Love in New York
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 Life's an adventure || Shanya & Shane

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Shane Turner

Shane Turner

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MessageSujet: Life's an adventure || Shanya & Shane   Life's an adventure || Shanya & Shane Icon_minitime102.03.12 23:17


Les questions sont toujours les mêmes au réveil. L'alarme n'a pas sonné ? Où sont mes clopes ? Mais où est-ce que j'ai balancé mon jean ? Pourquoi je ne trouve pas mes clopes ? Qu'est-ce que j'ai fait hier soir ? Où est le café ? Pourquoi y'a plus de café ? Et mes clopes ? Le marteau piqueur qui fracasse mon crâne, c'est normal ? Quel jour on est ? Et mes clopes, putain, où sont mes clopes ?

La vérité c'est que le réveil n'a pas sonné parce que je ne l'ai pas allumé. Si je ne l'ai pas fait sonner, c'est qu'on est Samedi. Quand à mon jean, il est à usage unique, je crois que je les balance après usage. Ou qu'un fantôme hante mon appart' et s'amuse à les planquer. En tout cas ils ne sont pas dans la machine à laver, je n'en ai pas encore. J'ai mal au crâne. Pourquoi je n'ai pas d'aspirine ? Mon paquet de clopes est vide, mais je dois en avoir un de planqué sous le matelas. C'est une habitude, une manie dont je n'arrive pas à me débarrasser. A l'époque déjà, je planquais mes clopes, et surtout tout le reste, sous le matelas. On jouait aux rebelles avec Shanya, en allant se cacher dans la grange pour fumer des joints, pour planer et refaire le monde entre deux crises de rire. On a même essayé de fumer le foin de la grange une fois, pour déconner... et même mes poumons s'en souvienne. Note à moi-même : ne jamais re-fumer de foin. Bien. C'était profond, très philosophique.

J'ai faim putain et y'a plus de café. J'ai une clope entre les mains, pas de jean et plus de café. Mon frigo est neuf, blanc, parfait et surtout parfaitement vide, à l'exception d'une bière ayant survécu à la descente de la veille, calé entre un pot de crème fraiche que j'avais acheté pour faire bon genre en même temps que mes trois cents litres de bières hier. Mais j'ai acheté de la crème fraiche et des pommes, pour ne pas faire trop alcoolique en passant à la caisse. Ça a foiré en beauté, d'ailleurs je me souviens encore du regard de la caissière. J'aurais du prendre quelques carottes. Ça serait passé tout seul, avec quelques carottes.

Y'a trop de lumière, j'ai mal au crane. Mais en caleçon, la clope au bec et des lunettes sur le nez, je doute que ce soit l'attirail du prof de philo parfait. Mais être prof, c'est jouissif. T'as une protection dentaire et une place de parking. Quand tu vas draguer une fille et que tu lui dis que tu es professeur, d'un coup, ça en jette. Et si en plus tu ajoutes que tu es prof de philo, alors là, c'est banco. Sauf que j'imagine ramené une fille ici : elle paniquerait, à coup sûr. Ou alors elle serait parfaite, et m'aiderait à décorer. Ou mieux encore : à ranger, pour commencer. Parce que pour le moment, mon chez moi se résume à une table basse et des cartons, un canapé et des cartons, un lit et des cartons. Et encore quelques cartons, pour parfaire la décoration. Un cendrier qui déborde sur le plan de travail de la cuisine, recouverte des restes du chinois d'hier soir, et des cadavres de bouteilles de bières qui s'entassent jusque par terre. Par terre, d'ailleurs, y'a mon jean de la veille. Je crois qu'il sent l'alcool mais j'ai plus de café alors il fera l'affaire.


Et je me retrouve dehors, avec ma chemise si froissée qu'elle semble avoir fait a guerre et mon jean qui pue la bière. Mais j'me sens bien, j'ai encore mes mitaines. Et puis, pour ce que j'ai appris d'ici, New York est une ville de chienne. Tout ceux qui y vivent n'ont dit a même chose. C'est une ville brutale qui t'attrape, te jette, t'étreins et t'épuise. C'est une ville entêtante et folle, où les rêves ne connaissent aucune mesure et où les chutes n'en sont que plus dures. C'est beau à voir, ça sent l'énergie, l'espoir, l'adrénaline et le manque. Ca pue tellement les sentiments qu'honnêtement, ma chemise froissée et mon jean imbibé de bière, tout le monde s'en fout. Moi le premier.

