Love in New York
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 Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}

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MessageSujet: Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}   Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia} Icon_minitime101.12.08 21:39

Le lendemain, c'était l'anniversaire de Kieran. Bien entendu, j'avais encore attendu le dernier moment pour lui faire un cadeau. Et là, il fallait que je cours le centre commercial à la recherche d'une idée, moi qui détestait marcher en rond. Je ne voyais pas pourquoi venir ici, j'étais fauchée, pourquoi se faire du mal?
Néanmoins, je mettais ceci de côté, me rappelant que c'était pour un cadeau. Et j'adorais faire des cadeaux, ça rendait les gens heureux. Et moi s'ils étaient content, je l'étais aussi.
Ne sachant pas dans quel magasins aller, je faisais le tour de l'immense espace, me demandant ce que je pouvais bien lui offrir.
Les yeux regardant partout sauf devant moi, je faillis rentrer dans une bonne douzaine de personnes.
Je me déplaçais donc à grand renforts de "désolée".
Soudain, je trouvai un magasin de vêtements. Je n'en avais jamais entendu parler, mais le nom sonnait un peu comme un personnages d'heroic fantasy... Zara.
Imaginant une guerrière en train de combattre des créatures mythiques, je rentrai, prête à ressortir avec une jolie chemise pour Kieran. Il se plaignait qu'il n'en avait pas, non? Bon j'y connaissais rien à la mode, et Kieran adore ça, mais je trouverais surement quelqu'un qui voudra bien m'aider.
Mais ce que je n'avais pas prévu, c'est que le magasin soit immense! J'allais encore devoir tourner en rond.
Je regardai autour de moi à la recherche d'une vendeuse lorsque je vis une jeune femme magnifique, grande, mince, élancée, et super bien habillée. A peine je la regarder que mes complexes ressurgirent.
J'allais à elle, persuadée qu'il s'agissait d'une hôtesse ou d'une vendeuse.

- Bonjour, excusez-moi, où se trouvent le rayon garçon? Je cherche une chemise pour mon frère, et je n'ai jamais mis les pieds ici. Lui demandai-je avec un sourire poli.
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MessageSujet: Re: Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}   Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia} Icon_minitime101.12.08 22:57

    En proie à un manque violent et complet de Charlie, j'essaie de guider mes pensées.
    Mais son nom, à défaut de les abimer, en prend possession et les berce doucement.
    Je suis la spectatrice impuissante de mon anéantissement personnel. Pathétique.
    Unique habitante d'un univers assombrit par un nuage constant, je laisse sa lumière l'infiltrer.

    D'une humeur massacrante, comme à mon accoutumée la plus grande, je fais de moi ce qu'on attend.
    J'attends impatiemment le jour où ma colère faiblira. Mais ce jour n'arrivera pas.
    Charlie a apaisé chacune de mes tortures personnelles, toutes immondes dans leur superficialité.
    Il a canalisé cette rage injuste envers le monde, et en a fait un amour dévorateur.
    Cet amour me ronge, il me détruit et aura certainement raison de moi. Je ne le mérite pas.

    Je soupire en égrainant des cintres dans un mouvement perpétuel qui me vaudra une tendinite.
    En attente d'un signe quelconque, ou de l'anéantissement de mes maux, je ne sais plus ce que je veux.
    Agacée par cette foule oppressante, j'ignore le bourdonnement intempestif de leurs voix.
    Je n'aspire qu'à rentrer chez moi. Un lieu seul me permet d'arrêter de faire semblant, véritable cocon.

    J'ai cette sensation paralysante que le temps me court après, et je sais qu'il finira par me rattraper.
    Cette beauté dont on me dit la détentrice m'abandonnera, et abimera ma vie.
    Du moins, ce qu'il en restera. Puisque, et inutile de se leurrer, je ne suis qu'un visage. Je le sais.
    J'ai une valeur marchande, et elle évolue, décroissante, vers le symbole de mon trépas.

    Je me raccroche, désespérée, à l'ange qui enchante mon existence, lui donne tout son sens.
    Mais il me quittera, lui aussi. Charlie réalisera un jour qu'il m'a sacrifié ses plus belles années.
    Et il regrettera. Je me blâmerai de l'avoir jalousement gardée à moi quand il saura. Il verra.
    Il n'est pas concevable qu'un tel être puisse aimer la garce que je suis. Et resterai à jamais.
    Si seulement la race humaine pouvait s'inspirer de lui... j'aimerais tous ces Charlie.

    Toute à mes pensées utopiques et dérisoires, je ne prête pas attention à la femme qui s'approche de moi.
    Un fantôme de plus égaré dans l'épais brouillard que lui offre ma vision de la vie.
    Sa voix s'élève, Charlie me quitte.

    - Bonjour, excusez-moi, où se trouvent le rayon garçon? Je cherche une chemise pour mon frère, et je n'ai jamais mis les pieds ici.

    Qui se plairait à savoir qu'elle cherche une chemise pour son frangin, honnêtement ?
    La réponse ? Charlie. Le connaissant, il l'aurais prise par la main avant de la guider au bon endroit.
    Et dire que je souhaiterais que l'humanité s'inspire de lui. Je suis le plus mauvais de ses pions.
    Mais, contrairement à celle qu'il me fait être, je n'apprécie que trop peu les familiarités.

    Je me fous du magasin dans lequel je me trouve, la profession ne m'oblige pas à la courtoisie.

    - Aucune idée, navrée, je réponds sans la regarder.

    La reine de la ruche se voit prise pour une de ses ouvrières. Pauvres abeilles.
    Butine petite fille, je hurle pour ma paix. Pour que la colère s'apaise. Rien qu'un peu.

    - Les employées sont sourdes ? je lance avant qu'elle ne parte.



