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 La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ]

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Emiline Jackson

Emiline Jackson

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MessageSujet: La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ]   La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ] Icon_minitime101.12.09 21:14

Dans un mélange de mot qui aurait frôlé cette perfection que tout le monde cherche, j'aurais décris au monde la beauté qu'elle aurait pu posséder. Si elle avait existé, ma poupée, elle aurait été brune, comme sa mère. J'aurais annoncé au monde la couleur de ses yeux en décrivant un bleu azur qui rappellerait directement celui de la mer les soirs d'été. Les soirs où le soleil se couche et qu'il semble toucher l'eau.

Elle aurait eu un corps parfait, proportionné. La plus belle des petites filles pour un monde bien trop monotone pour elle. J'aurais mélangé les mots, avec ce talent passé que les gens ont tellement compté. Si j'avais pu j'aurais inventé la propre fille que je n'ai jamais eu.

Elle porte le prénom d'un ange dans mes songes, Lola, simple court, et pourtant qui reste en mémoire. Le prénom qui ressemble à un chant qu'on retient pour toute la vie. Ou alors, un prénom qui aurait eu du sens, quelque chose de pas commun; Une Novaly si parfaite que j'en aurais pleuré de la voir vivre devant mes yeux.

Novaly oui, elle aurait été belle, ma Novaly si elle avait pu exister. J'aurais pu le compter au monde. J'aurais pu le prouver que de moi, il ne sort pas que des choses sans intérêt. J'aurais montrer à qui aurait voulu la voir cette petite chose qu'on n'aurait voulu que protéger.

Je lui aurait inventé une histoire, avec un ours en peluche, qu'elle n'aurait jamais laissé seul le soir, de peur qu'il ne revienne plus jamais. Oui, si elle avait existé, elle aurait été bien, ma poupée. J'aurais écris des histoire sur une fille qui m'aurait fait vivre. Au lieu de ça ...

Les pétales de fleurs s'étalent devant mes yeux, à genoux, au milieu de nulle part, il ne me reste que ce néant et ces faux souvenirs que je ne garde que pour moi. Mon ange, n'existera tout simplement pas. C'est le monde, qui l'a décidé.
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MessageSujet: Re: La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ]   La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ] Icon_minitime102.12.09 23:54


A l'aube de ma vie, je marchais si bien qu'on m'imaginait courir sans peine.
Chancelant sur mes jeunes jambes, je confiais mon sourire à un parent.
Une paire de bras fiers et protecteurs pour encouragement, je m'élançais.
Dans mon aurore ils n'auront finalement pas eu le temps de me voir tomber.

A midi, je courrais si bien que ma démarche défiait toutes les autorités.
Affamé par la rue et mes délits, je me serais fabriqué des ailes pour m'échapper.
La moitié de mon repas a filé entre les dents d'une hierarchie que je ne suis pas.
Abandonné épuisé et sur ma fin, je me trouve confronté au deuil du matin.

Le crépuscule préfère me voir ramper devant un soleil qui devient avare de salut.
J'aurais juré qu'il était trop tôt pour me laisser aller à ce genre de pensées. Mais.
Le noir guette et je n'arrive même plus à me faire croire que ouais, il est attendu.
Il m'effraie autant que je le redoute et je prie encore pour qu'il crève avant moi.
Pour maman, pour papa, pour grand-mère, celui qui n'a pas de nom, et Sofia.
Je suis si fatigué que mes jambes même s'étonnent de me supporter.

Là, mon cœur me fait savoir qu'il est un peu trop tôt pour flancher, mais il sait.
Lui aussi sent qu'il ne devrait pas me laisser tomber, il me pompe un désolé.
Je marche entre fleurs et bosquets, ignore la raison de mon pourquoi, m'en fous.
Éperdument. Je cherche la beauté du lendemain d'un autre, m'accroche à cela.
Que verront les enfants de l'aurore ? Courront-ils aussi vite que j'ai souffert ?