Je pousse la porte du premier bar sur mon chemin. J'ai besoin de café, bordel même si je me demande si un jour New York m’adoptera. J’essaie de faire avec elle comme avec un enfant. J'lui demande pas de m’aimer, de m’accueillir ou d’être belle. J'lui demande pas d’être douce. J’essaie de ne rien lui demander. Quand ça lui chantera, elle viendra jouer avec moi. Mais pas tout de suite, j'ai besoin de café là, j'me sens pas en état de penser.

« Un café, s'il vous plait. » je demande sans même regarder, m'asseyant au comptoir. Je masse mes tempes, passe ma main dans mes cheveux. Essaye de me réveiller, m'étire un peu, baille entre mes doigts. Parce que ma mère m'a bien élevé et m'a appris qu'on ne montrait pas ses amygdales à des étrangers.

Et puis je vois Shanya, derrière son bar, fière comme une petite reine. Je sens qu'elle va me sauver et m'apporter du café, ma Shanya... Shanya ? Shanya ! Shanya, donc. Bon, Shanya qui s'agite derrière son bar. Shanya et... ses cheveux. « Putain mais qu'est-ce que t'as fait à tes cheveux ? »

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MessageSujet: Re: Life's an adventure || Shanya & Shane   Life's an adventure || Shanya & Shane Icon_minitime118.03.12 0:05

J'ai la tête dans le cul, et quand je suis dans ce cas, il n'y a qu'une chose qui marche pour me sortir du brouillard. Derrière mon comptoir, j'me sers un petit cocktail, avec un peu d'orange pour la vitamine C. A base de rhum et d'orange, un truc qui rend euphorique. Ethan n'aimait pas, je n'ai jamais compris pourquoi. On se shootait davantage à la bière, de son vivant, mais la bière de bon matin, c'est dégueu, ça me donne la gerbe. Et je ne veux pas gerber. Je le bois tranquillement entre deux services de café et de pain aux chocolat. Il n'y a pas grand monde qui tourne à l'alcool, le matin, c'est bien dommage. Personne pour trinquer avec moi à mon bon coeur endormi. Putain, je déteste être endormi. C'est pas pour moi, le ralenti. Faut que ça dégage, que ça pulse. J'aurais dû courir au lieu de prendre mon Impala orange. Quoi que je n'aime pas transpirer non plus de bon matin. Pour puer toute la journée ? Non merci.

Le premier verre n'a pas d'effet, je décide de m'en resservir un deuxième. De toute façon, je n'irai pas jusqu'à être bourrée. J'ai pris l'habitude de boire un verre de temps en temps, avec les clients, je sais ne pas abuser. Je ne bois pas avec tout le monde, d'ailleurs, juste les habitués et ceux qui viennent pour se décharger de la solitude. J'ai l'impression d'avoir plein d'amis, des racines, et mine de rien, j'ai beau faire la détachée, ça me fait du bien. Je n'ai eu qu'Ethan pendant si longtemps. Avant lui, c'était Shane. Tout le temps ensemble. Mes amis ont toujours été interchangeables, ils ne me manquaient pas quand je m'en trouvais de nouveau. Même combat pour les amants, jusqu'à mon grand amour. Depuis la mort d'Ethan, j'ai l'impression d'être un oisillon lâché dans la nature. C'est pas déplaisant, mais il y a des moments ou vraiment, ça ne me suffit pas.

Là, pour le moment, le soucis n'est pas du tout là. Je veux juste me réveiller. Shane, lui se lâcherait sur les clopes. D'autres, comme ma mère, se droguent au café. Moi, deux trois cocktails à l'orange, et je suis parée. Ce n'est pas plus compliqué. J'irai molo, j'me le promets, je conduis, pour rentrer chez moi, à midi. J'ai passé mon permis ici, et j'ai trouvé mon bijou pas cher. Presque donner. En même temps, si le garagiste ne me l'avait pas remise en état gratos, elle n'aurait jamais roulé. Le mec voulait la mettre à la casse. Ce n'était pas envisageable. Putain, mais ma bagnole, elle est à tomber. Si j'étais un mec, je ne ferais qu'en parler.

