Promenons nous dans les bois - ou dans Central park - [ Amanda ] Closed

Dernière édition par Shawn Ross le 22.09.08 19:06, édité 1 fois

Je m'étais levé de très bonne heure ce matin. J'avais quelques plans Business à régler. Un fois mes affaires en ordre, j'ai lancé un coup de fil à Amanda. Je voulais des nouvelles de son concert d'hier. Alors je fume une clope en attendant qu'elle daigne se pointer à l'endroit de notre rendez-vous. Pour passer le temps, je lis les plaques accrochées sur les bancs. Certaines farfelues à l'honneur d'illustres inconnus et d'autre contenant des messages d'amour éternel. Foutaises.

Je m'installe sur un banc sans dédicace et attend qu'Amy arrive. Une jolie blonde qui fait son Jogging quotidien me souris en ralentissant un peu trop à mon goût. Je soupire et jette mon mégot sur le sol avant de l'envoyer balader d'un coup de pied.

Je finis par regarder ma montre pour me rendre compte qu'Amy n'est aucunement en retard et que c'est moi qui est arrivé avec une demi-heure d'avance. C'est étrange comme le temps passe lentement sans elle. . .

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Un coup d'oeil à ma montre me fit comprendre que j'avais encore exactement 1 minute et trente-sept secondes pour arriver à l'heure. Je me félicitai d'avoir confié ma précieuse basse à Paige: elle avait l'air d'une fille bien. Je ne pouvais pas en dire autant du serveur aux allures perverses.
Je me mis à courir. Deux raisons à cela: j'aurais peut-être une chance de ne pas être en retard, mais surtout je serai au bout d'un moment incapable de distinguer pourquoi mon coeur battait tellement fort.
Il était là, assis sur un banc, dos à moi. Je tentai tant bien que mal de me convaincre que ces maudits battements étaient dus à ma course contre la montre, puis m'avançai, souriante. Il semblait ailleurs, comme perdu dans ses pensées.
Je posai ma main sur son épaule, avant de sauter par dessus le dossier du banc, pour atterir à côté de lui.

- Pile à l'heure !

Je regardais les passants quand une voix derrière moi me tira de ma rêverie.

- Pile à l'heure !

Mon cœur s'accéléra en entendant cette voix familière. Toute souriante, elle s'installa à mes côtés d'un bond par dessus le banc. Comment ne pas craquer pour sa petite personne. Du soleil en bouteille.

- Pile Pour quoi? On avait rendez-vous?

Je lève un sourcil en attendant sa réponse. Je ne peux m'empêcher d'étouffer un ricanement et d'ébouriffer ses doux cheveux qui ne tiennent pas en place. Comment résister à la bouille faussement offusquée qu'elle me lance.

Suffit les enfantillages. Je veux savoir.

- Et alors ? Le Concert d'hier ? Tu sais que je suis hyper désolé de ne pas avoir été là. Si sa n'avais pas été de ce meeting . . .

Je Crois que je ne m'habituerai jamais à lui mentir. Je soupire en attendant sa réponse avec impatience.

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Je haussai les sourcils, curieuse de savoir combien de temps il tiendrait. Pas très longtemps, apparemment. Il ne tarda pas à m'ébouriffer les cheveux. Je répondis par mes dons de comédienne: les mines vexées, je les imitais à la perfection.
J'y étais forcée pour cacher mon trouble à chaque fois qu'il me frôlait.
Il changea de sujet rapidement, pour me parler de mon concert de la veille. J'esquissai un sourire ironique à son "hyper désolé":

- T'en fais pas. Pour une prochaine fois, alors ?

"Ne pas lui lancer de regards suppliants. Ne pas lui lancer de reg...Enchaîner avec l'ambiance d'hier soir."

- Si seulement t'avais vu ça, c'était génial. On a enflammé la salle, ils étaient tous là, à beugler comme des tarés, presque autant que nous !

Je continuai à parler, encore et toujours, de la foule d'émotions qui m'avait envahie la veille au soir. Une boule monta à ma gorge. Une boule qui ne tarderait pas à exploser. L'émotion était encore trop présente, et puis il y avait cette sensation désagréable qui me prenait dès que Shawn me parlait de ses occupations, sans que je puisse expliquer pourquoi.
Alors le flot de paroles m'emporta de nouveau, pour oublier que c'est dans les bras de Shawn que j'aurais voulu me trouver.

Elle semble déçue. J'aimerais tellement pouvoir la faire passer avant toutes ces conneries. Mais qu'est-ce que je pourrais bien faire d'autre de ma vie. M'enfermer dans un Bureau ? Plutôt crever.

