Love in New York
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 Dream of Paradise {Shane et Natalie}

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MessageSujet: Dream of Paradise {Shane et Natalie}   Dream of Paradise {Shane et Natalie} Icon_minitime104.03.12 18:26

Je plonge mes yeux dans les siens. C'est l'instant de vérité, le moment où tout se décide. J'essaie de lancer un regard mystérieux et candide, mais je suis sûre que le mélange des deux n'est pas possible et que j'ai juste l'air incroyablement bête. Je tente autre chose tandis qu'il regarde ailleurs. Un sourire gêné avec un mouvement de bras exprimant un "coucou ! me voila" atténué par le besoin de ne pas lui faire peur. Là, il ne devrait pas tarder à fuir. Je tente donc une approche verbale, un léger raclement de gorge, et c'est parti.

- Bonjour !

Bon début, la politesse, c'est toujours apprécié.

- Je m'appelle Natalie...

Il le sait déjà... Sauf s'il m'a oublié ? Il m'a oublié ?

- Mais tu t'en souviens peut-être. Même si bon... Faut reconnaitre que c'est un nom que tu a connu en Californie, avec le visage qui vient de là-bas et tout, devant les porte de l'UCLA ou j'essayais une petite exposition improvisée... Bref, rien à voir avec New York, quoi.Non mais... J'suis pas supposée dire ça à voix haute !!! Et puis, non mais vraiment, E.T, tu ne m'aides vraiment pas, là, reste concentré, s'il te plait.

E.T me regarde avec un air de petit chien qui ne comprend rien à ce qui se passe, ses yeux bleu clair me posant une infinité de questions, et je pousse une long soupir découragé. Il n'a rien à voir avec Shane et je me rends compte à quel point il était stupide de le prendre comme cobaye pour répéter ces retrouvailles ratées. Je ne vois même pas pourquoi je m'embête, je sais que je ne vais pas réussir à garder ma contenance et que je vais déblatérer des bêtises plus grosses que moi en attendant de le voir fuir. J'en cauchemarde la nuit. Je me vois aller le voir, débarquer dans sa salle de classe en plein milieu d'un cours, parler jusqu'à ce qu'il me demande de sortir en se disant que je suis une psychopathe qui va le harceler. Je me vois également le suivre jusqu'à ce qu'il se retourne pour me demander d'arrêter ce délire de serial killer qui ne lâche pas sa proie. Car c'est un mec, après tout... Qui dit qu'il croit au Destin comme moi j'y crois ?

C'est le moment que choisit ma coloc d'infortune pour débarquer dans la chambre en trombe. Elle l'a l'air soucieux d'une personne en pleine urgence et semble aussi pressée que de mauvais poil. Elle ne prend même pas la peine de me saluer, elle se rue dans les toilettes. Je n’aime pas quand elle m’ignore. J’ai l’impression de déranger, quand elle fait comme si je n’étais pas là. Elle me fait me sentir comme une intruse, elle me tolère mais ne m’accepte pas, des fois, j’ai l’impression. Je crois qu’elle a hâte que je trouve autre chose, en fait. En même temps, je la comprends, on vit à deux dans une chambre étudiante, et j’ai beau faire mon possible pour essayer de ne pas la déranger, prendre le moins de place, raser les murs, je suis là, et quand je m’allonge par terre pour dormir, je couvre le sol. Sans compter E.T. qui ne tient pas en place dans ce petit endroit confiné. Il a fait quelque catastrophe, sans compter la fois où il a fait pipi sur son oreiller. Je m’en suis tellement voulu que j’étais à deux doigts de faire mes valises pour ne plus l’embêter, mais elle m’a dit qu’elle s’en voudrait de me laisser à la rue. J’ai quand même noté son regard exaspéré à mon chien. Mais il est jeune et beau, fort heureusement pour lui. On en veut rarement à un jeune Husky.

- Tout va bien, Zoe ?

« J’ai mes règles et je commence à être à court de tampons, putain ! »

Je souffle une grimace compatissante. Les règles, c’est nul. Ca fait mal. C’est moche. Bouh ! En plus j’ai des haut-le-cœur à la vue du sang, ça me rend malade. Apparemment, ma pauvre hôte a l’air du genre de mauvais poil, et je sais qu’on ne peut pas discuter avec le gens de mauvais poil à cause de leurs règles douloureuses. Ma voisine Bettie, celle qui garde Domino, le chien de la famille, quand on est en vacances, était pareille. Une fois par mois, elle se transformait en vieille femme aigrie qui refusait de donner du sucre, qui disait tout ce qu’elle pensait à condition que ça blesse son interlocuteur et qui m’appelait Miss BlaBla. Elle s’excusait toujours, mais depuis qu’elle avait menacé de me couper les cheveux si je continuais de parler, je l’évitais à partir du 20 de chaque mois, jusqu’au 24. Le reste du temps, elle était adorable.

Peut-être que devrais-je elle aussi l’éviter un temps, avant qu’elle essaie de me foutre dehors sous le coup des hormones, et surtout pour ne pas lui rajouter plus de tracas qu’elle n’en a déjà. Je me lève doucement prends le manteau (que je me suis achetée ici car il fait plus froid qu’à Los Angeles), attache E.T. à sa laisse avant de le glisser dans le sac de sport destiné à le cacher des concierges et commence à me diriger vers la porte avant de me rappeler d’une de ses phrases… Elle est à court de tampons. Quitte à sortir, autant me rendre utile, ça me déculpabilisera de lui bouffer de l’espace et peut-être même du temps de travail ou de sommeil, même si je fais tout pour être le plus silencieuse possible.
- Tu veux que je passe à l’épicerie pour te prendre des tampons ?
« Oui. S’il te plait »

Sa voix semble exaspérée de l’autre côté de la porte et je jurerais qu’elle a ajouté le « s’il te plait » un peu à contrecœur, mais je ne peux pas m’empêcher de me sentir désolée pour elle tant je la trouve toute excusable et excusée. Je lui lance un « pas de problèmes » avant de partir en vitesse, mon chien sous le bras. J’ai beau avoir mis le sac en bandoulière, mon épaule me fait un mal de… me fait mal, quoi. J’en ai mal au dos d’être penchée… Mon Dieu, j’ai bien l’impression que je ne fais que me plaindre… Mais il faut dire que ce n’est tellement pas ce à quoi je m’attendais. Je croyais que j’allais arriver à New York, retrouver Shane, qu’on se marierait ou un truc du genre, qu’on aurait des enfants… Pas que je passerais deux semaines (et bientôt plus) dans une chambre étudiante à porter mon chien de quatre mois dans un sac de sport dans des escaliers durs à descendre quand on a plus de dix kilos sur une seule épaule, ni que je servirais du café pour pouvoir avoir un appartement, sachant que je ne pourrais pas en trouver avant les deux prochains mois car les propriétaires demandent tous deux mois d’acompte sur le loyer et que je ne travaille que depuis mon arrivée, ni que je ne pourrais pas peindre faute de place de temps et de créativité, car mon inspiration est muselée par mes péripéties et surtout surtout surtout pas, que je n’oserais pas m’approcher de Shane qui était, quand même, la raison de ma venue à New-York .

J’arrive enfin en bas. Je sors E.T du sac. Il est content, ce qui me redonne de la bonne humeur. Tant que mon p’tit choupi est heureux, pourquoi serais-je malheureuse ? Si lui a réussi à s’adapter à cette petite chambre, lui qui est fait, plus encore que moi, pour les grands espaces, pourquoi ne le pourrais-je pas ? Je souris en pliant le sac sur lui-même jusqu’à ce qu’il soit assez petit pour le mettre dans la boite aux lettres et pars joyeusement en direction de l’épicerie, E.T. gambadant joyeusement aussi devant moi, attaché à sa laisse, car je n’ai pas confiance en la foule New Yorkaise. E.T est mon point d’ancrage, je détesterais le perdre. Je ne m’en remettrais pas, je crois bien.