Troisième verre, je désespère, je ne me réveillerai jamais. J'ai fait quoi déjà la nuit dernière ? Je suis sortie, mais longtemps. Il me faut des amis, des gens avec qui trainer. Il me faut Nathan, aussi, mais il était pris, je ne voulais pas le déranger. Etonnant, venant de moi. Mais Nathan est devenu une ancre, dans New York, je veux bien secouer son existence, mais j'ai dû mal à m'imposer. Je crois qu'il m'impressionne. C'est sa perfection, elle me passionne. Je ne suis pas du genre à être intimidée, mais il fait ressortir des sentiments que je n'avais pas connu depuis Ethan. Et même si je fonce, il faut que j'avoue : j'ai déjà fait tourné mon univers une fois autour d'un mec. Je veux tout de Nathan, mais cette fois, il me faut une vie, à côté. Je ne regrette rien de ce que j'ai fait, mais la mort d'Ethan m'a appris que tout quitter par amour, c'est le pied, mais que tout garder, c'est cool aussi. Même si j'avoue encore, si Nathan me demande de le suivre au bout du monde, j'hésite pas, je le fais. C'est tellement bandant, je suis prête à risquer.

« Un café, s'il vous plait. »

Putain de bordel de merde, cette voix. Je la connais, mais genre PAR-COEUR, quoi. Je me fais mal à la nuque en tournant la tête, j'ai envie de sauter sur place, de passer par dessus le comptoir, de m'accrocher au cou du premier mec qui passe pour l'embrasser. Non en fait, juste au sien de cou, parce que putain de bordel de cul de merde, c'est mon jumeau, ce gars-là ! Ici ! A New York ! Dans la ville la plus improbable pour deux gamins du ranch qui fumaient des pétards dans la grange, qui faisaient toutes les conneries possibles et imaginables. Qui effrayaient les vaches, les pieds enfoncés dans des santiags qu'ils s'étaient promis de toujours porter, même quand ils se seraient barrés.

« Putain mais qu'est-ce que t'as fait à tes cheveux ? »

Qui d'autre m'aurait fait chier avec mes cheveux, hein ? Non mais sérieux, il n'y a que lui pour me parler de mes cheveux avant de me parler de sa vie. Ce qu'il fout là, et moi aussi. J'en peux plus de notre éloignement, j'ai besoin de sentir mon frère tout contre moi, de l'emmerder, alors qu'il veut du café. Putain, mais il est là, quoi !! Je lui avais dit, que l'on se retrouverait, même si je ne rentrais jamais. C'était ancré en moi. Encré, même, car, juste derrière mon oreille, un petit "ST" trône fièrement, et ce ne sont pas les initiales de Shanya Turner. Ca m'a fait un mal de chien, mais j'en avais rien à foutre.

Je glisse par dessus le comptoir, comme dans les films et me plante de son côté avant de l'étouffer, pour de vrai. Je bondis sur lui, enroule mes jambes autour de ses hanches en même temps que mes bras. Il a la même odeur qu'avant, c'est dingue. Et les mitaines, je les ai vues avant de lui sauter dessus. C'est lui, putain putain, putain !

- C'est toi, putain, putain, putain. J'te l'avais dit, je le savais, c'était obligé !! Putain, à New York. Je croyais que tu n'aimais pas les grandes villes ? Pourquoi t'es là ? T'es devenu quoi ? Dis-moi que t'es pas devenu photographe, t'es nul avec un appareil. T'as jamais su cadrer, même si tu t'obstinais à vouloir en faire ta vocation. Tu sens la clope, t'as pas changé. Même pas tes cheveux ! Putain, comment t'as fait pour qu'ils restent exactement pareil ? C'est pas humain.


Je le lâche, le contemple à nouveau et ris quand je me rappelle qu'il m'a posé une question en premier.