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MessageSujet: Re: Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}   Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia} Icon_minitime102.12.08 1:08

Comme si je n'existais pas, elle m'envoya sur les roses. Je compris trop tard que j'avais encore fais une gaffe, la belle jeune femme n'était pas une vendeuse. Je me serais excusée, si je n'étais pas vexée par son attitude. Quoi? C'est bon, je sais que je ne suis pas jolie, mais il ne faut quand même pas exagéré! Me regarder n'allait pas te salir les yeux!
J'avais envie de lui dire ce que je pensais, mais à quoi bon? Sur ce genre de filles, soit les paroles glissaient comme si une larve les avait formuler (quoi que qu'elles auraient été plus intéressante si elles venaient d'une larve parlante, plus originales), soit elle se transformaient en tigresses hargneuses capables de faire regretter à n'importes qui d'être né. Et là, je n'avais pas le temps pour une confrontation. Surtout que j'avais vraiment besoin de trouver ce rayon.
J'avais déjà fait demi-tour lorsqu'elle me lança :

- Les employées sont sourdes ?

Je me retournai, ne saisissant pas vraiment le but de sa question. Elle cherchait à me provoquer, ou faisait-elle simplement semblant de s'intéresser à moi.

- Eh bien... Je n'en ai pas trouvé. Je croyais que vous en étiez une. Répondis-je simplement en haussant les épaules.

Geste qu'elle aurait vu si elle avait seulement daigné me regarder.
Je n'étais pas du genre à juger. J'acceptai donc de lui laisser le bénéfice du doute. Après tout, j'avais eu raison de le faire pour Chuck, qui s'était avéré être beaucoup plus sympathique qu'il ne le laissait paraître au premier abords.
Je ne dirai pas que cette fille avait la grosse tête et qu'elle ne se prenait pas pour la queue d'une cerise, même si elle me donnait l'impression que c'était le cas.
J'eus soudain une envie de rire : une pensée venait de me traverser l'esprit. N'avais-je pas imaginer un combat épique entre un monstre fantastique et une guerrière incroyable?
Stop! J'ai dit que je ne jugerais pas. Et puis, qu'en avais-je à faire? Je lui ai demandé un renseignement, elle ne me l'a pas donné, point barre.
Je n'étais pas venue là pour discuter avec une personne qui me prenait pour une moins-que-rien, mais pour acheter un cadeau à une personne qui comptait plus que tout. Je n'avais qu'à faire demi-tour et c'était tout.
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MessageSujet: Re: Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}   Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia} Icon_minitime102.12.08 17:29

    L'ennui s'allie à la force de ma colère enragée. Mauvais dosage dans une vie trop rangée.
    J'aimerais avorter de ce geste qui maltraite les cintres, répercutent un son agaçant contre la ferraille...
    Mais, aliénée au centre de mes songes souffrants, je ne réalise pas que je suis l'auteur de ce bruit.
    Ainsi, l'irritante symphonie se poursuit. Je ne la supporterai plus très longuement. La menace guette.

    - Eh bien... Je n'en ai pas trouvé. Je croyais que vous en étiez une.

    J'oubliais avoir de la compagnie. Si se faire insulter par une inconnue est considéré comme tel.
    Lasse des faux semblants, je m'y enfonce pourtant. Seule prisonnière de mon propre cercle qui se veut vicieux.
    Mon apparence de poupée soigneusement entretenue n'est pas celle d'une vendeuse de grande surface.
    Même les amateurs en conviendront. Je cherche l'interrupteur qui pourrait couper court à mon automatisme.

    Je tourne la tête d'un geste gracieux, le métier veut que je m'imprègne constamment de ce côté félin.
    Et bien soit, je serai la tigresse de cette aube. Après tout, la vérité n'est pas si loin. Je suis cet animal.
    Dictée par mes instincts que canalisent les sentiments, je conserve ce côté imprévisible parfois effrayant.
    Il m'épouvante moi en particuliers, je redoute le moindre de mes gestes, puisque capable de tout.

    Je sens mes cheveux glisser lentement contre mon visage qu'ils encadrent sublimement.
    La perfection de cet hasard m'écœure, j'aimerais m'en défaire les jours où elle n'est pas utile à mon salaire.
    Je pose mes yeux sur le beau visage de mon semblant d'interlocutrice que je regarde pour la première fois.
    J'imagine aisément la nature de ses pensées à la vue de mon regard profond cerné de noir, de mes joues impeccablement rosies d'un trait de maquillage au sommet de mes pommettes, ainsi que de mes lèvres généreuses, vierges de maquillage dans mon quotidien, car déjà parfaitement visibles.
    Et je suis ce dont j'en ai l'air. Un charmant mannequin qui joue le rôle que les cartes lui ont attribué.

    Son doux visage mis à part, un détail attire immédiatement mon œil hagard.

    - Oh, pauvre chérie ! je m'exclame en jugeant sa tenue vestimentaire.

    Ces vêtements devaient dater d'après-guerre. Bien que confortablement coupés, ils ne lui scient pas.
    Ma personnalité est peut-être rivée sur mon physique, sa tenue révèle presque tout de la sienne.
    Ses vêtements riraient s'ils le pouvaient, ils sont joyeux et confortables. Transparents dans leur banalité.

    - Tu dois être à l'aise, je nuance d'une grimace approbatrice. Mais quel dommage...

    Je dispense des conseils inutiles, offre un jugement qui n'a pas la moindre valeur.
    Elle n'aimera aucun de ses mots, se fout éperdument de mon opinion en la matière.
    Je le sais. Mais cela ne suffira pas à m'arrêter. La vie est tissée de ses futilités.