Mes yeux se perdent contre un message qu'ils ne saisissent pas réellement.
Je vagabonde de pensée en contemplation, ne calcule rien, sinon le temps.
Demain, il fera froid, c'est tout ce que me dicte ma raison. Allez, on se rend ?

Plus rien n'est cohérent, toutes mes peurs s'envolent au train de mes peines.
Je ne sais pas réellement où je suis, m'y sens seulement accueilli.
Un spectacle, soudain, s'ouvre à mon esprit un peu embué par ma torpeur.
Une femme, accroupie, belle à mourir d'avoir aimé, je n'en sais rien, j'aimerais.

Je m'approche de son profil régulier, n'aperçois pas ses yeux perdus.
Con, j'essaie de produire un minimum de bruit pour ne pas l'effrayer.
Je m'accroupis près de ses mains, me penche sur son visage ému.
C'est en penchant le mien que je comprends le sens de mon voyage, enfin.

Ses yeux crèvent mon cœur, le dépouille comme ils le retournent. Je me vois, moi.
Le chagrin dans son ventre et toute la peine de ses traits trop doux pour pleurer.
Je fixe sa douleur et me prends l'envie de la lui arracher, de la faire mienne pour l'annihiler.
Le jumeau de mon mal habite ses yeux et je le caresse de ma voix. Bienvenue chez moi.

- Vous devez avoir froid.

Si c'est un rêve, ne me réveillez pas.
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Emiline Jackson

Emiline Jackson

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MessageSujet: Re: La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ]   La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ] Icon_minitime103.12.09 22:09

Je réprime des larmes qui sont pourtant récurrentes. Essaie de ne pas être Emiline folle, aujourd'hui. Pourtant je suis assise, là, dans un autre monde que seule cette Emiline là connait ... Je soupire, respire au lieu de pleurer. Je meurs, vis, sans répit. Ne sais pas, plus ... Je suis celle qu'on veut que je sois, parce que ça a toujours été comme ça.

Je parle de mot que j'aurais crée, d'une Novaly que j'aurais pensé ... Mais finalement je ne fais que l'imaginer. Tout est illusion dans mon monde rien n'est vrai. Plus jamais de l'encre coulera de mon stylo préféré ... Seul mon cœur continuera à saigner. Et puis pour l'enfant perdu, pour ma Novaly, pour ma fille choyée alors qu'elle n'a pas existé ... L'illusoire est comme vrai ... Parce que j'ai mal au ventre. Accroupis sur le sol froid d'un hiver débutant, j'ai mal au ventre comme si ... Comme si rien. Tout ça ne recommencera pas. Jamais, je ne le permettrais pas, personne ne pourra me voler deux fois. Aucun autre enfant ne pourra vivre et mourir en moi.

    - Vous devez avoir froid.


D'aussi loin que je me souvienne, j'ai toujours eu froid.
Réponse automatique à une personne que je pense avoir inventé. Elle ne sort pas de cette réalité, reste illusoire comme toutes mes pensées. Ça ne sert à rien de rester, je ne vois que l'ombre de quelqu'un penché sur moi. Un homme que j'invente, un qui restera près de moi, ne m'enlèvera pas mon essence vitale et âme, et regardera ma fille grandir. Non en fait, mirage, ne pars pas. La contradiction de mon esprit tourmenté me fait peur, et j'ai mal de me savoir encore ici, et presque pleurer. Un jour j'arrêterais ... Quand Novaly sera née.

J'ai froid oui, c'est vrai. Je relève le regard, plonge dans celui de mon mirage qui me semble plus réel que ce que j'aurais pensé. J'amorce quelque chose, un sourire peut être, façonné d'une façon que moi seule connait. On peut le voir, si l'on comprend la tristesse, il est là, juste là, sur le coin de ma lèvre, il attend que quelqu'un vienne le faire s'entendre complètement. Sourire qui donc, ne vivra jamais. Lui aussi je l'ai tué avant de le mériter.

