Rentrant chez moi, je souris encore du petit mot que j'ai laissé à ma partenaire de jeux préféré.
Je rentre dans mon grand manoir vide, contrairement à tout ce que les gens peuvent penser, je ne l'ai pas hérité, non, ce manoir je l'avais acheté avec mon propre argent, pas celui de papa ou maman, non cette propriété était mienne, et cette fierté que j'avais envers moi même ne faisait que se renforcer lorsque je posais un pieds sur cette terre qui était mienne.

J'ouvre la grande porte en bois qui signifie l'entrée de ma baraque, je ne prends pas la peine de fermer, Amber va me rejoindre, je le sais, elle n'allait pas arrêter notre jeu ici, ça n'avais pas assez duré longtemps, d'habitude nous joutons verbalement pendant au moins plus d'une après midi, et si nous ne passions pas notre soirée dans la même boite nuit, un jeu malsain, différent des autres, un jeu qui me rendait surement dépendant d'elle, mais peu importe je prenais du plaisir à remballer et à provoquer ladite Amber chaque fois qu'elle m'en donnait une occasion.

Montant les escalier quatre par quatre, je me stoppe un moment devant la porte de ma chambre, vérifie à l'intérieur, tout était à sa place habituelle, donc tout était parfaitement normal. J'avoue avoir un petit problème avec le désordre lorsque celui ci s'imprégnait dans ce qui m'appartenait.
Surement pour ça que j'avais un petit problème avec Amber, par ce qu'elle ne m'appartenait pas, et par ce que son désordre était parfaitement étudié.

Je file dans mon bureau, en attendant qu'elle arrive, pourquoi ne pas enfin boucler cet article que mon rédac' chef attendait tant ?
Je me mets alors à taper à toute vitesse sur le clavier de mon pc portable.
Sujet du jour : La tempête Obama emplis le monde.
Je soupire, pourquoi en faire tout un flan, il avait été élu, et je l'admirais pour ça, cet homme avait du courage, c'était incontestable.

La porte claque en bas, je l'entends même pris dans mon article, je ne peux m'empêcher de m'animer intérieurement.
Amber est là. Connaissant la bâtisse par cœur, elle monte les escaliers, croyant qu'elle viendrait jusqu'a mon bureau, j'attends. Mais rien, la jolie blonde ne vient pas.
Je me lève, comprenant où elle s'était arrêté.
Dans une entrée fracassante je franchis le pas de la porte de ma chambre.
Un sourire malicieux vient se poser sur mes lèvres.

_Et bien ma jolie, je savais bien que tu finirais dans mon lit.

Je passe une main dans mes cheveux, mouvement totalement étudié de ma part.

_Si j'avais su que tu viendrais si vite dans mes draps, je t'aurais laissé un petit mot beaucoup plus tôt.

Cette fois ci je passe ma langue sur mes lèvres, ne sachant plus si j'étudie mes gestes, ou bien si comme je le disais, j'avais envie d'elle.

La maitrise de son art est telle que mon souffle se coupe, perdus dans ses mots.
Je souris, pourquoi voulait elle se retrouver dans les même draps que moi ?
Pour toutes ses raisons qui t'ont poussé à venir me rejoindre ici, alors que tu me traitais de porc, pour toute les raisons qui faisaient que je te fascinais autant que tu me fascinais.

Elle s'était avancé, à distance restreinte de moi, aurais tu peur que je te mange toute cru ? Comme l'aurais fait le grand méchant loup ?
Ttt... Amber je ne suis pas un monstre ne t'en fais pas, jamais je ne te forcerais à quoi que se soit, de toute façon je n'en avais aucune utilité, tu finirais par venir me rejoindre un soir, où ton envie d'être avec moi sera telle que tu seras obligé de traverser la rue, comme tu l'as fais aujourd'hui, et tu viendras toute seule crois moi.
En attendant, continuons de jouer, puisque apparemment cela te plais autant qu'a moi.

Faisant marcher mon index et mon majeur vers la jambe parfaite de ma partenaire, je fixe ma main en fredonnant...

__Voici Galli l'alligator
Il arrive et c'est la mort
Eventre les oisillons
torture les papillons
Véritable psychopathe
Il leur arrache toutes les pattes...

Ma main s'approche enfin de son but, juste la toucher, juste une fois, pour savoir si sa peau était fraiche ou chaude, nous ne nous étions jamais permis d'être proche, et si aujourd'hui nous dépassions nos interdits ?
J'y suis presque, mes doigts vont toucher sa jambe... Qu'elle finit retire vivement.
Loupé !
Je souris, nous étions sur mon terrain cette fois, et j'avais le contrôle de toute situation.

