épauler pour porter la charge de son passé... J'étais sensée être la forte entre nous deux, celle qui souriait tout le temps qui absorbait les douleurs des autres, qui les supportait... C'était comme ça avec les autres, ça n'aurait pas du être différent avec Charlie. Je ne devrais pas être celle qui était en larme dans les bras de ce jeune homme torturé, méfiant... Top gentil, je ne cessais de le répéter en pensées. Mais lui non plus n'était pas télépathe, il ne savait tout ce qu'il avait bien pu m'apporter. Bien plus qu'un sourire angélique, bien plus qu'un regard pénétrant, et tellement plus que des larmes. Les pleurs, j'en faisait mon affaires, j'étais la seule fautive. Pour le reste, tout venait de lui. Cette bienveillance, cet intérêt, cette étreinte... Je retournais le problème encore et encore, mais je ne la méritais pas. Je ne méritais pas d'être apaisée par les battements de son coeur, d'être calmée par son parfum, d'être réchauffée par ses bras. Pourtant l'ange était là, à me serrer contre lui pour que j'arrête de pleurer. Moi qui lui avais fait perdre patience plus tôt. Il me pardonnait. Un ange. J'arrêtai de pleurer progressivement, bercée par sa douceur. Quand mes sanglots s'éteignirent pour de bon, je me détachais de lui, sans le brusquer. Je ne voulais pas qu'il croit que je le repoussai, pas après ce qu'il venait de faire pour moi. Je lui souris. Un tout petit sourire encore baigné des larmes que je n'avais pas essuyées, gêné, mais sincère.
- Merci de ne pas m'avoir laissée tomber. Dis-je en baissant le regard.
Merci de m'avoir donné un intérêt quand le seul que j'avais s'était volatilisé. Merci d'être là pour moi même si je ne le mérite pas. Merci de ne pas m'en avoir voulu pour tout ce que je t'ai dit, pour tout ce que j'ai fais. Merci d'avoir chercher à voir l'autre Ashley. Tant pis pour le reste. Charlie est un ange. |
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| Sujet: Re: Un sourire... {feat. Charlie} -| FINI |- 27.12.08 23:10 | |
| Entièrement égaré entre un merci et un pardon, je ne jure plus de rien. J'ignore qui aura reçu le signal de détresse qu'ont laissé filtrer ses larmes. Moi, peut-être. Ceci est censé d'ailleurs, n'importe qui aurait été ébranlé par la violence de son chagrin. N'étant personne, je suis disposé à accueillir en moi sa douleur en vu de l'apaiser au possible. Et puisque le temps se fane, je puise mes repères dans sa vie, rythmée par sa respiration. Tout va bien, et cette pensée me rassure en partie. En apparence, le calme est maître. Elle s'en voudra certainement de s'être laissé emporté, m'en voudra de l'avoir faite pleurer. Mais je préfère mille fois endurer un blâme quelconque plutôt que de la laisser le charrier.
Doucement, l'étreinte se brise et je sais qu'elle regrette. Il est naturel de vouloir fuir. Qui voudrait se retrouver ainsi enlacer par un inconnu renfermé et ex-taulard de surcroit ? Je suis disposé à essuyer un rejet, une insulte, l'expression d'un remord quelconque...
- Merci de ne pas m'avoir laissée tomber.
Imprévue, cette claque se trouve être une caresse. Je n'en saisis toutefois pas la portée. Je pose chacune de mes mains sur ses épaules et cherche son regard un instant. La laisser tomber... quelle idée, tellement incongrue qu'elle pourrait venir de moi.
- Qui piétine les fleurs ? je dis doucement à ses yeux pour les retrouver.
J'en recueille la splendeur aujourd'hui. Comment aurais-je pu la laisser tomber ? Quand bien même elle m'aurait échappé des mains, je l'aurais recueilli au creux d'un coussin. De nouveau à l'abri, elle est disposée à s'épanouir. Il le faut, le soleil est né pour la bercer. Et puisque l'heure est aux métaphores, une idée plus qu'évidente germe dans mon esprit.