J’aime bien me balader dans la rue, même si concrètement, je ne suis pas une grande fan de la ville, (probablement parce que c’est ce que j’ai toujours connu). J’aime bien observer les passants, compter les sourires qu’on me rend et voir si j’ai battu mon record. Pour le moment, mon plus grand nombre de sourires rendus et de quatre de la résidence au Starbucks. A Los Angeles, il n’y en a pas beaucoup plus, mais il y a moins d’habitants, ça devrait compter, ça, que je me dis en arrivant enfin en face de l’épicerie. E.T est encore petit, il a le droit d’entrer dans le magasin, et heureusement. Je prends un panier, me dirige directement vers le rayon tampon et choisis la marque que j’ai vu dans le placard de ses toilettes. Je la fourre dans mon panier et en profite pour m’acheter à moi aussi, on ne sait jamais, ça peut servir, vu que je ne me rappelle plus s’il m’en reste assez ou pas.

Je n’ai pas le temps de poser la boite que mon visage se tourne vers le coin légume, juste à côté, et mon cœur arrête de battre pour démarrer beaucoup trop vite pour ma respiration qui ne suit pas le mouvement. Je laisse échapper un petit cri par ma bouche fermée avant de me cacher derrière la tête de gondole, pour rester mourir un petit peu ici le temps qu’Il s’en aille. Qu’il s’en aille ? Mais je ne veux pas qu’il s’en aille ! Le Destin a mis Shane Turner dans un rayon proche de moi, moi qui ai traversé le pays pour lui et je voudrais qu’il s’en aille ? Mais à quel point suis-je folle ? Toujours cachée, je l’observe à la dérobée comme je le fais à chaque fois que je peux, depuis deux semaines. Il est tellement… Non encore plus, il est… On y est presque, mais ce n’est pas tout à fait ça. Je n’oserai jamais. Je dois y aller. Faire semblant de prendre des carottes, moi aussi et faire la surprise : « Oh ! Shane ! J’avais oublié que tu étais à New York ! »… Ou les prendre pour de vrai, les carottes, tiens… C’est bon, les carottes. Ah non ! Mais on n’a pas de cuisinière, à part les espèces de plaques communes à l’étage… Je préfère manger du pigeon que de me faire à manger là-bas. Non, mais le problème n’est même pas là, de toute façon… Je ne peux pas lui parler. Il va me prendre pour une folle, une psychopathe harceleuse. Et s’il ne comprenait pas que le Destin m’avait envoyée ici ? Ou si j’oubliais de lui dire ? Je suis tellement capable d’oublier de lui dire… Ou s’il comprenait mais qu’il n’y croyait pas ? S’il trouvait ça encore plus fou que l’idée que je sois psychopathe ? Et si…

S’il pensait pareil ? Après tout, je ne l’ai pas suivi dans cette épicerie… Dans une ville aussi grande, aussi pleine de monde et d’épicerie, quelles étaient les chances que je le retrouve dans la même ? Si une Force mystérieuse et supérieure nous a réunies ici, c’est pour une seule chose : que je lui parle. Je m’étais promis de venir pour essayer, pas pour me défiler. Après tout, soyons pragmatique : le pire qu’il puisse m’arriver, c’est qu’il prenne peur, ne veuille pas de moi et porte plainte à la police. J’aurais un casier judiciaire et une ordonnance du tribunal qui m’interdit de l’approcher. Peut-être même une amende qui me forcerait à rester ici jusqu’à ce que j’aie ma paie au Starbucks… Puis enfin, E.T et moi pourrions rentrer en Californie. Je retournerais vivre chez mes parents et je me lamenterai toute ma vie sur le jour où j’ai failli gâcher ma vie. Je deviendrais alcoolique et plus personne ne me prendrais au sérieux, et je finirais seule dans un appartement minable, où je mourrais mangée par E.T qui sera devenu grabataire et aveugle… Trois fois rien. Je lance quand même un regard soupçonneux à mon p’tit choupi…

- T’oserais pas faire ça, hein ?


Il penche la tête sur le côté d’un air interrogateur et je secoue la tête. Bien sûr que non, il est parfait, mon chien. D’ailleurs, tout ça est très bête, je ferai mieux de le rejoindre avant qu’il finisse de peser ses carottes. Je le regretterais toute ma vie si je ne le faisais pas. Allez, c’est parti, courage, un pied devant l’autre. Voila comme ça, t’y es presque, il est là. Punaise, même son profil est parfait. Allez ! Nat, ne te décourage pas. L’homme de ta vie. Pense à vos futurs enfants ! il se retourne alors vers moi, ayant fini de peser ses carottes, et je me stoppe net, nez à nez face à lui, la bouche ouverte, prête à parler. Et là, dédoublement de personnalité, il doit y avoir quelqu’un qui a pris le contrôle de ma bouche car les mots sortent de ma bouche sans passé par la case « cerveau ». Ma langue doit avoir le sien propre.

- Salut, je suis Natalie… De Californie. Oh mon Dieu, j’ai dit ça comme si on se connaissait bien, alors que tu ne rappelles peut-être même plus de moi. Tu dois me prendre pour une folle. Tu dois être surpris de me voir, ici, j’imagine. Mais c’est parce que je trouvais ça bête que tu t’en ailles comme ça et que j’avais rien à perdre à venir voir ce que ce que ça pourrait donner, à part, comme je viens d’y penser, à finir alcoolique pendant qu’E.T mangerait ce qu’il resterait de ma carcasse imbibée. Mais il ne serait pas capable de faire ça, du moins je l’espère. Et quant à l’alcool, je n’en ai jamais abusé. Enfin, si une fois, mais c’était en soirée et ce n’est pas moi qui dosait… Oh non ! Je ne voulais pas parlé de ça. Ca y est je perds les pédales, voila. Mais je ne suis pas folle, je suis juste incroyablement nerveuse. Bref, désolée, ce que je dis n’a aucun sens. Je ferai mieux d’aller me calmer et te laisser faire tes courses. Ne porte pas plainte, s’il te plait.

Je rêve où j'ai une boite de tampons, dans la main ?
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Shane Turner

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MessageSujet: Re: Dream of Paradise {Shane et Natalie}   Dream of Paradise {Shane et Natalie} Icon_minitime104.03.12 21:44

J'achète des carottes. Le truc chiant, avec les carottes, c'est aussi un enfer à manger. Parce qu'il faut les peler, les couper, les faire cuire... Ou se transformer en lapin. Et c'est d'autant plus chiants que les carottes, c'est beau. Alors j'achète des carottes, ok, mais je sais qu'elle finiront sur la table basse, en guise de décoration.

Rétrospectivement, il y a toute une histoire, derrière mon actuel achat de carottes, et tout à commencé ce matin. J'étais heureux, frais et dispo, avec du café et des clopes sous la main. J'avais même des fringues, parce que j'ai fait une descente à Ikéa pour y acheter une armoire et un pouf géant. Orange, le pouf. C'est aussi pour ça que ma botte de carotte fera surement un malheur sur ma table basse, raccord de couleurs oblige. Et puis avec une sœur comme la mienne, on apprend vite que le orange, c'est la vie.