- Commence pas avec cet air choqué, d'ailleurs, c'est Ethan, il savait pas tenir une paire de ciseaux. Pour ce qui était de jouer du violon, ah ça, il savait, mais il me foirait ma frange et mes coupes à chaque fois. Cela dit, je ne me plaignais pas, au moins, c'était gratuit, et puis tu sais, je pense que c'est toi qui a eu ma part d'intérêt pour tout ce qui est coiffure. J'ai même eu les cheveux rasés parce que j'avais des poux, une fois. Une autre fois, y'a une pute qui y a collé son chewing gum, parce que j'étais devant elle dans la file d'attente pour un foyer. Ethan n'a même pas eu besoin de me défendre, je l'ai dérouillée comme il m'a appris. Du coup, il m'a recoupé les cheveux hyper court, et y'avait des trous de partout. A chaque fois qu'il me coupait les cheveux c'était une cata. Mais j'ai pas le coeur d'aller chez le coiffeur maintenant. J'ai plein de choses à te raconter. Mais tu commences. T'es là, ça me turlupine de ne pas savoir pourquoi.
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Shane Turner

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MessageSujet: Re: Life's an adventure || Shanya & Shane   Life's an adventure || Shanya & Shane Icon_minitime113.09.12 13:24


J'ai envie de vomir, bordel, je dois encore être bourré. Ca doit être ça, je suis bourré et je suis en pleine hallucination. Shae n'est pas là, elle ne peut pas être là. Ma Shanya, elle est en train de dessiner sur un trottoir avec une craie, aux pieds d'Ethan qui joue du violon pour leur payer de l'ananas à leur prochain repas.

Et l'hallucination aux cheveux abominables bondit de derrière son bar pour mieux... se jeter sur moi. Ok, ma gueule de bois me casse les couilles – pardon, ça me fait vomir sur les radiateurs. J'ai jamais vomi sur les radiateurs, mais... ça pourrait bien arriver. A retenir, pour la prochaine fois : ne jamais se lancer dans un concours de boisson avec qui fille qui, même après avoir avalé son propre poids en téquila, et capable de te conjuguer en quatre langues différentes et à n'importe quel temps les verbes les plus retords jamais inventé.


    « C'est toi, putain, putain, putain. J'te l'avais dit, je le savais, c'était obligé !! Putain, à New York. Je croyais que tu n'aimais pas les grandes villes ? Pourquoi t'es là ? T'es devenu quoi ? Dis-moi que t'es pas devenu photographe, t'es nul avec un appareil. T'as jamais su cadrer, même si tu t'obstiner à vouloir en faire ta vocation. Tu sens la clope, t'as pas changé. Même pas tes cheveux ! Putain, comment t'as fait pour qu'ils restent exactement pareil ? C'est pas humain. »


Ok. Bordel. Merde, c'est elle. J’y crois pas, c’est elle. Pourquoi elle est là ? Elle n'est pas censée être là. Frottant mes yeux, je les rouvre et éclate d'un rire un peu dément, un truc bien rustre et rude qui fusille mon crane encore une peu plus. Mais je souris, essayer d’écouter un peu plus attentivement pour que ses mots puissent atteindre mon cerveau avant que celui-ci n’explose. Je me concentre, essaye de compenser. Etre un con, et penser. Etre un con pensant, en fait. Putain, j'ai mal au crane…


    « Commence pas avec cet air choqué, d'ailleurs, c'est Ethan, il savait pas tenir une pair de ciseaux. Pour ce qui était de jouer du violon, ah ça, il savait, mais il me foirait ma frange et mes coupes à chaque fois. Cela dit, je ne me plaignais pas, au moins, c'était gratuit, et puis tu sais, je pense que c'est toi qui a eu ma part d'intérêt pour tout ce qui est coiffure. J'ai même eu les cheveux rasés parce que j'avais des poux, une fois. une autre fois, y'a une pute qui y a collé son chewing-gum, parce que j'étais devant elle dans la file d'attente pour un foyer. Ethan n'a même pas eu besoin de me défendre, je l'ai dérouillée comme il m'a appris. Du coup, il m'a recoupé les cheveux hyper court, et y'avait des trous de partout. A chaque fois qu'il me coupait les cheveux c'était une cata. Mais j'ai pas le cœur d'aller chez le coiffeur maintenant. J'ai plein de choses à te raconter. Mais tu commences. T'es là, ça me turlupine de ne pas savoir pourquoi. »


