Love in New York
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 Melitta B.

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MessageSujet: Melitta B.   Melitta B. Icon_minitime123.06.12 11:03


Melitta Bennett



« Maybe I should cry for help ;
maybe I should kill myself »
23 ANS ✘ CHIENNE SANS MAITRE ✘ DANSEUSE ✘ BLACKHEARTS
only words
Sauvage. Crédule. Inconsciente. Endommagée. Dangereuse. Honnête. Perdue. Directe. Talentueuse. Instinctive. Curieuse. Impudique. Ouverte. Abandonnée. Brutale. Imprudente.         Brave.         Fidèle.         Dissipée.
everything else
Elle ne sait ni lire, ni écrire. Ses cicatrices lui permettent d'être la seule danseuse à ne pas se déshabiller au club. Elle a pour seule éducation celle de son cœur calciné.
✘ LOVE IN NEW YORK ✘

    Février 1994

Ils m’ont faite sortir de la maison en plein jour. Pour les autres filles, ils attendaient le manteau de la nuit mais pas pour moi, on m’a dit. Ils étaient trois et le plus jeune d’entre eux a tué ma mère. Il l’a fait un sourire aux lèvres, il regardait les siennes et je n’ai pas compris pourquoi son sang a parlé pour elle. Je n’ai pas crié, je n’ai pas pleuré, je n’ai pas pensé. Il m’a dit « Cours. » en riant. J’ai craché sur ses dents. Un deuxième homme a examiné ma petite sœur, je crois qu’elle avait trois ans. Mais elle avait un plâtre et trop peu de potentiel pour qu’ils se permettent d’attendre sa guérison. Je l’ai entendue appeler mon nom, mon vrai nom... Mais je ne l’ai plus jamais entendue depuis. Peut-être qu’elle a grandit, qu’elle me cherche, qu’elle a changé de ville. Peut-être qu’elle est morte, qu’ils l’ont égorgé comme ils m’ont dit l’avoir fait et qu’un chat est venu déchiqueter ses restes. J’ai compris une fois assise qu’ils avaient fait brûler l’appartement. Il y avait une autre fillette dans le fourgon.

    Mars 1994

Quand ils m’ont sortie de la cage, j’ai cru qu’il pleuvait. Mais les tuyaux percés n’avaient rien des nuages que je n’ai plus vu pendant seize ans. Ils accrochaient leurs paris à nos grilles avant de nous donner à manger mais pas pour moi, on m’a dit. Pour ma première fois, j’ai eu un coup sur la tempe et une lame entre les doigts. « Te coupe pas. » m’a prévenu le plus jeune de son sourire chaud. Je l’ai griffé, honteuse de le trouver beau. La lumière m’a brûlé la peau, j’ai pleuré sous les projecteurs qui m’aveuglaient, d’une douleur que je ne connaissais pas. J’avais mal partout de ne plus y voir et puis j’ai su que je n’étais pas la seule, munie d’un poignard. La petite fille du fourgon était au fond, blottie contre le mur, des bleus partout sur son visage blanc. De tous les côtés, on me criait des mots affreux et d’autres que j’ai appris ce soir-là. Certains me voulaient morte. D’autres pas. Et puis on m’a coupé au ventre. Une fille plus grande, avec un œil fraichement crevé, était penchée sur moi. Elle m’a frappé au front. Sur le nez. Dans le menton et puis… aux dents. D’en haut, ils crachaient, ils hurlaient, me maudissaient, riaient, nous lapidaient. J’ai appris plus tard qu’ils avaient parié sur mes dents de lait.

    Juin 1994

Ils m’ont donné un prénom, qui n’était pas le mien. Je savais plus lire les lettres posées sur leurs billets. Aux autres filles, on leur apprenait à danser mais pas à moi, on m’a dit. Pas encore. D’abord, ils ont soigné mes plaies et ils étaient doux, tandis qu’ils le faisaient. Toutes mes dents avaient été cognées hors de moi depuis longtemps lorsqu’ils ont tiré sur les nouvelles qui étaient arrivées. Quand j’ai pu tenir debout, on m’a entrainé. Pour rentrer chez moi, je n’avais qu’à m’assurer qu’une autre fille ne le puisse pas. Une fracture suffirait, on m’a dit. Pas besoin de la faire saigner, non, ni de la tuer. Je devais être jolie pour que mon père me reconnaisse. Alors j’ai évité les coups et plus j’en donnais, moins j’en recevais. Je ne savais compter que jusqu’à dix-neuf alors j’ai donné dix-neuf coups, toujours. Ils adoraient mon nouveau nom. Si bien qu’ils le criaient, le hurlaient, le pariaient. Les enfants allaient et venaient, mais peu d’entre nous sont restées si longtemps. Il y avait moi et puis la petite du fourgon. Nos cages se touchaient et j’ai appris à l’empêcher de pleurer le soir « Chut, ou ils t’entendront. ». Je devais me reposer pour rentrer à la maison.