_Tu finiras un jour dans mon lit... Par ce que je hante toutes tes pensées. Ne mens pas, ça ferais ressortir le démons qui est en toi, tu deviendrais laide après ça et je ne voudrais surement plus de toi, lui dis je moqueur.

Prétentieux, superficiel, méchant et joueur... Ais je besoin de précisé que je m'aime ?

Ma douce joueuse à l'air blessé, si c'est le cas, de une je n'aurais surement plus envie de jouer avec elle, et de deux je n'osais même pas penser aux efforts surement surhumains qu'il me faudrait réunir pour ne pas la consoler, aussi vite qu'elle était apparue cette expression perdu s'efface du jolie minois de ma compagne pour revenir à celle qu'elle dont elle me faisait profiter à chacune de nos rencontres.

_Je ne veux pas de toi Chuck. Et si tu me trouve hideuse, c'est moi qui gagne. Je serai alors débarrassée de toi. Je suis belle et le resterai quoi que tu en penses. Le monde ne tourne pas autour de toi.

Je souris à cette remarque.
Ne voulait elle vraiment pas de moi ? Alors pourquoi ce jeu ? Pourquoi ces gestes ? Pourquoi cette pseudo haine ? Tant de questions sans réponses que je chasse de mon esprit.

_Aouuutch... lui dis je en secouant la tête amusé.

Aussi amusé que sonnait cette onomatopée, ma "douleur" reste quand même présent, et réelle surtout. Faisant l'impasse sur ce détail aussi, j'oublie encore une fois, me plongeant dans mon personnage adorée. Chuck roi des pourris et méchants par excellence.

_Je te rassure, mon monde va très bien... Et aux dernière nouvelles j'en étais le roi.

Je souris malicieux, ayant envie de l'énerver qu'allait elle tenter pour répondre à cela ? Je n'en savais rien, et ne le saurais pas encore, vu que je reprends la parole de plus belle.

_La beauté est éphémère, et la tienne aussi, quand tu seras vieille et fripée là, tu ne pourras plus dire que tu es belle et que tu le resteras.

Enchainant mensonge sur mensonge je me complais, même s'il est vrai que la bouille d'ange qui se trouvait devant moi, à l'évidence, même quand elle sera vieille, comme un con, je la trouverais belle.

Me faire congeler ? Qu'elle idée géniale, sans ma belle je n'y aurais jamais pensé.
Merci Amber de tes conseils. Pourtant je savais cette idée stupide, mais me voir vivre à jamais me plaisais, évidemment ainsi mon règne n'en finirait pas. Je comptais mourir, c'était dans l'ordre des choses, une étape à passer pour revivre ailleurs, ou bien pour être bouffé par les vers, l'un ou l'autre, mourir devait être une aventure de taille pour celui que je suis.

Je l'observe se lever du coin de l'œil, faisant semblant que cet acte ne me fait strictement rien, même si il faut l'avouer, c'était trop tôt à mon gout pour qu'Amber parte de l'antre du diable, comme je suis sur elle devait le penser.

_Non, ne t'en fais pas, je mourrais un jour ou l'autre, par encore certes mais je mourrais... Pour ton grand plaisir surement, enfin si à ce moment là tu fais encore partie de ma vie, évidemment.

Me levant à mon tour, je m'approche de celle qui, il faut le dire, nourrissait mes fantasmes les plus fous. Je m'appuie sur le mur, posant ma main juste à côté de sa tête appuyait sur ledit mur. J'approche mon visage le plus près possible de celui de la tentation incarné. Amber est belle. Je la veux. Plus que toute. De mon autre main je m'amuse avec ses cheveux blonds qui parfois me paraissait doux et soyeux, et d'autres jours que j'avais envie d'arracher, peut être qu'un jour tout simplement j'aurais envie de les caresser tandis que mes lèvres danseraient avec celle de ma partenaire d'amusement.
Je chasse cette idée de mon esprit tordu, sachant que jamais il ne se passerait quelque chose entre elle et moi, synonyme de notre caractère et de notre esprit borné. Nous savions exactement où les limites étaient posées, et jamais nous les franchirions, c'était certain.

_Mais cependant, avant de mourir, je compte bien concevoir de deux ou trois Chucky juniors...

Comprends le ma belle Amber, la race des démons ne mourra jamais.