Mais non. Mon achat de carottes n'a pas vraiment de rapport avec le pouf, je m'égare. Ce matin donc, frais et dispo à boire mon café en regardant le soleil se lever, j'ai eu le malheur d'écouter mes messages. Le premier disait : «  Salut, c'est Tom. Tom, le gars du bar. J'ai piqué ton numéro parce que je te trouvais très charmante et qu'on a pas vraiment eu le temps de faire connaissance hier soi... » et la suite s'est perdu dans les dédales obscure de ma mémoire, cherchant un souvenir de moi, hier soir, travesti en femme. Mais rien.

Première réaction : j'ai cherché mon reflet dans la vitre. Touché mes cheveux, ma barbe, et vérifié si mon pénis était toujours là. Aucun doute possible, je ne sentais pas charmante. Pas. Du. Tout.
J'hésitais à le rappeler, quand le second message s'est enclenché : « Hey Cow-boy, achète des carottes et de l'alcool, ce soir, on teste ta théorie. Oh et y'a un mec qui a copié ton numéro en croyant que c'était le mien, désolée. » Soulagement. Je n'étais donc pas une femme. Ô joie, ô félicité ! J'aime pas l'avouer, mais être une femme m'aurait emmerdé. Je suis certain que mon pénis m'aurait manqué. En même temps, si j'étais né femme, je ne l'aurais jamais connu. Je serai juste né, avec un vide entre les jambes. Pas de manque, donc. De la est né le sujet du papier que les gosses auront à rendre la semaine prochaine : «  Le vide est-il préférable au manque ? » J'ai pensé leur raconter la naissance de l'idée de ce sujet, mais Monsieur le Principal ne peut déjà pas me sentir, c'est pas la peine d'étaler ma pseudo transsexualité. Puis, j'y ai repensé et je leur ai raconté, en espérant au final que ça fasse le tour de lycée. Voyons voir ce que Monsieur le Principal dira de ça. En tout cas, le sujet les a nettement plus inspiré après en avoir découvert l'origine. Ce devoir va tourner au lubrique, je le sens. C'est bandant, d'être prof.

Bref, après les cours, j'ai donc décidé de testé la théorie du « tout passe si acheté avec des carottes. » J'en ai d'ailleurs profité en chemin pour changer ma messagerie, qui aujourd'hui, vous dit : « Ici Shane et sa pensée philosophique du jour : Manger de la glace fait froid aux dents. Inutile de laisser un message, je ne l'écouterai pas. Je ne me sens pas charmante, ces derniers temps. Biiip. »
… Tout ça pour dire qu'au final, je suis là, à acheter des carottes avant de passer au rayon alcool. J'essaye de choisir les plus jolies et je fouille à la recherche d'esthétisme. J'me sens comme une fille dans un magasin de fringues, pendant les soldes. Si mon pénis n'était toujours pas bien en place, je pourrais réellement me poser des questions.

Et puis je trouve la botte parfaite, d'un orange parfait et l'imagine déjà décorer parfaitement ma table basse. Parfait. Il ne me manque plus que l'alcool. Peut-être de la glace, même ça risquerait de fausser l'expérience. J'hésite, mes carottes à la main. Et puis j'me dis tant pis, j'achèterai plus d'alcool et cacherais ma glace derrière les bouteilles. Décidé, je me retourne et tombe sur... des cheveux, d'abord. Des cheveux que je reconnais, même attachés et le visage qui va avec. Et je me dis... Natalie, la vraie. Ou son sosie New-Yorkais.


« Salut, je suis Natalie… De Californie. Oh mon Dieu, j’ai dit ça comme si on se connaissait bien, alors que tu ne rappelles peut-être même plus de moi. Tu dois me prendre pour une folle. Tu dois être surpris de me voir, ici, j’imagine. Mais c’est parce que je trouvais ça bête que tu t’en ailles comme ça et que j’avais rien à perdre à venir voir ce que ce que ça pourrait donner, à part, comme je viens d’y penser, à finir alcoolique pendant qu’E.T mangerait ce qu’il resterait de ma carcasse imbibée. Mais il ne serait pas capable de faire ça, du moins je l’espère. Et quant à l’alcool, je n’en ai jamais abusé. Enfin, si une fois, mais c’était en soirée et ce n’est pas moi qui dosait… Oh non ! Je ne voulais pas parlé de ça. Ca y est je perds les pédales, voila. Mais je ne suis pas folle, je suis juste incroyablement nerveuse. Bref, désolée, ce que je dis n’a aucun sens. Je ferai mieux d’aller me calmer et te laisser faire tes courses. Ne porte pas plainte, s’il te plait. »


J'ai envie de rire mais mordant ma lèvre, me retient. Je ne veux pas qu'elle pense que je me moque d'elle, qu'elle fuit alors qu'elle est là, à New-York, devant moi, avec son chien de garde fièrement assit à ses côtés. J'ai envie de dire un truc intelligent, digne d'un prof de philo. Lui en mettre plein la vue là, comme ça. Qu'elle se dise qu'elle n'a pas fait tout ses kilomètres pour rien.
Putain, elle a fait tout ses kilomètres pour ça. Pour moi, ma botte de carotte à la main, incapable de savoir quoi dire à part...


    « Épouse-moi. »


J'ai presque envie de me frapper, là, tout de suite. Ce sont ses cheveux, qui me font dérailler. Pourquoi elle les a attachés ? J'ai envie de les toucher. De les détacher. Et j'imagine déjà plein de bambins avec ses cheveux courir entre mes jambes en disant que les carottes c'est pas bon, c'est pour les lapins. Que Papa, s'il te plait, on peut avoir un lapin, dis ? Un vrai cette fois parce que le tableau que maman a peint, celui avec les lapins il est pas marrant, les lapins ne veulent pas manger les carottes quand on leur donne. S'il te plait, s'il te plait Papa, dis-moi.
Le pire ? C'est que je le leur dirais surement, oui.


    « On aura trois enfants, dont deux filles. Elles auront tes cheveux, et je les coifferai tout les matins. On leur racontera que quand Papa a demandé Maman en mariage, il avait des carottes dans la main et elle, une boite de tampons. On leur dira aussi qu'il n'y avait pour seul témoin qu'un chien-loup et qu'avant ça, ils ne s'étaient rencontré qu'une seule fois, à l'autre bout pays, quand leur Maman exposait ses peintures et que leur Papa est tombé amoureux de ses cheveux, avant même d'avoir jeté un œil à son art.»


On pourra aussi leur dire qu'à défaut d'un bague, Papa a payé à Maman une boite de tampons. Qu'il s'est senti un peu con alors que quelques minutes auparavant, il s'interrogeait encore sur la présence effective de son pénis dans son pantalon. On pourrait leur dire, mais on attendra qu'ils soient un peu plus grands pour ça.
Il est évident aussi que jamais Shanya n'approchera nos enfants une paire de ciseaux à la main. Surtout s'ils ont tes cheveux... et même s'ils ont les miens. Qu'il va falloir arrêter de jurer comme un charretier, sauf si on veut que leur premier mot soit « bandant » ou « putain. »

Ce sont ses cheveux, qui me rendent con. Il sont attachés, aussi, ça me fait complètement délirer. J'ai l'impression qu'elle veut les cacher.