Je la regarde dans les yeux alors qu'elle gesticule en me racontant tous les moindres détails de sa soirée. J'adore la voir dans cet état surexcité. Ce qu'elle peut être jolie quand elle est passionnée. J'aimerais bien remettre derrière son oreille la petite mèche de cheveux qui se balance devant ses yeux à mesure qu'elle parle. Mais je n'ose pas.

J'aurais voulu la voir sur scène, dans son élément. J'adore la regarder pratique; elle a cet air si mignon quand elle est concentrée.

-Alors ? C'est quand le prochain soir que tu joue ? Je te manquerai pas Promis.

Je la regarde dans les yeux en le lui promettant. C'est important pour elle, Je veux y être.

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Je regarde ses yeux. Il semble sincère. Il l'est, surement. Cela ne l'empêchera pas d'annuler au dernier moment, comme hier soir. Ou la semaine dernière. Et même il y a un mois. Mais une fois de plus, j'ai envie d'y croire. Et il ne me doit rien.
Au fond qu'est-ce que je sais vraiment de lui ? Pas grand chose. Tout ce que je suis en mesure de comprendre, c'est son magnifique sourire en coin qu'il n'arbore que trop rarement. C'est sa capacité à faire changer mon humeur si facilement.

- Je sais pas vraiment. Faut voir ça avec Ted.

Mes doigts voudraient saisir les siens. Ils s'avancent doucement vers leur but, tremblants, mais je réagis à temps en passant ma main nerveusement dans mes cheveux.

Ses yeux sont scotchés aux miens. Comment ne pas résister. Ils pétillent. Elle lance son regard au loin avant de répondre.

- Je sais pas vraiment. Faut voir ça avec Ted.

Je pourrais appeler Ted à l'instant. Sortir mon portable de ma poche et réserver ma soirée. Mais pour ça, je devrais gâcher du temps que je pourrais passer avec Amy. Pas question que je manque une seule seconde quand elle est avec moi.

Je plonge tout de même ma main dans ma poche et j'en ressors deux billets. Je les examine un moment. Il faut bien la faire patienter un peu. Et d'un air innocent, je me lance.

-Pour me faire pardonner, je me demandais si tu ne voudrais pas aller voir The Killers avec ton meilleur ami.

J'esquisse un sourire en me demandant si j'ai une chance.

-Sinon, tu peux y aller avec qui tu veux. Je suis sur que Andrea ne devrait pas chialer pour des billets gratuits . . .

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Il vient de sortir deux billets de sa poche. Je le fixe, aux aguets.

- Pour me faire pardonner, je me demandais si tu ne voudrais pas aller voir The Killers avec ton meilleur ami.

Ca y est. Je suis la plus heureuse: et pour cause, j'ai même une bonne raison pour lui sauter au cou. Mais le voilà qui semble revenir sur sa décision, ce qui me retient dans mon élan.
Ce sera pour une autre fois...

- Non, elle va pas chialer pour ça, c'est sûr. Par contre, si elle est au courant que j'ai deux billets, elle risque de me sauter dessus, tu me suis ? Donc, pour l'intérêt national, je propose qu'on y aille ensemble, avant qu'elle n'ait le temps de me supplier.

C'était dit. Je le fixe intensément, un peu trop peut-être. Dans une subtile manoeuvre de diversion, je lui ouvre mes bras avec un grand sourire. Il n'oserait tout de même pas ne pas répondre à l'étreinte que je lui propose. Du moins, je l'espère.

J’attends sa réponse avec un peu trop d'impatience. J'aurais peut-être pas du lui proposer d'y aller avec Andrea. Maintenant, je vais me retrouver tout seul un samedi soir. . .

- Non, elle va pas chialer pour ça, c'est sûr. Par contre, si elle est au courant que j'ai deux billets, elle risque de me sauter dessus, tu me suis ? Donc, pour l'intérêt national, je propose qu'on y aille ensemble, avant qu'elle n'ait le temps de me supplier.

Soulagé vous avez dit ? Est-ce que quelqu'un vient de remarquer le sourire qui s'étend de mon oreille gauche à mon oreille droite. . . Mais non? Elle s'étire pour me serrer dans ses bras. Si elle pense que je vais me laisser attendrir. Un sourire en coin, je la soulève sur mon épaule et je me lève et commence à marcher. Un pois plume. Plus elle se débat, plus je dois la serrer fort . . . Elle sent drôlement bon. J'en frissonne de la sentir si près de moi . . .

