Love in New York
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 the pretenders - the slave and the liar.

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REBEL ; without a cause
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Shawn Ross

Shawn Ross

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MessageSujet: the pretenders - the slave and the liar.   the pretenders - the slave and the liar. Icon_minitime124.06.12 20:46


the pretenders.

J'ai vu sous un pont, la silhouette d'un homme bien comme il faut. Une chemise sous un long manteau. Un succès aux airs de maladie. Je suis un gentleman aux mensonges dorés. On dit que la vérité est ce qui importe. Je dis que ce qu'on croit devient vrai. Croyez en moi.

Un passant bien comme il faut. Un bandit en habits blancs. Passeur de clichés. Grand enfant qui a mal aux dents. Il mord ses mots comme les maux de ses os. Il a pris ses histoires et j'ai suivi ses pas. Imitant sa parade, je parodie ses allures. Une ribambelle d'imposteurs. Je ne suis qu'un gamin à qui on a trop interdit. Jaloux de ceux qui ont tout. Je suis resté fixé sur celle qui m'a échappé. Faut pas s'en faire. Le vent vas tourner. Reste plus qu'à imaginer que je suis un justicier masqué. Bonne façon de me leurrer sur mes tendances de vilain. J'ai volé plutôt que de gagner. Moralement suicidaire. Pas de quoi faire fuir mon sommeil. Assez pour me faire filer un mec que je voudrais bien être. Il entrera dans un grand building. Posera ses doigts sur le bouton de l'ascenseur. Il montera jusqu'au penthouse. Sa femme l'attendra, sa gamine déjà au lit. Putain de vie.

Marre de m’apitoyer. Mon alter-ego pousse la porte d'un établissement. Pas ce que j'avais imaginé. Un bar burlesque pour éviter les vulgarités. Je fronce le nez. Mes vices sont la tricherie, le mensonge, la tromperie. Je préfère la simplicité d'une amie dans mon lit à l'érotisme d'une inconnue lacée de satin, de dentelle ou de cuir. Les faux-semblants n'excitent pas le menteur que je suis. Ironique, n'est-ce pas ?

Je n'entrerai pas. Adossé contre la brique, je compte les clients. L'espoir des arrivants, le désespoir des paumés qu'ils deviennent. À la file indienne, ils vendent leur âme pour la chair d'une jolie fille. Moi je vous dit que l'enfer est sur terre. Il se cache dans les bas fonds de New York, entre un starbuck et un McDo.
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MessageSujet: Re: the pretenders - the slave and the liar.   the pretenders - the slave and the liar. Icon_minitime124.06.12 22:09


                   L’eau enveloppe ma peau comme une chrysalide éternelle, vivante d’une douce ritournelle. J’ai appris ce mot cette année. Chrysalide. Les papillons aussi perdent leur maison pour finalement arpenter le monde, courant vite, volant fort en espérant ne pas mourir d’un dernier effort. Ils vivent peu, protégés de la vie par l’innocence qui pèse lourd sur leurs ailes. S’ils étaient mauvais comme les hommes, il leur faudrait des années à grandir, à apprendre les torsions de la vieillesse pour finalement mourir en n’ayant rien retenu sinon le goût des regrets. Je me lave de leurs peines en faisant cicatriser les miennes. Ma peau hachurée de parjures est un parchemin qu’ils ont raturé au couteau.

                   Quand il reviendra, ses mains danseront un rituel sur les striures blanches de mon dos, les fines coutures sur mes bras, les petites reliures sur mon ventre, souvenir de mon tout premier combat. Le temps en me faisant grandir a effacé la moitié de mes blessures qui ne bronzent jamais au soleil, même s’il fait mal. Mon épaule sous mes doigts lancine quelques caprices, me rappelant qu’elle n’a pas aimé être l’autel de leurs vices. Peut-être que lui aussi sent la sienne battre un tempo qui déloge son pouls, rongeant ses pensées tournées vers moi.

                   Je me sens sale malgré le parfum du savon que garde ma peau. J’ai pour toujours du sable dans les yeux et du sang jusque sous les ongles. Mes cheveux sentent la sueur et j’ai sur moi les milliers de pressions de leurs doigts qui m’écorchent, me griffent, me supplient, me trahissent. Les vêtements qu’il a choisi de me donner tombent plat sur mon ventre qui ne sera plus jamais plein, ils soulignent toutes mes formes qu’une centaine de mains ne sauraient cacher.

                   Le vide dans l’appartement brûle mes yeux d’un sentiment plus douloureux que n’importe quelle fracture. J’attrape la photo qu’il préfère et la cache contre mon sein gauche pour qu’il soit rassuré d’être près de mon cœur. La porte est fermée, j’ai vérifié trois fois. L’air frais du monde se couche sur mon visage dont il fait ressortir toutes les tâches de rousseur. Je le sais, parce qu’il me le dit à chaque fois « Frickles, frickles, love. » Le froid m’habille aussi bien que le reste, la lumière me maquille comme le fard des autres. Je ne les fuirai jamais, courir c’est toujours une façon de danser. Une émotion étrange sème des embuches partout à l’intérieur de moi. It tickles, tickles, love.