    « Je pars en vrille là, non ? Ouais, je pars en vrille. C'est parce que je suis obsédé par les cheveux et tu as attaché les tiens. Donc je pars en vrille... On va passer un marché. Si tu ne portes pas plainte, je ne le ferai pas non plus. »


Même si, soyons honnête, on ne peut pas porter plainte contre une femme comme Natalie, j'en suis certain. On l'épouse... ou on rate le coche et pleure de l'avoir laisser partir.
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MessageSujet: Re: Dream of Paradise {Shane et Natalie}   Dream of Paradise {Shane et Natalie} Icon_minitime111.03.12 16:22

Mais… Non mais… Qu’est ce qui m’a pris d’aller lui parler avec une boite de tampons dans la main ? Pourquoi elle n’est pas dans le panier ? J’avais pourtant mise l’autre dans le panier ! Il l’a vue, hein ? Hein qu’il l’a vue ? Il se mord la lèvre, je crois qu’il veut rire ! J’ai presqu’envie qu’il le fasse, j’aime tellement son rire. Mais je lui suis reconnaissante de ne pas se moquer ouvertement, tout comme il n’a pas l’air non plus d’avoir peur. Il doit avoir l’habitude, en fait, maintenant que j’y pense d’avoir des groupies dans tout le pays. S’il était musicien, il serait un peu une rock-star, quoi. Toutes les filles crieraient et tomberaient dans les pommes sur son passage, chercheraient à entrer dans son lit, lui jetteraient leur petite culotte et lui demanderaient de signer un autographe sur leurs seins. Il en embrasserait dix à chaque date de ses tournées. Il pourrait même en avoir deux à la fois pour la nuit. Et tous les soirs, des millions d’adolescentes embrasseraient leur poster de lui grandeur nature, trouvée dans un magazine dont il ferait la couverture avec pour titre « Les secrets de Shane Turner » et pour accroche « Je recherche toujours la femme qui fera battre mon cœur », destinée à entretenir un semblant d’espoir chez les grandes sœurs de ses filles qui sortiraient en douce de chez leur parents pour le traquer quand il passerait dans leur ville. Moi, je serais probablement la directrice de son fan club, récoltant les informations sur lui partout où ce serait possible, assistant à tous ses concerts avec une pancarte qui avoue à quel point je l’aime et rêvant qu’il me remarque un jour, dans la salle bondée, me fasse monter sur scène et me chante sa plus belle ballade qui s’appellerait « You’re a Sunshine. » Pourquoi ce titre ? Je n’en sais rien, mais ça sonne bien.

Hey ! J’ai toujours mes tampons dans la main !

« Épouse-moi. »

Hein ? Quoi ? Il… Hein ? Impossible. Il… Respire, bon sang ! RESPIRE ! Respire, bon Dieu, tu ne vas pas mourir maintenant, ce n’est pas le moment ! Il a dit… Non t’as mal entendu, ce n’est pas possible. Je sens ma bouche qui s’ouvre et qui se ferme, il va me prendre pour un poisson ! Il plaisantait, hein ? Pitié, dites-moi qu’il plaisantait ! Je ne vais pas survivre. Non mais je suis malade !!! Faites qu’il ne plaisantait pas, oui !! Qu’il soit aussi fou que moi ; J’ai suivi un inconnu pour ce qu’il me semblait être de l’amour, et il me demande de l’épouser, Shane la rock star… J’ai l’impression qu’en deux mots, il me l’a chantée sa ballade devant des millions de personnes. Non, mais calme-toi, calme-toi, il ne voulait pas vraiment dire ça. Chez les gens normaux, « épouse-moi », c’est juste une phrase qu’on lance quand on aime bien ce qu’a dit ou fait quelqu’un. Genre –‘’Je t’ai fait ton plat préféré.’’ –‘’Oh, t’es adorable. Epouse-moi.’’ –‘’On est déjà mariés.’’ Voila, c’est ça. Une simple figure de style. Les gens normaux ne demandent pas en mariage une fille qui a traversé les Etats-Unis pour voir si ça pouvait éventuellement marcher entre eux, les accostant avec un long bla-bla qui n’a pas de sens dans lequel elle raconte sa première cuite entre deux « Mon Dieu ». Enfin, pas sérieusement, quoi. Cela dit, s’il n’est pas normal, j’accepte, hein. Je préfère, même.

« On aura trois enfants, dont deux filles. Elles auront tes cheveux, et je les coifferai tout les matins. »

Oh mon Dieu… Il est parfait, tellement parfait. Ou est-ce que je signe ? Mon Dieu… Est-ce qu’il se rend compte de ce qu’il fait ? C’est… C’est trop beau, je l’ai déjà fait, ce rêve, je vais me réveiller. Je souris, mes cheveux, hein ? Moi, je veux les tiens. Et tout ce qui va avec. Je les vois, ces bambins. Ils ont son sourire, ses yeux. Ils ont son aisance et son intelligence. Le garçon est né avec des mitaines, il veut tout faire comme son père. Les filles veulent être des princesses, elles aiment le rose et adorent papa. Elles aiment dessiner, comme maman. D’ailleurs, c’est moi qui ai peint leur chambre. Je cuisinerai, et ils seront amis avec Aaron, le fils de Charlie. Il s’occupera d’eux comme un grand frère, parce que lui aussi, il aura pris de son père. J’aime tellement ce tableau, je pourrais le peindre.

« On leur racontera que quand Papa a demandé Maman en mariage, il avait des carottes dans la main et elle, une boite de tampons. »

Ils auront droit à chaque détail de cette histoire. Si elle se réalise, je veux que mes enfants sachent que les contes de fées peuvent devenir réalité, qu’il ne faut jamais rien lâcher. Si Shane et moi, un jour, on se marie, je veux qu’il soit gravé dans la roche que l’amour triomphe vraiment de tout, quand on y croit. Je sens mes joues piquer alors que qu’elles rougissent (ou brunissent, dans mon cas)… J’ai toujours la boite de tampons dans la main, hein ?

« On leur dira aussi qu'il n'y avait pour seul témoin qu'un chien-loup… »

Oh, ils connaitront bien E.T, ils le verront vieillir. Mon brave choupi. Je parviens à quitter Shane des yeux le temps de couver mon E.T. du regard. Il sera notre chien de garde, il surveillera la maison et protégera les enfants.

« … et qu'avant ça, ils ne s'étaient rencontré qu'une seule fois, à l'autre bout pays, quand leur Maman exposait ses peintures et que leur Papa est tombé amoureux de ses cheveux, avant même d'avoir jeté un œil à son art.»

Il s’en rappelle !! Il n’a pas oublié, comment on s’est rencontré ! Pour un peu, j'en sautillerait. Il m’en a parlé de mes cheveux, déjà ce jour-là. C’était pour ça qu’il m’avait invitée à boire un verre. Il avait flashé sur mes cheveux. Moi, bien-sûr, ça faisait un moment que je l’avais repéré. A une soirée étudiante, à laquelle une amie m’avait conviée. Il y était avec sa copine. Je m’en rappelle bien, parce que c’était Tamara et que Tamara m’a dit qu’il était aussi gentil que beau, mais qu’il était surtout drôle. Elle était fière d’être avec lui, et je pouvais comprendre pourquoi. Mais il l’a quittée rapidement, et ça aussi, je pouvais aisément comprendre pourquoi. Tammy était gentille, mais ça se voyait qu’elle n’était pas faite pour lui. C’était évident, même si je ne saurais pas exactement dire pourquoi. Bref, j’ai essayé d’en savoir plus sur lui, mais finalement, c’est lui qui est venu à moi, un jour où je faisais une exposition de mes peintures. Et on a beaucoup parlé, ce jour-là. C’était parfait…

« Je pars en vrille là, non ? »

Non, ai-je envie de dire avec des yeux émerveillés.

« Ouais, je pars en vrille. »


Rhoo, mais non !