Après avoir murmuré un vague « Ne bouge pas. » je me détourne d'elle au profit du comptoir. J'attrape une serviette colorée dans les tons Starbuck avant de laisser cliquer mon stylo.
- En cas de besoin.
Ou même pour rien, n'importe où, n'importe quand. Ne surtout pas hésiter. Surtout pour rien d'ailleurs, de préférence n'importe où et sans calcul. J'écris la série de dix chiffres qui la mènera jusqu'à moi avant d'ajouter mon prénom. Au cas où, je sais que l'on m'oublie facilement, je ne lui en voudrais pas. Peut-être se demandera-t-elle qui est ce Charlie, encore un mec qui la draguait ? Non, tout sauf ça, j'aime croire qu'elle ne me range pas dans une de ces cases. Je lui fais face à nouveau puis enferme le fin papier entre ses mains.
- Appelle-moi... la supplie presque ma voix feutrée.
Juste savoir que tu vas bien, que tu continues à porter ces couleurs, que ton sourire divin ne se fane pas et que le soleil n'attendait que toi. |
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| Sujet: Re: Un sourire... {feat. Charlie} -| FINI |- 29.12.08 15:11 | |
| Un boulet, j'étais un boulet et lui, il avait la gentillesse d'essayer de me porter. Je n'aurais même pas du tomber, cela dit. Je n'avais pas à être faible, je ne devais pas l'être. Je me l'étais promis. J'allais finir comme elle, sinon. Elle s'était laissée tomber, personne n'avait pu la rattraper. Je ne devais pas répéter la même erreur. Charlie ne serait pas toujours là pour me rattraper. Il avait beau être un ange, il n'y parviendrait pas. N'avait-il pas ses propres problèmes à gérer? Il posa alors ses mains sur mes épaules. Je savais qu'il cherchait mon regard. Je sentais le sien sur mes yeux baissés. Mais je ne pouvais pas affronter la douceur de ses yeux noirs. Pour y voir quoi? De la pitié? De la culpabilité? De l'ennui? Je ne voulais rien voir de tout ça.
- Qui piétine les fleurs ? Me dit-il alors de sa voix douce.
Surprise, mon regard croisa finalement le sien. Je n'étais pas une fleur. Les fleurs étaient jolies, leur pétales resplendissaient. Elles ne pleuraient pas, elles représentaient le témoignage des hommes amoureux, des peines de coeur. Je n'étais pas ça devant Charlie. Et quand bien même j'en aurais été une, qui se souciait de mes problèmes? Personne, j'étais celle qui recueillait ceux des autres. Normal, les miens ne valaient pas la peine de les déranger.
- Ne bouge pas. Lâcha-t-il.
Non, je n'en avais nullement l'intention. Pourtant, je le devrais. Je devrais partir, le laisser tranquille, arrêter de lui donner matière à s'inquiéter. Comment en étais-je arriver à ça? Comment tout ça avait commencer? C'était la première fois que je voyais ça. Cette impression que chacun se reposait sur l'autre de la sorte. Je ne me reposais sur personne, tout le monde se reposaient sur moi. C'était comme ça, j'étais le pilier qui les soutenait. Le sourire qui les accompagnait. Et là, où était passé mon sourire? Pourquoi est-ce que je ne souriais pas à cet homme qui pourtant en aurait vraiment besoin. Pleurer devant lui ne pouvait absolument pas l'aider. Il fallait égayer son quotidien. Pourquoi en étais-je incapable, alors? Pourquoi étais-je égoïste face à lui. Il se retourna alors, prit un essuie-tout et y écrivit quelque chose.
- En cas de besoin.