Des putes, des foyers et des bastons… Voilà une vie qui a dû être furieusement trippante.
Mais en attendant, j’me dis qu’Ethan aurait dû se contenter de ce qu’il fait de mieux, jouer du violon, les pieds bien calés dans ses godasses défoncés. Et surtout – surtout ! – de pas faire autre chose de ses mains que jouer de son instrument. Remarque, il fait ce qu’il veut de ses mains, le gamin, du moment qu’il ne touche plus jamais aux cheveux de Shanya. J’vais lui payer le coiffeur, faut que je lui paye le coiffeur.


    « Putain non, je ne suis pas photographe. J'me suis fait une raison en voyant la gueule de mes photos. C'était juste marrant de te faire chier en te suivant partout pour te prendre en photo sous toutes les coutures, à l'époque. J'ai un métier sérieux, figure-toi. Et si je suis là, c'est justement pour ça. Enfin, non, j'suis surtout là parce que j'ai plus de café. Je viens d'emménager et je n'ai pas eu le temps d'en planquer un peu partout dans mon nouvel appart', comme dans l'ancien. J'aurais pu aller demander à la voisine, maintenant que j'y pense, surtout qu'elle est mignonne et qu'elle a de beaux cheveux, elle. Mais j'me suis pris une cuite hier avec une collègue et on a vomi devant son pallier. Je me dis qu'après ça, elle m'aurait surement claqué la porte au nez, si je lui avais demandé. »


C’est dommage, d’ailleurs, parce que j’aurais adoré lui en payer un, de café. Voir même deux, j’suis pas radant, surtout que maintenant j’ai les moyens, je suis professeur. Mais tant pis, après tout, des jolies filles aux beaux cheveux, c’est pas ça qui manque, à New York. Surtout qu’il parait qu’elle est contrôleuse des impôts, la voisine. Et moi, les gens qui me piquent du fric – même lorsqu’il s’agit de l’état – j’aime pas trop ça. De quoi je parlais, déjà ?

    « Bref, si je suis à New York, c'est parce que je suis prof. De philo, en plus de ça. Tout ça à cause de la bonne sœur, au final. Tu ne te souviens peut-être pas, tu ne l'as pas eu en cours, comme tu t'es fait la malle avant la terminal. Miss Honeychurch ? La prof de philo mal baisé du lycée, cul serré comme pas deux. On s'éclatait à la draguer en cours, avec Red. Et c’est de là que je me suis découvert une passion pour la philo. »


Comme quoi se trouver une vocation n’est pas si compliqué que ça. S’amuser à mettre mal à l’aise une prof pour tuer le temps depuis le fond de la classe suffit, parfois. Remarque, on s’amuser à ça aussi avec la prof de math. Si ses réactions avaient été aussi bandantes que celles de la prof de philo, peut-être que j’aurais fini prof de math, qui sait. Bon, il aurait surement fallu que je sois bon en math pour ça, mais je suppose que c’est un détail.


    « J'me souviens encore de la crise de rire du patriarche, quand je lui ai annoncé que je voulais faire une fac de philo. Il a cru que je déconnais, au début, mais il a fini par se faire une raison. J'crois qu'il espérait vraiment me voir rester et reprendre le ranch, même si, sérieusement, quel genre de gosse rêve de passer le reste de sa vie les santiags dans la merde ? Enfin, pas de putes ni de poux dans mon histoire. Bordel, ce que ma vie est chiante, vu comme ça. »


Mais ça peut toujours s’arranger. Je suis certain que Lucie peut me donner toutes les bonnes adresses pour trouver des prostituées dans cettte ville. J’irai leur coller du chewing-gum dans les cheveux aussi, pour venger Shae. Ok, et si j’arrêtais juste de penser, pour voir ? Ca m’évitera bien des conneries.