    - Tu es jolie, pourtant.
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MessageSujet: Re: Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}   Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia} Icon_minitime102.12.08 18:37

J'allai une nouvelle fois faire demi-tour lorsqu'elle tourna enfin la yeux vers moi.
Etonnée par la grâce de son mouvement qui me refila une nouvelle fois une tonne de complexe, je me surpris à l'imaginer sur un podium, en train de défiler ou de chanter.
Son regard me transperça tandis qu'elle me détaillait et je me sentie mal-à-l'aise, comme passée aux rayon-X. S'arrêtant sur mes vêtements, son expression changea, passant du désintéressement total à une sorte de pitié mal cachée.

- Oh, pauvre chérie !
S'exclama-t-elle alors.

Alarmée, je regardai à mon tour mes vêtements, cherchant une quelconque tâche sur mon polo ou du papier toilette accroché à mon jean trop large. Ne trouvant rien de tout ça, je reportai mon attention sur la gravure de mode qui les détaillait toujours.
Bah quoi? Qu'est ce qu'ils avaient mes vêtements? Ce pantalon n'était même pas troué!

- Tu dois être à l'aise, mais quel dommage...


Frustrée et surprise, je jetai un nouveau coup d'oeil à mes vêtements. Bon ok, mon jean s'était un peu élargi à force d'être porté, mais quand même, ce n'était pas un drame! Au moins, il ne me boudinait pas. Je l'aimais bien porté comme ça, je pouvais courir, sauter, me baisser, tout ça sans problème.
Pouvait-elle le faire dans sa tenue impeccable? Fronçant les sourcils, j'essayais de l'imaginer en train de faire une de ses choses. C'était bête, ce n'était pas ses vêtements qui en étaient incapable, c'était elle.
Ca ne m'aidait pas à avoir une meilleure opinion d'elle. J'étais plutôt réfractaire aux filles qui jugeait les autres sur la tenue vestimentaire, j'avais du mal à les trouver intéressantes. C'était le genre de filles qui ne parlaient que boutiques, fringues, maquillages et mecs... Moi, je parlais littérature, cinéma et problèmes existentiels... Incompatible. Car il était très rare qu'on se comprenne.
De toutes façons, elles me dénigraient souvent. Il faut être belle pour parler avec elles.
Comme si elle avait entendu ma dernière pensée elle déclara :

- Tu es jolie, pourtant...


J'éclatai de rire, involontairement. Ca c'était la meilleure! Ca se saurait si j'étais jolie!

- Désolée, mais... Sans vouloir te vexer, bien sûr... Qu'est ce que... J'veux dire, elle est très bien ma tenue, qu'est ce qui ne va pas?


Au fond, elle ne m'enlaidissait pas tant que ça : haute en couleur, c'était un appel à la bonne humeur et en plus, même si à l'origine, je ne l'avais pas acheté pour ça, je trouvais que ce polo orange pale allait bien avec mes yeux marrons. Enfin, même si, je devais avouer que je ne savais pas quelle couleur en mettait une autre en valeur. A vrai dire, je m'en fichais.
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MessageSujet: Re: Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}   Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia} Icon_minitime102.12.08 21:44

    L'orange criard de son pull se veut rassérénant. Il agresse pourtant ma vue.
    Je juge son apparence, et fais de sa personnalité sa jumelle. Une part de vrai est là.
    Les vêtements que nous portons nous trahissent tous. Je suis un exemple flagrant de cette vérité.
    Et si j'accepte d'être celle que cette gamme veut que je sois, je sais aussi que personne n'échappe à cette règle-là.

    - Désolée, mais... Sans vouloir te vexer, bien sûr... Qu'est ce que... J'veux dire, elle est très bien ma tenue, qu'est ce qui ne va pas?

    Me vexer relèverait de l'exploit, vu le peu d'estime que je m'accorde.
    Je me plais à croire qu'il est impossible de rabaisser l'image que j'ai de moi.
    J'arque doucement un sourcil dans une expression légère, narquoise, incrédule.
    "Elle est très bien ma tenue" devrait lui suffire. Accorde-t-elle donc une importance au regarde des autres ?
    Ou est-elle simplement désireuse d'entendre mon avis s'expliciter pour pouvoir cracher plus aisément sur moi dans son fort intérieur ?
    Quoi qu'il en soit, mon avis n'est d'aucune utilité. Je ne vais pas regarnir galamment son dressing.
    Elle se fout de mon opinion à l'instar de moi avec le sien. Les femmes sont faciles à lire.
    Une apparente divergence d'opinion me suffirait donc à la cerner. Ce qu'elle ne doit pas croire possible.

    J'affiche ma superficialité, et elle me renvoie son contraire. La voici officiellement profonde.
    Dernière place, près du radiateur. Elle est celle qui rêve sa vie, ne discute pas chiffons avec les poupées.
    Dois-je sérieusement détailler le moindre aspect déroutant de sa tenue par respect pour son intégrité ?
    J'examine furtivement sa silhouette, parcoure son corps des yeux et note le bilan. Le devis est pour moi.

    - L'harmonie des couleurs, la coupe des jeans, les chaussures, la pauvreté des accessoires, le mélange des styles et le manque flagrant de goût pour... l'ensemble.

    Critique gratuite, puisque réclamée. L'intention n'est pas de la vexer, ni même de l'aider.
    Un banal constat à la portée de n'importe qui. A ma portée, en termes plus spécifiques.
    La colère me rappelle sa présence par le biais d'une lassitude que je ne masque pas.
    J'abats rageusement mon index sur le sommet d'un cintre dans un geste élégant.
    Je suis rendue incapable du moindre faux pas, étudie mes mouvements sans penser.
    Puisque les apparences me guident, je les laisse également venir à moi sous les traits d'une enfant.

    Et puisque comptent ces atouts, je décroche un sourire. Il étincelle et on le croit véritable.
    Même moi je ne différencie pas les vrais des factices. Seul Charlie le peut, et me le fait savoir.
    Je souris pour accompagner mon geste, celui qui a arraché un grincement à la rangée de cintres.
    Je ne suis pas fière de moi, je n'essaie pas d'excuser mon analyse trop franche, je souris seulement.
    Pour rien, puisque je n'en ais pas la moindre envie. Je profite de mon humanité pour ça, en plus du reste.