« C'est parce que je suis obsédé par les cheveux et tu as attaché les tiens. Donc je pars en vrille... On va passer un marché. Si tu ne portes pas plainte, je ne le ferai pas non plus. »

Porter plainte parce qu’il demande de m’épouser, parce qu’il me raconte notre future vie de famille, parce que qu’il est adorable, et alors que c’est moi qui agit comme une psychopathe à le suivre à l’autre bout du pays, à le guetter dès que je peux parce que je n’osais pas lui parler, sachant que c’était déjà ce que j’avais fait en Californie et que déjà, à l’époque, finalement, c’est le Destin qui nous a réunis ? Comment porte-t-on plainte contre le potentiel-homme-de-votre-vie ? C’est ridicule comme idée, tellement qu’elle ne m’était même pas venue. C’est comme si Apollon venait inviter une femme à dîner dans la Grèce Antique et qu’elle se mettait à pleurer… Quoi qu’il existe un scénario de ce genre, maintenant que j’y pense, non ?… Bref, ce n’est pas mon cas. Je lui suis reconnaissante, au contraire, de ne pas être offensé ou apeuré. Il aurait très bien pu réagir tout autrement… Mais ça n’aurait pas été Shane, en fait, pas vrai ? Shane est connu pour être ouvert d’esprit.

- Marché conclu. Attends, faut qu’on se serre la main.


Je lui tends la main… dans laquelle se trouve toujours la boîte de tampons… Quelle plaie. Je la range précipitamment dans mon panier.

- Désolée pour ça. C’est pas pour moi. Enfin, cette boite-là, si. Mais en fait, j’étais sortie pour acheter une boite de tampons à la fille qui m’héberge, car elle n’en a presque plus, qu’elle est de mauvaise humeur et qu’il valait mieux du coup que je sorte de sa chambre étudiante. En plus, je me sens coupable de squatter son sol, donc du coup, je me suis proposée et en arrivant ici, je me suis dit qu’il valait mieux que j’en prenne, car je ne me rappelle plus si j’en ai assez pour la prochaine… Oh non, non, non ! Pourquoi je te parle de ça ?!

Horrifiée, je me cache le visage dans mes mains.

- C’était juste pour t’expliquer pourquoi je les avais en main, je t’ai vu avant de les mettre dans le panier et j’ai oublié que je les tenais… Ca n’arrange pas mon cas, en fait, je ferais mieux d’arrêter de parler. Je suis désolée…

Je garde le visage dans mes mains, mais ouvre un peu les doigts pour vérifier qu’il n’est pas parti… Ouf, non, il est encore là !

- Oublie tout ça, veux-tu ? Parle-moi de nos futurs enfants, plutôt, s’il te plait… Si tu les veux toujours. Et en échange, je promets de me détacher les cheveux… Si tu veux toujours.

J’ai le cœur qui bat la chamade, je ne sais pas où j’ai puisé la force pour oser ce trait d’humour empli de réalité, à la fin, mais j’ai osé, et j’ai encore envie de me cacher. Et s’il n’aime pas ça ? Calme-toi, Nat, t’es là pour ça, je te rappelle !

Je laisse glisser les mains de mon visage, lui envoie un sourire gêné plein d’excuse et croise métaphoriquement les doigts pour qu’il n’ait pas tiré un trait sur cette idée de me nommer Natalie Turner.

- On peut toujours se serrer la main, d'ailleurs, si tu veux bien.
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Shane Turner

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MessageSujet: Re: Dream of Paradise {Shane et Natalie}   Dream of Paradise {Shane et Natalie} Icon_minitime112.03.12 21:16

Natalie Turner. Je blâme ses cheveux, mais il faut avouer que Natalie Turner, ça a de la gueule. Ça a tellement de gueule en fait, que ça ressemblerait presque à un signe du Destin. Sans compter qu'elle a traversé tout le pays pour moi, putain ! Elle a traversé tout le pays pour venir se perdre dans une ville aussi grande que celle-ci et elle a quand même été capable de me retrouver planqué au milieu de quelque chose comme huit millions d'habitants. Le Destin veut la voir s'appeler Natalie Turner, je ne vois pas d'autres options.


    « Marché conclu. Attends, faut qu’on se serre la main. »


Elle me tend sa boite de tampons, avant de la ranger dans son panier. Putain, j'ai envie de rire tant elle est adorable. Adorable ? Non, plus que ça encore.


    « Désolée pour ça. C’est pas pour moi. Enfin, cette boite-là, si. Mais en fait, j’étais sortie pour acheter une boite de tampons à la fille qui m’héberge, car elle n’en a presque plus, qu’elle est de mauvaise humeur et qu’il valait mieux du coup que je sorte de sa chambre étudiante. En plus, je me sens coupable de squatter son sol, donc du coup, je me suis proposée et en arrivant ici, je me suis dit qu’il valait mieux que j’en prenne, car je ne me rappelle plus si j’en ai assez pour la prochaine… Oh non, non, non ! Pourquoi je te parle de ça ?! »


Elle squatte le sol je me dis, en la regardant se cacher derrière ses mains. Nos filles l'auront, ce tic là, j'en suis certain. Elles se cacheront derrière leurs mains à chaque bêtise, riant entre leurs doigts ouverts, me sachant incapable de leurs résister lorsqu'elles emprunteront les mimiques de leur Maman.
Bordel, je serai un papa gâteau... Et j'adore ça.

Mais elle squatte toujours le sol, l'idée m'emmerde. J'ai envie de lui dire que j'ai un canapé, chez moi, qu'elle est la bienvenue dans mon appart' pour aussi longtemps qu'elle le voudra. Elle sera la première femme que je ramènerai chez moi et j'me dis que merde, elle sera peut-être même la dernière.

    « C’était juste pour t’expliquer pourquoi je les avais en main, je t’ai vu avant de les mettre dans le panier et j’ai oublié que je les tenais… Ca n’arrange pas mon cas, en fait, je ferais mieux d’arrêter de parler. Je suis désolée… »


J'veux pas qu'elle soit désolée et souris en la voyant écarter ses doigts pour me regarder à nouveau. Qu'elle ne soit pas désolée et qu'elle continue de parler, encore et encore. Je serai prêt à signer pour des années à l'écouter parler, si ça pouvait la faire cesser d'être désolée et parler encore.
Natalie Turner, ce sera parfait.

Et puis je m'imagine la kidnapper, là. Lui dire que non, vraiment, elle ne peut pas dormir par terre, que c'est de la connerie pure et que je ne le permets pas. Lui dire que j'ai un lit chez moi et le lui céder pour aller pioncer sur le canapé et me réveiller tout les matins pour la voir endormie dans mes draps, ses cheveux ondulant sur mon oreiller. Putain...


    « Oublie tout ça, veux-tu ? Parle-moi de nos futurs enfants, plutôt, s’il te plait… Si tu les veux toujours. Et en échange, je promets de me détacher les cheveux… Si tu veux toujours. On peut toujours se serrer la main, d'ailleurs, si tu veux bien. »


Ses cheveux... Ses cheveux qu'elle a encore d'attaché, c'est à la limite du malsain de les planquer. Quant elle emménagera, je lui piquerai tout ses élastiques, toutes ses pinces et tout ce qui pourrait lui servir à les cacher. Elle n'aura le droit de les attacher que pour peindre, à la rigueur, les coinçant à l'aide d'un pinceau, laissant quelque mèches serpenter le long de son dos, contre sa nuque... Bordel...