J'aimerais pouvoir le toucher, me prouver qu'il est vrai, et pas imaginaire comme tous ce qui fait mon monde. Me dire que lui, me la montrerais cette réalité. Sauf que celui qui pourrait faire ça, c'est celui que j'imagine déjà. Trop d'esprit, cette Emiline, elle était perdue d'avance, j'aurais du le savoir, le comprendre, l'assimiler, ne pas vouloir la sauver. La laisser crever.

    - Je n'y avais pas réellement pensé ...
Pourtant, je pense à beaucoup de chose, croyez moi. Rien que pour ses yeux, j'aurais aimé pouvoir lui dire celle là, sans devoir m'arrêter et attendre qu'il passe sa route pour m'oublier. Elle est dure, la réalité, je veux retourner dans mon monde, qu'on la laisse la dingue, avec son bébé.

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MessageSujet: Re: La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ]   La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ] Icon_minitime128.08.10 19:37

Une émotion sans nom embrase mon échine, j'ai mal au dos, mon dieu ce dos...
Je souffre de ne porter que mon chagrin, crève d'une douleur affreuse, un rien.
Mon cœur jure qu'il adore ses lèvres tandis qu'il flirte avec les miennes.
J'ai mal aux reins, je ne comprends que trop bien. Le vide, la brûlure et l'injure.
Ses yeux offerts aux vents de toutes les saisons me surprennent, ils m'ensorcèlent.
Parce qu'ils renferment un secret dont mes habitudes ont la clé. Putain, je sais.

C'est si évident, bon sang. Maman. Dis-moi juste que ne savent plus chanter les gens.
Je reconnais, comme si c'était peint sur son nez, la couleur universelle de la douleur.
La profondeur de ce bleu qui a déjà saigné me donne envie d'y plonger à jamais.
En ressortir la peur au ventre, paré de toutes les atrocités qui s'y étaient logées.
Exorciser son âme sur laquelle sont tapis monstres de chair, fantômes de vie.
Nager dans les tréfonds de son humanité pour en émerger les bras chargés de vices.
Arracher sa part à la misère de ceux qui ont tout perdu et peuvent sombrer encore.
Stopper sa chute dans un élan de courage qui lui offrirait un gage de paix, du répit.

Mes intentions me brulent les yeux, je jalouse les dieux. Je suis foutu, n'y peux rien.
Je crève d'entrevoir le passé aussi violemment encré sur le visage des inconnus.
Comment lui dire, qu'en vrai, je parle aussi le langage des êtres brisés ?

- Je n'y avais pas réellement pensé ...

Mon souffle trépasse, sa voix coupe la mienne qui ne s'en remettra pas de si tôt.
Elle me touche parce qu'elle m'en rappelle une autre, pousse la ruse, emprunte ses mots.
Je vois le manque, jumeau de mes pertes qui ne savent pas s'envoler, m'abandonner.
Je les aime tellement, je promets. Je les veux, les saigne, les entends, les vois, les comprends.
Ma belle sans nom, qu'a-t-il bien pu t'arriver ? Qui ce chien, ce vaurien, t'a-t-il arraché ?

Putain je me hais de ne pouvoir rien faire, de rester planter là au dessus de ses lèvres.
Je veux serrer son cœur contre le mien, voir si leurs fissures s'apprivoisent.
La montrer à ma mère, si follement persuadé que leurs symphonies se complètent.
Elle saurait, elle, parler au manque en son ventre. Elle le remplirait, le soignerait.
Elle lui prodiguerait les soins dont une mère a les secrets, la comblerait, je le sais.
Lui dirait les mots qu'une femme comprend, la bercerait, si gentiment, tout le temps.
Je veux ce savoir, souhaite maitriser ce pouvoir. Annihiler cette maladie rageuse.