    Je caresse le visage de mon interlocutrice des yeux, il ressemble à beaucoup d'autres.
    Fondue dans la masse, j'imagine le genre de lieux que fréquentent ses vêtements.
    Cartomancienne des temps modernes, je lis dans les attitudes, la sienne en dit long.

    - Laisse-moi deviner. Etudiante en mal d'amour ?
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MessageSujet: Re: Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}   Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia} Icon_minitime104.12.08 14:03

Bien entendu, je n'avais que faire de son opinion, mais j'avais envie de voir ce qui se cachait derrière tant de superficialité. J'aimais déchiffrer les gens. Derrière chaque parole se cachait quelque chose. En sachant ce qu'elle avait à redire de ma tenue, je pourrais peut-être être capable de la définir, elle. Si c'était la couleur qui la gênait, c'était qu'elle broyait du noir, par exemple.

- L'harmonie des couleurs, la coupe des jeans, les chaussures, la pauvreté des accessoires, le mélange des styles et le manque flagrant de goût pour... l'ensemble.


Je pris chaque caractéristique une par une et les détaillai.
"L'harmonie des couleurs" : Tout devait être étudié, aucune place pour le hasard et la spontanéité dans sa vie. Calculatrice.
"La coupe des jeans" : Mon jean était large, informe, ne collait pas à la peau. Il était indomptable, hors de tout contrôle. Elle aimait tout contrôler et n'aimait pas ce qui ne rentrait pas dans le rang. Exigeante.
"Les chaussures" : Mes tennis étaient vieilles, sales et abîmées. Elles ne respiraient pas le neuf et avaient un passé. Et elle n'aimait pas ça, sûrement parce que le sien ne lui plaisait pas. Rancunière.
"La pauvreté des accessoires" : Mon sac était une vieille besace fonctionnelle mais sans le moindre intérêt esthétique. La gravure de mode en face de moi semblait attirée par le factice. La beauté dominait le pratique. Superficielle.
Les deux autres caractéristiques renvoyaient à la première.
Si mon analyse était bonne, elle ne m'intéressait pas. Si j'avais raison, c'est qu'elle avait tout du genre de personne que je ne supportais pas. Sans coeur, intolérante. Peut-être même cruelle. Qui cherche à montrer que les autres ne valent rien et qui fait preuve d'un égocentrisme sans borne.
Mais je n'étais pas psychologue, Dieu merci, et ne me permettrais pas de la juger aussi facilement.
Mon imagination était débordante et elle m'induisait souvent en erreur.
Je vis alors son sourire. N'en comprenant pas la nature, je m'abstins de tout commentaires. Se souvenait-elle de ma présence? Son sourire avait-elle un rapport avec moi ou avec ce qu'elle m'avait dit?

- Laisse-moi deviner. Etudiante en mal d'amour ?
Lâcha-t-elle alors.

Surprise, je ne ressentis pas tout de suite la vexation causée par ses paroles. Alors que moi je cherchais à la cerner par rapport à ses paroles, elle avait essayé de déduire mon caractère en fonction de mes vêtements.
Elle semblait persuadée que tout n'était question que de physique. Elle me jugeait sur ce que je lui montrais, pas sur ce que je lui disais.
Moi, j'avais tenté de l'analyser, mais n'avait pas pas tenu compte du résultat. Erreur de ma part, finalement, je l'avais peut-être mieux cernée que je le pensais.
C'était décidé, je n'aimais pas cette fille. Elle ne risquait pas de me découvrir en fonction de mes vêtements, ils ne définissaient qu'une partie de moi.
Et, comme à chaque fois que je me sentais attaquée, je lui décrochai un large sourire que ceux qui étaient capable de les décrypter définissaient comme meurtrier.

- Madame Irma a encore du travail, son pronostique laisse à désirer. Répliquai-je d'un ton sarcastique. A mon tour : jeune femme aigrie et égocentrique qui se fiche des autres?

Je lu fis un sourire innocent. Si son but était de me faire me sentir mal dans ma peau, qu'elle retourne dans son château doré. Je n'en avais peut-être rien à faire de ce que les gens pensaient de celle que j'affichais, je ne me laissais pas marcher sur les pieds pour autant. Peut-être qu'un jour, ma franchise me perdra, mais je n'avais pas peur pour autant.



    ___________
    Désolée, finalement, la réponse de Ashley est plutôt méchante. J'ai beaucoup hésité avant de la mettre, mais au fond, je pense que j'aurais réagi comme ça...
    Bisouus
    J't'aimeuh
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MessageSujet: Re: Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}   Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia} Icon_minitime105.12.08 17:55

    [ Hey cette réponse est parfaite et très adéquate, je trouve.
    Elle l'avait mérité ma Sofia, non ? ^^

    Et puis tu le sais : le seul jugement qui importe est le tien.]


    _________________________________



    Mentalement, j'examine mes chances de sortir indemne de ma propre rengaine. Elles sont nulles.
    Si le temps ne me tue pas, je le ferais probablement. Même sans le vouloir en vérité, je me tuerais.
    Je suis ma propre phobie, la seule chose à me faire peur aujourd'hui, je me sais capable de tout.
    Tout est à portée de ma main, et très spécialement le pire. Mes idées noires n'aidant pas...

    - Madame Irma a encore du travail, son pronostique laisse à désirer.

