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 Lexie & Melitta ─ Garden of bones

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MessageSujet: Lexie & Melitta ─ Garden of bones   Lexie & Melitta ─ Garden of bones Icon_minitime124.06.12 15:55


                   « Aux abois » n’est pas un endroit, mais je m’y trouve quand même. Le passé nous poursuit mais il ne sait pas courir. On peut me faire mal sans me toucher. Ils croient qu’un homme habite le ciel mais ils se moquent de ceux qui pensent que d’autres vivent plus loin, dans l’univers. Ils savent compter mais ils se tuent et les nombres baissent. Ils vivent derrière des lignes imaginaires qu’on doit payer pour traverser. Ils ont peur d’un homme sous la terre qui punie les gens mauvais… cela ne le rend-il pas plus gentil que celui qu’ils accusent pour leurs guerres, leurs maladies ? Suis-je un animal, d’avoir été mise en cage ? Quelle race est la mienne, puisque je jure ne pas être une de ces humaines ? Ils sont étranges, mais c’est moi qu’ils pointent du doigt.

                   Les fleurs ne poussent pas où elles le souhaitent et ils crachent sur la nature quand ils peinent à la contrôler. Des tiges poussent sur les tombes qu’on ne peut pas recouvrir d’une pierre achetée avec des billets. Ils passent toute leur vie les pieds sur terre et ils ont peur de la mort qui leur permet de faire s’envoler leurs corps comme les prières qu’ils lancent. J’aimerais que mon corps, on l’envoie dans les cieux, une fleur accrochée à mes cheveux. Je veux savoir que ma peau touchera les nuages qu’ils contemplent ou maudissent, qu’elle sifflera contre le vent pour la première fois assez fort pour me faire m’envoler. Et qu’au fond d’un océan, mes os deviendront poussière. A qui puis-je dire que j’espère mourir le cœur en l’air ?

                   Ils vendent des bouts des fleurs qu’ils ont mis du temps à faire grandir. Tout a un prix, même la vie. Celle des bouquets ne vaut pas celui de mon sang et pourtant elles aussi mourront dans l’eau, flétries dans l’ombre. Ils se les offrent en les carbonisant, jouent avec leur mort parce qu’elles sont suffisamment fortes pour leur mentir et se rendre belles, dans un dernier effort.

                  « Comment s’appelle cette fleur, s’il vous plait ? »
                   Je souris "please". Je ne sais pas lire son écriteau, il n’a pas eu le temps de m’apprendre à lire mais je sais écrire et reconnaître quelques mots. Les siens ne font pas partis de cette plante. J’aimerais lui demander si c’est son vrai nom ou s’ils lui en ont donné un autre, qui lui allait mieux, sans lui demander pardon. S’ils l’ont arrachée à sa terre pour qu’elle habille celle-ci de ses couleurs et qu’on passe devant elle, en parlant comme si elle ne nous entendait pas. Ils disent qu’elles sont vivantes, mais ils les noient.

                   Peu à peu, je comprends les métaphores, et d’autres choses qu’ils ignorent. Je veux qu’ils sachent qu’une chienne sans collier a trouvé le sens de la vie. Qu’entre deux fleurs, elle a compris que le secret de notre présence sur terre … c’est de pouvoir crever un sourire dans le cœur, sans l’avoir compris.


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Lexie Van Kaes

Lexie Van Kaes

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MessageSujet: Re: Lexie & Melitta ─ Garden of bones   Lexie & Melitta ─ Garden of bones Icon_minitime113.09.12 16:59


« Tu as une maman, toi ? Parce qu’elle doit s’inquiéter que tu ne rentres pas. C’est ce que font les mamans, normalement. Elles s’inquiètent, mais c’est parce qu’elles nous aiment. Moi, ma maman, elle nous aimait tellement ma Lux et moi qu’elle est devenue une étoile pour mieux veiller sur nous. Elle ne peut pas me faire de câlins, bien sûr, mais elle ne me manque jamais, puisqu’elle est toujours là. . Ca fait toujours rire Lux, quand je dis ça. Elle dit que maman est juste en train de pourrir quelque part sous terre, à se faire manger le cerveau par les asticots. Mais elle est partout, pourtant. Dans le vent, dans la pluie qui tombe, dans les rayons du soleil et même dans les fleurs. Peut-être pas celles-ci, remarque. » Elle regarda autour d’elle, pensive. C’était triste, pensa-t-elle, de voir toutes ces fleurs alignées là, privées de la liberté. Sa grand-mère lui disait tout le temps que les fleurs n’aimaient pas être mises dans des pots et que s’il fallait vraiment le faire, il fallait alors leur donner beaucoup d’amour. Tellement d’amour qu’elles en oublient leurs captivités, qu’elles parviennent malgré tout à être heureuses malgré les entraves qu’impose leurs pots de terre cuite.