Faut que je lui offre un chapeau aussi, pour qu'elle les cache un peu quand je ne suis pas là. Personne ne fantasmera sur ses cheveux, à part moi. Parlant de fantasmes, je crois que ma main ne m'obéit plus lorsque je la vois aller jusqu'à ses cheveux et les détacher, enfin.
Elle va porter plainte pour agression capillaire ? Putain, j'aurais du lui serrer la main avant de faire ça. Arrête de fixer ses cheveux, reviens vers ses yeux !

Mais je n'y arrive pas et ma main ne quitte plus ses cheveux. J'suis amoureux. Prends l'air naturel, ça passera tout seul. C'est comme acheter de l'alcool avec des carottes. On parlait de quoi ? J'aime ses cheveux. C'est ça, on parlait de nos gosses, qui auront ses cheveux. Non ?
Sois brillant Turner, sois brillant. Pense à tes futurs enfants.


    « Ils s'appelleront Morganne, Marianne et Kieran. »


J'sais pas pourquoi, mais ce seront leurs noms, je le sais, je le sens.
Peut-être que deux d'entre eux naitront jumeaux, il paraît que ce genre de chose est héréditaire. Les deux petites surement, qui joueront à échanger leurs rôles, s'amusant à mélanger leurs noms en s'appelant Morianne et Marganne, sous les yeux amusés de leur grand frère qui toujours, sera capable de les différencier.


    « Morganne et Marianne seront jumelles et auront un an de mois que Kieran. Pour le cinquième anniversaire de leur frère, elles casseront leur tirelire pour aller lui acheter une paire de gants, qu'elles découperont avant, pour en faire des mitaines. »


Shanya leur montrera comment faire et Kieran les abordera avec toute la fierté du monde, jurant de ne plus jamais s'en défaire. Et lorsqu'il grandira, les faisant devenir trop petites pour ses mains, ses sœurs lui en offriront de nouvelles. Elles l'adoreront, se glissant dans sa chambre les nuits d'orage. Et lui les protégera de tout, comme un chevalier veillant sur des princesses.


    « Ils adoreront les lapins et rêveront d'en avoir un. Tu leurs en peindras pleins jusqu'à ce que je craque et leur en offre un, qu'ils appelleront Casper, parce que son pelage sera si blanc qu'on pourrait le voir même dans le noir. J'aurais amené ton chien-loup avec moi pour le choisir, pour être certain que lui aussi l'aime et l'adopte. »


Et si j'arrêtais de jouer avec ses cheveux ?

    « Et puis tout les dimanches, ils se faufileront dans notre chambre pour venir nous réveiller, sautant sur le matelas en riant. J'irai préparer le petit-déjeuner et on le prendra dans notre chambre, ne quittant pas le lit de toute la matinée. »


Brillante idée Turner, juste brillante. Essaye d'abord de te souvenir comment reprendre le contrôle de ta main.
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MessageSujet: Re: Dream of Paradise {Shane et Natalie}   Dream of Paradise {Shane et Natalie} Icon_minitime131.10.12 19:25

Alors là, s'il ne se barre pas, franchement, c'est que... c'est que... Non, pas possible... Alors je lui plairais ? Vraiment ? Ou alors, il me trouve juste drôle. Ou ce ne sont que mes cheveux. Mes cheveux dont sa main s'approche. Mes cheveux qu'il détache. Mes cheveux... qu'il touche. Je vais défaillir, j'ai des frissons partout. Il joue avec mes cheveux comme s'ils étaient merveilleux, il les regarde comme... non, je n'ose même pas le penser... Un... amoureux ? Pour un peu, j'en lâcherais mon panier, mais je le retiens de justesse, E.T. est dessous. C’est juste trop beau pour y croire. Mais non, Nat, réfléchis, c’est vraiment le Destin. C’est comme dans les films, mais ça existe. Et même E.T. l’aime déjà. Faut dire que je lui ai tellement parlé de Shane, il doit croire qu’il l’a déjà vu, le connait et le chérit. Il ne grogne même pas alors qu’un homme touche les cheveux de sa maîtresse. D’habitude, un simple sourire et il est près à attaquer. Il protège mes intérêts mieux que moi-même. Mais il sait, qu’un jour, il devra l’écouter. Mon chien a un sixième sens, j’en suis sûre ! Et l’a déjà adopté. Je suis sûre qu’il boit ses paroles quand il commence à faire le récit de notre future vie. Comme moi.

« Ils s'appelleront Morganne, Marianne et Kieran. »

Oh, ça rime ! On pourra écrire des poèmes avec leur nom. Morganne Turner, Marianne Turner, Kieran Turner. Il n’y a rien à jeter, tout est parfait, comme s’il les avait sélectionné pour qu’ils se plient à ses désirs. Sauf que je les imagine spontanés, frissonne à les vouloir être un cri du cœur enflammé. Des trésors qu’il a n’a pu libérer qu’en posant sa main sur mes cheveux. Pitié, qu’il ne s’arrête jamais de les toucher. Ai-je le droit de caresser les siens ? Mon Dieu, je n’ose pas. Et s’il n’était pas d’accord ? Du genre « C’est pas parce que je le fais que tu as le droit de le faire, hein ? ». Mais… Pourquoi pas ? Peut-être parce que je le sais, je ne serais pas capable de m’arrêter à ses cheveux. J’en demanderais, testerais mes limites, ses limites. Nos limites. Cela dit, il ne doit plus nous en rester beaucoup, des limites, depuis que j’ai abattu les frontières qui avaient failli nous séparer pour le suivre sans rien lui demander. Lui, le jour où il va vouloir se débarrasser de moi, il va flipper. Il va croire que je suis une harceleuse, que je ne lâche pas l’affaire, telle une vraie psychopathe. Il va m’imaginer en train de le séquestrer dans la cave d’une maison paumée dans la campagne, sans réseau et sans le câble. Et pour la Wi-fi, tu peux te gratter. Mais je ne suis pas comme ça, il faut qu’il le sache, il faut que je le lui dise. Mais je n’ose pas lui couper la parole. Il parle de nos enfants… Et puis, on ne sait jamais, des fois que ça lui donne de fausses idées sur mon compte. Du genre « Je ne pratique pas de cannibalisme et je ne séquestre personne dans ma cave. D’ailleurs, je n’ai pas de cave. « Et lui qui penserait « Merde, mais où elle est allée chercher ça. Putain, elle est cannibale et psychopathe, sauf qui peut ! ». Non sérieux, Nat, rends-toi service, ne parle pas.

« Morganne et Marianne seront jumelles et auront un an de mois que Kieran. Pour le cinquième anniversaire de leur frère, elles casseront leur tirelire pour aller lui acheter une paire de gants, qu'elles découperont avant, pour en faire des mitaines. »

Ah ! Je le savais pour les mitaines, ce sont bien mes enfants, je les reconnais. Enfin je veux dire, exactement comme je les pense, les sais. Shane lit peut-être dans mes pensées et a imaginé le monde tel que je… Oh non, pitié ! Faites qu’il ne lise pas dans les pensées. Par pitié. Je rougis en l’imaginant commenter la pancarte que je brandissais dans un précédent songe, déversant tout l’amour que j’éprouve pour lui en beuglant des chansons qu’il aurait pu écrire. J’ai envie de me cacher en l’imaginant tiquer mentalement en se voyant attaché dans une cave qu’il trouve trop froide et trop noire. Pourtant, mon but n’était pas de l’enfermer, j’avais juste peur qu’il… T’enfonce pas, c’est trop tard, s’il lit dans les pensées, j’te jure, t’es grillée. Shane, cligne trois fois des yeux si tu m’entends. Non mais forcément, j’me doute que tu ne vas pas faire en sorte de perdre cet avantage tactique. Je veux dire : le mieux, quand on veut espionner quelqu’un, c’est de faire comme si on ne l’espionnait pas. Mais s’il te plait, donne-moi un signe, n’importe quoi.