    Et bien soit, elle n'est pas étudiante. Mais en avoir seulement l'air est surement plus triste encore.
    Elle décroche un sourire faux qui pourrait me ravir. La voici aussi détestable que moi. Je comprends.
    Je sais maintenant ce qui différencie Charlie du commun des mortels : il ne rentre pas dans ce jeu infernal.
    Il essuie cet aspect immonde de moi à renfort de sincérité, il est unique. Assurément le plus pur des bijoux.
    Je sens que je joue ce rôle avec eux, ne suis moi qu'au creux de ses bras. Ma ritournelle s'endiablera.
    J'imagine aisément la réaction qu'aurait été la sienne, elle a pour mérite absolu de m'apaiser.

    - A mon tour : jeune femme aigrie et égocentrique qui se fiche des autres?

    Mon jeu lui plait, elle y entre de son plein gré et confirme la moindre de mes impressions premières.
    Elle attise la colère dont je suis imprégnée. Ses mots ne sont pas la cause de mon émoi. D'ailleurs...

    - Tout est vrai.

    Presque soulagée de lui apparaitre transparente, je me félicite de jouer aussi bien mon rôle.
    La petite fille qui ne se soucie guère des apparences juge la mienne en un tour de main que je remporte.
    Mon sourire s'élargit, je m'autorise même à le pimenter d'une dose de sincérité. Elle a raison, elle le sait.
    Et, puisque j'en ai également conscience, je me félicité d'avoir débauché la jeune fille parfaite.

    - A l'exception près que je suis également manipulatrice, certainement blasée et cruelle, parfois.

    Qu'elle se réjouisse de mes propos, ils n'abiment pas le peu de dignité que je m'octroie.
    Elle se fout éperdument de mon analyse gratuite, qu'elle sache simplement le temps qu'elle gaspille.
    Si spéciale, elle aurait décelé ce qui ne se voit pas, mais, puisque tel n'est pas le cas, ma colère s'aiguise.
    Je suis en proie à une violente envie, que je sais perverse, de leur faire mal, à elle et aux autres. L'habitude.
    Je sens que je suis rendue capable, par je ne sais quelle connerie, d'empoigner sa gorge, là, devant eux.
    La folie qui m'enivre exulte, et je calcule doucement l'effet que sa mort, de ma main, pourrait avoir sur moi.

    Je suis enfermée dans cette bulle immonde d'onirisme et je ne fais plus la part des choses, elle confirme le tout.
    Il me semble qu'un cri résonnerait, la surprise suivrait et puis l'horreur, certainement. Et moi, alors ?
    Je ne réaliserai pas mon acte, et encore moins ses conséquences, dans l'instant. Ce moment sera tardif.
    On m'emmènerait, essaierait de comprendre, mais personne ne le peut, pas même moi. Je suis folle.
    Enfermée pour de bon, je me rendrai éventuellement compte, un jour, du fléau que j'ai engendré.
    Je m'en voudrais probablement et pleurerai sur mon sort au lieu du sien, ayant gâché cette vie.

    Les choses, à l'instar des personnes dont elle est la représentante, sont trop prévisibles. L'ennui.
    Charlie, Charlie, Charlie... j'épelle son nom, de peur de me laisser submerger par ces démons.
    La fureur se tait doucement, s'en va rétrograde et je demeure seul témoin de son passage ici.
    Je sens son sourire chaleureux et sincère, ses mains douces et avenantes, sa voix envoutante...
    Je me calme, n'ayant presque plus le sentiment de m'être enflammée un jour. C'est finit.

    Tant de tableaux s'offrent à moi désormais, je ne sais vraiment lequel choisir.
    Pic et pic et collégramme...

    - Et si on cherchait cette chemise pour ton frère ?

    Allez comprendre.
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MessageSujet: Re: Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}   Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia} Icon_minitime106.01.09 14:31

Voila, il fallait s'y attendre. J'aurais pu l'annoncer tellement c'était prévisible. Oui, même moi à l'imagination qui allait trop loin et qui ne m'emmenait jamais sur les chemins de la vérité.
Ça, je savais que ça arriverait.
Je culpabilisais à cause des paroles que je lui avais envoyée dans la figure.
Pourtant, elle les avaient cherchées, je n'avais pas à regretter d'être honnête.
Mais j'étais comme ça. Etre méchante ne m'allait pas, j'aurais fait une très mauvaise vilaine dans un comics.

- Tout est vrai. A l'exception près que je suis également manipulatrice, certainement blasée et cruelle, parfois.
Dit-elle avec un sourire.

Oh! Ça va, hein! Pas la peine d'en rajouter, je regrettais déjà assez ce que j'avais dit, ce n'était pas la peine de me prouver que j'avais raison.
Je ne voulais pas avoir raison. Je ne voulais même pas l'avoir dit. Et encore moins l'avoir pensé.
J'avais envie de m'excuser. J'aurais pu m'excuser, mais je ne le devais pas, je le savais. Puisque j'avais raison, justement.
Pourquoi n'était-ce jamais simple dans ma tête? Pourquoi? On m'insulte, je réponds, ça devrait être normal.
Sauf qu'au fond, son insulte ne me touchait pas, alors pourquoi avoir riposter? Parce que j'étais vexée qu'elle de n'avoir eu aucun impact sur elle?
J'avais besoin d'avoir un impact sur les gens, qu'on me remarque. Je ne voulais pas passée inaperçue.
Sans qu'on ne s'occupe forcement de moi, je voulais tout du moins marquer les mémoires.
Dans les films, dans les livres, le méchant fait attention au gentil et l'estime au point de le voir comme l'ennemi à abattre. Mais pourquoi voulais-je absolument la placer comme la méchante?
Elle pouvait tout aussi bien être la demoiselle en détresse que le protagoniste devait sauver. Après tout, elles étaient souvent aigries, ces demoiselles, non?
Perdue dans mes pensées, je ne faisais plus attention à rien, si bien que je fus surprise quand elle reprit la parole.

- Et si on cherchait cette chemise pour ton frère ?