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Il me soulève sur son épaule. Ce n'était pas une très bonne idée. C'en était même une mauvaise. Tout d'abord, j'ai le vertige dès que je me retrouve à une hauteur supérieure à ma taille, 1m55. Il ne m'en faut pas beaucoup. Je comprends bien vite que me débattre est inutile: il est forcé de me serrer de plus en plus fort. Et dans cette situation, collée à lui, je ne réponds plus de rien.
A la vue du "vide", je me raccroche désespérément à Shawn, ce qui a pour effet d'augmenter encore, si c'est possible, mon rythme cardiaque. C'est d'une toute petite voix que je le supplie:

- Shawn...S'il te plaît...

Ma tentative s'avère inutile. Il me reste alors l'option du chantage. Je lève un doigt menaçant:

- Je te préviens, si tu me lâches pas ... J'irai avec Andrea...

Encore un essai infructueux, qui n'a fait qu'augmenter son hilarité. Grand dadais, va. Coup de poker, le bluff:

- Euh, Shawn...Je vais vomir, là...

- Shawn...S'il te plaît...

Elle est mignonne quand elle supplie. Mais ça ne vas pas le faire. Je continue à la trimballer. Plus difficile qu'il n'y parait de se débarrasser de moi.

- Je te préviens, si tu me lâches pas ... J'irai avec Andrea...

Quoi? Elle n’oserait pas . . . Est-ce que je prends une chance? Ces billets m'ont coutés une petite fortune. C'étaient les derniers du parterre. Et puis je dois y aller. . . Pour la protéger des fans en délire. Elle aurait l'air si petite dans la foule.

- Euh, Shawn...Je vais vomir, là...

Je marche encore quelques mètres, avant de la déposer à côté d'un stand. Je replace doucement ses cheveux qui partent dans tous les sens.

-Trop mal au cœur pour une glace ?

Demandai-je avec un air innocent en pointant le kiosque. Elle ne peut pas m'en vouloir si je lui achète une glace non? Je lui fais un petit sourire. Comment ne pas craquer devant son visage indécis. Je me redresse un peu, les mains dans les poches.

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Je suis clairement censée lui faire la gueule, même s'il me recoiffe. Même s'il me regarde avec cet air attendrissant, celui auquel je ne peux pas résister.
Autant dire que je ne lui en veux pas le moins du monde, et que je suis tout à fait disposée à accepter une glace, au chocolat, bien sûr. Avec un peu de chance, je prendrai tellement de poids qu'il sera incapable de me porter. Perspective à double tranchant...Est-ce qu'il aime les grosses ?

- Mal au coeur, moi ? J'ai pas mal au coeur, t'as dû mal comprendre.

Parfait, un grand sourire pour montrer l'ange que je suis. Je profite un peu sur les bords, non ?

- Dis, t'aimes les grosses ?

En toute innocence, bien entendu. Imaginez un regard de coker, c'est la deuxième fois que je m'en sers dans la matinée.

Pfff. Si elle veut jouer à ce petit jeux, je peux faire semblant d'avoir mal entendu moi aussi. C'est bien une fille ma Amy. Je la regarde un moment en silence.¸

- Dis, t'aimes les grosses ?

Quoi? Mais c'est quoi cette question? Amy, si tu te trouve grosse, je te fous une taloche derrière la tête pour que tu retrouve tes esprits. Je me tourne vers le comptoir pour commander.

- Je prendrais deux GROSSES glaces au chocolat s'il vous plait.

Je tourne mon regard vers Amy et lui tire la langue. Le vendeur me tend les glaces et je lui glisse un billet. Je tends sa glace à Amy. Mais la tentation est trop forte, dès qu'elle regarde ailleurs, je ne peux m'empêcher de lui en étendre juste un peu sur la joue. Sourire d'ange innocent.

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Apparemment oui, il les aime. Enfin, pas les filles, mais les glaces. J'aurais peut-être dû préciser. Voilà qu'il tire la langue. je détourne rapidement le regard, histoire de ne pas penser à ce que j'aimerais faire avec.
Il en profite pour m'étaler du chocolat sur la joue. Il va me le payer. La meilleure défense reste l'attaque.

- Tu l'auras voulu !

Je me serre contre lui, et me hisse sur la pointe des pieds afin de coller ma joue à la sienne. Bien fait. Le temps d'un regard, et le serrement au coeur est revenu, au point que j'en ai mal à présent. J'en profite pour me blottir contre lui, sa chaleur.
Mon regard revient irrémédiablement à sa bouche, à chaque fois que j'essaie de l'en détourner.

- Tu l'auras voulu !

