Je la regarde faire présenter des excuses pour le vent. Je n'en veux pas. Putain, Mathilde, tais toi ! Je la regarde, halluciné, en réalité. Pourquoi elle me fait ça maintenant ? J'ai annoncé une vérité, je n'ai pas demandé qu'on me plaigne ! Ce n'est pas moi, qui suis mourant, c'est mon père bordel !

- Ca ira, ne t'inquiète pas.

Je crois que pour la première fois depuis longtemps mes yeux s'écarquillent réellement; Choqué. Je m'en étouffe presque avec la gorge du plus bon vin en vente que je viens de foutre dans ma bouche. Ne t'inquiète pas ? C'est la quatrième dimension, là, ou quoi ?

Je pose mon verre, et plante mon regard des plus surpris dans celui surement un peu trop triste ou évasif de ma cousine. Putain, je me demande à ce moment précis si on partage réellement le même sang, ou bien le dixième du même sang. Un Van der Woodsen ne s'inquiète jamais réellement, et ne s'excuse surtout pas. Mathilde ne soit pas faible pour moi, non merci, de cette pitié naissante là, je n'en veux pas.

- Ce n'est pas moi qui agonise ! Je me surprends à hurler. Putain, j'ai perdu le contrôle de moi, je crois. Si on est ici, c'est parce que le monarque t'as gardé une place sur son testament.

Et ça non plus, je ne peux pas le contrôler. Qu'est ce que mon père voudrait lui laisser, sérieusement ? Un hotel ... ? Mais la poupée en ferait quoi, sans rire ? Elle le ferait couler, peut être, avec un peu de chance assez vite pour que le monde l'oublie rapidement, j'espère pour elle, quand on est dans la vie réelle, mon monde en somme, c'est dur d'en sortir indemne.

D'accord, la cousine ne veut pas savoir grand bien lui fasse. Mais de toute façon, elle le saura un jour, il n'y a pas de doutes à avoir sur ce point. Les médecins sont clairs, la vie de Bart ne tient qu'a un fil. Un fil petit et presque inexistant.

- Ton père n'est pas encore enterré.

J'avale difficilement ma salive et regarde le visage de ma cousine. Je ne comprends pas pourquoi elle n'arrive pas à assimiler les choses. La partie est fini pour l'homme le plus riche d'ici. La partie est fini, la vie va s'éteindre dans le coeur froid de mon père, là est toute la vérité des choses.

- Mathilde ...

Ma voix se veut douce, aimante. Je ne comprends pas cette drôle d'influence qu'elle a sur moi. Une seule fille, non femme, à se pouvoir sur moi ... Elle, ma cousine, peut être parce que je sais que même si je suis me pire des connards au monde je ne pourrais jamais la blesser. La force du sang.

Alors le monde ne comprends pas, parce que Chuck Van der Woodsen prononce une phrase telle que celle ci, alors qu'il méprise son père, sa mère et sa soeur. Pourtant la différence est telle qu'elle pourrait être vu à l'oeil nu. Mathilde n'a jamais voulu me faire mal, e contrôler, me dicter une conduite à avoir. Non, ma cousine se contente de m'observer avec ses yeux rieurs et parfois même, je les crois admirateurs.

- La tombe est déjà creusée, tu le sais.

Je dis au revoir à mon père en ce jour, parce que je sais, qu'a la véritable date, une partie de moi crèvera aussi ... Bravo, papa ...