    « Et toi ? Qu'est-ce que tu fous là ? Un boulot, ça ne colle pas à l'image de vagabonde que je m'étais fait de ton quotidien. En tout cas, le service laisse franchement à désirer, dans ce bar. Ca va faire quoi… Cinq minutes que j'ai commandé mon café, mais toujours rien. Et Ethan, il fout quoi ? Vous vous êtes posés ? T'as pas de gosses, au moins ? Je ne te le pardonnerai pas, si tu en avais sans m'avoir appelé pour me le dire. D'ailleurs, je t'engueulerai bien pour ne pas avoir donné de nouvelles, mais soyons honnêtes, je ne suis même pas sûr que tu saches te servir d'un téléphone, sauvageonne que tu es. Oh et…»
    Avec tout ça, j’ai presque failli oublier de lui dire que… « Tu m'as manqué, Shae. » … que putain, je suis devenu sentimental.

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MessageSujet: Re: Life's an adventure || Shanya & Shane   Life's an adventure || Shanya & Shane Icon_minitime101.04.13 12:51

Pour le coup, je suis bien bien réveillée. Je pourrais crier, sauter, chanter, danser. Putain, Ethan, j'ai gagné mon pari, j'ai retrouvé mon frère sans aller le chercher. C'est lui qui s'est démerdé à me rejoindre, comme un grand garçon qu'il est. Je l'avais dit ! Je leur avais dit ! Il riait à chaque fois que je le lui annonçait. Il ne croyait pas au destin, Ethan. Il croyait en la musique et en l'amour. C'était un grand romantique, mais il a jamais capté que Shane et moi, on était lié si fort qu'on avait pas besoin de téléphone pour se donner rendez-vous. Il disait que je finirai par rentrer pour retrouver mon jumeau. Ca me gonflait qu'il me prenne pour une tapette. Alors on a parié un massage, et même si du coup, je ne l'aurai jamais, putain de merde, c'est moi qui l'ai gagné ! Je ne suis pas une tapette ! Mais bon, je le savais, c'est pour ça que je continuais de vagabonder avec Ethan, et que quand on a voulu s'installer, on l'a fait sans se demander si la ville qu'on choisissait était loin de mon Cow Boy préféré. Je n'ai pas cessé d'y croire, même quand j'aurais pu ne plus avoir d'espoir. C'est l'optimisme qui m'étouffe, parce que malgré tout ce que j'ai vécu, je me suis toujours sortie de toutes les merdes. Même quand je ne pouvais pas prendre de douche.

« Putain non, je ne suis pas photographe. J'me suis fait une raison en voyant la gueule de mes photos. C'était juste marrant de te faire chier en te suivant partout pour te prendre en photo sous toutes les coutures, à l'époque. J'ai un métier sérieux, figure-toi. Et si je suis là, c'est justement pour ça. Enfin, non, j'suis surtout là parce que j'ai plus de café. Je viens d'emménager et je n'ai pas eu le temps d'en planquer un peu partout dans mon nouvel appart', comme dans l'ancien. J'aurais pu aller demander à la voisine, maintenant que j'y pense, surtout qu'elle est mignonne et qu'elle a de beaux cheveux, elle. Mais j'me suis pris une cuite hier avec une collègue et on a vomi devant son pallier. Je me dis qu'après ça, elle m'aurait surement claqué la porte au nez, si je lui avais demandé. »

Espèce de raccro, va. T'aurais pas tenu deux secondes dans la rue. Pas de clopes, pas de café, pas de coiffeur. Pas de voisine au cheveux parfaits, pas de mitaines parce que des fois, deux paires de gants ne suffisaient même pas. Pas de paillasson sur lequel vomir. Pas intérêt à vomir, d'ailleurs, la bouffe, ça coûte cher quand t'as rien. Bon des cuites, par contre, ouais, j'avoue. Ca tient chaud, ça fait transpirer même à -15, et c'est moins cher qu'un beau manteau. Au moins, t'as moins de chance de te le faire piquer. T'aurais pas tenu le coup, t'es fait pour penser. T'es le cerveau que j'aurais jamais. Je suis l'aventure qui te fait rêver. On n'est pas pareils, on est juste la même personne. Et puis d'abord, les meufs, même vexées, ça claque la porte au nez des beau-gosses tchatcheurs dans ton genre ? Comme si tu n'étais pas capable de l'amadouer. Un sourire, un air innocent sur ta belle gueule et le monde est à tes pieds. C'est ce qu'on disait, à l'époque, tu te rappelles ? Tu les faisais toutes craquer, tandis qu'elles me détestaient de te ressembler. La perfection existait, qu'on se disait, même qu'on l’épelait Turner.

