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 A l'Est d'Eden ▬ Sofia & Lexie

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Lexie Van Kaes

Lexie Van Kaes

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MessageSujet: A l'Est d'Eden ▬ Sofia & Lexie   A l'Est d'Eden ▬ Sofia & Lexie Icon_minitime129.08.10 0:45

Perdue dans le rayon confiserie de la petite épicerie au coin de la rue, elle ferme les yeux, laissant sa main, dans un geste exalté, choisir ce qu'elle décidera d'acheter. Elle hésite, mutine, ses doigts pianotant contre l'étalage une symphonie étrange qui la fait vibrer. Ses doigts de referment sur un sachet, puis, sans regarder son panier, quitte le rayon, ses yeux en amande plus rieurs que jamais.

Elle passe à la caisse, avec, dans son petit panier en plastique vert, quelques loukoums, des abricots, et un paquet d'Hershey's Twizzlers. « Je n'ai pas arrêté de fumer, vous savez ? » chantonne-t-elle une fois à la caisse, tandis qu'elle dépose sur le comptoir ses maigres achats.

La vieille femme à la caisse esquisse un sourire, dernière son ton accusateur : « Tu devrais, petite. » Elle fronce les sourcils d'un air maternel, puis ajoute aux achats de la belle un paquet de Malboro Light.
Lexie rit, la remerciant d'un signe de tête : « Je sais. Vous pourrez au moins vous venter auprès de mes parents de m'avoir prévenu, durant mon enterrement. Je vous enverrai une invitation. » Elle sort un billet du fond de son sac, perdus entre quelques bougies dorées, et une bouteille d'eau oxygénée. Puis tourne les talons, sans rien ajouter.

Elle sort un Hershey's Twizzlers de son paquet, et commence à bâcher distraitement. Elle avait appelé un taxi plus tôt dans la matinée, et le numéro de sa plaque était pair. C'était un signe. Elle avait décidé que si le numéro était pair, c'est que l'entretien se passerait bien. Alors elle y croyait.

Elle s'arrête devant la porte d'un immeuble, observant le reflet de son image. Elle avait mit une jolie robe blanche, neuve. Sans tache, ni trou, ni vice. Elle n'avait ni fleurs, ni spartiates, et espérait que ça suffirait.
Son image disparait soudainement, et elle sursaute. Son regard croise une paire de prunelles sombres qui la transpercent de part en part. Elle sourit : « Ça va ? Je ressemble à une pianiste ? J’ai pris une vieille besace que je mets en bandoulière, j’ai lâché mes cheveux. Je devrais peut-être m’acheter des lunettes ? Les lunettes donnent un air sérieux. »

Elle tire sur une mèche de ses cheveux, inspectant l'apparition en face d'elle. La femme est belle. Un brin sombre, mais surtout – surtout! – très belle. Elle prend ça pour un nouveau signe. La journée sera belle, elle aussi.

Elle pointe un doigt vers le bras bandé de la brune : « Qu'est-ce que c'est, ça ? » Elle n'aime pas la tournure que prend la situation, dans l'ombre de cette blessure qu'elle voyait déjà se profiler à l'horizon. Elle imagine alors un tatouage étrange, sorte d'Hakuna Matata inspiré, ou le nom de son dernier amant inscrit à l'encre noir sous sa peau de princesse. Elle préfère largement cela. «  Vous voulez un loukoum ? »


Dernière édition par Lexie Van Kaes le 01.10.11 9:50, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: A l'Est d'Eden ▬ Sofia & Lexie   A l'Est d'Eden ▬ Sofia & Lexie Icon_minitime129.08.10 20:07

    Je suis fatiguée à sombrer et malade de ne pas pouvoir l'exhiber.
    Le montrer au monde pour qu'ils comprennent que meurent aussi les poupées.
    Appeler ma mère au secours en lui soupirant qu'elle n'a jamais eu raison.
    Lui dire les mots qui fâchent, ceux qui nous séparent, nous entachent.
    Réclamer le mauvais, soigner mes plaies et arrêter de tout repousser. Le quitter.
    Avouer enfin que mes tripes n'ont pas souffert de cette brulure qui m'insulte.
    Attendre encore l'inévitable, lui offrir ma face pour qu'il la casse, me ramasse.