Et je compris. J'en aurais pleurer à nouveau, si le ridicule que je ressentais après l'avoir déjà fait n'était pas aussi présent. "En cas de besoin"... C'était une phrase que j'aurais du dire. Pas entendre. Voila que la pitié et la culpabilité le poussait désormais à me donner son numéro de téléphone. Non mais quelle idiote! J'avais honte de moi. Hébétée, je le laissais me mettre le papier dans la main. J'entendis à peine son "appelle-moi" alors que j'ouvrais le papier et le regardai comme s'il s'agissait d'un trésor. C'en était un après tout. Même si je ne l'avais pas eu pour les bonnes raisons. Le rangeant précieusement dans la pochette de mon sac où se trouvait mon portable, j'acquiesçai. Puis je le regardais droit dans les yeux, désolée de lui infliger tout ça. L'ange me regardait, presque suppliant. Il se faisait beaucoup trop de soucis pour moi, il fallait qu'il arrête, je devais trouver un moyen, n'importe lequel. Nom d'un chien! A quoi me servait donc mon imagination? Je devais éclairer sa vie. Je voulais l'éclairer. La peindre de mille couleurs, les autres disaient de moi que j'en étais capable. Qu'on me donne le moyen de le faire, pitié! Mais rien ne venait, la gratitude, la honte, la joie, les sanglots passés... Tout ça troublait mon esprit. Comme au début de notre rencontre, je ne pus que m'exprimer de manière primaire. Je lui pris une main et lui souris d'un sourire emplis de gratitude. Je me mis alors sur la pointe des pieds et lui posai un baiser sur la joue. "Merci pour tout, vraiment, ne t'inquiètes pas, tout ira bien pour moi." Qu'il traduise mon geste, j'en avais besoin. |
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| Sujet: Re: Un sourire... {feat. Charlie} -| FINI |- 14.01.09 0:35 | |
| Le jour me nargue, tardant à reprendre son cours, je l'insupporte. Enfermé dans ma rengaine je ne me préoccupe plus de lui, et il s'en va. Ashley aussi s'en ira, emportant la journée avec elle, puisqu'elle l'a marqué. Ce jour restera à jamais gravé comme étant le symbole de notre rencontre. Peut-être n'importe-t-elle pas pour elle, ceci est plus que probable, et bien tant pis. Et même si ce jour n'engendre rien de grand ou vital, je m'en fous, les faits sont là. Une rencontre n'est jamais sourde ou fortuite, je bâtie l'enceinte d'un monde nouveau. Au creux de sa main, la clé d'une incertitude à anéantir. Je bannis les maux de cette terre. Ma Marianne, emblème d'un univers vierge de caprices est sur le point de me survivre.
Elle vient poser un baiser sur ma joue, autel indigne de cette douce considération. Je ne peux m'empêcher de lui trouver un goût de gratitude, réciproque dans ce cas. Parfait. Même si l'entrevue touche à sa fin, elle ne sera pas la dernière. Inconcevable. Mélange esthétique, notre cocktail détonnant est doux dans son pétillement, frais. Après la musique, elle m'inspire une boisson. Mieux vaut me concentrer sur son chant. La séparation se veut douce, mais elle emporte une infime part de moi avec elle, juste là. Elle ne me touche plus, et même si elle me regarde encore, c'est comme si elle était partie. Je tiens au contact, palper le réel pour le rendre crédible... Ashley m'a déjà quitté. Loin.
J'aimerais ajouter un mot avant que ma voix ne se suspende dans la salle, derrière sa sortie. Juste un petit au revoir ou n'importe quoi, quelque chose de vrai et conforme aux séparations. Ce n'est pas un adieu, j'interdis à cette heure de se muer en un nouveau deuil. Je la reverrai. J'ai beau essayer de me bourrer le crâne à renfort de certitudes... elles sont vaines, je sais déjà. Nous nous reverrons, ces yeux ne mentent pas. J'ai trouvé. Plus fort et puissant qu'un mot inutile.
Je laisse mes lèvres s'étirer doucement, puis dévoiler mes dents avant de se figer. Ce sourire est peut-être l'un des plus symbolique de mon existence. Tout ira bien. Tout va déjà bien, d'ailleurs. Nous nous reverrons et tout transparait. Merci aussi. Les mots sont fades en comparaison de cet échange. Ce sourire porte son nom. Que l'on me résume à lui, ça m'est égale, tout est là, serein. Rien qu'un sourire. |
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