Sa langue, ses baisers, la douceur de ses lèvres qui savent nous parler.
Les mots d'une mère pour une autre, la promesse d'un éternel demain.
Mille questions. Maman, t'en as pour combien ? L'éternité, si tout va bien.

- Venez avec moi, je chantonne, accroupi, en approchant ma main de la sienne. Allons à l'abri du froid.

Est-ce que la moitié de mon cœur perdu épouse celle qu'elle n'a plus ?
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Emiline Jackson

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MessageSujet: Re: La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ]   La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ] Icon_minitime131.08.10 11:13

Il se meurt, mon ventre, il se meurt, et même pas à petits feux, il se meurt comme n'importe grand malade en fin de vie. Au moment où ils disent tous qu'il reste trois mois de vie, mais qu'en réalité on en vie qu'un. Et bien moi, aujourd'hui, c'est mon dernier jour de vie, ils ne me rendront jamais ma Novaly.

Il a raison, cet homme, totalement raison, il fait froid dans ce monde. Et ce depuis tellement longtemps, il fait froid dans mon corps, vous savez a ce niveau là, le niveau qui a abrité ma petite, pendant quelque mois. C'est vide là, totalement vide. Et puis même au niveau de l'esprit ça se vide, il paraitrait que dans le temps, j'étais une grande écrivain, il parait, hein, moi je ne sais plus.

Je jouais avec les mots comme on joue avec la vie. Où est passé ma Novaly ? Elle m'aurait inspiré, ma fille, tellement inspiré. Je lui aurait crée un monde où elle aurait été la reine. Une princesse aux pays des fées, elle aurait eu la beauté et le pouvoir d'une impératrice qui se battrait contre tous les vices.

    - Venez avec moi. Allons à l'abri du froid.


Je regarde sa main qui semble vouloir attraper la mienne. Qu'il me laisse seule, je ne veux pas le forcer à faire quoi que se soit. Qu'il laisse la folle se plaindre de son ventre toute seule, il n'a pas besoin de faire semblant. Le monde entier ne me regarder plus, je ne veux pas le forcer à faire quelque chose qu'il ne veut pas. Va-t-en, petit garçon, Emiline n'a pas besoin de toi ...
Je me relève pourtant, essaie de renvoyer en arrière ces cheveux longs qui me tombent devant les yeux, j'expire lentement et regarde cet ange qui me tient toujours par la main.

    - Vous n'êtes pas obliger ... Vous ne serez pas le premier à me laisser.

    Laisse ceux qui ne veulent pas être sauver, mourir en paix.
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MessageSujet: Re: La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ]   La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ] Icon_minitime114.11.10 22:25



L'éternité j'ai bien peur qu'en vérité, elle ne se sache pas "combien".
Ce n'était pas une question d'années. Allez jure, mon âme, ça te connait.
Sur la vie des autres plus purs qu'un rien qui nous ensorcèle, promets.
C'est ce qu'on fait, les choses qu'on disait. On en a juré, des conneries.
On essayait d'organiser le sursis quand il fallait se laisser manger par la vie.

Mais vraiment, quelle idée de toujours demander. Maman, c'est pour maintenant ?
J'appréhende ce moment qui nous fera dire que finalement... finalement.
Tu sais bébé, il y a une raison pour qu'on laisse les brebis s'égarer.

Mes pensées se parasitent entre elles, se dévorent comme l'on aime.
Un grand changement chante son atrocité à mes sens annihilés.
Je me fatigue comme personne, me hais mieux qu'elle chantonne.
Je désespère les monstres que ma douleur effraie de sa longévité.
Il n'y a plus rien à prendre, regardez. Tout a déjà été dévasté.
Est-ce le vide qui donne à ma voix cet accent d'autrefois ?

- Vous n'êtes pas obligé ... Vous ne serez pas le premier à me laisser.

Que répond le néant à son échos qui cherche une réponse éternelle à son requiem ?
Magique remède qu'entendent nos deux âmes mortes. Lâche ton coeur, je te l'apporte.