« Bref, si je suis à New York, c'est parce que je suis prof. De philo, en plus de ça. Tout ça à cause de la bonne sœur, au final. Tu ne te souviens peut-être pas, tu ne l'as pas eu en cours, comme tu t'es fait la malle avant la terminal. Miss Honeychurch ? La prof de philo mal baisé du lycée, cul serré comme pas deux. On s'éclatait à la draguer en cours, avec Red. Et c’est de là que je me suis découvert une passion pour la philo. »

J'en avais entendu parlé, de cette vieille poule, durant ma seule année de lycée. Parait qu'elle pouvait tresser les poils de ses jambes tellement ils étaient long. J'n'étais pas sûre que ça soit possible à l'époque, et les années qui on suivies m'ont prouvé que ça ne l'était pas. J'ai jamais réussi à me tresser les miens. J'ai essayé, parce que cette connerie m'avait marquée. Mais non, on ne peut pas tresser les poils de jambes. M'enfin toujours est-il que... PROF DE PHILO, quoi ! Je n'ai jamais fait de Philo, mais je suis sûre que c'est un truc bizarre, un peu comme la physique quantique ou les pigeons.

« J'me souviens encore de la crise de rire du patriarche, quand je lui ai annoncé que je voulais faire une fac de philo. Il a cru que je déconnais, au début, mais il a fini par se faire une raison. J'crois qu'il espérait vraiment me voir rester et reprendre le ranch, même si, sérieusement, quel genre de gosse rêve de passer le reste de sa vie les santiags dans la merde ? Enfin, pas de putes ni de poux dans mon histoire. Bordel, ce que ma vie est chiante, vu comme ça. »

Le Patriarche est à cours d'héritiers, ça se comprend, je pense. Maman aussi va finir par péter son câble et se barrer, elle a pas les nerfs assez solides pour supporter de vivre avec son maniaque du contrôle de père pour torcher le cul des vaches. Qui rêve de ça, sérieux ? Ou justement, parce que c'est maman, elle a les nerfs trop solides pour ne pas se laisser emporter par ses envies d'aventures. Maintenant qu'elle n'a plus de gosses à charges, elle va sûrement suivre les traces du paternel et de ses deux rejetons et s'enfuir loin du ranch familial. Quant bien même elle resterait, à maman, j'ai même pas eu assez de courage et de confiance pour lui confier Blackfire. Elle a déjà eu assez de mal à nous élever, nous, faut pas trop en demander. Je ne l'imagine pas faire amie-amie avec Margareth pour qu'elle veuille bien, par hasard, si ça lui plait, lui donner un peu de lait.

Il avait mis beaucoup d'espoir sur Shane et moi, le Patriarche. Heureusement pour lui, quand je me suis barrée, il devait se dire qu'il avait encore un atout. Un sur deux. Que dalle. On est fait du même bois, Shane et moi. On a dû prendre ce trait de caractère du paternel. On s'enfuit aussi bien que lui, ça doit forcément être héréditaire.

« Et toi ? Qu'est-ce que tu fous là ? Un boulot, ça ne colle pas à l'image de vagabonde que je m'étais fait de ton quotidien. »

Bah fallait me rejoindre un an et demi plus tôt. J'allais pas vivre dans la pisse de clodo toute ma sainte vie.

« En tout cas, le service laisse franchement à désirer, dans ce bar. Ca va faire quoi… Cinq minutes que j'ai commandé mon café, mais toujours rien. »

Tu m'as manquée, putain.

« Et Ethan, il fout quoi ? »

Je fronce les sourcils, me dis pour la première fois depuis un bail que j'en sais foutrement rien et que ça ne me turlupinait pas jusqu'à ce qu'il pose la question. On fout quoi, quand on est dans cet état-là ? On se fait moins chier pour se trouver à bouffer, je présume.