                   Ils sont partout, malheureux et faibles à la fois. Ils paient pour qu’on leur mente, ils pleurent pour oublier qu’ils sont seuls, qu’ils ne seront plus jamais jeunes. Mais ils oublient qu’ils ne seront jamais plus jeunes qu’aujourd’hui, que rien ne les oblige à taire leurs hurlements jusqu’à faire rougir leurs poumons. Qu’ils crient, qu’ils se battent, qu’ils aiment comme j’ai mal et ils sauront que les mensonges ne valent pas la vie, parce qu’elle a pour elle d’être sereine. Je me demande souvent lesquels d’entre eux seraient sortis vivants de ma prison. Lui, non. Elle, non. Lui, peut-être.

                  « Si vous avez envie d'hurler, de faire éclater quelque chose qui vous brûle le cœur, qui vous rend fou de ne pas être dit, faites-le. Et je crierai avec vous. »

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MessageSujet: Re: the pretenders - the slave and the liar.   the pretenders - the slave and the liar. Icon_minitime118.07.12 0:02

La rue miroite d'un éclat glauque. D'une illusion qui fait croire aux passants que le verre brisé pourrait se transformer en diamants. On croit n'importe quoi quand on a plus rien à perdre. Quand au fond, le temps a fait de nos espoirs ridés des morts aux idées fanées. Il ne reste que les jours et le décompte de la vie. Les rêves inavoués sur le béton tâché. De quoi oublier pour de bon, ceux qu'on a aimés par le passé.

Probablement que les univers se superposent. Qu'on hante tous notre propre vie, incapables de traverser le voile. Je m'emmêle dans mes conneries, dans mes métaphores. Le bandit aux problèmes de prose, grosse ironique qui m'obstrue la gorge. Je vais probablement vomir mes angoisses et mes nuits sans sommeil sur le béton ravagé par le temps. Les chances de ma réhabilitation me semblent comme du papier de soie, bien jolies sur la surface mais trop peu solides. Que des faux-semblants. Que des histoires qu'on s'invente pour être quelqu'un d'autre, pour ne plus porter nos fardeaux. On le fait tous, de mensonges et de tromperies, de vérités omises et de faits oubliés.

Une fille trop belle pour ce quartier détourne mon attention des vices humains. Voilà que le vent s'entremêle dans ses cheveux d'ébène, étourdissant mon cauchemar. Peut-être qu'elle n'existe que dans histoires que j'invente. Elle aura un passé sordide et un coeur amoché, trop grande pour les fourmis qui agglutinent à ses pieds. Elle sera leur reine, puissante d'une force intérieure indéniable. Je vois trop tard que ce n'est pas une simple fille, c'est une femme. Quelque chose dans ses mouvements crie la liberté d'un coeur bohème. Ses mots coupent le fil de mes hallucinations, me prouvant qu'elle existe véritablement.

    « Si vous avez envie d'hurler, de faire éclater quelque chose qui vous brûle le cœur, qui vous rend fou de ne pas être dit, faites-le. Et je crierai avec vous. »

J'esquisse un sourire vers la gauche. Crier dans les rues, se faire remarquer, de quoi alarmer mes sens félins de cambrioleur. sans le vouloir, j'observe son visage, me demandant pour qui elle a envie de crier. Je crierais pour Amy, pour les rêves d'adolescents que j'ai brisés. Pour nos plus belles années jetées aux grands vents, aux oubliettes. Elle me déteste et ça ne me donne pas envie de crier, mais bien de m'enfoncer dans le sol pour ne jamais revoir la surface. On a tous nos démons et nos façons de les dompter.

« Si on crie, ça risque d'alerter la police. »

Une voiture tourne le coin de la rue et passe devant nous, deux policiers aux airs froids regardent devant eux. Chris aurait pu être dans cette voiture. Il diras quoi le frangin, quand son petit frère sera en taule, quand il sera la cible des blagues ridicules. Quand mes parents lui diront qu'ils ont toujours su que je ne ferais jamais rien de bien.

Je m'en fous, au fond, ils avaient raison. Le monde entier a su que je ne serais qu'un raté, qu'un jour mes mensonges seraient dévoilés. Que mes déguisements ne sauraient cacher ma vraie nature. De le crier, ne me fera sentir que plus misérable.

« Anyway, je ne crois pas que mes sombres maux de coeurs puissent t'intéresser. Les jolies filles sont toujours plus tristes qu'on ne l'imagine. Tes histoires sont probablement bien mieux que les miennes. »

Mes histoires sont usées, répétées tant de fois que je connais plus le vrai du faux. Les siennes ne sont peut-être que semi-vraies, mais j'ai toujours su que les meilleures étaient celles qu'on ne peut pas partager. Mais je n'ai jamais pensé être abordé dans une allée par une fille comme ça, alors on est quitte, moi et mes idées préconçues.
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MessageSujet: Re: the pretenders - the slave and the liar.   the pretenders - the slave and the liar. Icon_minitime1

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