    Janvier 2000

J’ai grandi et ma cage aussi. Je navigue depuis peu entre le bassin pour le sang et le podium pour la danse. Je suis douée pour les deux, j’enchaine les surnoms et mes trophées me permettent de mieux manger. Ils soignent mon visage avec précaution et mes formes absentes font que je passe plus de temps à mouiller le sable de ma sueur et de mon sang qu’à danser dans la salle aux miroirs vivants. Je pense encore à ma sœur, à mon prénom, à mon père et à toutes mes questions. Peut-être que ma sœur est morte. Peut-être qu’elle vit encore. Mon père, lui, je sais qu’il a essayé de me retrouver. Je le sais parce qu’il y est arrivé. Ils ont jeté son corps dans mon arène, il lui manquait une main. « A chaque fois que tu me décevras, tu recevras une claque de papa. » a dit le plus jeune en riant, sa main dans la sienne, trempée de son sang. Je ne l’ai pas déçu. J’ai visé juste. Son front. Son nez. Son menton et puis ses dents. J’ai frappé dix-neuf fois et puis dix-neuf fois encore, jusqu’à lui enlever son visage tout entier. Il a crevé dans le sang qu’il m’a appris à faire couler et j’ai pleuré sur mon père pendant qu’ils m’encensaient.

    Mai 2011

Ils ont pris soin de mon visage, de chacune de mes formes qu’ils ont traité en relique. J’étais le bijou de leur couronne d’acier, un jade de sang sur le sable blanc. On réclamait les filles quand elles dansaient et elles disparaissaient derrière les miroirs se mouvant, on y passerait toutes mais pas moi, on m’a dit. Pas encore. Mon arène était immense et ses jeux développés en conséquence. Ils étaient nombreux, à jouir sur mon nom. J’étais fatiguée, quand ils m’ont appelée. Un miroir s’ouvrait pour moi et il étincelait, quand on s’est rencontrés. Je l’avais déjà vu arpentant ma cage, effleurant mes doigts d’un soupir. Il pariait, me donnait des papiers que je n’ai jamais su lire. « Je vais te faire sortir. » il disait, encore et encore. Il l’a dit souvent, presque dix-neuf fois. « Est-ce que tu as confiance en moi ? » il pleurait derrière ses miroirs. « Je ne sais pas. » je n’ai rien, pas même un nom qui m’appartient. « Il n’y a qu’un moyen, tu le sais. » Je le savais. Il fallait les tuer. Alors on l’a fait, lui devant et moi qui suivait. Il a brisé un miroir et a partagé les morceaux entre ses mains et les miennes. On a semé la mort derrière nous, nos traces luisant de la noirceur de leur sang. Il tenait ma main quand la balle est arrivée. Une unique flamme dévorant nos deux épaules. Sa droite, ma gauche. Il a continué à courir, criant, découpant, promettant. Il a tué jusqu’à me rendre le ciel et ses nuages. Gris sur noirs, ils étaient là et la mort aussi. On nous a soignés pendant que je dormais. A mon réveil, sa voix m’a dit « Comment tu t’appelles ? »

J’ai donné le prénom que mes parents avaient choisi. Ceux que j’avais connus, il y a de ça plusieurs vies. Et il a répondu par le sien, me prenant la main. La cicatrice contre son épaule était plus grande que la mienne et elles se touchaient, quand on dansait. Il l’embrassait avec les autres, me baignant dans son eau chaude. Il a voulu m’apprendre toutes les choses que je ne savais pas et jour après jour, m’ouvrait au monde. Un monde entier qui buvait quand je saignais. Qui pleurait ses rêves bleus tandis que je comptais ceux de mon corps. Qui riait comme je mourrais. Qui vivait dans la lumière, m’écrasant dans l’ombre d’une ignorance volontaire. J’étais le fantôme de leur conscience, la mort errant sur leur tolérance, la peur de l’aube, les chagrins des autres. J’étais tout ce à quoi ils essaient de ne pas penser, faisant de moi une faute. La vie est un cadeau, chérie, mais pas pour moi, on m’a dit.