« Ils adoreront les lapins et rêveront d'en avoir un. Tu leurs en peindras pleins jusqu'à ce que je craque et leur en offre un, qu'ils appelleront Casper, parce que son pelage sera si blanc qu'on pourrait le voir même dans le noir. J'aurais amené ton chien-loup avec moi pour le choisir, pour être certain que lui aussi l'aime et l'adopte. »

Bon, c’est un signe, ça, non ? Si dans le fouillis de pensées, il arrive quand même à former des images aussi parfaites, comme s’il n’entendait pas mes idées polluer sa boite crânienne. Parfait, vraiment parfait. Je suis soulagée. Mais, pourquoi un lapin ? A cause des carottes qu’il tient dans la main ? Il ne pourra pas les nourrir avec celles-là, par contre, elles vont pourrir, d’ici là. Bon j’ose espérer qu’il le sait. Il est prof de philo, après tout. C’est intelligent, les profs de philo. Mon Dieu, il est parfait. Et mine de rien, j’y pense, mais… Casper et E.T… Ils sont assortis dans leurs noms, un fantôme et un extra-terrestre. C’est dommage qu’ils ne puissent pas donner des bonbons aux enfants pour Halloween, ils auraient été parfaits. Tout juste dans le thème.

« Et puis tout les dimanches, ils se faufileront dans notre chambre pour venir nous réveiller, sautant sur le matelas en riant. J'irai préparer le petit-déjeuner et on le prendra dans notre chambre, ne quittant pas le lit de toute la matinée. »

C’est trop beau pour être vrai, cette image de famille parfaite auréolée de lumières, comme dans les pubs pour des pains de mie ou des draps, ou dans les débuts des films, quand ils veulent montrer à quel point leur vie est parfaite avant que le pont que la maman traverse ne s’effondre avec elle dessus ou que le mari se fasse happer dans une sombre histoire de drogue par la dangereuse tentatrice qui l’a pris dans ses filets, lui qui aimait pourtant tellement sa femme et ses enfants. J’imagine la caméra s’arrêter sur moi pendant que j’explique que j’ai de l’herpes ou des verrues dans la narine gauche, mais que non, je ne veux pas me cacher, car ce n’est pas une honte d’aller voir un médecin pour ça. Je nous vois manger à table, se faisant passer les ingrédients tandis que soudain, mon chien se transforme en Beethoven et décide de courir sur la table, sans autre raison apparente que tout dévaster. Oui, trop beau pour être vrai, ou pour durer.

Et pourtant, je ne peux pas douter quand je vois que Shane y croit. Ou du moins qu’il y met de la conviction, s’il n’y croit pas. Il partage son rêve. Il le partage avec moi et je veux la même chose, je la veux avec lui. Et là, je me dis que je suis folle, parce que j’ai suivi un presqu’inconnu qui me faisait craquer, juste pour savoir s’il pouvait se passer ne serait-ce que… quelque chose. Et là, je me vois mariée avec lui, je vois nos enfants. Comme s’il était normal de trouver un avenir palpable avec un homme que l’on pense parfait alors qu’on le connait à peine. Et si c’était lui qui gardait des filles attachées dans sa cave ? Non, pas lui, c’est impensable. Je lui donnerais le bon Dieu sans confession, et n’importe qui trouverait que c’est exactement ce qui peut le rendre dangereux. Mais pas moi, parce que je n’arrive pas à me remettre de sa main, toujours dans mes cheveux. Je me dis que s’il veut m’enlever, mais qu’il le fasse, après tout. A part E.T., concrètement, depuis que j’ai tout quitté pour Shane, je n’ai que ce dernier à perdre.

- Tu es parfait. Je suis désolée, il fallait que je le dise, je n’arrête pas de le penser depuis tout à l’heure, mais il fallait que ça sorte, que tu le saches. Tu as le droit de me trouver pathétique, mais voila, tu le sais, je te trouve parfait. Tu es intelligent, tu es drôle, tu es beau comme un Dieu, tu n’as pas peur de moi, tu vois cette parfaite petite vie qui semble tout droit sortie de ma propre tête. Et je me trouve sur un petit nuage, parce que mon chien a l’air de t’adorer et que j’ai failli encore me défiler, ne pas oser te parler. C’est bête, j’ai traversé les Etats-Unis pour ça et j’étais à deux doigts de prendre mes jambes à mon cou au lieu de mon courage à deux mains. J’me sens comme une gamine à côté de toi, parce que t’es parfait et que je suis ridicule, parce que je n’arrête pas de te répéter que tu es parfait, et que je suis sûre que je ne suis pas la première à te le dire, et que je ne sais presque rien de ton passé, de tes goûts, à part que tu aimes les cheveux et aussi mes cheveux. Et apparemment les carottes, à moins que tu aies commencé les réserves pour Casper, même si j’en doute, puisque tu les avais en mains avant que j’arrive. Ou alors, tu avais déjà prévu d’acheter un lapin… A moins que tu en aies déjà un ? Dis, maintenant que tu m’as parlé de notre futur, est-ce que j’ai le droit d’en savoir plus sur ton passé ? Ou est-ce que c’est bête de le demander ?
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MessageSujet: Re: Dream of Paradise {Shane et Natalie}   Dream of Paradise {Shane et Natalie} Icon_minitime131.10.12 22:02


Il faudrait que j'enlève ma main de ses cheveux, maintenant. Il faudrait vraiment, au risque de la voir partir en beuglant au viol, me privant à tout jamais de mes enfants. Futurs enfants, soit dit en passant, mais j'en ai déjà tellement parler que c'est presque comme s'ils existaient déjà, non ? J'ai l'impression qu'il existent, en tout cas. Il faudrait que je songe à déménager, on ne peut pas élever des gosses dans un loft. Il leur faut leurs propres chambres, leurs indépendances.
Bordel Turner, enlève tes mains de ses cheveux, pour l'amour de tes enfants !


    « Tu es parfait. Je suis désolée, il fallait que je le dise, je n’arrête pas de le penser depuis tout à l’heure, mais il fallait que ça sorte, que tu le saches. Tu as le droit de me trouver pathétique, mais voila, tu le sais, je te trouve parfait. Tu es intelligent, tu es drôle, tu es beau comme un Dieu, tu n’as pas peur de moi, tu vois cette parfaite petite vie qui semble tout droit sortie de ma propre tête. Et je me trouve sur un petit nuage, parce que mon chien a l’air de t’adorer et que j’ai failli encore me défiler, ne pas oser te parler. »


Ok. Je... ok. Donc si le chien m'adore, c'est que c'est gagné ? Parce qu'en résumé, elle me paraît sacrément parfaite et elle me trouve parfait. Parfait ! Qu'est-ce qu'on attend, marriez-nous ! Sérieusement, combien je vais en trouver des femmes comme elles, capable de traverser le pays entier juste pour voir ce que ça pourrait donner, elle et moi. Ca doit être son côté artiste. Les artistes sont souvent comme ça, dans les films.
D'ailleurs, on ne voit généralement ce genre de situation que dans les films. Et dans les films, les protagonistes finissent heureux avec beaucoup d'enfants, c'est le syndrome du conte de fée façon vingt et unième siècle. Ou est-ce que je signe ?


