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| |- Rien qu'un petit espace, une toute, toute, petite trace ... -| Charlie et Aurore. | |
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Aurore Lacroix Nombre de messages : 61 Localisation : New york Occupation : Devenir quelqu'un. Humeur : Nauséeuse.
| Sujet: |- Rien qu'un petit espace, une toute, toute, petite trace ... -| Charlie et Aurore. 03.10.11 10:12 | |
| J'ai enfilé ma robe rose, celle que Marianne a choisi pour moi, pour Lexie et Ashley. Les demoiselles d'honneur d'un mariage parfait. Je ne m'étais pas rendue compte que Marianne m'aimait autant que ça, je me disais juste que c'était quelque chose que les New-yorkais possèdent en eux, l'hospitalité.
Je n'aime pas le rose, cela ne me va pas, je crois. Mais Lexie et Ashley étaient tellement belles habillées comme cela que j'ai acquiescé, fait semblant d'adorer. Mes cheveux ont été tiré ce matin, sous le regard bienveillant de la mariée. C'était magique parce qu'elle semblait émerveillée. Je n'ai rien dis sur les boucles qu'on a fait dans mes cheveux un peu trop brun pour être vrai. J'ai souris, en me disant que oui, c'était bel et bien le plus beau jour de sa vie à notre boulangère préférée.
A la fin de ma préparation, après le maquillage et tout ça, Marianne m'a regardé. Elle a sourit de nouveau et a juste murmuré ; C'est parfait. Même si je n'y croyais pas vraiment, j'y ai dis que tout ce qu'elle avait décidé pour aujourd'hui allait l'être, juste comme ça, parce que ça venait d'elle, de son cœur. De cet amour qu'elle transmet dans une simple pâtisserie sublimée.
Mon reflet ne me ressemblait pas, mais je n'ai rien dis, je suis restée là dix minutes à me regarder. Etre déguisée, devenir quelqu'un d'autre le temps d'une journée. Lexie a mit une fleur dans mes cheveux, et dans un français parfait je lui ai répondu : Merci. Parce que je sais que Lexie adore le français. Elle a sourit, trop belle pour être vraie, et mon mal être s'est enfuit.
J'ai suivis les filles jusqu'au point de rendez vous du mariage. Le lieu parfait, en plein cœur de monde de New-York, j'ai été émerveillée devant la décoration et le nombre de personnes déjà présentes. Tous là pour célébrer l'union de deux fait pour être ensemble, j'aurai pu le jurer. Sans trop connaitre le mari, mais il y a des exceptions qui ne trompent pas, n'est ce pas ? Je l'ai d'ailleurs salué, le futur marié. Il n'était pas stressé, non, juste patient et impatient de voir la mariée arriver.
Son expression m'a fait sourire et je ne suis plus sentie à ma place. Je me demandais, tentais de me souvenir à quoi ressemblait un mariage français. J'essayais de me rappeler ma cousine qui avait dit oui l'année dernière à l'homme de sa vie. Rien ne m'est revenue, et j'ai voulu rentrée chez moi.
Alors je me suis assise, juste là. A ruminer mes souvenirs, à me dire que ma mère me manque plus que ce que je ne le pensais. J'ai eu envie de pleurer, puis j'ai pensé à mon maquillage et à Marianne alors, je ne l'ai pas fait. J'ai entendu un bébé pleurer, et je n'ai même pas prit le temps de chercher. Je l'ai reconnu de suite, le fils de Charlie.
Et c'est après avoir repensé à trop de chose que je me suis avancée vers lui. Sorti de mes souvenirs, j'ai arrêté de me remémorer chaque moment de la matinée.
Je soupire de retourner dans la réalité, dans le présent. Mais je souris quand même lorsque je m'approche du nouveau papa, fier et heureux d'être là. C'est beau, de voir Charlie comme ça. Je pose ma main sur son épaule, pour signaler ma présence, pour lui montrer que j'aime toujours autant le voir, le croiser. Six mois à vivre la grossesse de sa femme à travers lui. Six mois à oublier, mes sentiments, envolés.
- Je n'en reviens toujours pas, tu sais, à quel point ça te va bien d'être papa.
