J’en ai mal au ventre, de la voir. Ça me bute complètement de savoir que j’ai fais ça. Lui faire du mal, pour son bien. Quelle personne sensée agirait comme ça ? De toute évidence, je ne vois que moi. QUE moi. Putain, Sahara, pardonne moi.

- Tu ne peux pas regarder où tu vas, imbécile!

Elle n’a pas vu, que c’était moi. Non. Elle ne l’avait pas vu. C’est pour ça, qu’elle s’énerve, n’est ce pas ? Parce qu’elle ne sait pas, que je suis moi. Cette phrase ne veut rien dire. Je m’épuise moi-même. Qu’on m’empêche de penser, juste une journée.

- Sérieux, j'suis pas assez...

Sans le vouloir, je me surprends à sourire. Parce que oui ; Elle est assez. Ça aussi, c’est surement idiot. Mais elle est assez. Il faut comprendre toute la subtilité de la phrase.

Elle est assez belle, lorsqu’elle sourit.
Elle est assez hésitante, lorsqu’elle prend des décisions.
Elle est assez importante, pour marquer les esprits.
Elle est assez douce, quand elle veut le montrer.
Elle est assez mature, lorsqu’elle parle d’amour.
Elle est assez touchante, lorsqu’elle hésite sur des choses importantes.
Elle est assez rebelle, pour vouloir contrôler sa vie.
Elle est assez enfantine, pour pouvoir en jouer.

Je soupire, suffoque, m’énerve presque devant ma découverte qui n’en est pas une. J’enlève le voile qui me coupait du monde. Elle n’est pas seulement Assez. Elle est assez bien pour moi. Non, non, elle est trop bien.

Elle est pour moi.

Je ne ramasse même pas ma nourriture jaugeant sur le sol. Non, je m’en fous, de ça. Elle est devant moi. Et seulement ça compte. Il n’y a pas de lycée autours de nous. Pas d’élèves. Pas de règlement. Juste deux personnes, adultes, et complètement perdues sans l’autre.

Je ne sais pas si elle va me repousser, et pourtant, j’approche ma main de son visage. Entre en contact avec ce dernier. Bon sang, ça m’avait manqué. Sahara … Ma Sahara. Je ferme les yeux, juste l’espace d’une seconde, pour me remémorer, encore une fois, cette nuit à Providence.

Les paupières à nouveaux ouvertes, j’attrape son regard, pour ne plus le lâcher. Pas encore. Elle pourra me répondre ce qu’elle veut. Tout ce qu’elle veut, mais moi, je sais ce que je veux lui dire. Ca fait des mois que je veux lui dire. Sans trouver le meilleur moment.

Et même si je ne sais pas si ici, dans un fastfood dont j’oublie c’est le meilleur moment. Je m’en fiche. J’ai mon cœur qui parle pour moi, et il me dit d’agir comme ça. Et parfois, bon sang, ce que c’est bon, de laisser parler son cœur. Tellement … Comme à Providence, n’est ce pas ? Je me décide enfin …

- Je t’aime.

Et maintenant ? Je me sens idiot, encore plus mis à nue que le soir où je suis tombé à genoux devant elle. Le monde autours n’existe plus, je suis entré dans une bulle que j’ai moi-même crée. Et je croise les doigts si forts, pour que Sahara y entre en même temps que moi. Je t’en supplie mon ange, c’est la première fois que je dis ces mots là.

L'amour ;
J'ai lu des romans d'amour.
J'ai vu des films d'amour.
J'ai écris des histoires d'amour.
J'ai rêvé de l'amour.
J'ai recherché, comme tout le monde, l'amour.
J'ai eu envie d'amour.

Et puis ... J'ai rencontré la fille. Comme si toute ma vie n'avait été vécu que pour arriver à ce moment là. Celui où je prononce le mot Je t'aime à celle sans qui je ne peux pas vivre.

Sahara Stanford ;
J'ai rêvé d'elle, avant de l'aimer.
J'ai pensé à elle, avant de comprendre.
J'ai été hanté par elle, avant d'assimiler.
Je suis tombé à genoux devant, afin qu'elle me délivre.
Je l'ai embrassé, sans comprendre ce qu'il m'arrivait.
J'ai bravé les interdits pour passer une seule et unique nuit avec elle.
Je l'ai laissé, pour qu'elle puisse vivre.

J'ai été con en définir. Tout mes actes n'étaient fait que pour elle, et si un jour j'ai fais quelque chose contre elle, c'est que je me contentais d'oublier la seule et unique vérité. Je suis amoureux d'elle.