    Juin 2012

Il a disparu en plein jour. Je suis seule depuis deux mois, attendant chez lui son retour. Peut-être qu’il est mort, qu’on me l’a pris comme tous les autres. Peut-être qu’il pense à moi, où qu’il soit, et qu’il me crie de ne pas céder aux vices des hommes en songeant au désespoir. Je sais qu’il vit encore, qu’il est quelque part et que son épaule lui fait mal lorsqu’il pleut. Je sais qu’il est vivant, qu’il me faut l’attendre. Il m’a appris à reconnaître les factures alors j’ai su trouver le chemin pour récupérer les billets qui les font s’en aller. Je danse sans miroirs sur une piste, sur une scène, sur un bar. Ils font de moi un spectacle et l’argent tombe sur moi comme la misère sur les gamins des bas-fonds. Je pense à ma sœur, au monde qui gronde sous mes pieds propres. Peut-être qu’ils sont morts. Peut-être qu’ils sont plus forts. J’ai toujours mal de me heurter chaque jour au monde et aux créatures qui le peuplent.
Le temps passe et j’attends. Je tente, je brûle, je danse. Je cherche à apprendre. Et pour la première fois au soleil, découvre la vie sans ange.

✘ SKIN AND BONES ✘
Bonjour New York, je m'appelle Ju mais je réponds aussi à Héé, toi ? Psst.. Je suis une fille mentalement âgée de 9 ans. Mon personnage est un personnage inventé qui porte le visage de Katrina Law. Ce compte est mon cinquième. (Je souffre parfois d'un dédoublement de la personnalité. Vous pouvez me retrouver sous les noms suivants : Charlie B, Sofia O, Nathan M & Kieran B.) J'aimerais terminer en vous disant que « Je t'ai vue de loin, avec ton regard tu m'as tué... comme un poisson. »



Dernière édition par Melitta Bennett le 25.06.12 19:01, édité 5 fois
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Aurore Lacroix

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MessageSujet: Re: Melitta B.   Melitta B. Icon_minitime123.06.12 11:20

    Je ne sais pas quoi dire, hier soir je savais que j'allais l'aimer, aujourd'hui ?
    Je sais que je ne me suis pas trompée.
    Elle est parfaite dans sa douleur, sa souffrance, son vécu et ses blessures.
    Magnifique princesse que tu as choisi de torturer, j'ai le grand plaisir de t'annoncer que tu es validée coeur

    EDIT : Elle est tellement parfaite comme personnage, qu'elle m'a tuée ! Comme un poisson Melitta B. 3705103762
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MessageSujet: Re: Melitta B.   Melitta B. Icon_minitime123.06.12 11:30

    MDRRR comme un poisson razz

    Merci ma Lilou coeur ne t'inquiètes pas si tu n'as pas le coup de foudre que tu espérais avoir, je suis sûre que tu la comprendras mieux lors de ses RP, je l'ai amenée ici pour la confronter aux autres, au monde et aux âmes de LiNY en particuliers, parce qu'elles peuvent lui apporter beaucoup.
    Je sais qu'elle est en décalage avec tout ce qu'on a pu dire ou avoir ici un jour, mais c'est voulu. J'espère qu'elle se fera une place, aussi incongrue soit-elle. Et puis si elle vous choque trop, elle ira peupler la fiction où elle est née ^^

    Merci de m'avoir validée Melitta B. 3705103762 coeur
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Aurore Lacroix

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MessageSujet: Re: Melitta B.   Melitta B. Icon_minitime123.06.12 11:50

    Ce n'est pas que le coup de foudre n'a pas fonctionné ! Loin de là même ! Je l'aime à l'égale de tous les autres, elle est de toi, venue de ton esprit, ton imagination ... Ton don.
    Mais je m'attendais à tout et complétement à rien, du coup, je ne savais pas comment l'appréhender, je ne savais pas, j'avais peur vu que tu avais peur aussi, ce n'est pas du tout le fait que je n'ai pas eu de coup foudre !

    De rien ma Ju coeur Merci à toi Melitta B. 3705103762
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MessageSujet: Re: Melitta B.   Melitta B. Icon_minitime123.06.12 23:03

    Je t'ai déjà tout dis, sur la box, donc tu sais ce que j'en pense !! Hâte de la rencontrer, tellement. Mrs Samovar
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MessageSujet: Re: Melitta B.   Melitta B. Icon_minitime123.06.12 23:06

    Melitta B. 3705103762
    Merci du fond du coeur Warreniste, l'impatience est réciproque coeur
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MessageSujet: Re: Melitta B.   Melitta B. Icon_minitime1

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