Ici, les fleurs ne recevaient pas beaucoup d’amour, elle en était certaine. Oh, elle avait beaucoup de gens autour d’elles pour les admirer, les contempler, les faire se sentir belles, mais elles manquaient tellement d’amour que Lexie eut envie de pleurer. Secouant la tête, elle revint à son interlocutrice. « C’est insensé, tu ne trouves pas ? Enfermer des plantes dans des serres, derrières des murs de bétons. C’est un peu comme une prison. Les gens adorent construire des murs partout autour d’eux. Pour les maisons, c’est peut-être pratique, mais bientôt, ils finiront par en mettre autour des arbres, et peut-être même autour des animaux. » Insensé, répéta-t-elle silencieusement, avant de se dire qu’on avait peut-être déjà construit des murs de béton partout. Dans la mer, sous les plaines. Aussi, elle hocha la tête, se promettant d’aller creuser un trou dans une plaine, pour vérifier si un mur s’y cachait.

  « Comment s’appelle cette fleur, s’il vous plait ? » Une voix la tira de ses songes, et elle sursauta. Encore un peu triste à l’idée de tous ses murs, elle regarda pourtant l’anémone, se concentrant pour tenter de découvrir son nom, mais rien. « Je ne sais pas, je suis désolée. » Son ignorance fit monter en elle une impression étrange, brouillée et douloureuse. Ces fleurs-là n’avaient aucun amour, et donc personne pour les nommait. Puis, elle pensa aux anémones qu’avaient sa mamie autrefois, dans le jardin. Elle les avait appelé Adèle, Clotilde et Annabelle. Parce que sa mamie savait parler aux fleurs, elle. « Les plantes, quand elles sont privées d'amour, elles ne font que pousser. Elles restent muettes et se contentent de pousser, pousser, pousser. Certains savent leur parler, mais pas moi. »

Toujours en proie à un sentiment qu’elle ne comprenait pas, elle commença à s’agiter, à la recherche d’une solution à ses problèmes. La femme en face d’elle était belle, tellement belle que ça en été presque insensé. Elle avait l’aura si pure qu’elle ressemblait à une enfant mais quelque chose la chiffonnait malgré tout. Mordillant sa lèvre, elle reprit, un peu troublée : « Je suppose que pour qu’elles acceptent de parler, il faut d’abord les apprivoiser. Apprivoisez-la, peut-être qu’elle vous autorisera à lui donner un nom. Mais attention, c’est très long, d’apprivoiser une fleur. Ma grand-mère dit que les fleurs ont besoin qu’on les aime, comme les humains. Ce n’est qu’une fois qu’on les aime vraiment tout à fait qu’elles finissent par nous aimer aussi. » L’idée lui sembla si bonne qu’elle en rit, le sentiment confus et étranger qui mettait son cœur à mal quelques instants plus tôt déjà effacé. « J’avais apprivoisé un arbre, quand j’étais petite. Il m’a fallu des années et des années pour qu’il me laisse monter. Avant sa, il gardait ses branches sous son écorce, bien à l’abri pour que je ne monte pas. »

Elle regarda à nouveau la femme en face d’elle, se dit qu’elle devait être magicienne. Parce qu’une aura aussi pure est insensé, lorsque qu’elle colle au corps d’un adulte et que seul la magie pourrait expliquer cette aura si éthérée. Cette femme était une magicienne, capable de chasser les tourments de son aura d’enfant. C’était évident.

« Sinon, moi, c’est Lexie. » dit-elle, faisant claquer sa langue contre son palais avant de sourire, comme pour s’excuser de l’aimer déjà, alors qu’elle s’était pourtant révélé incapable de répondre à sa question. Puis, remarquant qu’elle oubliait quelque chose, elle ajouta : « Et elle, c’est ma coccinelle. Elle est venue se poser dans mes cheveux ce matin et elle ne veut pas me quitter depuis. Je lui ai lu Le petit Prince, je crois qu’elle aime bien ce livre et donc on est venu voir les roses. Vous l’avez déjà lu ? Il est magique. » Elle se dit que oui, elle avait déjà dû lire se livre. Après tout, elle était magicienne. Elle devait tout savoir, de la magie. « Le petit prince a apprivoisé une fleur, vous savez ? Peut-être qu’il vous aidera à apprivoiser l’anémone pour pouvoir lui donner un nom. »
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