Complètement amoureux d'elle. C'est la seule vérité qu'il faut retenir, puisqu'elle est totalement vraie. Je l'aime, comme personne. Plus que ma propre vie encore. C'est idiot. Mais, je me sens con, carrément con. Parce que si j'avais réalisé ça avant, on aurait moins souffert tout les deux. Réellement moins souffert. Mais il parait que pour être un moment heureux, réellement heureux, il faut avoir goutter la tristesse pendant un laps de temps.

- Tu n'as pas le droit de le retirer, ça...

J'accuse ses larmes comme la plus douce des lames. Pourquoi tu pleures mon ange ? Je t'aime, réellement. Et je te l'ai dis en plus. Je sais, j'aurais du le faire il y a plus longtemps. Mais, c'est comme ça, je suis vieux non ? Donc long a comprendre. Excuse moi, ange, je n'aime et n'aimerai que toi. Toujours.

Mon autre main se pose sur son autre joue. J'attrape son visage comme jamais, je ne la laisserai plus jamais. J'en suis sur. J'ai trop besoin d'elle. Et j'ai l'impression que mon cœur reprend réellement vie que maintenant.

J'avance mon visage vers le sien, j'essuie ses larmes avec mes pouces. Je ne veux qu'elle. A quelques centimètres d'elle, je stoppe mon avancement.

- Ne pleure pas, mon ange, je ne te laisserais plus jamais.

Je dis dans un murmure avec un sourire que je ne peux contenir. Et puis voila, enfin, je pose mes lèvres sur les siennes. Je commence un baiser qui ressemble à notre premier. En mieux, en fait. Tellement mieux, parce que le manque a fait son effet sur moi. Et pourtant, j'arrête ce moment que je trouvais si parfait, pour reculer de quelque millimètres, j'attrape son regard avec le mien emplit de vérité.

- Je ne retirerai rien, je t'aime Sarah, même quand tu ne me plaisais pas, je t'aimais déjà. J'ai besoin de toi, tellement besoin. Reste avec moi ...

Je reste là, mes mains sur son visage, j'attends qu'elle dise ma sentence. reste avec moi, Sarah, sois avec moi. Je te promets d'être là. Même si l'age nous sépare. Même si je suis ton surveillant. Je t'aime, et l'amour ça surmonte tout les obstacles n'est ce pas ? Alors surmonte celui là. Surmonte ma fuite.
Aime moi rien que le quart de ce que je t'aime moi, ça me suffira, crois moi ...

- Je ne suis jamais partie que parce que tu ne voulais plus de moi Dawson. Tu m'as dit ce soir-là que tu resterais temps que je voudrais de toi. La vérité, Dawson, c'est que c'est le contraire. C'est moi qui resterai temps que tu voudras de moi...

Je sais tout ça Sahara, je sais que je suis parti. Sans toi. Je le sais que ce sont mes problèmes qui nous ont forcé à vivre tout ça. Non, ce ne sont mes complexes qui nous ont forcés à vivre ça. Putain je m’en veux, crois moi.

Je laisse son front approcher le mien, sans bouger, sans fuir. Non, c’est fini maintenant, c’est fini de fuir. Tout ce que je veux c’est vivre. Et vivre tout simplement. Aimer, à en crever. L’aimer elle comme jamais. Elle m’a transformé ma Sahara Stanford. C’est ça l’unique vérité, c’est qu’elle m’a changé, comme jamais je ne l’aurais imaginé. Je rêvais d’une histoire d’amour unique que personne n’égalerait … ?

- Parce qu'on aura beau dire qu'à mon âge, on ne sait rien de l'amour, je peux te jurer que je t'aime...

… Et bien voila je l’ai. Je l’ai et je m’en délecte de son Je t’aime. Je revis grâce à cela. Et pourtant, je ne peux pas le vivre pleinement. C’est idiot n’est ce pas ? Que j’agisse comme ça ? Je dis Je t’aime, et elle me le dit. Ca devrait être aussi simple que ça.

Mais non, non, et non. Avec sa phrase elle me rappelle son âge. Elle me le rappelle, et moi j’en trésaille sans lui montrer. Putain, Dawson arrête d’être comme ça. C’est ce que tu voulais non, être avec elle, et là …

Je soupire, et caresse sa joue sans m’arrêter. Ma main glisse sur son visage, et descend lentement le long de son bras, pour finalement trouver la sienne de main.

Je souris, délicatement. Heureux surement. J’essaie de ne pas penser à son âge. De ne pas penser à mes problèmes et au fait que j’abandonne toujours les gens qui comptent pour moi. Non, pour l’instant, j’oublie tout ça, ainsi que les grands discours romantiques. Je rattrape son regard avec de lui demander avec un petit rire joyeux.