J'ouvris de grands yeux. Surprenante... Tiens, ça, je ne l'avais pas trouvé dans mon analyse. Pas plus que demoiselle en détresse, cela dit.

- Heu... d'accord...
Répondis-je d'un air hésitant.

Elle était forte, si elle combattait, elle remportait toutes les manches. Je n'étais vraiment pas un adversaire à sa taille. Je pouvais me montrer imprévisible, mais certainement pas à ce degrés. Impressionnée, jalouse, je l'enviais.
Ma fois, elle devait certainement en avoir l'habitude, cependant, je le gardais pour moi, ne le laissant même pas transparaitre sur mon visage.
Si elle était une tigresse, j'étais manifestement l'agneau. Maitrisons donc l'art de la dissimulation, qu'elle ne sache pas qu'elle était en train de me manger.

- Merci.

Je n'avais pas pu m'en empêcher, c'était sortit. D'un côté, c'était aussi légitime que mes insultes, mais pour ça au moins, je ne culpabiliserais pas. Peut-être regretterais-je, mais ça c'était une autre affaire.
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MessageSujet: Re: Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}   Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia} Icon_minitime119.02.09 16:52

    Ma patience éprouvée se voit de nouveau mise à l'épreuve face à l'enfant.
    Allez Barbie, dis oui, je n'ai pas la journée devant moi. Pas avant de le décider en tout cas.
    Les yeux hors de leurs orbites, elle baverait de surprise si elle le pouvait. C'est le sort, chérie.
    Je n'ai pas plus décidé de te venir en aide que de me trouver dans ce trou en premier lieu.
    Que quelqu'un lui dise que cette expression béate ne lui scie pas, je ne jouerai pas les nounous.
    Un petit tambour me rappelle que je ne suis pas à l'abri d'un dérapage, même contrôlé.

    - Heu... d'accord...

    Je ne cache pas mon soupire plus résigné que contraint, en fin de compte. Je claque des doigts.
    Tout ça pour si peu, petite joueuse. Elle aurait pu accepter immédiatement ou opter pour l'inverse.
    Je n'en ai cure pour être honnête, je met mon temps à profit pour un service qui mérite rétribution.
    Voler l'emploi d'une minable vendeuse de boutique bon marché sans lui dérober son salaire, quelle tare.

    - Merci.

    Bah voyons, comme si cela allait me rendre les minutes qui sont sur le point d'être gaspillées.
    Les siennes sont tout aussi susceptibles d'être gâchées mais elle n'en a pas conscience, la jolie.
    Allez, que le désintérêt soit le souverain de cet instant puisque la demoiselle le souhaite.
    Je regarde la rangée de cintres qui fut le théâtre de mes pensées il y a quelques minutes.
    Une dernière fois, je bouscule sèchement un des bouts de métal qui vient se balancer encore et encore.
    Décidément, tout est susceptible d'être renversé, à commencer par l'ordre des choses.

    Je pivote puis me détourne de l'allée de vêtements dont je ne saurais définir les couleurs.
    Même le plus respecté des couturiers ne parviendrait à river une des ces choses sur mon dos.
    Parce que je pose à l'inverse des recommandations si je le juge bon, exhibe mon profil droit si ça me chante.
    Et si je suis capable de laisser un mannequin concurrent s'écraser à côté du podium, je peux survivre ici.

    - Viens ! je lance par dessus mon épaule sans m'arrêter de marcher pour autant.

    Je presse l'allure mine de rien, parce que la foule m'emmerde, pour lui rendre la pareille.
    Un con me sourit alors je fais coucou au crétin. Il pourra dire à ses potes qu'elle est sympa, Sofia Olsen en vrai.
    Plus que dix mètres et nous y serons, au rayon Homme. Je souris en songeant à sa première question.
    Bien sûr que je savais où il se trouvait, ce coin. Mais il est plus divertissant de l'entendre suivre mes pas.
    Je tourne le visage par dessus mon épaule et guette sa proximité, elle est bel et bien derrière moi.
    Elle a même le droit de contempler le sourire éclatant que je lui offre un instant avant de parler.

    - Je ne vais pas te bouffer tu sais ?

    Pas encore.
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MessageSujet: Re: Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}   Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia} Icon_minitime127.08.09 15:08

    [Désolée, ce post est minable, mais pour ma défense... Je ne savais vraiment pas quoi répondre lol
    Bisous, je t'aimeuh]



    Dans un mouvement gracieux que jamais je ne serai capable d'imiter ne serait-ce qu'un peu, elle tournoie sur elle-même afin de me guider vers le rayon demandé. Tu sais, si tu ne veux pas m'aider, c'est pas grave, je trouverai quelqu'un d'autre. Je ne suis pas rassurée à l'idée de la suivre dans un rayon moins bondé. Peut-être même reculé et sombre. Et si c'était une créature malfaisante? Elle a tout de la vilaine dans un film d'héroïc-fantasy. Vous savez, la méchante, sexy et pleine de prestance? J'en ai froid dans le dos.

    Je la suis néanmoins, parce que bon, je la veux, cette chemise. Il sera beau, mon frère, avec une belle chemise noire...


- Viens ! lance-t-elle dans un sourire.

    Je l'ennuyais, deux secondes avant, et là, elle se fait enjouée. Je suis une professionnelle des sourires, tu sais. Je le sais que tu veux m'attirer. c'est un piège, avoue...


- Je ne vais pas te bouffer tu sais ?

    Ouais, c'est ça, ouais! Moi je suis sûre que si. Même si ce n'est pas littéralement parlant, elle va me bouffer au sens figuré. Je ne suis pas taillée pour la confrontation, je crois. Enfin, je n'en sais rien, je n'ai jamais eu besoin de le savoir, en réalité. J'ai toujours eu mes frères ou mon père derrière moi.