Je serre sa main avec ma douceur usuelle, ignore les frissons qui déforment ma chair.
Mes envies se hurlent des injures sans parvenir à s'entendre. J'aimerais juste ne rien faire.
Rester là, accroché à son être qui semble n'avoir besoin de rien venant de cet endroit.
Marcher une cascade de pas qui nous promettraient un aperçu du trépas. Un là-bas.
Et puis mourir un peu en obtenant de la vie un cadeau. Retrouver ce qu'elle fait de plus beau.

- Je m'appelle Charlie. Et je ne vous laisserai pas tomber. Je vous promets, c'est la seule chose que je sais faire.

La meilleure, reprennent mes peurs. Au jeu d'aimer, Sofia jure encore que je suis doué.
Gratter et chanter, je sais faire. Mais pour vivre un peu, là, c'est une autre affaire.
Je supplie des triples pleines qu'il me reste, de laisser mon coeur se gonfler à l'idée
qu'une autre paire d'ailes s'est perdue dans l'horizon de notre rédemption.
Que le bonheur nous attend et semblait finalement nous jouer un tour.
Pour que nous puissions reprendre la mélodie de l'amour, un jour.

Si tout va bien. Sous réserve qu'existe un demain.

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Emiline Jackson

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MessageSujet: Re: La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ]   La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ] Icon_minitime109.12.10 18:53

J'aimerai pouvoir pleurer, hurler, lui montrer que je souffre à défaut d'exister. Je veux un bébé. Celui qu'un jour le dieu a décidé de me donner, l'on a pas le droit de retirer les choses aux gens, comme ça, comme si il n'y avait rien de plus simple que ça. Sa main serre la mienne, et s'il fait semblant de ne pas le voir, moi je le ressens, il frissonne autant que moi. J'ai peur, parce que je n'aime pas, pourquoi suis-je venue ici, déjà ?

Me vient de envies d'arrêter mon esprit, c'est peut être ça que le monde attend, à qui manquerait une Emiline achevée ? Une femme qui n'a plus de raison d'être là, de regarder le soleil le matin se lever, et le soir au couché, pleurer une vie que je ne peux me permettre d'espérer. J'ai peur ... De respirer. J'ai mal ... De continuer d'avancer. C'est finit, maintenant, pas vrai ? Ange, tu viens pour m'amener ?

    - Je m'appelle Charlie. Et je ne vous laisserai pas tomber. Je vous promets, c'est la seule chose que je sais faire.


Alors c'est ça, je le savais ? Il m'emmènera loin, Charlie, loin de toute cette vie, ou de cette folie. Il doit le savoir, lui, déjà, pourquoi mon monde s'est arrêté de tourner. Il est venu me chercher pour que je puisse rejoindre mon amour de bébé. Ma Novaly adorée.

Je réagis à sa phrase, plus que je ne le devrai, soupire un monde que je vais enfin quitter. Je sais qu'il est ma délivrance, je l'ai accepté, je le suis, sans rechigner. Je relève mes yeux bleutés et les sais embués de larmes qui ne veulent plus couler, ma tête est trop lourde pour supporter de pleurer. Pas maintenant, le flot d'eau salée, plus tard, pour les retrouvailles avec ma gâtée.

J'essaie d'esquisser un sourire, synonyme de ma joie à l'idée de partir d'ici, je te suivrai, Charlie, jusqu'au paradis, et cette fois, je ne fais pas de crise de folie, n'est ce pas ? Je sais que tout ça touche bientôt à sa fin, et jamais je n'ai sentie quelque chose d'aussi fort, c'est finit, tout ça, bel et bien finit. Je passe ma langue sur mes lèvres, et souris pour de bon cette fois.

- Mon prénom ... C'est Emiline.
J'articule sans trembler.

Emiline, ou le prénom d'une poupée.
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MessageSujet: Re: La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ]   La peinture d'un monde [ Charlie & Emiline ] Icon_minitime1

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