- Et maintenant que ça c’est acquit. Tu veux manger quelque chose, mon amour ?

C'est idiot, mais c'est comme ça, je ne supporterais surement pas de savoir qu'elle va payer pour moi. Et alors que tout me dicte d'être heureux, la peur commence lentement à bouffer mon être. Il y a un problème dans notre histoire. Un problème con, auquel j'aurais dû déjà penser.

En faisant abstraction de notre différence d'age, du fait que je l'ai déjà laissé seule une fois. Le problème qui se pose est le suivant; Elle ne me connait pas, comme moi je ne la connais pas, en fait.

Elle est tombée amoureuse de moi, ou de l'interdit ? Mon cœur bien heureux me dirait sans hésiter que c'est de moi. Mais ma tête, réfléchissant beaucoup, me hurle déjà que c'est de l'interdit. Que c'est elle de moi, mis à part le fait que je suis un tyran pour les élèves et ... Et rien. Sahara aide moi, je suis en train de me couler tout seul, encore une fois.

- Tu comptes vraiment jouer aux gentlemen dans un fast-food?

Oui. Oui, parce que je suis comme ça. Je fonctionne comme ça, et j'ai toujours fonctionné ainsi. C'est dans ma nature, le garçon offre à la fille point. Parce qu'elle le mérite. Ce n'est pas une question d'égo, mais de principes. La bonne question serait; Est ce qu'il existe une réelle différence entre ces deux termes là.

Je ne me rends compte qu'elle dépose un baiser sur ma joue qu'une fois le geste fait. Déconnecté et perdu. Est ce qu'elle pourra m'aimer pour ce que je suis moi, et non pour ce qu'elle pensait interdit ? Et moi, je dis Je t'aime sans savoir réellement qui elle est. Parce qu'elle doit être plus n'est ce pas ? Bien sur qu'elle est plus, elle ne peut pas être une élèves, rien que ça. Ce n'est pas possible, Dawson, arrête toi !

- Voyons, laisses moi au moins payer ma part.

D'accord, elle est têtue alors, quoi que ça, je le savais déjà. Têtue et bornée. Calme et énergique. Douce et dure. Belle et pure. Je recommence son éloge, et mon cœur en a un raté. Elle n'a pas le droit d'avoir un tel impact sur moi. Ça me brisera le jour où elle se rendra compte qu'elle ne m'aime finalement pas. Que l'interdit est fini. Et que les jeunes de son age sont mieux que moi. Je les hais déjà, ces connards.

Je secoue la tête négativement, pour répondre à sa question officiellement. Mais officieusement, c'est pour effacer ces idées d'autres hommes, gosses, près d'elle. Parce que c'est ce qu'ils seront des gamins, pas assez matures, et tout simplement pas comme moi. Je fais une crise de jalousie en avance. Vive moi, quel con je fais sérieusement. Je me contente de soupirer, et d'esquisser un sourire. Oublier les problèmes, ils reviendront bien assez tôt. Je le sais. Alors je fais abstraction de tout ça, pour l'instant. Nous chercherons nos points communs plus tard. Pour l'instant, il faut qu'on mange. Et surtout qu'elle arrête de me prendre pour un demeuré perdu dans des pensées bien trop noires pour lui.

- Commande, on verra bien qui payera plus tard, mauvaise. Je finis par dire dans un rire enfantin, pour peu je lui aurais tiré la langue ... Mais les grandes personnes ne font pas ça. Alors je me suis contenté de rire, et de caresser son visage affectueusement. J'aimerais tellement, qu'elle tombe amoureuse du Dawson qu'elle ne connait pas encore, tellement.

- Je prends ce que tu prends, j'ai pas d'idées.

Je souris et me surprends à vouloir lui répondre ; D'accord mon ange, tout ce que tu voudras. Ce n'est qu'un repas, certes, mais je sais que cette phrase pensée signifie qu'en réalité la vérité est là, je pourrais lui donner tout ce dont elle a envie, et si je ne le peux pas de suite, je ferais tout pour avoir, acquérir ce que ma princesse désire.
Putain, Dawson, arrête, tu l'aimes déjà trop fort, tu vois ? Je vais finir en miette, le jour où elle va me laisser tomber, ma belle poupée. Elle se colle un peu plus à moi, et comme par magie mes pensées noires sur notre futures rupture se foutent le camp. On s'en fiche de l'après, puisque dans le présent elle et avec moi, pas vrai ?

- Comment en est-on arrivés-là ?