    Je hausse les épaules. Pas convaincue la Ashley. Je me prépare déjà à compter les plumes que je vais y laisser. Mais je ne dis rien, parce que je sais également que je n'aurais pas fait ça pour rien. D'une manière ou d'une autre, je ressortirai de ce magasin avec une jolie chemise pour Kieran, pas vrai?

- Je te suis. Je réponds, avec un sourire poli.


    Mais si tu m'emmènes en Enfer, je te préviens, je fais demi-tour!
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MessageSujet: Re: Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}   Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia} Icon_minitime128.11.09 19:13

    Plus vite, je veux manipuler ce putain de temps et le dompter, courber son ventre à satiété.
    Je veux tirer sur sa queue, maintenant, y glisser pour que le soleil ferme sa grande gueule.
    Ensuite, je l'arrêterais. Cette nuit, contre lui, je tirerais sur son cœur et le laisserait mourir là.
    Parce que lorsque meurt le jour, le temps se fige également, apeuré par la noirceur ambiante.
    Je veux m'engouffrer dans la parenthèse qu'ouvre la nuit sur ce monde et sa connerie flagrante.
    Allons-y Charlie, toi et moi main dans la main, statufiés jusqu'à ne plus pouvoir crever.

    Plus fort, je veux que les sensations se décuplent et abattent ma folle nature un brin exagérée.
    Je me sens aussi calme que pressée, j'adore la contradiction empreinte dans mes pensées.
    Lassée de me sentir utile à l'humanité, je regrette d'aider une de ses petites ouvrières, orange.
    J'ai envie de parler chiffon, d'égratigner la coquille de profondeur qu'enrobe ce visage souriant.
    Toutes les femmes ont en elles une vieille pétasse qui meurt de ne pouvoir s'exprimer.
    Allez, vomis tes rêves, petite abeille. Dis-moi qu'elle salope je suis, et comme tu m'envies.

    - Je te suis.

    Tss, j'en souris. Bien sûr, qu'elle me suit, les butineuses n'ont que trop peu souvent l'occasion
    d'être vue en compagnie de leur reine adorée. Alors la célébrité, comment tu l'imaginais ?
    J'ai soudainement envie de rire de toute la noirceur qui enflamme ma gorge, de m'égosiller.
    Me marrer jusqu'à évacuer toute la suffisance de mon être, me vomir de me savoir trop aimée.
    Et j'en ferais quoi de ma carcasse, jonchant sur un sol étranger ? Je la piétinerai. A trois, saute avec moi.

    J'affiche ma putain de gaieté empruntée à quelqu'un qui trainait par là, m'inspire du rire d'une autre
    comme j'aurais pu aspirer son âme d'un baiser aussi mortel que calculé. Je vole mon humanité.
    Après quelques rayons contournés, histoire de la faire marcher, je m'arrête, brutale dans ma pulsion.
    Je pivote sur un unique talon aiguille qui soutient mon poids surveillé au milligramme près.
    Mon immense besace griffée repose sur mon bras qui, tendu, agrippe une étagère.
    J'y fais pianoter mes ongles, invente une symphonie qui m'agace et la reproduis à l'infini.

    Mon divertissement de l'heure arrive à moi, je lui souris avec tant de chaleur que mes yeux s'en ressentent.
    Tu le sens toi aussi, que j'ai envie de mourir ? Imploser d'une combustion spontanée ? Cramer.
    Je rive mon regard contre son pull qui aiguise tous mes sentiments précédemment décrits.
    Adorant mon rôle futile, calculant dans un sourire mon temps gaspillé, j'interroge mon sujet.

    - Bien. C'est quel genre, ton frangin ?

    Qu'il soit orange lui aussi, et j'entamerai mon rire assassin. Enfoncerai ma nuque dans un cintre rouillé.
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MessageSujet: Re: Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}   Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia} Icon_minitime129.03.10 15:25

    Mais au fond, que m'a-t-elle fait pour que la prenne pour une diablesse ? Elle m'a ignorée, certes, puis attaquée, je crois. Pour finalement m'aider. Rien de méchant à part son regard, peut-être qu'elle veut juste être utile, mais qu'elle ne s'en était pas rendue compte avant. Après tout, les méchants ne sont pas toujours ceux que l'ont croit. C'est peut-être moi la vilaine de cette histoire. Ou peut-être qu'il n'y a peut-être pas d'histoire. Pas de vilains, pas de gentils. Juste une magnifique brune qui finit par aider une petite blonde paumée dans un magasin de fringue. Pourquoi voulais-je offrir une chemise à Kieran, déjà ? Va savoir. J'aurais mieux fait de lui offrir un bouquin sur l'art.

    J'essaie de copier son assurance en me cherchant une contenance, mais à vrai dire, après lui avoir répondu comme une pro, me voila impressionnée par sa prestance. C'est fou ce qu'on peut se sentir minable devant la perfection physique, même quand on ne la cherche pas. On se sent moche et inutile, alors qu'en général, on n'a pas plus de problème que ça avec son physique. Et voila que je parle de moi à la personne indéfinie. J'avais un rôle à jouer, pourtant, tout à l'heure, j'étais quelqu'un. J'étais la gentille en croisade. Mais quelle croisade, en fait ?

    Elle avance vite, et je crois qu'elle rit de toutes ses dents. Propulsée dans un film dont j'aurais écrit le scénario, je me mets soudain à l'imaginer auréolée de soleil, dans un champs et une forêt, faisant paraitre sa perfection aux yeux de tous dans un jeu innocent et dévastateur. Je serais un mec, j'en serais tombé amoureux, je crois bien, bien qu'elle m'ait assurée que je l'avais bien juger en la traitant de garce. Et je me rends alors compte que je n'aurais pas été le seul. C'est à ça qu'il faut ressembler pour plaire aux garçons. C'est ce genre de filles qui récupère les mecs dont je tombe amoureuse, en fait.