    « C’est bête, j’ai traversé les Etats-Unis pour ça et j’étais à deux doigts de ne pas prendre mes jambes à mon cou au lieu de mon courage à deux mains. J’me sens comme une gamine à côté de toi, parce que t’es parfait et que je suis ridicule, parce que je n’arrête pas de te répéter que tu es parfait, et que je suis sûre que je ne suis pas la première à te le dire, et que je ne sais presque rien de ton passé, de tes goûts, à part que tu aimes les cheveux et aussi mes cheveux. Et apparemment les carottes, à moins que tu aies commencé les réserves pour Casper, même si j’en doute, puisque tu les avais en mains avant que j’arrive. Ou alors, tu avais déjà prévu d’acheter un lapin… A moins que tu en aies déjà un ? Dis, maintenant que tu m’as parlé de notre futur, est-ce que j’ai le droit d’en savoir plus sur ton passé ? Ou est-ce que c’est bête de le demander ? »


Elle a l'air tellement insécure que j'ai envie de la prendre dans mes bras. Sauf que, me connaissant, je risque de la kidnapper dans la foulée et de la séquestrer dans mon appart', histoire qu'elle dorme su un vrai lit. Dormir sur le sol, quelle connerie. Les princesses ne dorment pas sur le sol, elles dorment sur un lit. Si je mets un petit pois sur le matelas, est-ce qu'elle le sentira ? … Tu dérailles, Turner, la ferme !

Enlevant à regret ma main de ses cheveux, j'hésite un moment à caresser la tête du chien, avant de me raviser. Même s'il paraît qu'il m'aime bien, je tiens sacrément à mes mains, mine de rien. Et puis, les chiens ont une sorte de sixième sens, je l'ai lu dans un bouquin chez le médecin, la dernière fois. S'il a deviné que j'ai pensé kidnapper sa maitresse, s'en est fini de ma descendance.


    « Je ne suis pas parfait, pas du tout. Je perds tout, tout le temps. Je veux dire, ça doit être une putain de maladie, ou quelque chose d'avoisinant. Je perds mes clés, mes jeans, mon rasoir. J'ai même perdu mon appart', le mois dernier... Mais c'était surement parce que j'avais trop bu et que je ne reconnaissais pas ma rue. Ouais, parce que je bois, aussi. Je parle tout seul, m'engueule souvent et je discute fréquemment avec mon reflet. Cerise sur le gâteau ? Mon con de reflet me répond à chaque fois. Je n'ai même pas de lapin, tu te rends compte de la tare ? Et je ne savais même pas pouvoir songer à la possibilité d'en avoir un avant de découvrir de nos enfants voudraient un lapin. Je suis aussi obsédé par les cheveux, une vraie gonzesse. Par exemple, la première chose que je regarde chez une femme sont ses cheveux. En second, ce sont ses cheveux. Et en troisième, encore ses cheveux. Je peux tomber à moitié amoureux d'une femme juste en imaginant ses cheveux répandus sur mon oreiller. Tordu. J'ai peur des clowns et des gens qui ont peur des clowns. Parce que je connais les gens qui ont peur des clowns, j'en suis un, et qu'ils sont capables de tout, quand un clown est dans le coin. Tu vois un peu le délire ? »



Je souris en me disant que mon débit de conneries est proprement phénoménal. L'idée première était d'essayer de dire assez de conneries pour qu'elle puisse se détendre un peu et un bon con étant un con capable de justifier ses conneries, je trouve mon excuse admirablement bien trouvée. C'était mon prof d'histoire au collège qui m'avait dit ça, en remontant ses chaussettes Tex Avery, et cette leçon de vie m'avait tellement marqué que je l'ai répété tout les matins en me levant pendant des mois après ça, pour ne pas l'oublier.


    « Mais le pire, le pire de tout, c'est qu'on peut me demander n'importe quoi et que je réponds à chaque fois. Si c'est pas de l'imperfection, ça... Bref, tout ça pour te prévenir qu'on a sacrément menti sur la marchandise. »


Dire qu'elle a traversé le pays sur le compte d'une horrible publicité mensongère... La pauvre. Pas que je me plaigne, surtout parce que malgré mon flot continu de conneries, elle est encore là, mais quand même. Pour ma défense, je ne suis en aucun cas coupable de cette propagande, mais je suis volontiers prêt à payer pour les dommages et intérêts. Et si on commençait pas un café. Je suis même prêt à payer pour la boite de tampons. Pour la bague de fiançailles, je suppose qu'on attendra un peu, par contre.


    « Je suis né il y a vingt-et-un an, la tête la première. Il paraît que j'ai attendu deux bonnes minutes avant de commencer à gueuler, parce que ma sœur n'était pas encore née, elle. Si c'est vrai, ça ne m'étonne qu'à moitié. Elle aurait pu me faire une crise si je ne l'avais pas fait, ça aurait été comme un crime contre l'humanité, de lui voler la vedette en ne l'attendant pas pour beugler. J'ai grandi dans le ranch familial appartenant à mon grand-père, à me prendre pour un Cow-boy en essayant d'attacher une selle sur le dos d'un cochon et autres conneries du même genre. Puis au lycée, ma sœur s'est cassée avec un chouette gosse aux rangers défoncées et j'ai décidé de devenir prof de philo. J'ai quitté le ranch pour continuer mes études en Californie. Une fois mon diplôme en poche, j'ai mis des morceaux de papiers avec le nom de chaque ville que je voulais visiter dans un chapeau avant d'en tirer un au hasard. C'est tombé sur New York. J'ai fait des demandes, j'ai eu une réponse positive et me voici à New York. Et puis il y a quelques heures, j'ai décidé de venir acheter des carottes et de l'alcool, parce que ma sœur passe ce soir. Rien à voir avec les carottes, elles, elles sont seulement là pour camoufler l'alcool et pour tester une théorie disant que si on achète son poids en alcool, du moment que l'on pose un botte de carottes sur le tapis de la caisse, ça passe comme une lettre à la poste. »


Mais on s'en fout. Où j'en étais déjà ? Ah oui...


    « J'ai décidé de venir acheter des carottes et de l'alcool donc, et je suis tombé sur une femme que j'avais rencontré à l'autre bout du pays. L'autre bout du pays, tu te rends comptes ? Un p'tit bout de femme adorable qui semble dopée au multi-vitaminé mais attachante comme pas deux, qui parler plus vite qu'elle ne pense et qui a traversé tout le pays juste pour moi. Elle m'a même dit qu'elle dormait sur le sol et ça, m'a m'emmerde franchement. Parce que j'ai un super loft, un super lit et un super canapé. Oui parce que ma mère m'a bien élevé, elle m'a appris la galanterie. Alors je me ferai un plaisir de dormir sur le canapé pour une durée indéterminée si elle veut un vrai lit où pioncer. Je devrais lui proposer un contrat de location, moyennent quelques tableaux pour décorer mon appart' en échange. C'est une artiste, alors ça ne devrait pas être trop contraignant pour elle. Si ? Et je t'ai parlé de ses cheveux ? Bordel, ses cheveux seraient une raison suffisante pour l'épouser. J'ai même calculé qu'en sautant dans le premier avion, elle et moi pourrions être à Vegas dans huit heures pour nous marier. Je l'ai demandé en mariage d'ailleurs, mais elle n'a pas répondu. J'aurais peut-être plus de chance la prochaine fois, qui sait. Ou alors, ce sera pour la fois d'après... Je ne désespère pas.  J'irai demander sa main à ses parents, à ma deuxième demande. D'ailleurs, je ne connais même pas leurs noms, alors qu'elle en sait assez sur moi pour écrire ma biographie, à l'heure qu'il est. C'est un peu fou, non ? »

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