Comment quoi ? J'écarquille les yeux, parce que je reste sur le cul de ce qu'elle vient de me demander. Comment on en est arrivés là ? On en est arrivés là, après avoir été l'un contre l'autre à Providence à se mener une guerre bizarre et inutile, parce qu'on a finit dans les bras de l'un et de l'autre. Et puis, je t'ai laissé sans nouvelles le jour de mon départ à New-York, parce que je ne voulais pas te faire souffrir et te laisser vivre ta vie sans avoir un "vieux" collé à tes pieds. Et puis voilà, on s'est croisé aujourd'hui, et euh maintenant on en est là ... Je secoue la tête et j'aimerais pouvoir m'engueuler à moi même ... Ca ne servirait à rien de lui raconter tout ça, ce n'est pas ceux qu'elle attend, un résumé de mes souvenirs à la con, sur une histoire que j'ai failli moi même gâcher.

- Pourquoi-nous ?

Cette fois ci, j'en avale difficilement ma salive ... Pourquoi nous ? C'est sur maintenant, à ça, je ne pourrais pas répondre. Pourquoi elle, là oui, je pourrais. Je pourrais même faire un roman sur ce sujet là ... Je sais, mon amour, pourquoi c'est toi que j'ai choisis.

- Je vais juste prendre des frites et un sprite, finalement.

Je fronce les sourcils, et me débrouille à pouvoir la regarder dans les yeux. Je me fiche maintenant de ce qu'elle désire prendre. Je m'en fiche de manger, et de faire tout ce que je disais tout à l'heure pour être celui qu'elle voudrait avoir près d'elle toute sa vie. Je suis trop perturbé par cette phrase qu'elle a lancé dans le vent, sans se rendre compte de l'importance de ses mots ...

Je pensais donc, je ne sais pas pourquoi c'est moi qui vit cette histoire, mais je sais pourquoi je la vis avec elle. Et pourquoi c'est elle que j'ai choisis. Mais encore une fois, j'ai l'impression de me répéter, comme si mes pensées étaient sur le mode "répéter". Alors je soupire, et je pose mes deux mains contre son visage un peu trop poupin. Sahara, tu ne sais donc pas pourquoi c'est toi que je veux ? C'est en esquissant un sourire que je me décide à lui parler.

- Dois-je réellement te dire toutes les raisons pour lesquelles c'est toi que je veux ?

Parce qu'il est vrai, que si elle le demande, je le ferais ... En amoureux fou que je suis.

J'attends une réaction de sa part immédiate mais au lieu de ça je regarde le visage de mon amour me servir plusieurs expressions différentes, son esprit se torture et le mien ne comprend plus. Pourtant, je pourrais même lui promettre la Lune si elle me le demandait. Je tenterai même de peindre cette fameuse vie en rose qu'une chanteuse française n'arrêtait pas de citer. Je lui donnerai tout, si je le pouvais. Lui raconterai mes peurs et mes envies, sans être effrayé de la voir partir. Parce que c'est comme ça la vie, lorsqu'on aime, on garde l'autre près de soit, peu importe ce qu'il se passe à l'intérieur de lui. On dit qu'on aime les défauts autant que les qualités, alors réponds amour, dis moi que tu veux entendre ce que j'aime chez toi, et je te le chanterai ...

- Non, je ne préfère pas savoir.
Je fronce les sourcils l'espace d'une demi seconde, mais vite mon regard devient bienveillant, d'accord, mon cœur, tout ce que tu veux.
Après, si tu me quittes, je vais devoir changer tout ce que tu aimes, et ça va m'embêter parce que je m'aime comme je suis.

Alors je crois que c'est à mon tours de me torturer. D'essayer de comprendre pourquoi elle me dit ça, au lieu d'écouter simplement toutes les belles paroles que j'aurai pu lui compter. J'aurais pu lui dire ce qu'elle aurait voulu, et malgré ça, elle insinue encore que je vais la quitter.
Et le pire dans toute cette histoire, c'est que je ne peux la contredire. Je pourrais lui promettre d'être toujours là, oui je pourrais, je crois même que je l'ai déjà fait, en réalité, mais il faut avouer qu'une chose comme ça, c'est impossible à promettre n'est ce pas ?
Je ne remets pas en doute mon amour, ni le sien, je remets juste en doute la vie. Je remets en doute celle qui nous dit que le monde est à nos pieds et qui quelques jours après nous ramène jusqu'à cette fichue réalité, cette pourriture qui vous vole votre meilleure amie à cause du foutue maladie ...

- Tu as vraiment faim, ma belle ? Je finis par lui demander afin d'écourter ma torture, et pour l'amener loin d'ici et je lui conterai une partie de ma vie, qui lui expliquera pourquoi je sais que c'est elle que je veux près de moi pour toujours, et si ce n'est pas pour toujours, alors se sera au moins pour longtemps, amour, crois moi, longtemps ...