Oh la la. J'ai peur. Mamaaaaan. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien me faire? Je la regarde un instant s'approcher. Elle n'a pas le même sourire que normalement. Et moi, total imbécile pétrifié par sa soudaine proximité, je laisse sa joue toute collante venir s'installer contre la mienne.

-Arrrh

Je la retiens contre moi. Pas question qu'elle file après ça. J'en pour passer ma langue contre sa joue collante.

-Il faud pas gaspiller Amy.

Que je lui dis avec mes gros yeux. Comment garder mon calme quand tout ce à quoi je peux penser est l'odeur de ses cheveux et la proximité de ses lèvres. J'espère qu'elle ne remarque pas mes mains qui tremblent. . .

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J'ai comme un choc au coeur lorsque je réalise qu'il lèche ma joue. Mon coeur bat tellement fort que j'entends des cloches sonner dans ma tête, tandis que ma vue se trouble légèrement. Je l'aime...

-Il faut pas gaspiller Amy

Mes yeux se posent de nouveau sur sa bouche, sur laquelle j'aperçois un peu de chocolat. Electrisée, je ne comprends plus rien à mes propres gestes. Je sens simplement mes lèvres se poser sur les siennes comme une caresse brûlante. Je l'aime tellement...

- Il t'en restait un peu, là...

Ma voix est rauque. Gênée, je baisse les yeux et relâche mon emprise. je me mords nerveusement les lèvres. Quelle idiote je fais ! Et pourtant je t'aime...

Ses yeux semblent fixes. Je voudrais tellement savoir à quoi elle pense. C'est alors qu'elle rapproche son visage du mien. Comment empêcher mes mains d'aller rapprocher sa taille. Comment continuer à penser alors que ses lèvres m'attirent comme des aimants. Comment résister à cette force invisible.

Je sens la douce étreinte de ses lèvres contre les miennes. J'en frissonne. Mon cœur bat plus vite que jamais. Elle détache ses lèvres des miennes, me coupant le souffle.

- Il t'en restait un peu, là...

Je ne peux m'empêcher de sourire. Je crois avoir échappé un petit rire nerveux. À contrecœur, je dénoue mes mains de sa taille et la laisse glisser loin de moi. Si j'avais pu prévoir une telle chose. Je passe ma main dans mes cheveux, un peu mal à l'aise.

- Euh Amy. . . Je . . .

Je n'ose pas affronter son regard, Je m'étais promis de ne pas lui faire ça. Comment lui faire comprendre que je l'aime, mais que ne pourrais pas. . . Si ça se trouve, ce n'était rien, elle n'éprouve pas la même chose pour moi. Ce qui est sur, c'est que je ne peux pas risquer de la perdre. Je la regarde dans les yeux avant de l'embrasser tendrement sur la joue. Je ne sais pas quoi dire.

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Il regrette. Je peux le voir à sa main qui s'attarde un peu trop dans ses cheveux. Il ne sait pas comment me dire que je suis juste une amie, qu'il ne se passera jamais rien entre nous. Comment ai-je pu m'imaginer que mes sentiments étaient réciproques ? Je devais sûrement y croire un peu, pour l'embrasser. Et je dois sûrement y croire encore, pour être ainsi pendue à ses lèvres, pleine d'espoir malgré son air gêné qui dit déjà tout.

- Euh Amy. . . Je . . .

Je serre les dents, tandis que les larmes menacent de couler. C'est peut-être la première fois que je suis forcée de me retenir de pleurer. A part une fois... Je me retrouve alors projetée treize ans en arrière, quand je restais seule à la récréation. Un jour, trois garçons plus âgés que moi s'étaient amusés à placer mon sac sur le toit de l'école. J'étais restée seule, sans rien dire, à fixer le sol, jusqu'à ce qu'un gosse compatissant aille me le chercher.
Mais aujourd'hui, personne ne viendra me sauver. Je relève les yeux, en espérant qu'il ne remarque à quels points ils brillent. Je dois être convaincante pour la suite, lui faire comprendre que ça ne signifiait rien pour moi. Je ne veux pas le perdre, ni qu'il sache à quel point sa réaction me blesse. Ce serait insupportable. Ce serait la fin. Je deviendrais pitoyable, ce que je veux à tout prix éviter. La pitié, c'est bon pour les faibles. Et je ne le suis pas. Ou du moins j'aimerais encore avoir la possibilité de croire que je ne le suis pas.

- Laisse tomber. C'était rien.