    Je veux le cours du temps sur ma peau, des rivières sinueuses de pensées tordues.
    Mes mauvaises intentions au creux des joues ; le noir des mes yeux, dans ceux des fous.
    Être capable de pleurer, me prouver que je sais exister, ne plus jamais y penser.
    Faire souffrir mon frère et le griffer dans une accolade que languissent mes mains brûlées.
    Je rayonne d'être abandonnée, scintille le mal et exulte un océan de contradictions.
    Je veux du sang sur les mains, des larmes aux corps et des cicatrices, encore.

    Je me dis que le jour où une larme viendra à moi, elle me noiera. M'étouffera.
    Et puis réaliser qu'il n'est finalement pas très humain, de ne pas savoir pleurer.
    Encore moins d'être toute joliment incapable de rappeler mes écorces à leur dernier chagrin.
    Je vois la douleur et les pertes, le fracas des nuits où surgissent quelques peurs.
    Je sais les gifles, mange les mêmes doutes qui rongent mes os qu'ils rendent si beaux.
    Adore ma peau qui témoigne en vestige de ces années qui très vite seront passées.
    Vivre au temps, emmerder ses conditions pour mieux les lui retourner, demeurer.

    Il me faut un sourire pour travailler et savoir qu'il est juste à portée m'effraie.
    J'aimerais ne plus savoir faire, n'avoir que le savoir sans rien pouvoir y faire.
    Taire mes pensées, parler d'avantage. Pleurer une mer, casser mon image.

    - Ça va ? Je ressemble à une pianiste ? J’ai pris une vieille besace que je mets en bandoulière, j’ai lâché mes cheveux. Je devrais peut-être m’acheter des lunettes ? Les lunettes donnent un air sérieux.

    Mon regard semble perdre un voile qui portait mon nom, je ne vois plus à ma façon.
    Devant moi, la marmaille des anges. Ou l'une de ses plus jolies plumes, soit dit en pensant.
    Je ne l'avais pas vue, note ne pas la reconnaitre. Et si l'on écorchait la musique dans ses mots ?

    Ses questions trouvent en moi un écho, mes songes semblent disposées à les élucider.
    Oui, tu ressembles à la vie. Belle, tu époustoufles mes intentions qui perdent raison.
    Tes yeux sont très bien comme ça, ne pose rien sur ton nez. Ça donne un air mauvais.
    Son sourire aggrave le mien qui considère lui répondre. Peut-être, avant de fondre.

    - Qu'est-ce que c'est, ça ?

    Une raison de ne pas m'approcher. Le nom de ma mère, tatouée dans une langue inventée.
    La cicatrice éphémère d'un moment volé. Ma violence préférée, un rire. Mes souvenirs.
    Je te répondrai, j'y songe, je promets. Mais d'abord arrête, arrête de sourire.
    Je t'imagine trop bien rire à en emporter le cœur des passants, t'émerveiller tout le temps.
    Mais il ne faut pas, jamais. Le jour où on va te l'emporter, que va-t-il se passer ?

    C'est très grave, quand pleurent les gens heureux. Un sourire, ça ne se mouille pas.
    J'ai déjà peur que sa gaité s'envole, qu'elle se brise juste là, devant mes pieds.
    Un quelque chose me dit d'entretenir sa vie, un autre de la lui souffler, salie.

    - Vous voulez un loukoum ?