    Elle s'arrête alors dans un rayon, celui que je cherchais et je presse l'allure, cherchant ainsi à être témoin de ses moindres mouvements, afin peut-être de les reproduire, je ne sais pas. Ou peut-être pour partir rapidement. Je crois que j'en ai assez de me sentir minable. Ca va me rendre hostile, en plus.


- Bien. C'est quel genre, ton frangin ?

    Je me stoppe alors à mon tour, plutôt surprise de son zèle. J'avais juste besoin de trouver le rayon et elle m'y a amené. Qu'est ce qui peut bien la pousser à chercher à prolonger une mission non voulue et accomplie ? Mais bon, puisqu'elle propose...


- C'est un gars simple. Une chemise noire fera l'affaire, je crois. Je dis avec un sourire en regardant le choix qui s'offrait à moi sur les cintres.

    Je ne voulais pas donner l'impression de la congédier et s'il y avait un peu de ça, c'était involontaire de ma part. Je lui étais reconnaissante de m'avoir aider, mais j'avais du mal à lui faire confiance. Après tout, peut-être que je me trompais et qu'elle voulait bel et bien faire de moi son quatre heures.


- Mais bon, je ne suis pas une experte. J'ajoute, sincère, pour paraitre moins impolie.

    Hey, Ash'! Faudrait savoir ce que tu veux, non ? Bref, un conseil, peut-être ?
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MessageSujet: Re: Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}   Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia} Icon_minitime129.03.10 23:11

    Je tourne le dos à mon abeille comme j'aimerais pouvoir le faire avec lui.
    Pivoter, laisser sa voix claquer contre ma nuque, cacher mes yeux sous mes cheveux.
    Ma gorge brule d'une intense amertume et je sais alors qu'un rire n'en est pas à l'origine.
    Non, c'est pleurer à déshydrater chaque fibre de mon corps qu'elle annonce dans un regret.
    Les réparties s'échappent de mes lèvres qui libèrent un soupir presque inhumain.
    Je souffre si bien qu'envisager de le garder mêle sa douceur à mon chagrin.

    J'ai peur du demain qui viendra peut-être ce soir, de l'avenir que je nous réserve.
    Mes yeux se voilent et je sens à perdre l'équilibre que la folie du moment me revient.
    Sa chaleur me manque, mes sens s'engourdissent et je promets de me rendre malade.
    Je cherche la fièvre de ses mains et le tourment de mon cœur profite à mon ventre.
    Magicienne, je fais de notre amour un poison qui goutera mes lèvres mortes de vie.

    - C'est un gars simple. Une chemise noire fera l'affaire, je crois.

    Je me retourne juste au creux de sa phrase, calque mon détour sur sa respiration.
    Ma détresse n'aura pas duré plus de deux secondes, et déjà mes yeux lui mentent.
    Je me souviens à la voir que la légèreté du monde m'attendait, pas bien loin.
    J'avorte de mes peines dans un sourire qui éclaircit ma vue, parce que sincère.

    Des chemises noires, il y en a des dizaines toutes plus différentes les unes que les autres.
    Une mer de possibilités enfouie sous ses différentes vagues ma patience apprivoisée.
    Je la connais si bien qu'elle n'ose plus me fuir, trop effrayée par les méandres de mon esprit.
    Cette vertu chérie nage contre mes tempes que je ne voudrais apaisées à aucun prix.

    Je calcule tout ce que je sais de mes lèvres et évite de laisser mon sourire creuser l'adorable.
    Je ne veux pas de cette fossette contre ma joue, je refuse sa tendresse aujourd'hui.
    Ma bouche entreprend de charmer le temps pour ne pas avoir à travailler. Énumérer.
    Les différents aspects d'une chemise, son tissu, ses motifs, ses boutons, son prix, sa futilité.

    La fatigue, plus qu'un soudain et inhabituel fainéantise, retient alors mes mots.
    Je ne sais même plus à quoi ressemble ma voix, suis étrangère à la couleur de ses accents.

    - Mais bon, je ne suis pas une experte.

    Je mords ma langue dans un sourire qui empêche le poison de se déverser jusqu'à ma gorge.
    Bien sûr qu'elle n'en est pas une, je fonderais de savoir qu'une fille orange m'arrache un rire.
    J'espère au moins que mes joues ne se colorent pas, mais je sais bien que ce n'est pas le cas.

    - Mmh. Ma foi, c'est un brin impersonnel tu ne trouves pas ?

    Les souvenirs m'échappent et deviennent présent. Mais je refuse de les contrarier, pas maintenant.
    Ils s'enchainent plus vivants que jamais et déclenche une foule de sentiments. Je me vois...
    Inventer des histoires insensées qui feront nos âmes s'entrechoquer dans un rire mélodieux.
    Peindre un demain qui lui plait, choisir une blague débile et lui raconter, jouer avec ses mains.

    Les images de ses sourires lumineux déclenchent une série de frissons le long de ma nuque.
    Je me revois le caler devant une série étrangère qu'il comprendra, juste pour l'entendre.
    Je sais mes tentatives et les fruits de mes récoltes à jamais gravés autour de mon cœur.
    Il chante même lorsqu'il rit et c'est toute l'humanité d'un ange qui achève de l'immortaliser.

    - Mais bon, je ne suis pas experte en relations familiales.

    Mais au fond, la dernière fois qu'elle a vraiment rit Sofia, c'était pour quoi ?
    Je soupire encore, la réponse à ma muette question électrisant immédiatement mes pensées.
    Rire avec lui, pour ses mots et chaque parfum de légèreté... Mon Charlie, je te promets.
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MessageSujet: Re: Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia}   Vous avez dit "mode"? Connais pas... {ft. Sofia} Icon_minitime1

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