Je n'en reviens pas, non, mais je m'y habitue, tout doucement. Et puis mon regard se pose sur Aaron, petit bonhomme parfait. Si tu savais voir de combien d'amour tu es entouré. Je souris alors que mon regard retourne se poser sur Charlie. S'il savait voir comment je me sens idiote à cet instant. Perchée sur mes talons, trop bien habillée, trop bien coiffée. J'ai rien à faire ici, Charlie. Et je me dis que je dois l'embêter, que je ne dois pas être la première à louer ses prouesses de papa. Je suis invisible, je crois. L'envie de s'enfuir s'infiltre en moi, je devrai le laissé retourner parler avec sa femme, ses amis, toutes autres personnes plus importantes que moi. Je fuis, Charlie, j'essaie vraiment tu sais ? Un jour, je rentrerai en France, retrouver la vraie vie, c'est encrée en moi. C'est comme ça. |
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| Sujet: Re: |- Rien qu'un petit espace, une toute, toute, petite trace ... -| Charlie et Aurore. 03.11.11 12:12 | |
| ♪ « Hush little baby, don't say a word. Daddy's gonna buy you a mockingbird And if that mockingbird won't sing, Daddy's gonna buy you a diamond ring... »
Je me souhaite immortel et ma voix s'enraille quand il sourit. Mon fils. Minuscule entre mes paumes qui lui chante une vie sans soucis, il chancelle. Ses yeux déjà sombres sont parsemés d'étoiles devenues mon unique nuit, il est mes toiles tissées au fond de ma vie ayant retrouvée son innocence. J'aborde de ses doigts, sans crainte, mes peines passées bordées d'évanescence.
Son cœur tictaque fort sous mon pouce qui en caresse le poux mélodieux. Et je papillonne depuis le fond de mon ventre, de me sentir si heureux. Ses yeux papa, ses lèvres maman, il est d'une perfection indécente. La fureur de ne jamais mourir coule dans mes veines le soutenant. Ce sera pour à jamais nous trois. Papa te chante qu'il sera toujours là.
« ... and if that diamond ring turns to brass, Daddy's gonna buy you a looking glass. And if that looking glass gets broke, Daddy's gonna buy you a billy goat... »
Sa voix qui babille se cale sur la profondeur de la mienne qui assure, qui promet et jure. Mon sourire déforme le chant qui se murmure jusque dans les alentours, en plein jour.
Je sens la montre peser, trop lourde contre mon poignet qui me rappelle l'amour des autres. Un mariage, c'est parfait pour ses premiers regards en société. Et tous l'ont adopté. Maman nous manque, pas vrai ? J'ignore où elle est et je note ma veste plus loin, jetée. Le téléphone s'y trouve, quelque part dans une des poches bien serrées, bien cousues. Et si on criait, bébé, tu crois qu'elle nous entendrait ? Elle déchirerait sa robe, tu sais. Dans sa crainte de manquer le moindre sourire de toi, elle foutrait en l'air n'importe quoi.
Mon cœur se serre lorsqu'il libéré un pleure, lisant mes pensées. Ses traits fins se plissent sous ses petites, petites envies d'aider. Touché jusque dans ma gorge qui s'écrase, j'évite de mourir d'extase.
«And ...and if that billy goat won't pull, Daddy's gonna buy you a cart and bull. And if that cart and bull turn over, Daddy's gonna buy you a dog named Rover. »
Le calme revient sur son visage poupon qui songe à dormir. Il y a de la fatigue dans ses grands yeux d'un bleu d'encre. Les miens le protègent d'un monde qui avec lui sombre et tente. Dors mon univers, que tes merveilles brillent pour nous un nouvel horizon. Rêve mon monde, que ces paillettes t'offrent contre tout affront, le pardon.
Une main sur mon épaule perce mes nuées qui, sur mes bras, s'embarquaient. Je lève la tête, quitte le visage d'Aaron qui scrute le ciel comme un cadeau. Une infime seconde mon regard se perd dans l'intermédiaire d'un soir mort. Et puis je craque un sourire immense à la vue d'un matin nouveau, mon Aurore.
- Je n'en reviens toujours pas, tu sais, à quel point ça te va bien d'être papa.
Mes lèvres se mordent et je me sens être touché, transformé du front au menton. Ça veut dire tellement, de sa voix venue d'un ailleurs qui me retourne, me berce. J'ai l'impression que les anges d'un monde d'antan se bousculent à ses lèvres ; qu'à travers elle, les mers ennemies de ma vie se conjuguent pour m'aimer enfin. Que passé et futur se rencontrent pour ne faire qu'un et devenir cet autre qui me possède. Je me sens légitime jusque dans la dernière de mes tripes qui brûle d'un honneur.
Merci ma belle, puisse ta voix être éternelle.
- Merci ma belle, je tente en français depuis les souvenirs de mes aïeux. Et moi... je serai toujours enchanté de voir combien il te va bien, d'être toi.
Je souris une sincérité qui me bouffe le cœur, quand sur mes avant-bras il s'endort. Elle est magnifique et il manque un rien d'étoile pourqu'enfin elle rayonne. Il me tarde de la voir briller comme ma grand-mère le faisait, d'un soupire français.
Son doux malheur se heurte à mes yeux qui comprennent les langueurs d'avant. Mon âme a souffert de s'être saignée et j'assure à la tienne que je la sauverai. Je sais la douleur de ne pas se suffire, les tortures de n'être qu'une moitié de sourire. Mais tout ira bien, princesse des elfes. Je suis la preuve qu'un vaurien vaut l'amour. Tu verras qu'il faudra finalement peu, sinon rien, pour trouver à ton cœur un secours.