Sa main sur ma nuque me fait plus d'effet que prévu.
Un parfait mélange d'envie et de haine entre en moi.
J'en deviendrais presque...
Fou. Une tout autre folie qui s'immiscait en moi contre mon grès.
La douce joue, n'oublions pas ce détail des plus important.
Tout ça n'est qu'une jeu.
Elle reprends la parole, ce qui me fait sortir de mon état de léthargie. Je la veux.
J'écoute ce qu'elle me dit avec un petit sourire.
Trop jeune pour être maman ?
Oui, c'était vrai.
La jeune femme, n'est après tout qu'une enfant.
Une simple et puérile enfant, qui entretiens un jeu avec moi.
Elle est le maitre de ce jeu, et en bien des sens, sa beauté éblouis le monde entier, alors que moi on ne me connait que grâce à mon charisme beaucoup trop accentué.
Elle gagnait tout simplement par ce qu'elle me tenait.
Elle me tenait par tout, ses paroles, ses gestes, ses sourires, absolument tout. Et si... ? Non, stupide idée.

Je secoue la tête, reprenant mes esprits, il fallait que je gagne, coute que coute, c'était comme ça, ma fierté surdimensionnée me le dictait. Amber ne gagnerait pas. Qu'importe le gain final, je finirais par le remporter.

_Qui a dit que je voulais des enfants de toi ?

Quoi que l'idée est plaisante avouons le.
A & C perpétuant le règne des joueurs experts en la matière.
Tss... N'importe quoi.

_Je ne suis pas d'accord pour me reproduire avec toi. Mais j'accepte le diner.
Tu le savais ma douce vipère que j'allais accepter de te suivre, même en enfer je te suivrais, reine des flemmes.
Qu'importe où tu iras, Chucky te hantera.
Je ne pouvais, et ne voulais m'en empêcher.
Avoue le Amber, notre jeu, durera encore longtemps.

Elle et moi ? Toute une nuit ?
Je mentirais, si je disais que je n'en avais pas envie.
Je serais même le plus grand des menteurs, mais dans une évidence que je ressens profondément, je me dis qu'il est vrai que parfois, je suis le plus grand des menteurs, surtout avec Amber.
Lui avouer qu'elle faisait partie entière de mes fantasmes ?
Non, jamais, je m'y refuse, et elle aussi de tout façon, pas la peine de réfléchir longtemps sur le sujet.
Je ne cèderais pas, et elle non plus. C'était ça Amber et moi.
Ses doigts glissent sur ma mâchoire, j'en frissonnerais, si je ne me devais pas de rester calme devant ma diablesse angélique.
Les frissons et les sentiments ne sont pas parmi dans notre jeu malsain.
Et pourtant... Je le souhaiterais presque.

Même si elle précise que je ne dois pas répondre, je me rassure et la rassure, je ne comptais pas répondre, avec ou sans ses mots, la trahison avec mes pensées se serait trop entendu dans ma voix.

_Restaurant ?

Je lui laisse le choix de choisir, de toute façon, je n'avais pas vraiment faim, je voulais juste rester avec elle, manger pour passer plus de temps à m'amuser, pousser les limites a leurs maximums, voir ses sourires s'élargir et s'effacer.
La garder pour moi, encore un peu.
Le Diable et La Diablesse ne se doivent pas de rester ensemble ?
Si il le doivent.

Encore une fois elle rapproche son visage de mon oreille.
Que va me souffler la diablesse angélique ?
Que la torture s'arrête enfin, parle au lieu de rester près de moi.
Tu risque de ne pas aimer mes prochains mouvements si tu restes encore positionné comme ça.
Vilaine Amber qui me torture.
Comme je la hais.

_Non, J'ai une meilleure idée. Je veux une glace, et c'est toi qui offre!

Une glace ? C'est donc tout ce qu'elle désirait ?
Je lui proposais un restaurant chic, et elle souhaitait une glace sans intérêt.
Refusait-elle de rester avec moi dans une ambiance qui se voudrait romantique ?
Peut être bien, d'un coté, je m'y refusais aussi.

Son côté femme enfant ressort encore plus à ce moment précis.
La diablesse ne souhaitais qu'une glace.
Bien, j'allais lui donner, évidemment.
Et de surplus elle le savait en plus.

_Tu comptes m'amener dans un parc ou une fête pour la manger ?

Je le savais très bien qu'elle comptait faire ça.
Chuck Van der Hoodsen dans une fête pour manger une glace ?
Cette idée m'énerve.
Je n'étais pas du genre à perdre mon temps pour manger une chose inutile.
Je sens que cette "balade" promet beaucoup de choses.
Rien que pour m'amuser encore plus, je ferais de cette sortie ton enfer personnel ma jolie Amber.

_Allons y, petite fille.

Une enfant voulant manger une glace.
Amber est une petite joueuse.