    Je souffle une rengaine qui emballe mon épuisement. Dormir, c'est prévu pour quand ?
    J'aime penser qu'elle aussi entend mes violons, et toutes ses voix à l'unisson.
    Elles ont un torrent dans le cœur, hurlent, pleurent, chantent, gémissent de douleur.
    Ce que je veux c'est pour une fois m'écrouler devant toi, et tant d'autres malheurs.

    Si je dis oui, je devrai abimer une gamine qu'ils auront placée juste devant moi.
    Parce que plus mince, tu vois ? Elle l'a vomi elle, son dernier loukoum, c'était y a un mois.
    Elles ne mangent plus, ces machines-là. Elles puent la mort, ces folles, leurs lois.

    - D'un sourire comme ça, j'avalerais n'importe quoi.

    Et j'allume la lumière, braque sur mes lèvres un projecteur éblouissant.
    Je m'approche de la belle, lui tend une main. Caresse mes dents, pense à demain.
    Ravie du prétexte, de l'excuse et de mes envies. Alors, qu'est-ce qu'on dit ?
    Je crois, ma langue, que ça tangue et devrait sonner comme "merci, la vie."
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Lexie Van Kaes

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MessageSujet: Re: A l'Est d'Eden ▬ Sofia & Lexie   A l'Est d'Eden ▬ Sofia & Lexie Icon_minitime112.09.10 15:55


Lexie soupire, sentant la jalousie poindre en fond d'elle. Elle aimerait savoir sourire comme elle le fait. La grande brune ressemble à s'y méprendre à un astre, lumineux, solaire. Une divinité puissante et adulée, crainte mais oubliée.

« D'un sourire comme ça, j'avalerais n'importe quoi »
Lexie sourit, la surprise marquant ses traits de poupée. Elle cale son Hershey's Twizzlers entre ses dents et lève un doigt , son autre main fouillant son sac, avant d'en sortir une poche en plastique. Elle reprend sa sucrerie dans sa main, et ouvre la poche. « Vous êtes gentille. Je croyais pourtant que les gens beaux s'épargnaient la peine d'être polis.»  Une ride naissante entre ses sourcils, elle secoue la tête, repoussant la contrariété d'un sourire.

Elle fouille dans le sac en plastique,cherchant un loukoum. Le plus beau, le plus gros. Le plus parfait d'entre eux. Elle le sort du bout des doigts et le laisse tomber dans la paume ouverte de la belle brune, d'un geste presque mystique, tel une offrande aux Dieux.

« Ils sont bons, vous verrez. Ils viennent de l'épicerie, juste là, »
dit-elle en montrant du doigt l'angle de la rue. « Mais ils ne vendent pas de lunettes, là bas. » Elle remet une mèche de cheveux derrière son oreille, et se félicite secrètement de ne pas être aller au supermarché, comme elle comptait le faire plus tôt, dans la matinée. Le Destin a du vouloir qu'elle la rencontre. Le Destin l'a voulu, sans l'ombre d'un doute, ou elle se serait pas là.

Son coeur tambourine dans sa tête, tandis qu'elle touche son nez nu, se rappelant pourquoi elle cherchait une paire de lunettes. Il bat si fort résonne, et elle se demande soudainement, si la belle brune l'entend, elle aussi, et si le bruit la dérange comme il trouble Lexie.

« J'ai le cœur qui bat vite, c'est le stresse. Je suis professeur, vous savez ? J'ai un peu le trac, parce que j'ai un entretient, bientôt. J'ai écouté Chopin pour me clamer, mais ça n'a pas marché. Il va le falloir un loukoum aussi, je crois. » Du coin de l'œil, elle jauge la sucrerie dans sa main. « Hum, quand j'aurais fini ça, plutôt. » Se penchant vers la jolie brune, elle incline la tête : « Vous êtes peut être pressée ? Oh ! Je vous empêche de partir, peut être ? »
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MessageSujet: Re: A l'Est d'Eden ▬ Sofia & Lexie   A l'Est d'Eden ▬ Sofia & Lexie Icon_minitime1

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