Un grand sourire accompagné d'un ton un peu trop enjoué. C'est juste un mauvais moment à passer. D'ici une semaine ou deux, je me serais fait une raison. Je me trouverai alors quelqu'un d'autre qui n'aura pas l'air mécontent que je l'embrasse. J'espère tout de même qu'il ne remarque pas mes yeux rouges et mes mains tremblantes. Je voudrais partir loin, courir jusqu'à ce que la fatigue me fasse ravaler mes sanglots, mais je ne peux pas. Il comprendrait que je mens. Je dois rester là, à sourire...A faire semblant d'être moi: car j'ai beau me faire des idées pour la suite, je sais pertinemment qu'elles sont fausses. Il sera encore longtemps présent dans mon esprit, et durant toute cette période, je ne serai plus moi...

[ Le TP devrait finir mal, parce que j'ai un TP assez euh funèbre, dans un cimetière, avec Charlie et Sarah ^^ ]

- Laisse tomber. C'était rien.

Son ton est cassant. Dur. Je vois que son visage me cache quelque chose. C'est évident qu'elle ne veut pas me blesser. Elle me connaît trop bien. Comment mon ange voudrait-elle me faire du mal intentionnellement. Je tremble et soupire. Je ravale mes sentiments qui montent de long de ma gorge et y forment une boule.

Je relève finalement mes yeux vers elle. Je m’aperçois qu'elle ne semble pas si sure d'elle que quelques instants auparavant. Je ne peux plus rester éloigné d'elle. La distance qui nous sépare, si infime soit-elle, semble tout de même infranchissable. Je fais un pas vers elle. Je la serre dans mes bras. Mon visage enfoui dans ses cheveux, cache ma vois tremblante. je murmure, plus pour moi même ;

-Désolé, Je n’aurais pas du faire ça. C'était stupide.

Mon corps crie le contraire de mes mots, alors que je résiste à peine à son odeur qui me brise le cœur. Je ne veux pas que rien ne change entre nous, Rien ne peut changer entre nous. Ce n'est pas comme si elle ressentait la même chose pour moi, Je ne peux pas lui en vouloir d'être comme elle est. Je l'aimerais peu importe ses choix. Le seul problème, c'est qu'elle est mieux de ne pas savoir.

Mon cœur se déchire, lorsque je m'écarte d'elle. Je m'écarte de celui que je veux être pour aller jouer celui que je devrais être. . .

Invité Invité

Je profite qu'il me prenne dans ses bras pour respirer encore une fois son odeur. Le message était clair: l'amitié à tout prix. Rien de plus, ni de moins.

-Désolé, Je n’aurais pas du faire ça. C'était stupide.

" Je n'aurais pas dû l'embrasser ". Au moment où cette pensée se formule, je me rends compte de mon erreur: bien sûr que si, c'était le bon choix. J'aurais pu gouter une fois à ses lèvres, et je suis fixée...
Je ne reprends mes esprits que lorsqu'il me lâche. Je dois sourire, être convaincante jusqu'à la fin.

- C'est pas grave.

Une autre expression enjouée, une tape dans l'épaule... et c'est fini, j'ai joué mon rôle à la perfection. Alors pourquoi ai-je le coeur brisé ? Pourquoi ai-je si mal à chacune de ses paroles ? Le mieux serait de partir maintenant. Je prends mon courage à deux mains et donne la première excuse qui me vient pour pouvoir partir:

- Je dois y aller. Passer voir Ted.

Je finis par tourner les talons. Dès qu'il est hors de vue, je cours sans m'arrêter. Je ne veux pas rentrer chez moi, pas maintenant. Au loin, je discerne une bouche de métro, que j'emprunte...Loin de Shawn...

Je m'éloigne enfin d'elle pour voir qu'elle sourit. Un faux sourire. Pour ne pas me blesser. Et s'il y avait quelqu'un d'autre. Dans son cœur. Dans sa tête.

- C'est pas grave.

Je Crois qu'elle regrette. Elle voit bien dans mon visage que je suis déçu. Je n'arrive pas toujours à cacher mes émotions. Je devrais mieux me contrôler.

- Je dois y aller. Passer voir Ted.

Mon cœur vient de perdre un autre morceau. J'ai toujours eu peur qu'elle s'accroche à quelqu'un d'autre que moi. Qu'elle ait besoin d'un autre. Tout commence à foirer entre nous et elle court dans d'autres bras. Des bras plus forts, plus présents.

Elle s'éloigne à la course. Je tremble un peu. Et si chaque jour elle s'éloigne un peu plus de moi? Je passe mes mains dans mes poches et la regarde rentrer dans le métro. Je la vois disparaitre en me sentant plus seul que jamais. Je n'aurais pas du . . .

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