« Vous vous êtes posés ? T'as pas de gosses, au moins ? Je ne te le pardonnerai pas, si tu en avais sans m'avoir appelé pour me le dire. D'ailleurs, je t'engueulerai bien pour ne pas avoir donné de nouvelles, mais soyons honnêtes, je ne suis même pas sûr que tu saches te servir d'un téléphone, sauvageonne que tu es. Oh et…»

Le téléphone ? Tu parles de ces petits machins super chers, sur lesquels les touches sont en option et qui prennent des photos, des vidéos, servent de consoles, de miroirs, d'ouvre-bouteilles, de briquets dans les concerts, de lampe-torches, de GPS (j'ai d'ailleurs appris très récemment l'existence de ces trucs-là. On n'en avait même pas au ranch.), d'ordinateur, de baladeur mp3 et même dans certains cas de piano électrique ? Qu'est ce que j'irai foutre avec une machine pareil ? J'ai déjà une télé, une machine à laver et une voiture, faut pas trop m'en demander.

« Tu m'as manqué, Shae. »

Ah !! Bah quand même. Je souris, l'embrasse sur la joue, repasse de l'autre côté du comptoir, lui fais un café en deux-deux et le pose devant lui. Je bouge plus de mon poste, regarde ses yeux fatigués de mecs à la gueule de bois en me disant que j'ai jamais été aussi réveillée que maintenant. Je me sers un Irish coffee, le Jameson étant là pour me faire oublier le goût du café et je le pose devant moi. J'ai trop de choses à dire pour boire, j'ai d'ailleurs commencé à parler avant d'avoir fini de lui préparer son café.

- Non pas de gosses, mais on en voulait. on voulait se marier, et faire des petits monstres qui rêveraient d'aventures en musique, détestant l'école et jurant comme des charretiers. Pour ça, on a trouvé un boulot. Il bossait au docks pendant que j'étais serveuse ici. On s'est trouvé un petit appart, une garçonnière dans le Bronx, mais compte-tenu de là où on venait, c'était un palace. Il s'est acheté un nouveau violon, il voulait qu'on fasse les choses bien, il voulait pas d'un mariage vite-fait à Vegas. Il avait prévu de t'inviter, je pense qu'il voulait faire de toi son témoin, mais je ne sais pas comment il prévoyait de te contacter, car comme tu me l'as si bien fait remarqué, on a pas de téléphone, pas vu l'utilité et en effet... Je crois même pas que je saurais m'en servir. Remarque, y'en a un ici, je pense pas qu'il soit bien compliqué de tourner la roulette pour composer les numéros, à l'ancienne, comme au ranch, mais j'avais pas vos numéros et rien qu'à New York, je ne veux même pas savoir combien on est de Turner. Alors dans toute l'Amérique... M'enfin bon, de toute façon, ça n'a aucune importance, puisqu'avant qu'on ai pu mettre tout ça en place, il a été retrouvé dans l'Hudson. On sait pas trop s'il est mort avant ou après être tombé. Je sais juste que des années de vies dans la rue n'avait pas réussi à le flinguer. Il s'est posé six mois, et voila.

Je reprends mon souffle, ça me fait quand même quelque chose de me souvenir de tout ça. Mais c'est Shane, il doit absolument tout savoir de ma vie.

- Mais bon, c'est comme ça. Depuis, j'ai rencontré Nathan. Il est musicien aussi, mais il veut pas recevoir d'argent pour sa musique. Pour gagner sa vie, il conduit des bus. C'est comme ça que je l'ai connu. Il a jamais passé son permis, mais il connait un gars qui sait faire des permis. Il m'a même eu un permis de conduire, j'avais pas envie de payer la carte plus cher que ma bagnole. Car j'ai une bagnole. Elle est Orange, c'est une chevy Impala. Pour en revenir à Nathan, il est cool. Tu adorerais ses cheveux. Ils sont longs, il porte des dreads. Il a pas grand chose à voir avec Ethan, et je crois que je l'aime un peu pour ça. Du coup, non, je n'ai pas de gosse, et voila ce que fout Ethan. Mais sinon, tu en es où, toi ? Ne me dis pas que tu n'as pas encore débaptisé une fille pour lui donner notre nom de famille, je ne te croirai pas !
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