- Je me lèverais bien pour t'embrasser, mais j'ai les mains prises... Tu t'assieds avec nous ?
La tendresse sourit à la fin de mon enfer qui très loin brule encore un passé mort. J'aperçois mes sentiments qui dansent, suspendu au vent qui nous passionne. De mes yeux je salue l'amour qui glorifie l'amitié et son règne sur Terre. J'adoube mon cœur, accroché au désir ardent d'être pour toujours, son père.
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Aurore Lacroix Nombre de messages : 61 Localisation : New york Occupation : Devenir quelqu'un. Humeur : Nauséeuse.
| Sujet: Re: |- Rien qu'un petit espace, une toute, toute, petite trace ... -| Charlie et Aurore. 18.11.11 12:13 | |
| Mon regard n'affronte pas le sien, comme il n'en affrontera aucun aujourd'hui, je ne veux pas. La mélancolie colle à mes traits et je refuse que quelqu'un le voit. J'ai l'impression de gâcher les choses, d'être la seule qui sourit parce qu'elle le doit et non parce qu'elle ressent cette joie que tout le monde partage. Je suis celle qui n'est pas à sa place, et ce depuis combien de temps déjà ? Je ne sais pas, combien de temps que j'habite à New-york ? Des années. Des années entières que sont devenues les minutes que je passe ici.
Même Lexie n'a plus besoin de moi, comme si elle en avait déjà eu besoin, en vérité. Elle est partie, son cœur avec elle vers celui que les gens veulent comprendre sans le vouloir. Je suis partie aussi, vers nulle part. J'erre entre les deux mondes, tu le sais, Charlie, n'est ce pas ? Tu le vois dis moi, que je ne devrai pas être là ? Demoiselle d'honneur de n'importe quoi, je ne devrai pas non plus avoir ce rôle là. J'ai envie de vomir, à présent, et mes yeux se posent sur le petit Aaron, je respire, soupire. C'est incroyable, tu sais, à quel point il est magique ton bébé.
- Merci ma belle, en français, comme un grand monsieur, je souris, l'envie de pleurer aux lèvres. Et moi... je serai toujours enchanté de voir combien il te va bien, d'être toi. je n'aime pas les mariages, tu le savais ?
D'être moi ? Mais non, Charlie, en moi rien ne va, je le sais, et je le vois. Si le monde autours ne le remarque pas. Moi, je le vois. Je sais ce que je suis en train de devenir. Je ne le fais même pas exprès, je dis pas que je devrai être sauvée. Je dis juste qu'il manque ce quelque chose destiné à m'inspirer. Crois-moi, d'être moi, ça ne me va pas. Loin de là.
- Je me lèverais bien pour t'embrasser, mais j'ai les mains prises... Tu t'assieds avec nous ?
Je souris pour toute réponse, peut être parce que je n'ai pas la force de parler. Je m'assoie comme il me l'a demandé. Je souris à l'enfant, lui attrape sa petite main, il ne sait pas encore ce que sera sa vie, mais s'il a des doutes je peux lui assurer, moi, qui suis en dehors de tout ça, pourtant je peux lui assurer que peu importe le moment, peu importe les années, il sera aimé.
Un nouveau sourire au petit ange avant de lever les yeux vers celui qui est un ange confirmé. Je ne sais pas quoi dire, ne sais même plus quoi penser. Je me sens seule, comme invisible, inhabituelle. La France me manque, et les mots brûlent ma bouche, comme inutiles, eux aussi. Ma vie aurait du ressembler à autre chose, je le sais. Je n'ai pas la prétention de dire que j'aurai du avoir un compte de fée, je me dis juste que je ne sais pas, j'aurai du avoir la patience de rêver ... Un peu plus loin, je ne sais pas, quelque chose de meilleur, pour moi. C'est n'importe quoi.
- Je ne suis allée à un mariage qu'une seule fois dans ma vie, c'était celui de mon cousin. Il avait fait ça dans un champs de blé, c'était magnifique, je n'ai fais que pleurer toute la journée.
Parce qu'un mariage c'est comme Noel, c'est aussi triste que beau. C'est un endroit merveilleux perdu au milieu d'un coeur heureux. C'est quelque chose d'intime qu'on montre au monde autours. Un mariage c'est un événement qui ne devrait pas exister dans l'esprit d'une fille comme moi. Je ne suis plus à ma place, j'ai mal et j'ai froid. Je n'aime pas le rose, Charlie, tu sais. Raconte moi le monde, parle moi des gens, je ne sais pas, mène moi, là où les gens ne voient pas. Dis moi n'importe quoi, et je jure que l'Aurore renaitra. |
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